Pour sortir d’une impasse de plus dix ans à la Conférence du désarmement, des délégations demandent à l’Assemblée générale une session extraordinaire sur le nucléaire
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Assemblée générale
Soixante-cinquième session
115e & 116e séances plénières – matin et après-midi
POUR SORTIR D’UNE IMPASSE DE PLUS DIX ANS À LA CONFÉRENCE DU DÉSARMEMENT, DES DÉLÉGATIONS DEMANDENT À L’ASSEMBLÉE GÉNÉRALE UNE SESSION EXTRAORDINAIRE SUR LE NUCLÉAIRE
Les délégations ont continué, cet après-midi, à confronter leurs points de vue sur les moyens de surmonter l’impasse qui caractérise depuis plus de 10 ans la Conférence du désarmement, au cours du débat que l’Assemblée générale tient depuis hier sur le suivi de la Réunion de haut niveau du 24 septembre 2010. Certains ont demandé à l’Assemblée d’assumer ses responsabilités et de convoquer une quatrième session extraordinaire sur le désarmement nucléaire.
L’Assemblée générale a par ailleurs achevé, ce matin, sa Réunion de haut niveau sur la jeunesse qu’elle avait entamée le 25 juillet dernier pour marquer la fin de l’Année internationale de la jeunesse, proclamée le 12 août 2010. Dès le lendemain, l’Assemblée adoptait le Document final de la Réunion* dans lequel les États Membres s’engagent à envisager la mise au point d’une stratégie mondiale pour l’emploi des jeunes.
Les règles de procédure de la Conférence du désarmement, le refus d’un État de négocier un traité sur l’interdiction des matières fissiles ou la réticence des puissances nucléaires à s’acheminer vers un désarmement total, ont été cités tour à tour comme la cause principale de l’impasse.
L’Irlande comme d’autres délégations ont fustigé une tendance à utiliser la règle du consensus pour tenir en otage la Conférence et contrer la volonté de la majorité d’aller vers des négociations. Pourquoi, s’est interrogée la représentante de la Slovénie, rechercher un consensus sur les questions à inscrire à l’ordre du jour avant toute négociation alors que d’autres organes multilatérales se contentent d’un simple calendrier. D’autres intervenants, comme Israël, se sont opposés à cet avis, arguant que la règle du consensus reflète la nécessité de protéger les intérêts de sécurité vitaux et fournit aux États le niveau de confort nécessaire à la négociation de questions plus vitales.
On ne peut pas, a renchéri le représentant du Pakistan, imputer l’insuffisance de progrès à la règle du consensus car la Conférence a réussi à adopter, avec la même règle, les Conventions sur les armes chimique et les armes biologiques sans parler du Traité sur l’interdiction complète des essais nucléaires. Mais, a-t-il cru comprendre, ces Conventions et ces traités n’étaient alors pas contraires aux intérêts particuliers des grandes puissances.
À ceux qui ont estimé que le blocage tient au refus d’un seul État d’inscrire à l’ordre du jour la question liée à la négociation d’un traité sur l’interdiction des matières fissiles, des délégations, dont l’Algérie aujourd’hui et le Brésil, hier, ont estimé que ce n’était pas la priorité. La priorité, a-t-il dit, appuyé par le Pakistan, c’est le désarmement nucléaire total. À cela, plusieurs intervenants ont ajouté un accord sur les garanties de sécurité négatives et un autre sur l’interdiction de la course aux armements dans l’espace extra-atmosphérique.
Pour sortir de l’impasse, de nombreuses délégations ont demandé à l’Assemblée générale d’assumer la responsabilité que lui confère la Charte des Nations Unies en son Article 11, a rappelé, entre autres, le représentant de la Bulgarie. L’article lui donne en effet l’autorité d’examiner les principes de la coopération dans le domaine du maintien de la paix et de la sécurité internationales. L’Assemblée, qui a créé la Conférence en 1978 lors de sa première session extraordinaire sur le désarmement nucléaire, « pour fonctionner en période de guerre froide et non dans un monde multipolaire », comme l’a dit le Mexique, doit prendre ses responsabilités.
Certains ont plaidé pour que la solution vienne de la Conférence elle-même et pour faciliter la chose, le Portugal, l’Uruguay ou encore les Philippines ont souhaité l’élargissement du nombre des membres de la Conférence et la nomination, pour étudier sur les 25 États candidats identifiés à ce jour, d’un coordonnateur spécial. Des délégations comme le Japon ont carrément épousé l’idée d’explorer des voies alternatives de négociations. Le représentant du Canada est allé plus loin, en exprimant son refus catégorique de négocier au sein d’une Conférence présidée par la République populaire démocratique de Corée (RPDC), « le pire criminel » en matière de non-prolifération. Ces remarques lui ont valu une réponse du représentant coréen, qui a argué de son statut d’État souverain Membre à part entière de l’ONU, devant des propos « contraires à l’esprit qui doit régner au sein d’une organisation internationale ».
Son homologue de l’Espagne s’est voulu philosophe et citant Tocqueville, il a déclaré: « nous appelons indispensables les institutions auxquelles nous sommes tout simplement habitués ».
Dans ce qui a été aujourd’hui la conclusion de la Réunion de haut niveau sur la jeunesse, entamée le 25 juillet et marquée par l’adoption le lendemain d’un « Document final » appelant à une stratégie mondiale pour l’emploi des jeunes, le représentant de l’Organisation internationale des migrations (OIM) a souligné que plus de la moitié des 214 millions de personnes qui ont choisi la « solution radicale » de l’émigration, durant ces 25 dernières années, avait moins de 29 ans. L’émigration a ses dangers mais elle est aussi pour les jeunes une « formidable opportunité ».
Alors que le monde développé vieillit et voit sa population baisser, l’émigration des jeunes représente un potentiel énorme pour la croissance économique et la baisse du chômage. D’après la Banque mondiale, si les pays riches accueillaient un nombre d’émigrés équivalent à 3% seulement de leur population active, le monde s’enrichirait de 356 milliards de dollars par an, a affirmé le représentant de l’Organisation internationale pour les migrations (OIM).
La Présidente des Caucus des jeunes du Commonwealth a estimé qu’il était temps de travailler à une plus grande émancipation économique et politique des jeunes en facilitant leur accès au crédit, à l’entreprenariat et aux processus locaux et nationaux de prise de décisions.
La prochaine réunion de l’Assemblée générale aura lieu demain, vendredi 29 juillet à partir de 11 heures.
* Communiqué de presse AG/11119
DÉVELOPPEMENT SOCIAL, Y COMPRIS LES QUESTIONS RELATIVES À LA SITUATION SOCIALE DANS LE MONDE ET AUX JEUNES, AUX PERSONNES ÂGÉES, AUX PERSONNES HANDICAPÉES ET À LA FAMILLE: RÉUNION DE HAUT NIVEAU SUR LA JEUNESSE
Déclarations
M. NAWAF SALAM (Liban) a indiqué que sa région connaissait le taux de chômage chez les jeunes, les jeunes filles notamment, le plus élevé au monde. Le niveau de sensibilisation à la santé est parmi les plus bas et les jeunes sont de surcroît marginalisés du fait de leur faible participation à la vie publique. Il a indiqué que son gouvernement mettait l’accent sur la nécessité pour les jeunes de maîtriser les technologies de l’information et de la communication.
M. DANIELE D. BODINI (Saint-Marin) a signalé que trop de jeunes ne jouissaient pas d’une sécurité suffisante, étaient victimes de la faisaient face à la malnutrition, des maladies et des conflits, exploités sexuellement ou recrutés de force comme soldats. Des millions d’autres n’ont pas accès à une éducation de qualité, voire à une éducation tout court. Il a appelé à la création d’un point focal pour faire converger tous les efforts. Il a estimé que la priorité devait être accordée à la protection mentale et physique des jeunes, à une éducation « effective », à la sécurité dans l’emploi et à leur participation au processus de prise de décisions. Il faut leur donner le sentiment qu’ils appartiennent à nos sociétés, a-t-il dit. M. Bodini a également appelé au renforcement des valeurs familiales et des projets pour les marginalisés.
M. NARCÍS CASAL DE FONSDEVIELA (Andorre) a souligné l’importance de fournir aux jeunes les outils dont ils auront besoin pour forger leur avenir. Il a expliqué qu’en 2007, son gouvernement a créé le Forum national de la jeunesse d’Andorre, afin de canaliser la libre participation de ce collectif dans la vie politique, sociale, économique et culturelle du pays. Il a précisé que cette initiative a été renforcée par la mise en fonctionnement, en 2009, de la Commission interministérielle de la jeunesse.
M. ESHAGH AL-HABIB (Iran) a déclaré que l’Iran était un des pays les plus jeunes du monde, les jeunes constituant 60% de la population. Il a cité la création en 1992 du Haut Conseil de la jeunesse qui a pour but de coordonner et de superviser les organisations des jeunes et de stimuler leur créativité et leur potentiel dans les domaines de la culture, des sciences, du sport et de l’emploi. L’Organisation nationale de la jeunesse est un autre organisme qui a été créé pour mettre en œuvre les politiques en faveur de la jeunesse. La première Réunion ministérielle sur la coopération économique en faveur des jeunes a été organisée les 29 et 30 novembre 2010 a Téhéran, en collaboration avec l’Institut culturel ECO, a encore indiqué le représentant.
M. RODOLFO ELISEO BENÍTEZ VERSÓN (Cuba) a précisé que 85% des 1,2 milliard de jeunes dans le monde vivent dans les pays en développement. Il a ajouté qu’en 2025, il y aura 72 millions de jeunes de plus. Il a déclaré que la jeunesse constituait une formidable force mais qu’elle faisait face à des défis colossaux. Il a expliqué que la jeunesse cubaine, qui représentait 20% de la population, était très protégée et participait activement à la conduite du pays. Il a indiqué que 50% des dépenses du Gouvernement était consacrées à la santé, à l’éducation, au bien-être social et à la culture et que le taux d’alphabétisation de la population cubaine âgée de 15 à 49 ans était de 99,6%. Il a fustigé un blocus qui empêche la jeunesse cubaine de se développer dans un climat économique et social favorable, avant de s’enorgueillir du fait que depuis 1961, 55 188 étudiants issus de 135 pays ont été diplômés dans les universités cubaines.
M. MIGUEL CAMILLO RUIZ (Colombie) a souhaité des mesures plus concrètes pour matérialiser le droit des jeunes et renforcer leur visibilité. Il a appelé à la création d’une institution des Nations Unies pour la jeunesse qui permettrait de s’engager davantage sur les plans institutionnels en faveur de la jeunesse. Il a exhorté les pays d’Amérique du Sud et des Caraïbes à ratifier les engagements des chefs d’États réunis à Saint-Domingue en 2010.
M. ZINA ANDRIANARIVELO RAZAFY (Madagascar) a jugé qu’il est plus urgent que jamais de renforcer l’engagement en faveur des jeunes; le développement étant tributaire de leur épanouissement. Pourtant, a-t-elle regretté, les jeunes, en particulier dans le monde en développement, font face au chômage, à un manque d’accès à l’éducation et à la santé, à l’instabilité sociale, à la vulnérabilité aux drogues, à la prostitution et à l’esclavage moderne, entre autres défis. A Madagascar, 30% de la population a moins de 30 ans et le Gouvernement n’épargne aucun effort pour faire d’eux la priorité. Il a mis en place un institut national de la jeunesse alors que le Ministre de la jeunesse et des loisirs sensibilise les jeunes à la santé reproductive. Un Conseil national de la jeunesse s’emploie aussi à renforcer les cadres pour la jeunesse. Par ailleurs, le Gouvernement a mis en place un programme de lutte contre la traite des êtres humains et parmi d’autres initiatives, des clubs de jeunes journalistes âgés de 13 à 24 ans permettent aux jeunes de faire connaître leurs vues. La représentante a conclu en appelant à une meilleure mise en œuvre du Programme d’action mondial pour la jeunesse.
M. SULJUK MUSTANSAR TARAR (Pakistan) a cité plusieurs initiatives permettant à la jeunesse pakistanaise de participer au développement économique et social du pays. Il a mis l’accent sur l’attention accordée aux jeunes handicapés et sur un programme national qui offre des stages rémunérés pour permettre aux jeunes diplômés d’accéder plus facilement au marché du travail. La voix des jeunes doit être entendue et respectée dans un processus décisionnel les impliquant et leur permettant de modeler leur propre avenir.
M. EDUARDO ULIBARRI (Costa Rica) a expliqué que son pays avait mis en place un Système national pour la jeunesse, qui se traduit par un engagement réel dans le domaine de l’éducation et de la santé. Il a estimé que des mesures devraient être adoptées pour assurer la mise en œuvre du Document final. Il a condamné le recrutement de jeunes dans le trafic de drogue et la criminalité organisée. Il s’est également indigné des actes de terrorisme prenant notamment les jeunes pour cible.
M. SERGEY N. KAREV (Fédération de Russie) a indiqué que les jeunes représentaient 27% de la population de son pays. Tranche la plus active de la société, ils ressentent les effets de la crise de plein fouet. Ils sont la force motrice qui fait face aux effets négatifs de la crise, a-t-il insisté. Il a donc attiré l’attention sur l’Agence fédérale pour la jeunesse et le fait que le 27 juin de chaque année est célébrée la Journée nationale de la jeunesse. Il a indiqué qu’une attention particulière était accordée à l’entrée des jeunes sur le marché de l’emploi et à la stabilité de leur emploi.
M. JOSE FILIPE MORAES CABRAL (Portugal) a engagé tous les États Membres à continuer de mettre en œuvre le Programme d’action mondial pour la jeunesse. Il a expliqué que son pays s’efforçait de renforcer les politiques ciblant les jeunes et de les impliquer davantage aux processus de prise de décisions. Un programme spécial met l’accent sur l’entreprenariat, la formation et la démocratie. Le représentant a ensuite affirmé que la violence était un obstacle de taille à la pleine implication des jeunes. Il a rappelé les engagements du Portugal envers les conventions relatives à la lutte contre l’exploitation sexuelle des enfants et à la situation des enfants en temps de conflit armé, entre autres.
Mme BYRGANYM AITIMOVA (Kazakhstan) a relevé que depuis le début de l’année, le monde a été témoin du rôle à la fois constructif et dévastateur que les jeunes peuvent jouer dans la société, en particulier à travers les réseaux et les médias sociaux dont l’influence ne saurait être sous-estimée. Elle a estimé que tous les efforts doivent être déployés pour surveiller et canaliser ces médias et l’énergie des jeunes. Il faut aussi tout faire pour appuyer et financer les mouvements de jeunes susceptibles de faire une contribution positive à l’édification et à l’harmonie de la nation, a dit la représentante avant de faire part d’une politique nationale visant la socialisation des jeunes et la promotion parmi eux d’un comportement progressiste.
M. MOHAMMAD SARWAR MAHMOOD (Bangladesh) a indiqué que le Département pour le développement de la jeunesse a été créé en 1981 avec pour but d’impliquer les jeunes dans les processus de prise de décisions en leur offrant les bonnes directives et la bonne formation. Pour impliquer les jeunes chômeurs, le Département a mis en œuvre des programmes « massifs » sur la vocation, la formation, l’entreprenariat, le microcrédit et le développement des communautés. Au mois de juin 2010, environ 3,4 millions de jeunes avaient été formés dans différents secteurs et parmi eux, 1,9 million s’étaient lancés dans l’entreprenariat. Le revenu moyen des jeunes entrepreneurs se situe entre 20 et 670 dollars et parfois ils gagnent plus de 1 300 dollars dans un pays où le revenu moyen par habitant est de 670 dollars par an. Quant à leur accès au microcrédit, le taux de remboursement s’approche de 90%, s’est félicité le représentant.
M. RON PROSOR (Israël) a déclaré qu’Israël avait, au cours des 20 dernières années, développé une approche globale afin de répondre aux besoins des jeunes à risque par le biais d’initiatives législatives et de sensibilisation du public. Israël a lancé un programme national pour les enfants et les jeunes à risque en 2008 avec la collaboration de cinq ministères, dans le souci de réintégrer ces jeunes dans la société grâce à la formation continue et l’entreprenariat. Au niveau international, l’Agence israélienne pour la coopération aux fins du développement international (MASHAV) a formé des milliers d’éducateurs de jeunes à travers le monde. Le représentant a illustré ses propos en s’attardant sur la formation de 22 000 jeunes issus de 29 pays d’Amérique latine et des Caraïbes grâce à un projet avec l’Organisation des États américains (OEA).
M. KODJO MENAN (Togo) a indiqué qu’il est question pour son pays de créer des conditions favorables afin d’encourager la participation des jeunes à la construction d’une société pacifique, basée sur la diversité, le dialogue et le respect des droits de l’homme. Les actions visent également l’amélioration du cadre institutionnel afin de favoriser la participation de la jeunesse à tous les processus de prise de décisions et à la gestion des affaires de la nation. Plus récemment en 2011, dans le but de favoriser le dialogue inclusif et l’échange entre les jeunes eux-mêmes, et les jeunes et les autorités gouvernementales, le Gouvernement a décidé l’institution d’un Forum national de la jeunesse dont la première édition a eu lieu du 18 au 28 avril 2011 et a permis une analyse exhaustive de la situation de la jeunesse en vue de son nouvel engagement citoyen. Pour assurer la pérennité de cet exercice, le Forum se tiendra tous les deux ans.
En matière d’emplois des jeunes, l’accent est mis sur la promotion des micros, petites et moyennes entreprises, à travers la mise en place de mécanismes facilitant l’accès des jeunes aux crédits. Le représentant a aussi mis l’accent sur le vaste programme d’éducation à la citoyenneté responsable et à la participation active de la jeunesse, lancé il y a deux ans. Il a conclu en estimant que seule une solidarité accrue dans le cadre d’un partenariat agissant, au niveau de la communauté internationale, permettrait d’atteindre les objectifs de l’Année internationale de la jeunesse et du Plan d’action mondial.
Mme SANJA ŠTIGLIC (Slovénie) a souligné que dans son travail avec les jeunes, la Slovénie répond à une vieille tradition consistant à encourager le développement des jeunes, leur intégration sociale, leur épanouissement personnel et leur autonomie. Le Gouvernement finance ainsi de nombreuses organisations de jeunes ou qui travaillent avec eux. La représentante a cité l’exemple du Parlement des jeunes qui est une claire illustration de la participation de la jeunesse aux processus politiques et sociaux. Le Gouvernement a aussi créé deux organes consultatifs dans lesquels organisations de jeunes et ministères travaillent sur un pied d’égalité. La représentante a souligné l’importance du volontariat, car il contribue à renforcer le capital social, promeut la paix et la solidarité et jette de nouvelles bases pour un développement socioéconomique durable. Le volontariat, a-t-elle insisté, est un instrument efficace pour l’émancipation des jeunes puisqu’il leur permet de se former professionnellement, d’acquérir un savoir et de renforcer leur intégration sociale.
M. JORGE VALERO BRICEÑO (Venezuela) a indiqué que la Loi du pouvoir du peuple pour la jeunesse avait été adoptée en 2009, et qu’en 2011, le Président du Venezuela avait annoncé la création du Ministère du pouvoir du peuple pour les jeunes. Il a de plus fait savoir qu’un système d’éducation inclusif permettait à la population d’atteindre un plus haut niveau de développement. Par ailleurs, le Conseil national de la jeunesse facilite la participation et le leadership de cette tranche de la population, et la Constitution reconnait que les jeunes sont des « agents actifs du développement ».
Le représentant a ensuite fait savoir que le Venezuela avait accueilli, au mois de juin, la Réunion d’Amérique latine et des Caraïbes de la jeunesse pour la paix et la souveraineté, au cours de laquelle les participants s’étaient engagés à faire de cette région une zone de paix et de développement. Il s’est ensuite félicité de ce que son pays avait le cinquième taux le plus important d’étudiants inscrits au monde.
M. OMBENI SEFUE (République-Unie de Tanzanie) a affirmé que les jeunes étaient la plus importante ressource du continent africain, mais qu’il fallait les préparer à être des dirigeants responsables et démocratiques. Il a expliqué que des mesures de discrimination positive avaient permis aux jeunes des deux sexes d’être représentés dans les organes de prises de décisions du pays, y compris le Parlement. La Tanzanie combat les pires formes du travail des enfants et met également l’accent sur la prévention des grossesses précoces et du VIH/sida. Un fonds pour le développement de la jeunesse a été mis sur pied, conformément à l’objectif du Gouvernement de promouvoir le travail indépendant des jeunes dans le secteur agricole.
M. Sefue a par ailleurs estimé que les médias sociaux étaient un outil utile pour opérer un changement positif, mais qu’ils pouvaient également avoir des répercussions négatives. La mondialisation, a-t-il estimé, donne à nos jeunes des ambitions, mais ne leur donne pas toujours les bons outils, ni la capacité ou les mêmes chances de réaliser leurs rêves.
Mme FARISHA SALMAN (Malaisie) a indiqué que 43% de la population de la Malaisie était âgée entre 15 et 40 ans. Le pays dispose de toute une gamme de systèmes d’appui afin d’améliorer la participation des jeunes à tous les niveaux ainsi que leur autonomisation. Elle s’est félicitée de ce que la Malaisie avait été l’un des premiers à adopter, en 1985, une politique nationale pour la jeunesse. De plus, le dixième « Plan pour la Malaisie » reconnait que la participation des jeunes est d’une importance critique pour la croissance du pays.
M. JAKKRIT SRIVALI (Thaïlande) a indiqué que le développement économique avait permis de réduire la pauvreté, mais qu’il avait également provoqué un fossé plus grand en matière de revenus, renforcé l’inégalité des chances et encouragé un mode de vie et de consommation non viables. Les jeunes thaïlandais sont profondément affectés par ces changements. L’inégalité des chances dans l’emploi et l’éducation fait qu’aux côtés de nombreux jeunes surdiplômés, la Thaïlande compte également un nombre important de jeunes vulnérables et peu préparés à entrer dans la compétition économique. Le représentant a expliqué que le pays a mis en place un Comité national pour le développement des jeunes et des enfants et qu’en 2009, le Gouvernement a lancé une politique de gratuité scolaire. Le Gouvernement s’efforce également de combler les écarts entre les milieux urbains et ruraux.
Mme DESSIMA M. WILLIAMS (Grenade) a déclaré que les jeunes de Grenade sont porteurs de nombreuses promesses. Nous sommes le témoin de l’émergence d’un secteur de jeunes qui sortent des écoles secondaires en un nombre record et réussissent à finir leur formation universitaire. Nos jeunes athlètes battent des records et le nombre de dirigeants, de parlementaires et d’ambassadeurs parmi eux ne cesse d’augmenter. La représentante a exhorté les Nations Unies et le secteur privé à coopérer avec Grenade pour favoriser la création d’emplois et l’autonomisation économique des jeunes.
M. RAYKO RAYTCHEV (Bulgarie) a indiqué que son gouvernement avait adopté une Stratégie nationale pour la jeunesse pour la période 2010-2011, laquelle met l’accent sur l’emploi et le développement durable. La jeunesse bulgare participe activement au programme « La jeunesse dans l’action » de l’Union européenne, et le Gouvernement encourage par ailleurs le bénévolat de jeunes dans le but d’améliorer leur potentiel et leurs aptitudes.
M. CAMILO GONSALVES (Saint-Vincent-et-les Grenadines) a observé que le pouvoir était souvent détenu par ceux pour qui la jeunesse « n’était qu’un lointain souvenir », les plaçant ainsi en opposition avec la « passion, la détermination et le militantisme » de la jeunesse. Il faut écouter les jeunes et leur permettre de devenir des partenaires de taille dans les programmes de développement national et de la gouvernance mondiale. Le rythme auquel s’effectuera ce changement, a-t-il ajouté, sera un aspect déterminant du monde de demain.
M. Gonsalves a ensuite expliqué qu’au cours de la dernière décennie, son pays avait réussi à assurer l’accès universel à l’éducation secondaire et qu’il était sur la bonne voie pour en faire de même pour l’éducation primaire. Un programme de coopération avec le Portugal et le Venezuela permettra par ailleurs à chaque étudiant de disposer de son propre ordinateur portable. Des jeunes occupent également des postes de direction à tous les niveaux du Gouvernement et de la fonction publique. Le représentant a par ailleurs fait savoir que dans sa région, les jeunes devaient faire face à la criminalité transnationale organisée, au VIH/sida, à la vulnérabilité climatique et à une « explosion technologique dans un environnement économique incertain ».
Mme ANNE ANDERSON (Irlande) a affirmé que l’égalité entre les sexes était essentielle pour réaliser les objectifs du Programme d’action mondial pour la jeunesse. Il faut autonomiser les jeunes femmes et les fillettes afin qu’elles puissent devenir des agents du changement. La représentante a expliqué que son pays avait mis sur pied un Cadre politique pour la jeunesse afin d’améliorer le développement, la participation et l’appui aux jeunes. Le Gouvernement de l’Irlande est fermement engagé à promouvoir la participation des jeunes aux processus de prise de décisions et a mis sur pied divers organes de représentation des jeunes, notamment le Parlement national des jeunes. Un accent particulier est par ailleurs mis sur l’autonomisation des jeunes marginalisés.
M. RODNEY CHARLES (Trinité-et-Tobago) a indiqué que son pays avait mis sur pied une politique nationale pour la jeunesse qui met l’accent sur l’éducation, la santé, l’égalité entre les sexes, le problème de la criminalité et de la violence juvénile, le chômage et le développement du sens du leadership chez les jeunes. Il a également évoqué le lancement du programme de consultation nationale des jeunes qui permet à ces derniers de prendre part au processus de prise de décisions, en participant aux consultations avec les ministères.
Mme CARLA ESPÓSITO GUEVARA (Bolivie) a déclaré que les jeunes ont lutté contre la mise à sac de la Bolivie par le Fonds monétaire international (FMI) et autres institutions du même type. La Bolivie dispose d’un réseau très efficace d’alphabétisation grâce au soutien de Cuba et du Venezuela. Nous avons créé des programmes de microcrédit pour faire face aux besoins des jeunes, notamment des jeunes filles, a-t-il dit, en dénonçant la discrimination dont sont victimes les jeunes immigrés.
M. ISMAIL HASSAN (Soudan) a présenté les efforts de son pays pour appuyer la stabilité des familles et la réinsertion des enfants soldats. Il a précisé que Khartoum était le siège du Conseil africain de la jeunesse et a espéré que cette réunion permettra de servir davantage la jeunesse et de soutenir les jeunes victimes de conflits.
Mme ALESSANDRA GREGG, Ambassadeur pour la jeunesse du Liechtenstein, a affirmé que les jeunes avaient un sens inné de la justice et qu’avec une éducation appropriée, ils développaient le désir d’agir. Notre sens de la responsabilité et notre énergie sont la ressource la moins exploitée au monde, a-t-elle affirmé. La participation, a-t-elle ajouté, n’est pas simplement une option mais une exigence pour la jeunesse. La représentante a estimé que les leçons tirées des révolutions dans le monde arabe pouvaient être appliquées à d’autres situations d’injustice. Elle a notamment proposé la tenue d’une manifestation hebdomadaire de la jeunesse pour mettre l’accent sur la lutte contre les changements climatiques.
Mme Gregg a ensuite affirmé que l’éducation sexuelle et la planification familiale n’étaient pas uniquement un droit de l’homme, mais un impératif démocratique. Il est inacceptable qu’une jeune fille de 15 ans du Soudan du Sud ait plus de chances de mourir en couches que de terminer son éducation, a-t-elle dénoncé. Les jeunes hommes et les jeunes femmes doivent pouvoir protéger leurs corps de ceux qui détiennent le pouvoir. La représentante a également dénoncé les répercussions des conflits armés sur les jeunes.
Mme MARINA IVANOVIC (Serbie) a indiqué que la Serbie a créé le Ministère de la jeunesse et des sports en 2007 et mis en place une stratégie nationale pour la jeunesse au terme d’un cycle de 167 tables rondes. Afin de favoriser la participation sociale des jeunes, le Ministère de la jeunesse et des sports a encouragé la création de bureaux locaux des jeunes passés de 5 à 123 entre 2007 et aujourd’hui. Elle a précisé que plus de 100 municipalités serbes ont mis en place des plans d’action en faveur des jeunes et qu’ils financent des programmes destinés à répondre à leurs besoins. Le 5 juillet 2011, l’Assemblée nationale de la Serbie a adopté une loi sur les jeunes qui a traduit en réalité les engagements de la Serbie dans le cadre de l’Année internationale de la jeunesse. Le 12 aout, a-t-elle ajouté, la Serbie lancera 134 activités de jeunes dans les 25 districts. Depuis 2008, le Fonds serbe pour les jeunes talents a déjà récompensé 6 000 lycéens dans le domaine de la science, de l’art et du sport.
M. AHMAD ZAHIR FAQIRI (Afghanistan) a indiqué que 68% de la population afghane avait moins de 25 ans. Il a dit que le taux d’alphabétisation était de 50% pour les jeunes garçons mais seulement de 18% pour les jeunes filles avec un taux de scolarisation dans le secondaire respectivement de 23 et 7% pour les garçons et les filles. Malgré ces défis, nous avons réussi à scolariser 7 millions de garçons et de filles en construisant plus de 400 écoles à travers le pays. Nous espérons pouvoir scolariser 9 millions d’enfants en très peu de temps, dont 40% seront des filles. Il a indiqué que l’Afghanistan avait mis en place un programme national de la jeunesse réitérant son engagement en faveur du développement des filles et fils du pays.
M. FRANCIS ASSISI CHULLIKAT, (Saint-Siège), a déclaré que chaque enfant doit pouvoir grandir dans un environnement familial qui est la base de son éducation. Les parents, mère et père, ont la responsabilité première de l’éducation de leur enfant et ne peuvent se soustraire à cette responsabilité. Il a estimé que la Journée mondiale de la jeunesse qui se tiendra à Madrid dans quelques semaines, sera l’occasion pour les jeunes du monde entier de célébrer la dimension spirituelle de leur vie dans le respect de la personne humaine. La santé reproductive ne saurait en aucun cas signifier avortement, a-t-il dit.
M. RIYAD H. MANSOUR (Palestine) a indiqué que les jeunes palestiniens faisaient face à des obstacles supplémentaires du fait de la poursuite de l’occupation étrangère. Le refus par Israël de respecter leurs droits fondamentaux a contribué à une « détérioration totale » de la situation dans les territoires palestiniens, a-t-il accusé. Mais, a-t-il ajouté, en dépit de l’occupation, les jeunes palestiniens s’efforcent comme ils le peuvent de réaliser leurs rêves.
Le représentant s’est félicité de ce qu’un groupe de jeunes palestiniens aient battu le « Records Guinness » de la plus grande teinture faite à la main. Il s’est également enorgueilli du fait que pour la quatrième fois, un jeune palestinien avait battu le record du monde du vol de cerf-volant. Si on leur donne la chance, les jeunes palestiniens pourront devenir les dirigeants du monde, a affirmé M. Mansour. Mais, a-t-il averti, tant qu’Israël poursuivra son occupation, les jeunes Palestiniens ne parviendront jamais à réaliser leur potentiel. Il a appelé la communauté internationale à prendre des mesures immédiates pour contraindre Israël à respecter le droit international. La paix, a-t-il souligné, est indispensable pour nos jeunes.
M. MATTHEW WADE, Organisation internationale pour les migrations (OIM), a souligné que dans la plupart des pays du monde, les jeunes ne représentent pas seulement l’avenir mais aussi la majorité de la population. Notre capacité à relever les défis et à saisir les opportunités du monde actuel dépendra de leur énergie et de leur créativité, a-t-il prévenu. Or, la voix des jeunes et leurs besoins continuent d’être ignorés. Dans un pays où la croissance démographique des jeunes est la plus marquée au monde, seul un ou 2 jeunes diplômés sur 30 a une bonne perspective d’emploi mais il gagnerait 15 fois plus s’il émigrait dans le monde développé. L’émigration est la solution la plus radicale qu’un jeune peut choisir pour fuir la pauvreté.
Ces dernières années 25 ans, le nombre des migrants a doublé et plus de la moitié des 214 millions d’entre eux ont moins de 29 ans. L’émigration a ses dangers mais elle est aussi pour les jeunes une formidable opportunité. Alors que le monde développé subit de plein fouet le vieillissement et la baisse de sa population, le monde en développement grandit et rajeunit. L’émigration des jeunes représente donc un potentiel énorme pour la croissance économique et la baisse du chômage dans le monde. D’après la Banque mondiale si les pays riches accueillaient ne fut-ce que 3% de leur population active, le monde s’enrichirait de 356 milliards de dollars par an. Le représentant a conclu en attirant l’attention sur « PLURAL+ Youth video Festival », une initiative de l’Alliance des civilisations et de l’OIM qui reconnaît le jeune comme un agent du changement social dans un monde caractérisé par les conflits et les divisions.
Mme SHIREENE McMILLAN, Présidente des Caucus des jeunes du Commonwealth, a salué les recommandations du Document final tout en prévenant que c’est la mise en œuvre, la surveillance et l’évaluation de ces recommandations qui feront du Programme d’action mondial pour la jeunesse un succès durable. Le Commonwealth, a-t-elle fait savoir, est prêt à travailler avec l’ONU en ce sens. Il est temps, a-t-elle insisté, de travailler à une plus grande émancipation économique des jeunes en faisant en sorte que les banques et autres segments du secteur privé facilitent l’accès au crédit et à l’entreprenariat. Il est également temps de travailler à une plus grande émancipation politique des jeunes en faisant en sorte que les gouvernements et les autres parties prenantes fassent plus pour impliquer les jeunes dans les processus de prise de décisions locales et nationales, en créant des espaces politiques où les jeunes peuvent s’exprimer.
Les jeunes exigent un changement réel dans la professionnalisation de leur travail et dans l’évaluation des progrès enregistrés dans leur développement. Après le Plan d’action pour l’émancipation des jeunes pour la période 2007-2015, adopté par les chefs d’État et de gouvernement du Commonwealth, la représentante a dit attendre avec impatience la convocation du Forum des jeunes du Commonwealth prévu à Perth en Australie, en octobre 2011.
M. OULD CHEIKH (Mauritanie) a déclaré que son pays avait mis en place un plan quinquennal de la jeunesse 2010-2015 en affectant un très grand montant à différents programmes de promotion de la jeunesse. Nous avons ratifié tous les accords relatifs à la jeunesse, a-t-il dit, avant de mettre l’accent sur les difficultés de la Mauritanie en matière d’éducation et de santé.
M. SETHURAMIAH L.N. RAO, Partenaires pour la population et le développement, a mis l’accent sur les spécificités démographiques d’un monde caractérisé par 3 milliards de personnes de moins de 25 ans dont 90% vivent dans les pays en développement. Il est important de trouver des solutions aux questions qui font obstacle au développement des jeunes, a-t-il dit, en mettant l’accent sur la lutte contre la pauvreté, la promotion du développement durable et une pleine participation des jeunes à la formulation des politiques à tous les niveaux.
M. GONZALO GUTIÉRREZ (Pérou) a déclaré que les sept millions de jeunes péruviens représentaient 28% de la population. Ils peuvent participer à la définition de la politique nationale grâce aux 1 675 de jeunes élus. La croissance économique soutenue de ces 10 dernières années a permis au Pérou de promouvoir un développement inclusif profitant aux jeunes. Le représentant a jugé indispensable d’intégrer les jeunes dans la société pour atteindre les OMD.
SUIVI DE LA RÉUNION DE HAUT NIVEAU DU 24 SEPTEMBRE 2010 DESTINÉE À REVITALISER LES TRAVAUX DE LA CONFÉRENCE DU DÉSARMEMENT ET À FAIRE AVANCER LES NÉGOCIATIONS MULTILATERALES SUR LE DÉSARMEMENT
Déclarations
M. RAZA BASHIR TARAR (Pakistan) a estimé que l’on ne pouvait imputer l’insuffisance de progrès à la Conférence du désarmement aux règles de procédure puisqu’elle a été capable de négocier la Convention sur les armes chimiques et le traité sur l’interdiction des essais nucléaires avec les mêmes règles de procédure. L’histoire de la Conférence, a-t-il constaté, montre clairement que l’on ne peut négocier avec succès des traités contraires aux intérêts des grandes puissances. Il a illustré ses propos en rappelant que les Conventions sur les armes biologiques et chimiques n’ont pu être négociées qu’au moment où ces armes étaient devenues « opérationnellement » inutiles, alors que les négociations sur le traité sur les essais nucléaires n’ont connu un succès que lorsque les simulations par ordinateur sont devenues aussi concluantes que les essais matériels.
Il a estimé qu’un accord juridiquement contraignant sur les garanties de sécurité négatives ne doit pas compromettre les intérêts stratégiques des États. Nous devons prendre en compte les intérêts légitimes des pays en matière de sécurité, a-t-il insisté, en mettant l’accent sur le fait que la Conférence du désarmement ne peut limiter son travail à des questions qui n’intéressent qu’un certain nombre de pays. Il faut renoncer à toute sélectivité en matière de non-prolifération et de désarmement. Les puissances nucléaires doivent entamer de véritables négociations sur le désarmement nucléaire. Le représentant a rappelé que les 120 pays du Mouvement des non-alignés estimaient que le désarmement nucléaire devait demeurer la plus haute priorité de la Conférence du désarmement. La communauté internationale doit tout mettre en œuvre pour que la Conférence retourne au travail au lieu de créer une « Conférence fantôme ». Il n’est pas envisageable, a-t-il dit, de négocier des questions de sécurité nationale et internationale par un vote à la majorité ni en dehors de la Conférence du désarmement, a tranché le représentant.
M. MOURAD BENMEHIDI (Algérie) a estimé qu’on ne saurait imputer le blocage de la Conférence du désarmement à une défaillance d’un système institutionnel ni à son Règlement intérieur, notamment la règle du consensus. Il est évident que cette règle permet de protéger les intérêts de sécurité nationale de tous les États, et pas seulement de quelques-uns. Non, a dit le représentant. Il faut chercher les causes de l’impasse dans la problématique du désarmement et l’évolution de la question en dehors de la Conférence. Il a appelé à la volonté politique car c’est là, a-t-il insisté, que doit se trouver la solution et sûrement pas dans un autre processus qui risquerait de marginaliser la Conférence. Le représentant a estimé opportune la convocation d’une quatrième session extraordinaire de l’Assemblée générale.
M. KAZUO KODAMA (Japon) a réclamé le début immédiat d’un travail substantif sur les principaux points de l’ordre du jour de la Conférence du désarmement. Si la Conférence s’avère incapable de sortir de l’impasse, a-t-il ajouté, il faudra alors recourir à l’Assemblée générale. Il a regretté le « manque de coopération » d’un seul État, celui qui empêche la Conférence de mener à bien ses travaux.
M. Kodama a fait savoir que le Japon accordait une attention particulière au lancement rapide des négociations sur l’interdiction des matières fissiles. Les discussions techniques sont terminées et il est temps d’entamer les discussions politiques, s’est-il justifié. Il a rappelé le lancement par son pays et neuf autres États non nucléaires, de l’Initiative pour la non-prolifération et le désarmement.
M. JOÃO MARIA CABRAL (Portugal), intervenant au nom du Groupe informel des États observateurs de la Conférence du désarmement, a rappelé que le dernier élargissement du nombre de membres de la Conférence remontait à 1999. Dans sa composition actuelle, cet organe ne reflète plus les réalités du monde, a-t-il affirmé. La Conférence doit être plus ouverte et plus inclusive et envisager d’inviter de manière « sérieuse et urgente » d’autres États à en devenir membres. Ce serait un nouveau début pour la Conférence, a-t-il ajouté, avant d’appeler à la nomination d’un coordonnateur spécial sur la question.
M. HAIM WAXMAN (Israël) a jugé inutile de créer d’autres organismes pour surmonter la paralysie de la Conférence. La revitalisation doit venir de l’intérieur car il n’y aura pas de meilleur organe de négociations multilatérales de désarmement. La singularité de la Conférence vient de sa composition et de son Règlement intérieur et la règle du consensus ne fait que refléter la nécessité de protéger les intérêts vitaux de sécurité et de fournir aux États le niveau de confort nécessaire à la négociation des questions les plus vitales qui soient. Dans le domaine des armes classiques, il a regretté que 90% des arsenaux de munitions ne soient pas couverts par les traités et les accords.
M. ESHAGH AL HABIB (République islamique d’Iran) a estimé que le manque de volonté politique demeure le principal problème de la Conférence. Il a souhaité que tout effort d’évaluation de la performance de cet organe soit transparent, complet, équitable et conduit par les États Membres qui doivent se concentrer sur les causes profondes du problème sans pour autant remettre en cause la nature, le rôle, la raison d’être et l’autorité de la Conférence. Cette dernière ne saurait être revitalisée par le changement du Règlement intérieur, en particulier la règle du consensus qui est la seule manière de conclure les traités les plus importants.
Pour le représentant, le blocage de la Conférence est lié au fait que certains pays ne souhaitent s’occuper que d’une question, en ignorant les autres. Ils refusent de s’engager dans des négociations très attendues pour éliminer les armes nucléaires alors que c’est la priorité des priorités. Ces États, a ajouté le représentant, refusent toujours de négocier un accord sur les garanties de sécurité négatives pour les États non dotés de l’arme nucléaire et un traité sur la prévention de la course aux armements dans l’espace extra-atmosphérique. Il a demandé l’ouverture rapide de négociations sur un programme graduel pour l’élimination de toutes les armes nucléaires, et ce, dans un délai précis. Il a souhaité l’organisation par l’Assemblée générale d’une quatrième session extraordinaire sur le désarmement.
Mme ANNE ANDERSON (Irlande) a souligné que la règle du consensus n’a jamais été conçue pour permettre à un État de bloquer, seul, le souhait de la majorité de s’engager dans des négociations, d’autant plus qu’aucun accord ne peut être trouvé sans négociation, précisément. Exiger un consensus sur les questions de procédures les plus simples avant toute négociation ne peut que conduire à l’impasse. Une autre lacune de la Conférence tient à l’interprétation de l’exigence liée à l’adoption, chaque année, d’un programme de travail sur des négociations complexes plutôt qu’un simple calendrier d’activités comme le font la plupart des organes multilatéraux. En ces temps de crise, nous devons justifier l’allocation des ressources limitées, a-t-elle prévenu, en dénonçant aussi les méthodes de travail de la Première Commission et l’échec que subit la Commission du désarmement, depuis 12 ans.
Pour l’Irlande, le désarmement nucléaire exige un traité sur l’interdiction de la production des matières fissiles, un accord juridiquement contraignant sur les garanties de sécurité négatives et un autre sur la prévention de la course aux armements dans l’espace extra-atmosphérique. Par souci de crédibilité, la représentante a aussi plaidé pour l’augmentation du nombre des membres de la Conférence et une plus grande implication de la société civile.
M. JOSÉ LUIS CANCELA (Uruguay) a estimé qu’après 13 ans d’inaction, les déficiences intrinsèques du système et le manque de volonté politique ne suffisent plus à justifier l’état des choses. L’occupation d’un siège à la Conférence et la règle du consensus sont des privilèges qui viennent avec la responsabilité de faire en sorte que la Conférence réponde aux attentes, honore son mandat et travaille aux problèmes du jour. Il faut, s’est impatienté le représentant, saisir l’occasion de la renaissance du multilatéralisme pour négocier des textes relatifs aux matières fissiles, aux garanties de sécurité négatives et à la course aux armements dans l’espace. Il faut augmenter le nombre des membres de la Conférence et nommer, pour ce faire, un coordonnateur spécial pour gérer les demandes des quelque 25 États identifiés à ce stade. Il faut enfin, a conclu le représentant, que l’Assemblée générale assume sa responsabilité qui, selon l’article 11 de la Charte, est aussi d’examiner les principes généraux de la coopération dans le domaine du maintien de la paix et de la sécurité internationales, et de faire des recommandations.
M. ISMAIL COBANOGLU (Turquie) a estimé que la revitalisation de la Conférence devait s’opérer en son sein, tout en convenant que d’autres initiatives pouvaient donner de l’élan au processus. Il a affirmé que les problèmes actuels n’étaient pas limités à la Conférence, mais qu’ils affectaient l’ensemble du mécanisme multilatéral du désarmement. Le représentant a par ailleurs estimé que toute discussion sur les méthodes de travail de la Conférence devait prendre en compte le fait que la règle de consensus est un outil essentiel aux questions de sécurité. Tous les pays peuvent se voir obligés de recourir à cet outil pour leurs intérêts légitimes, a-t-il commenté. M. Cobanoglu a par ailleurs estimé que la question de l’élargissement du nombre des membres de la Conférence du désarmement n’était pas une priorité pour le moment. Comme l’impasse actuelle n’a rien à voir avec la composition actuelle de la Conférence, il est peu probable qu’une Conférence élargie puisse surmonter l’impasse actuelle, a-t-il estimé.
La règle du consensus existe, a reconnu M. RAYFO RAYTCHEV (Bulgarie), mais plutôt que d’en abuser pour tenir la Conférence en otage, il faut se montrer créatif. La règle a été inventée pour illustrer une volonté commune et pas pour imposer un point de vue aux autres, s’est-il, à son tour, impatienté. La Conférence doit se remettre au travail tout de suite à moins qu’elle ne veuille pousser la communauté internationale à explorer d’autres cadres de négociations. De toutes façons, toute préoccupation liée à la sécurité nationale peut faire partie des négociations, ce n’est pas la peine de bloquer tout le travail, a raisonné le représentant, en estimant que l’augmentation du nombre des membres de la Conférence serait sans doute un moyen d’adapter cet organe aux nouvelles réalités dont fait partie, a-t-il rappelé, la société civile. Il a conclu en appelant, à son tour, à une amélioration des méthodes de travail de la Première Commission et de la Commission du désarmement.
M. LIBRAN CABACTULAN (Philippines) a jugé urgent d’augmenter le nombre de membres de la Conférence par souci de dynamisme et d’inclusivité. Il a donc demandé, à son tour, la nomination d’un coordonnateur spécial, arguant que les Conventions sur les mines antipersonnel et les sous-munitions sont la preuve que l’on peut négocier des traités de désarmement en dehors de la Conférence, a-t-il dit. Il a appuyé la convocation d’une quatrième session extraordinaire de l’Assemblée générale qui donnerait un rôle plus actif à l’Assemblée.
M. MANJEEV SINGH PURI (Inde) a dit que ni la Conférence ni son Règlement intérieur ne sont à blâmer dans l’impasse actuelle. Il a estimé que l’impossibilité de négocier un traité d’interdiction de la production des matières fissiles était une des principales causes du blocage. L’Inde a toujours appuyé un désarmement nucléaire généralisé non discriminatoire. Il nous faut un dialogue concret entre tous les États nucléaires, a-t-il insisté, avant de souhaiter que soit préservés la composition et le Règlement intérieur du seul organisme multilatéral de négociations sur le désarmement. Il a estimé que toute proposition visant à remettre en cause la crédibilité de la Conférence ou de proposer d’autres alternatives pour les négociations était irréaliste car il n’appartenait qu’aux État membres de la Conférence de permettre son efficacité.
Mme BYRGANYM AITIMOVA (Kazakhstan) a exprimé son soutien à la vision de désarmement et de non-prolifération nucléaires, telle que le démontre la décision de son pays de fermer son site d’essais et de renoncer à l’un des plus grands arsenaux nucléaires. En tant que membre de la Conférence du désarmement, le Kazakhstan attache une grande importance à ce forum et à la contribution qu’elle a apportée par le passé, a-t-elle dit. Elle a donc regretté que la Conférence ait échoué et a encouragé des stratégies concrètes pour sortir de l’impasse.
Mme Aitimova a demandé des négociations sans tarder sur un traité interdisant la production de matières fissiles. Le Kazakhstan, qui a son propre programme spatial, appelle à l’utilisation strictement pacifique de l’espace, question qui devrait être examinée dans le cadre de la Conférence du désarmement. Elle a aussi souhaité que soit élaboré un instrument juridiquement contraignant par lequel les puissances nucléaires donneraient des garanties de sécurité négatives aux États non nucléaires. Il faudrait ensuite élaborer une déclaration universelle sur un monde exempt d’armes nucléaires, a-t-elle ajouté.
Commentant le fait que la Conférence est actuellement présidée par la République populaire démocratique de Corée, M. MASUD HUSAIN (Canada) a estimé que la direction d’un tel organe était un privilège qui ne devait être accordé qu’à ceux qui s’avèrent capables d’honorer ses principes. Or, s’est-il insurgé, « le pire criminel » en matière de non–prolifération dirige actuellement cet organe. Le représentant a fait savoir que le Canada participerait de nouveau aux travaux de la Conférence une fois que la présidence de la « Corée du Nord » sera terminée.
Il a souhaité des négociations sur le traité d’interdiction de la production de matières fissiles, estimant qu’il était tout à fait possible de les entamer en dehors de la Conférence. Il a appelé au lancement d’un processus aussi vaste que possible pour envisager comment procéder au mieux au lancement des négociations. Il s’est opposé à la convocation d’une quatrième session extraordinaire de l’Assemblée générale.
L’intervention du représentant canadien a été interrompue par une motion d’ordre de la République populaire démocratique de Corée demandant que le nom officiel de son pays soit utilisé dans toutes les interventions.
M. LE HOAI TRUNG (Viet Nam) a regretté que la Conférence du désarmement reste dans une impasse et qu’il soit toujours impossible de trouver un accord sur le programme de travail. Soulignant que le désarmement nucléaire reste de la plus haute priorité, il a rappelé l’appel lancé par l’Assemblée générale dans sa résolution 65/56 pour que soit créé aussi rapidement que possible un comité spécial chargé de cette question, en vue de commencer les négociations sur un cadre d’élimination des armes nucléaires.
Il a aussi soutenu le rôle central des Nations Unies dans le processus de désarmement et de non-prolifération, appelant à cet égard la Conférence du désarmement à adopter un programme de travail équilibré et complet. Enfin, a ajouté le représentant, les négociations multilatérales sur le désarmement devraient être axées sur le renforcement de la paix et de la sécurité internationales, en vue d’arriver à l’élimination de la menace d’une guerre nucléaire. Il a invité les États à baser les négociations sur les principes agréés lors de la première session extraordinaire de l’Assemblée générale.
M. CLAUDE HELLER (Mexique) a jugé inacceptable qu’un organisme chargé de négocier des instruments vitaux pour la sécurité de nos peuples n’ait pu conclure aucun de ses travaux depuis près de 15 ans. Il a estimé que l’impasse était due à une conjugaison de facteurs dont le fait que cet organisme a été créé en 1978 pour fonctionner dans une atmosphère de guerre froide et non dans un monde multipolaire. Il a regretté qu’une certaine interprétation de la règle du consensus ait transformé le consensus en outil de veto. Il s’est fait le porte-parole des 128 États qui ne sont pas membres de la Conférence et qui regrettent qu’un seul pays bloque les travaux de la Conférence, en abusant de la règle du consensus. Il a espéré que l’Assemblée générale prendra ses responsabilités pour surmonter ce blocage.
M. OCTAVIO ERRÁZURIZ (Chili) a dit que les débats sur les règles de procédure doivent céder la place à des mesures permettant de relancer la Conférence. Il a aussi dénoncé une utilisation abusive de la règle du consensus pour s’opposer à l’adoption d’un ordre du jour. Si le désarmement est un bien public mondial, des mécanismes comme la Conférence peuvent très bien être changés. La convocation d’une quatrième session extraordinaire de l’Assemblée générale sur le désarmement pourrait être l’occasion d’avancer sur les moyens de surmonter le blocage à la Conférence.
Mme SANJA ŠTIGLIC (Slovénie) a appelé à des décisions de suivi après la Réunion de haut niveau de septembre dernier. Elle a espéré que le Conseil consultatif du Secrétaire général fournirait une aide utile pour bien orienter la prochaine session de l’Assemblée générale. L’impasse actuelle démontre clairement l’urgence d’une réforme complète des mécanismes internationaux de désarmement, a-t-elle dit. La Conférence du désarmement, créée en 1979, doit être adaptée aux réalités du monde actuel, a-t-elle expliqué. Mme Štiglic a également suggéré que la Conférence ouvre ses portes aux pays qui souhaitent contribuer à la paix et à la sécurité. Il faut commencer sans tarder les négociations sur un traité interdisant la production des matières fissiles, car un tel instrument complèterait efficacement le Traité sur la non-prolifération (TNP) et le Traité sur l’interdiction complète et générale des essais d’armes nucléaires (TICE).
M. SAIFUL AZAM MARTINUS ABDULLAH (Malaisie) a rappelé que les instruments du désarmement des Nations Unies avaient été créés lors de la première session extraordinaire de l’Assemblée générale sur le désarmement. C’est ainsi qu’il a plaidé pour la convocation d’une quatrième session afin de relancer l’ordre du jour de l’ONU sur cette question prioritaire. Il a également proposé un examen approfondi du mécanisme de désarmement de l’ONU par un groupe des personnalités éminentes, qui pourrait faire des recommandations sur les moyens à mettre en œuvre pour revitaliser le mécanisme.
Malgré de bonnes nouvelles en matière de non-prolifération, M. FERNÁNDEZ-ARIAS MINUESA (Espagne) a regretté l’inertie de la Conférence dont le travail improductif nous appelle à modifier un rituel qui s’essouffle. L’aboutissement du traité sur les essais nucléaires et des conventions sur les armes chimiques et biologiques montrent que l’on peut parvenir à des accords au sein de la Conférence. Il a estimé que cette réunion peut offrir des solutions au blocage et a jugé essentiel que la Conférence, la Première Commission et la Commission du désarmement revoient leurs méthodes de travail. Il a demandé que les États nucléaires déclarent un moratoire sur la production des matières fissiles et a appelé les membres de la Conférence à lancer des négociations sur la question. Faisant sienne une citation de Tocqueville, le représentant de l’Espagne a déclaré: « nous appelons indispensables les institutions auxquelles nous sommes tout simplement habitués ».
M. MOHAMMAD SARWAR MAHMOOD (Bangladesh) a indiqué que son pays était constitutionnellement engagé à réaliser un désarmement complet et général et qu’il prônait une approche multilatérale aux questions de la non-prolifération nucléaire et du désarmement. Après avoir affirmé que les armes de destruction massive étaient la plus grande menace pour l’humanité, le représentant s’est dit convaincu que l’usage pacifique de la technologie nucléaire permettrait de faire face à de nombreux défis en matière de développement. Il a qualifié de déconcertant la persistance de restrictions indues à l’exportation, vers les pays non nucléaires, de matériaux et d’équipement voués à un usage pacifique.
M. Mahmood s’est inquiété du fait que les États nucléaires étaient, selon lui, en train de développer de nouveaux engins. Il a dénoncé le fait qu’un trillion et demi de dollars aient été dépensés en armement, l’année dernière, alors que les pays en développement peinaient à réaliser les OMD.
M. JANNE TAALAS (Finlande) a déclaré que pour revitaliser le mécanisme onusien de désarmement, il convenait d’abord de revoir les méthodes de travail de la Conférence du désarmement, de la Première Commission et de la Commission du désarmement. Il a ajouté qu’il est nécessaire d’avoir des discussions de fond dans ces forums, en limitant la procédure autant que possible.
Appelant les États Membres à faire preuve d’imagination et à soumettre des idées nouvelles tenant compte de la réalité « qui s’écrit en dehors des salles de conférence de l’ONU », il a plaidé pour une intégration plus large de la société civile et du monde universitaire au débat. Il a promis que la Finlande, qui dirigera les travaux de la Première Commission cet automne, fera tout son possible pour faire avancer les négociations multilatérales sur l’ensemble des points à l’ordre du jour.
M. DIRE TLADI (Afrique du Sud) a déclaré que des progrès continus et irréversibles en matière de désarmement nucléaire étaient essentiels à la promotion de la non-prolifération nucléaire. Il a appelé la Conférence à mettre immédiatement sur pied un organe subsidiaire chargé de gérer la question du désarmement nucléaire. Le représentant a également appuyé des négociations sur le traité sur l’interdiction de la production des matières fissiles, soulignant que la Conférence était prête à négocier n’importe quelle question inscrite à son ordre du jour. Le refus de certains de montrer leur bonne foi pour conclure le processus de négociations est un obstacle de taille pour la communauté internationale. Si la Conférence n’honore pas son mandat, a-t-il ajouté, il conviendra d’examiner d’autres options pour mener à bien ce travail important.
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