Le Comité de l’information achève son débat général
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Département de l’information • Service des informations et des accréditations • New York |
Comité de l’information
Trente-deuxième session
3e séance – après-midi
LE COMITÉ DE L’INFORMATION ACHÈVE SON DÉBAT GÉNÉRAL
Le Secrétaire général adjoint à la communication et à l’information,
M. Kiyo Akasaka, se félicite de la confiance accordée au DPI par de nombreux États Membres
Le Comité de l’information a achevé, cet après-midi, le débat général de sa trente-deuxième session, débat au cours duquel de nombreux États Membres, a souligné le Secrétaire général à la communication et à l’information, M. Kiyo Akasaka, ont exprimé leur confiance dans le travail effectué par le Département de l’information.
Cette confiance, a déclaré M. Akasaka, « nous encourage à aller encore plus de l’avant, en nous basant sur le travail déjà accompli, et à le faire d’une manière encore plus efficace ».
Le Secrétaire général adjoint a notamment mis l’accent sur l’importance, relevée par plusieurs délégations, du partenariat établi entre, d’une part, le Département de l’information et, d’autre part, les Départements des opérations de maintien de la paix et de l’appui aux missions, et ce, dans un certain nombre de domaines.
M. Akasaka a également affirmé que le multilinguisme constituait « une des clefs de voûte du travail du DPI lié à la présence de l’ONU sur le site Web ». Le Département de l’information, confronté à des contraintes budgétaires, a « recherché des voies innovantes pour réaliser la parité linguistique, notamment au moyen d’arrangements pro bono avec des institutions universitaires », a-t-il également indiqué.
Le Secrétaire général adjoint a aussi remercié ceux parmi les États Membres qui continuent de fournir un appui aux centres d’information des Nations Unies, soit par des contributions volontaires, soit en assurant la gratuité des loyers. Il a précisé que toute décision future concernant une réorganisation des centres d’information des Nations Unies serait effectuée en « étroite consultation avec les pays hôtes, prenant en compte les caractères géographique, linguistique et technologique et les besoins des différentes régions ».
L’intervention de M. Akasaka est venue conclure le débat général que le Comité de l’information avait entamélundi, à l’ouverture de sa trente-deuxième session.
Cet après-midi, comme tout au long des deux jours précédents, la promotion du multilinguisme et le respect de la parité entre les six langues officielles de l’ONU, la nécessité de combler la fracture numérique entre pays développés et pays en développement, le renforcement du partenariat entre le Département de l’information et le Comité de l’information, le Programme spécial sur la question de Palestine ou le réseau des centres d’information régionaux ou locaux des Nations Unies étaient au nombre des questions soulevées par les États Membres.
Au cours de cette session, qui se déroule jusqu’au vendredi 7 mai, le Comité, organe intergouvernemental chargé d’évaluer les progrès des Nations Unies dans le domaine de l’information, examine les rapports d’activité des trois sous-programmes du Département de l’information (DPI), à savoir lesservices de communication stratégique, lesservices d’informationet lesservices de diffusion*.
* A/AC.198/2010/2, A/AC.198/2010/3 et A/AC.198/2010/4
Fin du débat général
M. MOHAMED FATHI EDREES (Égypte) a estimé que le rôle joué par les technologies de l’information et de la communication influençait l’opinion publique, et que cela affectait les décisions prises par les Nations Unies. Appuyant le travail réalisé par le Département de l’information, le représentant a souhaité qu’il intensifie ses efforts pour répondre aux nouveaux défis. Il a également encouragé le Département à travailler sur le message des Nations Unies et à étendre l’utilisation des technologies modernes. Toutefois, a-t-il dit, les moyens traditionnels ne doivent pas rester dans l’ombre sous prétexte de modernisation. Le représentant a, par ailleurs, souhaité le renforcement des centres d’information des Nations Unies. Il faut assurer une présence de ces centres dans les différentes zones géographiques, et plus précisément dans les pays en développement, les pays les moins avancés et les zones de conflit, a-t-il ajouté.
Le représentant a également indiqué que son pays accordait une attention particulière au respect du multilinguisme et à la parité entre les six langues officielles sur le site Internet de l’Organisation des Nations Unies. À cet égard, il a exprimé sa préoccupation concernant la diminution de l’utilisation de la langue arabe, surtout dans les messages radio. Il faut continuer à l’utiliser surtout pour les villages qui n’ont pas accès aux médias de pointe, a-t-il souligné. Avant de conclure, il a encouragé le DPI à continuer d’accorder une attention particulière au Programme spécial sur la question de Palestine et à informer le monde des souffrances endurées par le peuple palestinien. Il a aussi souligné le rôle du Département de l’information pour diffuser une information juste et honnête des événements sur le terrain et pour promouvoir l’effort international de paix au Moyen-Orient.
M. IGOR D. EVDOKIMOV (Fédération de Russie) a estimé que l’activité du Département de l’information était dans l’ensemble positive. Il a espéré que les tendances positives observées en 2009 soient maintenues grâce à la poursuite de consultations régulières entre les membres du Comité et le personnel du Département de l’information. Il a estimé également que l’utilisation des nouveaux services d’information et de communication ne devrait pas se faire au détriment de celle des médias traditionnels. Le représentant a par ailleurs rappelé que, le 2 mars dernier, avait été adoptée par consensus, à l’initiative de la Fédération de Russie, une résolution de l’Assemblée générale sur la célébration, le 9 mai, du soixante-cinquième anniversaire de la fin de la Seconde Guerre mondiale. Il a, à cet égard, constaté avec regret que dans certains pays, des groupes essayaient de donner une interprétation révisionniste de la lutte contre les nazis. Il a en outre souhaité que le Département de l’information puisse continuer à parler de l’Holocauste, à avoir des programmes d’éducation et à faire reconnaître le rôle des libérateurs des camps de concentration nazis.
Le représentant a fait état du travail actif du Département de l’information concernant la couverture des questions liées au Moyen-Orient, en particulier de la réunion du Quatuor qui s’est tenue en mars dernier à Moscou. Il a, de même, souligné l’importance de l’information sur les questions de désarmement et de non-prolifération. Le représentant a constaté des progrès dans la réalisation du processus du multilinguisme sur le site des Nations Unies. Il a souhaité, à cet égard, que soient également traduits en russe les sites Internet d’autres organismes des Nations Unies. Il s’est félicité de l’initiative du Département visant à établir, dans le cadre de la Journée internationale de la langue maternelle, célébrée le 21 février, les journées de chacune des six langues officielles des Nations Unies. La Fédération de Russie a proposé la date du 6 juin, jour de naissance du grand poète russe Alexandre Pouchkine, a-t-il dit.
Mme SONG MIYOUNG (République de Corée) a souligné l’importance du partenariat entre le Comité de l’information et le Département de l’information, qui est essentiel pour la promotion et la diffusion des activités des Nations Unies et pour faire comprendre les questions importantes à la communauté internationale. Le travail du Département de l’information est, particulièrement important dans le domaine du développement, de la paix et la sécurité, des droits de l’homme et dans les changements climatiques, a-t-elle estimé. Avec l’augmentation du nombre et du rôle des opérations de maintien de la paix dans les zones en conflit, le Département doit intensifier ses efforts pour éclairer le public sur les activités des Départements des opérations de maintien de la paix et de l’appui aux missions, a-t-elle ajouté. Il est indispensable que les États Membres et le public reçoivent des informations mises à jour, a-t-elle estimé. Ainsi, la MINUSTAH a joué un rôle important dans la reconstruction d’Haïti, après le séisme qui a frappé le pays le 12 janvier dernier, a noté la représentante. Elle a ajouté que son pays avait envoyé 240 Casques bleus, principalement des ingénieurs militaires, en Haïti.
Ma délégation, a-t-elle ajouté, note l’émergence rapide des réseaux sociaux tels que FaceBook, Twitter et YouTube. Il est important de répondre en temps, et de manière compréhensive et impartiale, à la demande des utilisateurs de ces nouvelles technologies de l’information. La représentante a cependant exprimé sa préoccupation concernant le fossé numérique entre les pays développés et ceux en développement. Certaines populations ne bénéficient pas de l’accès aux technologies modernes, a-t-elle rappelé. À cet égard, a-t-elle dit, les centres d’information des Nations Unies jouent un rôle important dans la diffusion des messages de l’ONU.
M. LIU YUTONG (Chine) a plaidé en faveur d’un renforcement du rôle du Département de l’information pour faire connaître les activités des Nations Unies. Le travail efficace du DPI mérite d’être applaudi, a-t-il dit, après avoir notamment relaté les activités menées par le Département après le tremblement de terre survenu le 12 janvier dernier en Haïti. Le Département doit renforcer les fonctions de base des centres d’information des Nations Unies, a-t-il ajouté. Le représentant a aussi mis l’accent sur la question du développement. Le Département, a-t-il dit, se doit de guider les médias et le public afin qu’ils prennent pleinement conscience de l’importance du développement, accordent davantage d’attention à la question, et incitent la communauté internationale à forger un consensus et aider les pays en développement dans les difficultés que ceux-ci rencontrent dans le processus de développement. Le représentant a indiqué que son pays attachait une importance particulière aux besoins spécifiques des pays en développement concernant l’accès à l’information.
M. AONI AHDAB (Liban) a souhaité que le partenariat entre le Comité de l’information et le Département de l’information soit renforcé, afin de fournir et de diffuser des informations plus précises sur les activités des Nations Unies. Le succès du Département, a-t-il dit, dépend de sa capacité à toucher le plus grand nombre possible de personnes. À cet égard, le représentant a mis en avant le renforcement des centres d’information régionaux et locaux des Nations Unies. Il a, par ailleurs, salué le Programme spécial sur la question de la Palestine réalisé par le DPI qui vise à informer le monde des souffrances du peuple palestinien.
Il faut, a-t-il poursuivi, promouvoir le multilinguisme et respecter la parité entre les six langues officielles de l’ONU. Il a souhaité la diffusion de l’information sur les activités de l’ONU dans les langues locales où les centres d’information sont installés. À cet égard, le représentant s’est félicité de la création du nouveau Centre d’information à Luanda, en Angola, pour répondre au besoin de la population lusophone. Avant de conclure, le représentant a appelé à lutter contre le fossé numérique qui sépare les pays développés des pays en développement.
M. JEAN-FRANCIS RÉGIS ZINSOU (Bénin) a salué les efforts que déploient les différentes délégations dans le cadre de l’Assemblée générale et le Département de l’information pour faire de l’ONU une organisation véritablement universelle d’expression du multilinguisme. Il a souligné l’attachement de son pays à un traitement égal et sans équivoque des six langues officielles de l’Organisation ainsi que des deux langues de travail du Secrétariat. Le représentant a affirmé que depuis l’an dernier, des améliorations avaient été enregistrées, notamment pour ce qui est de la diffusion électronique des informations et de l’organisation de l’assistance technique que le Département apporte aux missions permanentes pour l’installation de leurs sites Web.
M. GHAZI JOMAA (Tunisie) a mis l’accent sur les trois rapports du Secrétaire général et, plus précisément, sur le rapport relatif aux « services de communication stratégique ». Le représentant a salué l’adoption par l’Assemblée générale de l’initiative du Président tunisien Ben Ali de proclamer l’année 2010, Année internationale de la jeunesse. Par ailleurs, M. Jomaa a exprimé sa préoccupation concernant la fracture numérique qui existe entre les pays développés et les pays en développement ou moins avancés. Il a, à cet égard, rappelé le Sommet mondial sur la société de l’information qui s’est déroulé à Tunis, en novembre 2005, à l’issue duquel « la Déclaration de Tunis » et « l’Agenda de Tunis » avaient été adoptés. Notant l’intérêt accordé par le DPI à la question de la parité des langues, le représentant a souhaité que des efforts supplémentaires soient déployés.
M. YUSSEF KANAAN, Observateur permanent de la Palestine, a mis l’accent sur l’importance du travail réalisé par le Département de l’information en faveur du Programme spécial sur la question de Palestine. À cet égard, il a exprimé son appréciation aux États Membres pour leur appui à l’égard de ce programme. Il a ajouté que ce programme permettait à la communauté internationale d’être informée sur la situation dans les territoires palestiniens occupés et d’entendre également parler de la situation du peuple palestinien et de ses efforts pour parvenir à une paix juste et durable. L’Observateur permanent a, par ailleurs, rappelé la commémoration du soixantième anniversaire de l’Office de secours et de travaux des Nations Unies pour les réfugiés de Palestine dans le Proche-Orient (UNRWA), ainsi que l’exposition réalisée, à cette occasion, par le Département de l’information et présentée en langue anglaise à New York, et en langue française à Genève. M. Kanaan a réaffirmé l’importance des travaux du Département de l’information, notamment le rôle pivot de la Section de Palestine, de la décolonisation et des droits de l’homme. À cette occasion, il a souhaité que l’augmentation des responsabilités de cette Section ne nuise pas à la mise en œuvre de son mandat.
M. Kanaan s’est également félicité de la popularité et de l’importance du programme de formation des journalistes dans les territoires occupés. Il a regretté que la puissance d’occupation continue ses pratiques d’intimidation et empêche le peuple palestinien de se développer et de progresser en participant à de nouveaux programmes de formation. Il a ajouté que la force d’occupation empêchait les journalistes de s’acquitter de leur travail dans les territoires palestiniens occupés. Il a souhaité que les journalistes puissent effectuer leur travail sans restriction. Israël doit rendre des comptes pour les crimes de guerre commis non seulement contre le peuple palestinien, mais également contre les journalistes nationaux et internationaux. Reprenant les propos du délégué israélien, l’Observateur permanent de la Palestine a fait remarquer que ce dont les Palestiniens avaient besoin, ce n’était pas un amendement du texte de la résolution de l’Assemblée générale relative au Programme spécial sur la question de Palestine, mais plutôt que les extrémistes de droite du Gouvernement israélien changent leur position et mettent fin aux pratiques illégales contre le peuple palestinien. Avant de conclure, M. Kanaan a souhaité qu’une solution soit trouvée au conflit israélo-palestinien afin d’instaurer la paix et la sécurité au Moyen-Orient, sur la base des principes du droit international et des résolutions pertinentes des Nations Unies.
Droit de réponse
Exerçant son droit de réponse, le représentant d’Israël a déploré que certaines délégations prennent la parole pour exprimer une position politique haineuse, alors que « nous sommes ici pour apporter notre appui au Comité de l’information ».
Déclaration de clôture
M. KIYO AKASAKA, Secrétaire général adjoint à la communication et à l’information, a affirmé que la confiance que beaucoup avaient exprimée envers le Département de l’information, alors qu’il travaille à informer le monde et à attirer son attention sur les buts et les objectifs des Nations Unies, était la source d’une grande motivation. Elle encourage, a-t-il dit, à aller encore plus de l’avant, en se basant sur le travail déjà accompli, et à le faire d’une manière encore plus efficace.
Le Secrétaire général adjoint a assuré que le DPI demeurait engagé dans la mise en œuvre de son Programme spécial d’information sur la Palestine, et a souligné que les préparatifs du Séminaire international des médias sur la paix au Moyen-Orient et le programme de formation 2010 de DPI pour des journalistes palestiniens étaient actuellement en cours. Il a en outre déclaré que le Département n’avait pas relâché ses efforts visant à promouvoir la sensibilisation à la question des changements climatiques, notant en particulier qu’il travaillait en étroite collaboration à cet égard avec l’Équipe de soutien du Secrétaire général sur les changements climatiques, le secrétariat de la Convention-cadre des Nations Unies sur les changements climatiques (CCNUCC) et le Programme des Nations Unies pour l'environnement (PNUE).
M. Akasaka a mis l’accent sur l’importance, relevée par plusieurs délégations, du partenariat établi entre, d’une part, le Département de l’information et, d’autre part, les Départements des opérations de maintien de la paix et de l’appui aux missions, et ce, dans un certain nombre de domaines. Il a ainsi fait état d’une exposition spéciale sur Haïti qui sera inaugurée le 28 mai, dans le hall de l’Assemblée générale. Le Secrétaire général adjoint a, de même, indiqué qu’il avait attiré l’attention du Département des opérations de maintien de la paix sur l’intervention, lors du débat général du Comité de l’information, du Ministre de l’information de la République démocratique du Congo (RDC). Le Département des opérations de maintien de la paix souligne que la Mission de l’Organisation des Nations Unies en RDC (MONUC) n’est pas engagée dans des activités de lobbying à l’égard du Parlement ou de quiconque en RDC en vue d’influencer les décisions des autorités congolaises au sujet de l’avenir de la MONUC. Concernant l’incident du 4 avril, auquel a fait référence le Ministre, M. Akasaka a précisé que l’enquête de la MONUC se poursuivait.
Le Secrétaire général adjoint à la communication et à l’information a également affirmé que le multilinguisme, une des clefs de voûte du travail du DPI lié à la présence de l’ONU sur le site Web. Il a précisé toutefois que certains éléments du contenu du site Web n’étaient pas produits par le DPI, mais par différents départements ou bureaux. Nombre d’entre eux n’ont pas les ressources suffisantes pour publier leurs informations dans toutes les langues officielles, a-t-il dit, assurant que le DPI faisait son possible pour les encourager en faveur de la parité linguistique. Le Département de l’information, qui lui-même confronté à des contraintes de ressources, a recherché des voies innovantes pour réaliser la parité linguistique, notamment au moyen d’arrangements pro bono avec des institutions universitaires.
M. Akasaka a remercié ceux des États Membres qui continuent de fournir un appui aux centres d’information des Nations Unies, que ce soit par des contributions volontaires ou en assurant la gratuité des loyers. Il a indiqué que la promesse de soutien formulée par le Gouvernement angolais concernant l’établissement d’un centre d’information à Luanda a, de même, été très appréciée. Le Secrétaire général adjoint a également réaffirmé que toute décision future concernant une réorganisation des centres d’information des Nations Unies serait effectuée en étroite consultation avec les pays hôtes, prenant en compte les caractères géographique, linguistique et technologique et les besoins des différentes régions.
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