Objectifs du Millénaire pour le développement: l’Assemblée générale ouvre un dialogue pour réfléchir à l’après-2015
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Assemblée générale
Soixante-cinquième session
97e & 98e séances plénières
matin & après-midi
OBJECTIFS DU MILLÉNAIRE POUR LE DÉVELOPPEMENT: L’ASSEMBLÉE GÉNÉRALE OUVRE
UN DIALOGUE POUR RÉFLÉCHIR À L’APRÈS-2015
À quatre ans de l’échéance fixée par les États Membres pour réaliser les Objectifs du Millénaire pour le développement (OMD), l’Assemblée générale s’est livrée aujourd’hui à un échange en vue afin de réfléchir à l’après-2015.
Le Président de l’Assemblée générale, M. Joseph Deiss, s’est félicité des avancées « très positives » qui ont suivi la Réunion de haut niveau du mois de septembre sur les Objectifs du Millénaire pour le développement (OMD). Il a cité la Stratégie mondiale pour la santé des femmes et des enfants, le nouveau Programme d’action pour la décennie 2011-2020 en faveur des pays les moins avancés (PMA) et l’accord obtenu, vendredi dernier, à l’issue de la Réunion de haut niveau sur le VIH/sida.
« Il nous reste encore quatre ans pour faire la différence », a poursuivi la Vice-Secrétaire générale de l’ONU, Mme Asha-Rose Migiro, qui a estimé que, dans un contexte marqué par la hausse des prix alimentaires, le chômage, le faible accès à l’éducation, la mortalité infantile et maternelle, les changements climatiques et la crise économique, il ne fallait pas oublier le retour sur investissement considérable que promet tout effort dans le développement.
Mme Migiro a tout particulièrement mis l’accent sur celui qu’il faut consentir dans la santé des femmes et des enfants, garante d’une population active vigoureuse.
Les participants à une première table ronde ont ainsi tenté de démontrer de quelle manière les États Membres pouvaient assurer le succès de la Stratégie mondiale pour la santé des femmes et des enfants.
Pour la Vice-Secrétaire générale, « il n’y a plus une minute à perdre »: le moment est venu de penser à ces femmes, à ces hommes et à ces enfants qui seront à peine concernés par ce qui sera fait d’ici à 2015 et auront donc besoin de toute l’attention de la communauté internationale à partir de 2016, a-t-elle dit.
Si dans de nombreux pays et dans plusieurs secteurs, les OMD risquent de ne pas être atteints, une chose doit être claire, a souligné le Président de l’Assemblée: « la discussion de l’après-2015 ne doit en aucun cas être un prétexte pour relâcher l’effort en vue de réduire les ressources mises à disposition au niveau national pour réaliser les OMD d’ici à 2015.
Au cours d’une seconde table ronde, experts et États Membres se sont penchés sur la réalisation du programme des Nations Unies en matière de développement au-delà de 2015. Les délégations ont appelé à tenir compte des résultats obtenus dans le cadre de la réalisation des OMD dans l’élaboration des feuilles de route de l’après-2015.
Les États Membres ont ainsi appuyé les propos de M. Deiss, qui a qualifié les OMD de « véritable marque de communication des Nations Unies », ayant permis à l’Organisation de traduire toute la complexité du développement dans un langage compris des décideurs politiques et du grand public.
Pour les participants à la discussion, l’action collective en matière de développement après la réalisation des OMD devra se concentrer sur l’éradication de la pauvreté, par le biais notamment d’une croissance économique basée sur la recherche du bien-être des populations, et sur l’implication des laissés-pour-compte de la mondialisation aux processus de prise de décisions pertinents.
En fin de journée, les représentants de la Turquie et de la Hongrie, qui s’exprimait au nom de l’Union européenne, se sont félicités de la tenue de ce dialogue, qui a permis de remobiliser l’Assemblée générale en faveur du développement.
L’Assemblée générale se réunira demain mercredi 15 juin, en séance plénière, à partir de 15 heures.
DIALOGUE SUR LE DÉVELOPPEMENT
Suite donnée aux textes issus du Sommet du Millénaire: Réunion particulière axée sur le développement
Déclarations liminaires
Mme ASHA-ROSE MIGIRO, Vice-Secrétaire générale des Nations Unies, s’est félicitée des progrès accomplis dans la réalisation des Objectifs du Millénaire pour le développement (OMD). Il nous reste encore quatre ans pour faire la différence, a poursuivi Mme Migiro, qui a estimé que, dans un contexte marqué par la hausse des prix alimentaires, le chômage, le faible accès à l’éducation, la mortalité infantile et maternelle, les changements climatiques et la crise économique, il ne faut pas oublier le retour sur investissement considérable que promet tout effort dans le développement.
Aucun investissement n’est plus rentable et plus éprouvé que celui dans la santé des femmes et des enfants, a-t-elle affirmé. Une femme en bonne santé met au monde des enfants en bonne santé qui peuvent aller à l’école et devenir membres d’une population active en bonne santé. La Vice-Secrétaire générale s’est réjouie que l’année dernière, les États et plusieurs partenaires aient promis de contribuer à hauteur de plus de 40 milliards de dollars à la mise en œuvre de la Stratégie mondiale pour la santé des femmes et des enfants. Nous avons là,
a-t-elle dit, un cadre qui nous dit d’où vient l’argent, où il va et avec quel degré d’efficacité il est dépensé.
À quatre ans de l’échéance, il n’y a plus une minute à perdre, a lancé Mme Migiro, avant de souligner l’importance de poursuivre le dialogue sur ce qui nous attend après 2015. Le moment est venu de regarder les chiffres en face et de penser à ces femmes, à ces hommes et à ces enfants qui seront à peine concernés par ce qui sera fait d’ici à 2015 et qui auront donc besoin de toute notre attention à partir de 2016.
M. JOSEPH DEISS, Président de l’Assemblée générale, a souligné les développements « très positifs » qui ont suivi la Réunion de haut niveau du mois de septembre sur les Objectifs du Millénaire pour le développement (OMD), a-t-il précisé. Il a d’abord cité les progrès dans la Stratégie mondiale pour la santé des femmes et des enfants. Il a ensuite cité le nouveau Programme d’action pour la décennie 2011-2020 en faveur des pays les moins avancés (PMA), dont le but ultime est de transformer les économies et les sociétés de ces pays de sorte que la catégorie des « pays les moins avancés » n’existe plus. Enfin, le Président de l’Assemblée a cité l’accord obtenu vendredi dernier, à l’issue de la Réunion de haut niveau sur le VIH/sida.
L’engagement renouvelé de la communauté internationale pour le développement est extrêmement positif mais nous ne devons pas perdre de vue que, dans de nombreux pays et dans plusieurs secteurs, les OMD risquent de ne pas être atteints, a reconnu le Président de l’Assemblée. Il est indispensable d’améliorer, encore et toujours, l’efficacité de notre action et cela passe notamment par un meilleur suivi de la mise en œuvre des engagements sur le terrain. Nous devons, a dit le Président, intensifier nos efforts pour améliorer la reddition de comptes.
Une chose doit être claire, a-t-il ajouté: la discussion de l’après-2015 ne doit en aucun cas être un prétexte pour relâcher l’effort dans l’accomplissement de ce que nous avons promis de faire et pour réduire les ressources mises à disposition au niveau national pour réaliser les OMD d’ici à 2015. Mais nous ne devons pas oublier qu’en 2015, si nous atteignons nos objectifs, nous n’aurons éliminé que la moitié de la pauvreté. Nous ne pouvons pas nous arrêter là, nous devons viser l’éradication totale de la pauvreté. Il ne faut pas avoir peur des grands desseins. C’est à cet agenda-là qu’il faut réfléchir, sans remettre en cause les engagements pris pour 2015, a insisté le Président.
Table ronde I: « Mise en œuvre des OMD et responsabilisation: La santé des femmes et des enfants en tant que moteur de progrès »
Les participants à cette première table ronde, animée par le Président de l’Assemblée générale, M. Joseph Deiss, ont en particulier tenté de démontrer de quelle manière les États Membres pouvaient assurer le succès de la Stratégie mondiale pour la santé des femmes et des enfants.
M. Deiss a rappelé que l’initiative « Chaque femme, chaque enfant », lancée en septembre dernier à l’initiative du Secrétaire général, M. Ban Ki-moon, constituait un effort sans précédent pour rassembler les parties prenantes à travers le monde autour d’un objectif, celui d’améliorer la santé de millions de femmes et d’enfants.
La responsabilisation dans les engagements pris et le suivi de la mise en œuvre sur le terrain représentent la clef de voûte de cette initiative, a-t-il prévenu, évoquant la création de la Commission d’information et de responsabilisation pour la santé de la femme et de l’enfant.
Premier intervenant, le Ministre de la santé de la République-Unie de Tanzanie, M. JUMA DUNIO HAJI, a affirmé que son pays s’efforçait de réaliser avant 2015 les Objectifs du Millénaire pour le développement (OMD), notamment pour ce qui a trait à la santé. Zanzibar est ainsi en passe d’atteindre l’OMD no 4 relatif à la réduction de la mortalité infantile, a-t-il dit. Il a en particulier souligné qu’un des éléments clefs des progrès de son pays en matière de réduction de la mortalité infantile résidait dans la vaccination, laquelle couvre désormais 94% des enfants du pays de moins d’un an. Ces éléments clefs comprennent aussi la distribution de compléments en vitamine A, la promotion de l’allaitement et des mesures contre le paludisme.
M. Haji a également fait état des progrès obtenus en matière de lutte contre la mortalité maternelle, citant en particulier, là aussi, la mise en place d’une campagne concertée contre le paludisme.
De son côté, le représentant du Canada, M. GILLES RIVARD, a concentré son intervention sur le rapport de la Commission d’information et de responsabilisation pour la santé de la femme et de l’enfant, laquelle est coprésidée par le Premier Ministre canadien, M. Stephen Harper. Le rapport fait 10 recommandations qui exigent un niveau sans précédent de responsabilisation, afin de permettre le suivi des engagements financiers en faveur des pays en développement.
Ces recommandations misent sur les mécanismes existants afin que des mesures puissent être prises rapidement et donner des résultats clairs et simples. Des actions audacieuses mais pratiques sont préconisées afin d’aider les pays à mieux suivre les progrès, contrôler les dépenses de façon coordonnée au niveau des pays, et veiller à ce que les promesses faites par tous les partenaires soient honorées.
La Commission, a-t-il dit, a invité les donateurs à incorporer les recommandations dans leur assistance au développement. Le représentant a expliqué que le rapport final de la Commission avait été déjà été très bien accueilli par l’Assemblée mondiale de la santé et le Sommet du G-8 l’an dernier.
Le Directeur exécutif du Fonds des Nations Unies pour la population (FNUAP), M. BABATUNDE OSOTIMEHIN, a, lui, mis l’accent sur la nécessité d’impliquer les jeunes, en particulier les jeunes femmes, dans tous les programmes. Il a également souligné l’importance d’améliorer l’accès des femmes à la vie économique et à la prise de décisions, mettant également en exergue le rôle, à cet égard, de la société civile.
Présidente de Global Public Policy & Government Affairs for PepsiCo, Mme DONNA HRINAK VICE, a attiré l’attention sur la contribution du secteur privé à la réalisation des OMD. Elle a ainsi présenté les efforts entrepris par la Fondation PepsiCo en faveur de l’accès à l’eau potable et de la lutte contre la malnutrition, notamment en Inde ou au Bangladesh.
Pour la Secrétaire générale de World Young Women’s Christian Association, Mme NYARADZAYI GUMBONZVANDA, il faut également investir dans les jeunes, tout particulièrement les jeunes femmes, les adolescentes et les filles, et les informer sur leurs droits à la santé reproductive. Elle a regretté que la Stratégie mondiale pour la santé des femmes et des enfants n’implique pas suffisamment les jeunes femmes, lesquelles, selon elle, doivent être le moteur du changement souhaité et nécessaire.
Lors de la discussion avec les États Membres, le représentant du Brésil a souligné l’importance de mobiliser toutes les ressources nécessaires et toute l’attention du système des Nations Unies pour réaliser les OMD, préconisant notamment une démarche globale et concertée. Son homologue du Royaume-Uni a estimé que le rapport de la Commission d’information et de responsabilisation pour la santé de la femme et de l’enfant contenait de bonnes recommandations en vue de suivre les résultats aux niveaux national et international de la Stratégie mondiale pour la santé des femmes et des enfants.
La déléguée du Gabon a demandé, pour sa part, si les avis de cette Commission étaient à considérer comme des recommandations ou des normes dans la gestion des progrès des OMD nos 4 et 5. La représentante et son homologue du Maroc ont demandé également s’il existait une articulation ou une coordination des efforts entre le secteur privé et les organismes des Nations Unies.
Table ronde II: « Réalisation du programme des Nations Unies en matière de développement au-delà de 2015 »
Ouvrant la discussion, le Président de l’Assemblée générale a déclaré qu’au cours des dernières années, les Objectifs du Millénaire pour le développement (OMD) avaient permis de rassembler durablement la communauté internationale. Il a noté l’ampleur de la mobilisation des ressources politiques et financières à tous les niveaux afin de réaliser ces objectifs « très ambitieux » et qui ont contribué à faire des OMD « une véritable marque de communication des Nations Unies ».
Pour M. Deiss, l’ONU a réussi avec les OMD à traduire toute la complexité du développement dans un langage compris des décideurs politiques et du grand public, ce qui a permis d’engranger des succès significatifs, en particulier en matière de lutte contre l’extrême pauvreté. « Si nous devons encore nous concentrer sur l’atteinte des OMD d’ici à 2015, il nous faut néanmoins nous pencher dès à présent sur ce qui se passera au-delà. »
M. Deiss a appelé les États Membres à réfléchir à l’établissement d’un plan clair pour assurer la continuation de la mise en œuvre des objectifs mondiaux du développement. « Les OMD tablent sur la réduction de 50% de la pauvreté d’ici à 2015: que ferons-nous, après cette date, des 50% restants », a-t-il demandé, jugeant que la communauté internationale, réunie autour de nouveaux objectifs, avait le potentiel pour éradiquer 100% de la pauvreté.
M. RICHARD MANNING, Consultant indépendant en développement international, a affirmé qu’à ce stade les principales questions que devait se poser la communauté internationale étaient: « Quel programme doit-on entreprendre? Après 2015, sera-t-on encore guidé par la Déclaration du Millénaire ou devrons-nous passer à un autre plan spécifique de lutte multidimensionnelle contre la pauvreté basée sur les résultats de Rio+20? Doit-on mettre au point de nouveaux indicateurs pour façonner la manière dont nous appréhendons le développement et fixer sur cette base un cadre qui s’adapte aux situations locales et concrètes et comparables? »
Selon lui, les indicateurs sont d’excellents moyens pour permettre à la société civile d’interpeler les États quant aux résultats et à des groupes de pays de se fixer des objectifs réalisables basés sur des paramètres nationaux. Ajoutant que l’après-2015 devrait être doté d’un échéancier précis, M. Manning a souhaité qu’en matière de développement durable, « la priorité soit donnée à l’avenir au bien-être par rapport à la croissance ».
De son côté, Mme MUSIMBI R. A. KANYORO, Directrice du Programme population et santé de la procréation à la Fondation David et Lucile Packard, a reconnu que les grandes conférences étaient parvenues à des accords qui avaient servi de points de ralliement à la communauté internationale. « Avec les OMD, l’ONU a démontré qu’elle est l’endroit idéal pour mobiliser et rassembler autour d’objectifs ambitieux. » La panéliste a ainsi jugé qu’après 2015, il faudra faire le bilan des résultats obtenus par l’ONU au cours des 15 dernières années et décider d’une nouvelle « feuille de route tenant compte de ce qui a marché ou, au contraire, ralenti la marche vers le développement durable pour tous ».
Mme Kanyoro a ensuite souligné la nécessité de continuer à mettre en commun les ressources et les connaissances, car « c’est autour d’objectifs communs et en s’appuyant sur une volonté politique commune que l’on peut nouer des partenariats performants associant des acteurs de tous horizons, y compris la société civile et le secteur privé ».
Insistant sur le fait qu’il ne doit plus y avoir de frontières entre les acteurs, elle a considéré que les OMD pouvaient aider à mesurer comment les liens entre ceux-ci avaient évolué et à servir de ce bilan pour prolonger efficacement l’effort au-delà de 2015. « L’action collective en matière de développement durable doit être guidée par une compréhension commune des enjeux », a-t-elle dit.
« Ce dont nous aurons besoin demain, ce sont de statistiques ventilées pour mesurer comment certains groupes sociaux demeurent dans l’incapacité de sortir de la pauvreté, cela même dans des pays, qui comme l’Inde, ont enregistré des progrès spectaculaires au cours des 20 dernières années », a affirmé, quant à lui, M. AMITABH BEHAR, Coprésident au niveau mondial d’Action mondiale contre la pauvreté.
Selon lui, l’objectif concernant l’après-2015 doit être l’éradication de la pauvreté, ce qui nécessitera une action juste et inclusive, dont les décisions devront être prises par les pauvres eux-mêmes. « Le débat doit porter sur la réalité des laissés-pour-compte de la mondialisation et des grandes initiatives multilatérales, et les cibles du développement durable ne doivent plus être des bénéficiaires passifs », a-t-il déclaré, plaidant pour la définition d’un processus de développement « différent, sans exclusive et auquel tout le monde participerait ».
Les États Membres ont réagi à ces propos en reconnaissant l’importance de s’appuyer sur les résultats des OMD pour établir les feuilles de route du développement durable au-delà de 2015. Le Japon, par exemple, a préconisé de se concentrer sur la sécurité humaine des populations en vue de réduire les écarts entre pays en matière de développement. « La sécurité humaine doit être le socle du bien-être commun », a clamé le représentant de ce pays, qui a jugé que les programmes de l’après-2015 devraient être aussi clairs et faciles à comprendre que les OMD, « qui ont attiré l’attention du monde entier ». « Nous devrons nous inspirer de ce succès pour mobiliser afin de réaliser les objectifs de développement après 2015 », a-t-il relevé en ajoutant que la croissance économique devra être « verte, inclusive, partagée et basée sur les connaissances scientifiques responsables du point de vue écologique ».
La Hongrie, au nom de l’Union européenne, a déclaré que si les OMD restaient au cœur de ses efforts de développement, il convenait en effet d’examiner le cadre qui prévaudra après 2015. Le représentant a expliqué que la croissance économique dans ce cadre devrait reposer sur de nouveaux indicateurs, comme ceux de durabilité, d’« inclusivité », de croissance équitable et de développement durable. « Le cadre post-2015 devra également refléter les changements du monde, notamment ceux entraînés par la montée en puissances des émergents. » Sur ce point, le représentant hongrois a considéré que le poids économique de ces nouveaux pays impliquait des responsabilités à assumer pleinement.
D’autres pays, comme l’Inde et la Chine, ont tenu des propos plus prudents, en rappelant notamment l’importance de poursuivre la mobilisation des ressources nécessaires à la pleine réalisation des « premiers OMD », selon l’expression du représentant indien.
Le représentant chinois a attiré l’attention sur le fait que la mondialisation avait entraîné une interdépendance entre pays. « Le développement d’un pays est de plus en plus lié à celui des autres nations », a-t-il constaté. Il a également indiqué que le Sommet mondial de septembre dernier avait créé un nouvel élan « dont nous devrons profiter pour trouver des réponses aux défis du développement au-delà de 2015 ». Selon lui, la planification des actions à mener après cette date devra être prudente et tenir compte de la mise en œuvre du processus des OMD et des leçons tirées par les parties.
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