Assemblée générale: le Président de l’Italie manifeste son appui à l’opération en cours en Libye « pour protéger les civils par respect pour la charte »
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Assemblée générale
Soixante-cinquième session
82e séance plénière – matin
ASSEMBLÉE GÉNÉRALE: LE PRÉSIDENT DE L’ITALIE MANISTESTE SON APPUI À L’OPÉRATION
EN COURS EN LIBYE « POUR PROTÉGER LES CIVILS PAR RESPECT POUR LA CHARTE »
Le Président de la République italienne a souligné, aujourd’hui, devant l’Assemblée générale qu’en Libye « nous sommes dans un processus de protection des civils par respect pour la Charte de l’ONU et dans la pleine légitimité conférée par la résolution 1973 du Conseil de sécurité ».
Invité à prononcer une allocution devant l’Assemblée, M. Giorgio Napolitano a été accueilli par le Secrétaire général de l’ONU, comme une « légende », « l’incarnation de l’Italie de l’après-guerre ». Le Président de l’Assemblée a dit le « grand privilège d’entendre le message d’un homme engagé pour la respublica, et Président d’un pays qui vient de marquer, le 17 mars, ses 150 ans d’existence ».
Déclarations
Dans son allocution, le Président de l’Italie a assuré que « les partenaires et amis méditerranéens » avaient leur destin entre leurs mains mais qu’ils devaient savoir « qu’ils ne sont ni seuls, ni isolés, ni oubliés ». Il a rappelé qu’au début du mois, l’Union européenne a fixé une stratégie plus ciblée, plus novatrice et à portée plus large en adoptant « la Communication conjointe sur un partenariat pour la démocratie et la prospérité partagée avec le Sud de la Méditerranée ».
La Communication, a expliqué le Président, vise la stabilité à long terme dont les fondations sont la liberté, une société civile renforcée, le respect des droits de l’homme, le progrès démocratique, la réconciliation nationale et la bonne gouvernance. Malheureusement, a poursuivi M. Napolitano, aucun de ces éléments n’existe en Libye et le monde ne pouvait rester inerte dès lors que le dirigeant libyen s’attaquait son propre peuple.
« Sur le terrain, nous sommes dans un processus de protection des civils par respect pour la Charte de l’ONU et dans la pleine légitimité de la résolution 1973 du Conseil de sécurité », a-t-il souligné, précisant que les droits de l’homme étant devenus l’élément central des relations internationales; leur violation massive rend tout régime illégal et en marge de la communauté des États.
L’exigence du respect des droits de l’homme ne signifie pas, a-t-il dit, exporter un modèle spécifique de démocratie, mais « promouvoir et protéger les libertés fondamentales en tant que conditions préalables à l’établissement d’un système démocratique ».
Le 17 mars, a rappelé le Président, nous avons célébré le cent cinquantième anniversaire de l’unification de l’Italie. « Nous sommes une ancienne nation mais un jeune État devenu République au moment où naissaient les Nations Unies, s’est-il plu à souligner. Abordant les défis du Millénaire, il a souligné qu’outre les questions prioritaires de paix et de sécurité, de droits de l’homme et de développement durable, le monde devait répondre aux transformations profondes de l’économie mondiale.
Pour M. Napolitano, la crise économique et financière internationale de 2008 « n’est pas un échec de la mondialisation mais un échec de la gouvernance économique mondiale ». La mondialisation des problèmes requiert la mondialisation des solutions, a-t-il prévenu.
La stabilité du monde est également comprise par les catastrophes naturelles, a poursuivi le Président, avant de réaffirmer la solidarité de son pays à l’égard du peuple japonais.
La question de la gouvernance est au cœur des Nations Unies, a-t-il ajouté. Elle exige de l’ONU des changements et de la diversification. De nouveaux acteurs émergent sur la scène internationale et d’autres suivront, a souligné le Président. Il a estimé que toute réforme du Conseil de sécurité doit rendre ce dernier plus représentatif, plus efficace et plus comptable de ses actes.
L’Europe, a-t-il dit, est en première ligne pour relever les défis du siècle. Dans l’universalité de l’ONU, le modèle européen ne prétend pas pouvoir être répété partout. Mais, s’est félicité le Président, en dépassant les attentes, l’Union européenne illustre les avantages et la valeur ajoutée du multiculturalisme et de la coopération internationale. Ce que nous avons accompli en Europe en matière de paix, de stabilité, de prospérité et de justice est précisément ce que consacre la Charte de l’ONU, a-t-il affirmé.
Avant cette allocution, le Président de l’Assemblée générale, M. JOSEPH DEISS, a dit le grand privilège de pouvoir entendre le message d’un homme profondément engagé pour la respublica, qui au cours de sa carrière politique a été tour à tour militant, parlementaire, Ministre et aujourd’hui Président et dont la réputation d’auteur, de professeur et d’orateur n’est plus à faire.
Vous êtes le Président, a-t-il dit, d’un pays qui a fêté le 17 mars dernier ses 150 ans d’existence. Il a rappelé qu’au XIXe siècle, le mouvement d’unification de l’Italie a répondu aux aspirations à l’indépendance. Aujourd’hui, en ce début du XXIe siècle, les soulèvements dans le monde arabe témoignent de la valeur universelle et intemporelle de ces aspirations.
Soulignant que la Constitution italienne reconnaissait un rôle prééminent aux organisations internationales pour assurer la paix et la justice entre les nations, M. Deiss a noté que les Nations Unies sont par excellence le lieu de la « gouvernance globale ». Le Président de l’Assemblée générale a remercié le Président de l’Italie de l’engagement de son pays au sein de l’ONU et pour sa contribution tant financière, humaine que technique à la défense et à la promotion des valeurs fondamentales de l’Organisation.
Le Secrétaire général de l’ONU, M. BAN KI-MOON, a, pour sa part, salué une « légende », « l’incarnation de l’Italie de l’après-guerre » et le « champion de la bonne gouvernance, de l’ouverture, de la transparence et de l’honnêteté », qui vient au moment où les Nations Unies sont le témoin de la révolution dans le monde arabe.
Le Secrétaire général a rappelé les différentes composantes de la contribution de l’Italie à l’action des Nations Unies. Sixième contributeur au budget de l’ONU, l’Italie prend toute sa part au maintien de la paix internationale, comme en témoigne son appui à la campagne internationale en Libye et à la résolution 1973, a-t-il salué.
Jouant un rôle majeur en tant que membre du G-20 et du G-8 dans la promotion des Objectifs du Millénaire pour le développement (OMD), l’Italie apporte une importante contribution logistique aux opérations de l’ONU, notamment par la Base de soutien logistique des Nations Unies de Brindisi, qui est amenée à jouer un rôle encore plus important dans le futur », a encore noté Ban Ki-moon.
Rome accueille un nombre important d’entités onusiennes œuvrant dans tous les domaines de l’action de l’Organisation, de la justice pénale internationale à la lutte contre la faim dans le monde. Enfin, le Secrétaire général a, à son tour, rendu hommage à l’action de l’Italie et de son Président dans l’avènement d’un monde plus harmonieux, « qui est au cœur de la mission des Nations Unies ».
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