Les États Membres se félicitent devant le Comité de l’information du travail effectué par les centres d’information des Nations Unies
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Département de l’information • Service des informations et des accréditations • New York |
Comité de l’information
Trente-deuxième session
2e séance – après-midi
L ES ÉTATS MEMBRES SE FELICITENT DEVANT LE COMITÉ DE L’INFORMATION DU TRAVAIL EFFECTUÉ PAR LES CENTRES D’INFORMATION DES NATIONS UNIES
Le Comité de l’information a poursuivi, cet après-midi, le débat général qu’il avait entamé hier, à l’ouverture de sa trente-deuxième session, se félicitant, comme la veille, du travail fourni pas les centres d’information des Nations Unies.
« Il faut renforcer ces centres, notamment dans les pays en développement », a estimé le délégué du Pakistan, qui a souhaité une juste répartition des ressources pour assurer leur fonctionnement efficace. Le représentant de la République démocratique du Congo (RDC) a ainsi invité le Comité et le Département de l’information à ne pas perdre de vue la nécessité d’établir une synergie pour que les États Membres puissent s’approprier à un certain niveau les campagnes conduites par le DPI à travers ses ramifications.
Plusieurs pays ont dit avoir accueilli avec satisfaction la résolution de l’Assemblée générale, à la fin de l’année dernière, portant création d’un centre d’information à Luanda, en Angola. Ce centre, a estimé le représentant de Cuba, « permettra de fournir aux peuples africains davantage d’informations sur les thèmes les plus brûlants du monde ». Son homologue du Soudan a appelé le DPI à intensifier ses efforts pour permettre à ce centre de fonctionner efficacement.
Les activités des centres d’information à Buenos Aires, à Dhaka et à Tokyo ont également été mises en exergue respectivement par les délégués de l’Argentine, du Bangladesh et du Japon.
Au cours de cette session, qui se déroule jusqu’au vendredi 7 mai, le Comité, organe intergouvernemental chargé d’évaluer les progrès des Nations Unies dans le domaine de l’information, examine les rapports d’activité des trois sous-programmes du Département de l’information (DPI): les services de communication stratégique, les services d’information et les services de diffusion*.
Dans son rapport sur les services de communication stratégique, le Secrétaire général souligne qu’entre juillet 2009 et février 2010, le réseau des 63 centres d’information, désormais pleinement intégré aux activités des services de communication stratégique du Département de l’information (DPI), a « continué de faire connaître les priorités de l’Organisation en matière de communication, de diffuser les messages clefs auprès des populations locales dans les langues de celles-ci et de renforcer les partenariats locaux ». Il l’a fait, précise-t-il, « en s’adaptant aux nouvelles demandes découlant de l’évolution des technologies de l’information et de la communication et des problèmes d’insécurité de plus en plus fréquents ».
La plupart des intervenants de l’après-midi ont par ailleurs souhaité que l’équilibre entre les langues officielles des Nations Unies soit respecté. Le représentant du Pérou a fait remarquer que certains contenus n’étaient publiés qu’en anglais et a constaté un décalage dans la traduction des documents. Il a également regretté l’écart qui existe, selon lui, entre le contenu du site Web de l’ONU en anglais et ceux des sites dans les autres langues officielles.
« Il faut également protéger et promouvoir les autres langues qui existent dans le monde », a déclaré son homologue du Bangladesh, réitérant l’appel de son pays en faveur d’une plus grande implication du DPI pour célébrer chaque année, le 21 février, la Journée internationale de la langue maternelle.
Plusieurs États ont aussi déploré le fossé numérique entre les pays développés et les pays en développement. Le représentant du Sénégal a insisté sur le rôle du « Fonds de solidarité numérique », qu’il a qualifié d’instrument indispensable à cet égard.
Les pays contributeurs de troupes qui se sont exprimés, comme le Bangladesh, l’Inde, l’Indonésie ou le Pakistan, ont mis l’accent sur la nécessité de renforcer la collaboration entre le DPI, le Département des opérations de maintien de la paix et le Département de l’appui aux missions. « Une telle coordination et une telle coopération contribuent à améliorer l’image de l’Organisation aux yeux du monde, ainsi que l’efficacité de ses missions de maintien de la paix », a ainsi estimé le représentant de l’Indonésie.
Le Comité de l’information poursuivra son débat général demain, mercredi 28 avril, à 15 heures.
* A/AC.198/2010/2, A/AC.198/2010/3 et A/AC.198/2010/4
Débat général
M. AMJAD HUSSAIN B. SIAL (Pakistan) a salué le travail réalisé par le Département de l’information pour s’acquitter de son mandat. Il a réaffirmé que son pays appuyait le travail accompli par le Département. Le représentant a rappelé que la tâche la plus importante du DPI est de maintenir la cohérence dans son message et de toucher une audience aussi large que possible. Il a estimé que le Département doit continuer à couvrir de manière efficace les questions internationales importantes, telles que la réforme des Nations Unies, les changements climatiques, les droits de l’homme, la prévention de génocides, les opérations de maintien de la paix, la paix et la sécurité. Ma délégation, a-t-il dit, est convaincue que le DPI continuera sur cette voie et utilisera tous les outils à sa disposition pour optimiser son travail.
Le représentant a, par ailleurs, assuré que son pays restait engagé dans le processus de réforme des Nations Unies. Le Département de l’information doit continuer à diffuser les informations sur la position exprimée par les États Membres sur cette question, a-t-il estimé. Il a également rappelé que son pays, qui est fournisseur de contingents aux opérations de maintien de la paix de l’ONU, avait perdu à ce jour 113 hommes. Le représentant a, par ailleurs, estimé que le travail des centres d’information des Nations Unies dans le monde sont de la plus grande importance. Il faut renforcer ces centres, a-t-il souligné, notamment dans les pays en développement. Il a également souhaité une juste répartition des ressources pour assurer un fonctionnement efficace des centres d’information des Nations Unies dans les pays en développement. Il a salué les efforts du Département de l’information en vue de respecter le multilinguisme. Le Pakistan fait partie des pays dont les politiques gouvernementales ont permis l’éclosion des médias privés, a-t-il dit avant de conclure.
Mme GUADALUPE SÀNCHEZ (Mexique) a souligné qu’il était important d’avoir une meilleure coordination avec les partenaires des Nations Unies afin d’éviter les doubles emplois et d’assurer une meilleure gestion des ressources. La représentante a en outre mis l’accent sur le niveau excellent des centres d’information des Nations Unies. Elle s’est dite particulièrement satisfaite des activités du centre d’information des Nations Unies au Mexique. Mme Sànchez a, par ailleurs, pris acte de l’effort mené par le Département pour utiliser les nouvelles technologies et les nouveaux moyens de diffusion. Elle a, à cet égard, mis l’accent sur la nécessité de respecter le multilinguisme.
M. ESHAGH AL HABIB (République islamique d’Iran) a souligné le travail du Département de l’information pour créer un ordre de l’information et de la communication plus juste et plus efficace. La communication, a-t-il dit, permet de renforcer la paix et la compréhension internationale et de diffuser l’information de la manière la plus large et la plus équilibrée possible. Il a estimé que le DPI joue un rôle essentiel pour informer le public sur des questions comme la réforme des Nations Unies. Par ailleurs, M. Al Habib a invité le Département de l’information à poursuivre ses efforts de communication concernant la situation humanitaire qu’il juge catastrophique dans les territoires palestiniens occupés.
Citant les avancées rapides des technologies de l’information et de la communication, le représentant a souhaité l’adoption d’un « code de conduite » visant à réglementer le flux d’informations. Les médias, a-t-il estimé, sont un outil très efficace et très puissant pour la promotion de certaines cultures au profit d’autres pays. De nombreux pays, a-t-il noté, sont victimes du monopole des médias. Par ailleurs, le représentant a déploré le fossé numérique qui existe entre les pays développés et les pays en développement, ce qui, selon lui, explique les distorsions dans la manière de diffuser l’information. Il a souhaité que la diffusion de l’information dans les six langues officielles des Nations Unies soit respectée. Il a conclu son propos en saluant les efforts inlassables du DPI pour transmettre le message de l’ONU.
M. PEDRO NUÑEZ MOSQUERA (Cuba) a souligné la nécessité de prêter une attention spéciale aux travaux des 63 centres d’information des Nations Unies. Il s’est dit satisfait, en particulier, de la résolution de l’Assemblée générale portant création d’un centre d’information à Luanda, en Angola. Ce centre, a-t-il dit, permettra de fournir aux peuples africains davantage d’informations sur les thèmes les plus brûlants du monde. Il a déploré les inégalités d’accès aux nouvelles technologies de l’information. Le fossé numérique qui existe entre les pays du Nord et les pays du Sud ne diminue pas, a-t-il regretté, notant qu’en Afrique, seulement 4% de la population avaient accès à l’Internet.
Le représentant a, par ailleurs, dénoncé l’agression radio-télévisuelle constante dont son pays était victime de la part des États-Unis, violant ainsi, selon lui, les règles internationales régissant les relations entre les États. Ce type d’agression radiotélévisuelle menée par les États-Unis contre Cuba falsifie et déforme l’information, essaye de répandre le désenchantement et la contestation chez les Cubains par rapport à la Révolution. Ces nouvelles agressions continueront d’être neutralisées par Cuba, a-t-il affirmé, ajoutant que son pays avait le droit de condamner ces actes illégaux et d’exiger qu’il y soit mis fin. Cuba, a-t-il insisté, prendra toute mesure nécessaire pour repousser ces actions excessives.
M. KHALID ALI (Soudan) a mis en avant le travail effectué par le Secrétaire général adjoint à la communication et à l’information, M. Kiyo Akasaka, et par son Département. Il faut éviter que les uns ciblent les autres, en recourant à la politique des « deux poids deux mesures », a-t-il appelé. Le représentant a, par ailleurs, souligné l’importance des rapports fournis par le Secrétaire général qui mettent en avant les activités et initiatives importantes de l’Organisation des Nations Unies. Il a estimé que le désarmement, le développement durable, le dialogue des civilisations, les droits de la femme et de l’enfant sont autant de questions essentielles. À cet égard, il a rappelé que tous les moyens doivent être utilisés pour faire passer le message de l’ONU. Il a souhaité que les supports traditionnels continuent à être utilisés. Le représentant s’est également félicité de l’ouverture d’un centre d’information de langue portugaise, à Luanda, en Angola. Il a appelé le DPI à intensifier ses efforts pour permettre à ce centre de fonctionner efficacement. Le représentant a également souhaité la diffusion plus équitable de l’information dans les six langues officielles des Nations Unies. S’agissant de l’arabe, le représentant a souhaité que des moyens supplémentaires soient fournis. Il a aussi exhorté le DPI à poursuivre ses campagnes de sensibilisation à la question de Palestine.
Le représentant a tenu à souligner le « grand pas en avant » accompli par son pays en organisant des élections législatives. Ces élections se sont caractérisées par la transparence et une participation importante des femmes, qui ont obtenu 25% des sièges au Parlement, a-t-il noté avec satisfaction. Il s’est déclaré convaincu que cela contribue à promouvoir le rôle de la femme dans le processus de paix et de démocratie. Le représentant a précisé que les élections législatives qui se sont tenues au Soudan étaient un exemple pour les pays en développement. Avant de conclure, il a salué le Département de l’information pour sa neutralité et ses efforts visant à préserver l’image et la crédibilité de l’ONU.
M. LAMBERT MENDE OMALANGA (République démocratique du Congo) a dit apprécier le renforcement du dialogue entre le Département de l’information des Nations Unies et les États membres du Comité. Un tel partenariat est, a-t-il dit, la meilleure façon de garantir que l’information diffusée par les uns et les autres réponde en même temps aux besoins d’une industrie de la communication en expansion, aux droits des personnes à l’information et aux impératifs de paix et de sécurité dans les différents pays. Le représentant a indiqué avoir suivi avec admiration les efforts fournis par quelques grands centres d’information des Nations Unies, dont il salue le dévouement. Il a mis l’accent sur le concept de responsabilité qui devrait partout, mais particulièrement dans les pays fragiles comme le sien, rimer avec celui de liberté des médias. Il a ainsi invité le Comité et le Département de l’information à ne pas perdre de vue la nécessité d’une synergie pour que les États membres puissent s’approprier à un certain niveau les campagnes conduites par le DPI à travers ses ramifications.
Le représentant a affirmé que certaines structures locales de l’information publique des Nations Unies s’étaient prêtées à relayer une image, qu’il a qualifiée d’« infamie » des institutions congolaises, comme, a-t-il précisé, pour influencer les esprits sur la reconfiguration en cours du mandat de la Mission de l’Organisation des Nations Unies en République démocratique du Congo (MONUC). Il a ainsi fait état de deux incidents mineurs survenus entre les services de l’information publique des Nations Unies à Kinshasa et son gouvernement à la suite, a-t-il expliqué, d’une agression terroriste survenue le 4 avril dernier à Mbandaka, dans le nord du pays. Il a déploré de telles attitudes ambivalentes de nature, selon lui, à jeter un voile de suspicion sur le travail admirable de ceux, nombreux dans le système des Nations Unies, qui se sacrifient aux côtés des Congolais pour rétablir la paix dans le pays. Il a cependant loué l’excellent travail réalisé au sein de la MONUC, notamment à travers Radio Okapi.
M. GONZALO GUTIERREZ REINEL (Pérou) a réaffirmé que son pays était attaché à la liberté d’expression et à la liberté de la presse. Condamnant les actes de violence contre les journalistes dans les zones de conflit, il a rappelé que l’information doit circuler librement. Le représentant a souhaité que des mesures nécessaires soient prises pour combler les lacunes dans le domaine de l’information et de la communication entre les pays et que ces clivages se réduisent. L’ONU doit être un exemple de transparence et d’équité pour la diffusion de l’information, a-t-il estimé. Il a, par ailleurs, indiqué que les nouvelles technologies et les plates-formes médiatiques constituaient aujourd’hui une composante de plus en plus importante, notamment par le biais de réseaux sociaux tels que Facebook et Twitter.
Le représentant a souligné qu’il était nécessaire de mettre à jour régulièrement le site Web des Nations Unies. Il a salué la coopération entre le Département des opérations de maintien de la paix et le Département de l’appui aux missions. Le séisme en Haïti a été l’un des exemples de ce bon fonctionnement, a-t-il dit. Le Pérou, a-t-il souligné, appuie le travail mené par le nouveau centre régional des Nations Unies à Lima, a-t-il poursuivi. Toutefois, a estimé le représentant, le respect du multilinguisme reste une source de préoccupation. Les Nations Unies, a-t-il considéré, doivent veiller à ce que l’on respecte les six langues officielles. Il a fait remarquer que certains contenus ne sont publiés qu’en anglais et qu’il existe un décalage dans la traduction des documents. Il a conclu son propos en déplorant le fossé qui existe entre le contenu du site Web de l’ONU en anglais et celui du site dans les autres langues officielles.
Mme ANGELLA HAMILTON BROWN (Jamaïque) a fait état du grand fossé numérique qui existe entre les pays développés et les pays en développement. Il est nécessaire, a-t-elle souligné, de le combler. Elle a cependant reconnu qu’il s’agit d’une tâche difficile. Il faut, a-t-elle dit, faire plus, surtout lorsque l’on connaît la capacité des technologies de l’information et de la communication à aider les pays dans la réalisation des Objectifs du Millénaire pour le développement. La représentante a notamment encouragé le Département de l’information, en collaboration avec les entités concernées, à inclure cette question dans les sujets à l’ordre du jour des séminaires qui auront lieu au cours des prochains mois, afin d’identifier les meilleures pratiques ou les mesures innovantes prises par les États Membres ou les organisations internationales pour améliorer la portée et l’utilisation de ces technologies de l’information et de la communication. La représentante a également réaffirmé l’appui de son pays à l’engagement démontré par le Département de l’information dans l’initiative de la CARICOM et de l’Union africaine d’ériger un mémorial permanent en l’honneur des victimes de l’esclavage et de la traite transatlantique au Siège de l’ONU, à New York. Ce projet, a-t-elle rappelé, doit être achevé en 2012.
M. PAUL BADJI (Sénégal) a indiqué que l’information était au cœur de la gestion stratégique des Nations Unies. Il a rappelé que la révolution des technologies de l’information et de la communication a contribué à faire connaître davantage l’œuvre des Nations Unies. Cependant, dans la plupart des pays en développement, la radio, la télévision et la presse écrite sont des produits de luxe. Il faut, a-t-il souhaité, qu’un équilibre soit trouvé entre les médias traditionnels et les nouveaux moyens de communication pour réduire la disparité entre les pays développés et les pays en développement. Le représentant a insisté sur le rôle du « Fonds de solidarité numérique », qu’il a qualifié d’instrument indispensable pour la réduction du fossé numérique entre les pays du Nord et les pays du Sud.
M. Badji a indiqué que la circulation rapide de l’information sur les activités des Nations Unies a fortement contribué à décloisonner le monde et à sensibiliser les populations locales sur des questions prioritaires telles que la paix, le développement et les droits de l’homme. Le représentant a, par ailleurs, appelé le Département de l’information à respecter le multilinguisme. Le Département, a-t-il ajouté, doit également continuer à veiller à la diffusion exacte, impartiale, équilibrée et actualisée de l’information. Le représentant a appelé le DPI à consacrer un effort supplémentaire au développement des centres régionaux et locaux des Nations Unies. Il s’est, à cet égard, félicité des mesures déjà prises, rappelant que les centres régionaux assurent le rôle de porte-parole de l’ONU dans les régions où ils sont installés.
Mme SHARKE CHAMAN KHAN (Bangladesh), en tant que représentante d’un pays contributeur de troupes, s’est félicitée de l’étroite collaboration qui a été établie entre, d’une part, le Département de l’information et, d’autre part, le Département des opérations de maintien de la paix et le Département de l’appui aux missions pour faire connaître le travail des Casques bleus de l’ONU. Il faut démontrer la diversité de toutes les langues officielles, à l’ONU et ailleurs, a-t-elle également souligné. Il faut également protéger et promouvoir les autres langues qui existent dans le monde, a-t-elle insisté, réitérant son appel en faveur d’une plus grande implication du Département de l’information pour célébrer chaque année, le 21 février, la Journée internationale de la langue maternelle. En outre, la représentante a mis l’accent sur le rôle et les activités du centre d’information des Nations Unies à Dhaka, au Bangladesh. Avant de conclure, elle a souligné le rôle que pourrait jouer le Département de l’information, en particulier grâce à UNifeed, pour mieux informer le public sur la situation des petits États insulaires ou les États côtiers face aux conséquences des changements climatiques.
M. DJAMEL MOKTEFI (Algérie) a déclaré que son pays était attaché aux activités du Département de l’information. Le Département, a-t-il dit, éclaire le public sur le travail réalisé par l’Organisation des Nations Unies. Il a également félicité le Département pour la mise en place de son nouveau site Internet, estimant que cette nouvelle présentation était plus lisible et plus accessible. Il a salué la décision prise par le Département de l’information de prendre des mesures concrètes afin de favoriser l’égalité entre les six langues officielles des Nations Unies. Le représentant a appelé le Département de l’information à fournir un effort supplémentaire afin de favoriser une meilleure diffusion des programmes de la Radio, de la Télévision et des publications de l’ONU. L’accent doit également être mis sur les programmes de formation en vue de sensibiliser les professionnels de l’information et de la communication et le public, a-t-il dit. Le DPI doit étendre ses centres d’information régionaux et locaux et veiller à la préparation et à la production d’un produit ayant un intérêt national, a ajouté le représentant. Il a, à cet égard, salué l’ouverture du centre d’information de langue portugaise à Luanda, en Angola. Ce nouveau centre permet de s’adresser aux pays africains lusophones, a-t-il dit. Avant de conclure, le représentant de l’Algérie a mis l’accent sur le travail constant du DPI pour transmettre de la manière la plus efficace possible le message des Nations Unies.
M. KATSUHIDE ARIYOSHI (Japon) a espéré que le Département de l’information continuera d’œuvrer à l’amélioration de son efficacité et de s’engager activement dans les activités des relations publiques des Nations Unies en diffusant des informations rapides, exactes, impartiales, complètes et cohérentes. Le Japon, a-t-il dit, apprécie le travail du DPI qui s’attache à capitaliser les synergies entre les outils de communication, nouveaux et traditionnels. Il a souligné la nécessité d’une plus grande coordination avec les autres entités des Nations Unies et en forgeant des partenariats avec la société civile, dans le cadre de ses ressources existantes. De même, le représentant a jugé essentiel que le centre d’information des Nations Unies à Tokyo fonctionne de manière responsable et continue de travailler étroitement avec le Département.
M. CARLOS D. SORRETA (Philippines) s’est félicité du rôle du Département de l’information, dont l’objectif est de transmettre les informations de manière rapide, efficace et cohérente. L’année dernière, le Département a étendu son réseau d’action, en faisant connaître les Nations Unies à un public plus large, a-t-il noté. Sa délégation, a-t-il dit, se félicite des campagnes de communication réalisées par le Département de l’information, ainsi que de la promotion d’un dialogue entre les civilisations. Précisant que son pays assurera, à partir de lundi prochain, la Conférence de réexamen 2010 du traité sur la non-prolifération des armes nucléaires, le représentant a mis l’accent sur les mesures prises par le DPI afin de sensibiliser le public au thème du désarmement nucléaire. Indiquant également que son pays fournit des contingents aux opérations de maintien de la paix, le représentant a exhorté les Départements des opérations de maintien de la paix et de l’appui aux missions à travailler plus étroitement ensemble. Les Philippines, a-t-il rappelé, avaient demandé au DPI de rendre compte au mieux du rôle exercé par les Casques bleus, notamment dans les zones conflits. Avant de conclure, le représentant a noté le travail efficace réalisé par le Département, après le séisme qui a frappé Haïti, le 12 janvier dernier. « Le DPI a réagi de manière rapide et pour mon pays, qui a perdu quatre Casques bleus, ce travail a permis d’informer nos citoyens », a conclu le représentant.
Mme SIRIPORN CHAIMONGKOL (Thaïlande) a félicité le Département de l’information pour les efforts qu’il déploie et les progrès qu’il a réalisés dans trois domaines clefs, les services de communication stratégique, les services d’information et les services de diffusion. La représentante a également salué le travail accompli par le réseau des centres d’information, des services d’information et des bureaux des Nations Unies, déployés dans plus de 60 pays, et produisant dans plus de 150 langues. La Thaïlande, a-t-elle ajouté, se félicite de la décision, l’an dernier, de l’Assemblée générale de créer et de financer un centre d’information à Luanda, en Angola. La représentante a, par ailleurs, exhorté le Département à explorer la possibilité d’étendre ses campagnes thématiques de communication, comme il le fait en 2010 avec l’Union européenne, avec d’autres groupes régionaux et sous-régionaux, comme l’Association des nations de l’Asie du Sud-Est de l’Asie (ANASE).
M. GERARDO DIAZ BARTOLOME (Argentine), soulignant l’importance des centres d’information régionaux et locaux, s’est félicité du rôle que joue le centre d’information des Nations Unies à Buenos Aires. Créé en 1948, il diffuse l’information sur l’ensemble du pays. Sur les plans local et régional, a-t-il poursuivi, ce centre diffuse de manière fidèle, objective et équilibrée les principes et les activités des Nations Unies. Le centre de Buenos Aires, qui couvre également l’Uruguay, offre la possibilité aux citoyens de prendre connaissance des changements et des défis auxquels est confrontée l’ONU aujourd’hui, a-t-il ajouté. Le représentant a, par ailleurs, condamné les violences commises à l’égard des journalistes.
Il a appelé le Département à poursuivre ses efforts pour assurer au maximum le multilinguisme. Le site en espagnol a vu son contenu s’enrichir ces dernières années, s’est-il réjoui, tout en notant que le nombre de visiteurs reste bien en deçà du site d’information en anglais. Sa délégation souhaite que le DPI fournisse des informations dans les six langues officielles, a-t-il poursuivi. La rapidité, mais la qualité de l’information est indispensable, a-t-il souligné. Le Département doit diffuser l’information de manière équilibrée et neutre, dans toutes les langues officielles, a-t-il ajouté. Le représentant a attiré l’attention du Secrétaire général adjoint à la communication et à l’information, M. Kiyo Akasaka, sur la nécessité de renforcer la traduction des publications, notamment en espagnol. Le représentant a saisi cette opportunité pour déplorer l’absence de visites guidées en espagnol du bâtiment des Nations Unies. Mettant en avant les nouveaux moyens de communication, le représentant a réitéré l’importance pour les pays en développement de continuer à utiliser les moyens traditionnels de communication. Principale source d’information, les moyens traditionnels de communication doivent être relayés dans autant de langues que possible, notamment en portugais et dans les langues autochtones, a précisé le représentant. Il a conclu son intervention en soulignant le travail et les efforts continus du Département de l’information.
M. HERY SARIPUDIN (Indonésie) s’est félicité de l’interaction constructive entre le Département de l’information et le Comité de l’information. Il est clair, a-t-il dit, que le Département a réussi à s’acquitter de son rôle en tant que voix publique de l’Organisation au cours de l’année écoulée. Le Département peut, a-t-il estimé, jouer un rôle fondamental pour sensibiliser les médias du monde sur la nécessité de promouvoir une culture de paix et des valeurs de tolérance, de lutter contre les divisions entre les pays et les peuples et d’éliminer la pratique des stéréotypes. Il a, en outre, demandé au Département de l’information de continuer à appliquer son programme des médias sur la question palestinienne. Il a, par ailleurs, jugé nécessaire de diffuser le message des Nations Unies dans autant de langues que possible. En tant que représentant d’un pays contributeur de troupes, il a accueilli avec satisfaction le renforcement de la coopération entre le DPI, le Département des opérations de maintien de la paix et le Département de l’appui aux missions. Une telle coordination et une telle coopération contribuent, a-t-il ajouté, à améliorer l’image de l’Organisation aux yeux du monde, ainsi que l’efficacité de ses missions de maintien de la paix. Le représentant a également mis l’accent sur le travail du centre d’information des Nations Unies à Jakarta, lequel, a-t-il dit, continue de jouer un rôle primordial dans la promotion des buts et objectifs des Nations Unies.
M. JORGE VALERO (Venezuela) a salué le travail du Département de l’information, notamment l’appui que ce département fourni aux missions accréditées et aux centres d’information des Nations Unies. Le représentant a estimé que les centres régionaux et locaux sont indispensables pour la transmission des activités des Nations Unies. Il a déploré la fracture numérique entre pays développés et pays en développement, appelant le Département à réduire ce fossé. Respectant le droit de nos citoyens à s’exprimer librement, le représentant a dénoncé les campagnes de désinformation menées contre son pays, qui visent à déstabiliser le Gouvernement du Président Hugo Chavez. Au Venezuela, la liberté d’expression est pleine et entière et n’est soumise à aucune censure, a-t-il tenu à rappeler. « Alors que la révolution bolivarienne a été l’objet d’une campagne impérialiste d’agression, la conscience démocratique de notre peuple a permis de faire échouer cette tentative », a précisé le représentant. M. Valero a rappelé l’adoption d’une loi, qui vise à assurer l’information la plus large possible à tous les habitants du Venezuela, par l’intermédiaire des 37 chaînes de télévision et des 350 stations de radio.
M. MANJEEV SINGH PURI (Inde) a estimé que le rôle du Département de l’information était fondamental pour diffuser le message des Nations Unies au plus large public possible. Il a notamment souligné que, de juillet 2009 à janvier 2010, plus de 1 100 communiqués de presse et messages du Secrétaire général et autres responsables et de différents départements, ainsi que 682 résumés de points de presse du Porte-parole du Secrétaire général et de conférences de presse avaient été publiés au Siège des Nations Unies à New York. Le représentant a également plaidé en faveur d’un monde plus équilibré linguistiquement, dans lequel l’information serait diffusée non seulement dans les langues officielles des Nations Unies, mais aussi dans d’autres langues. Il a ainsi félicité le Département de l’information pour ses productions dans 80 langues, notant avec satisfaction que les programmes radio des Nations Unies étaient diffusés en bengali, hindi et ourdou. Il a, par ailleurs, mis l’accent sur la nécessité d’une étroite collaboration entre le Département de l’information, le Département des opérations de maintien de la paix et le Département d’appui aux missions.
M. YUN YONG IL (République populaire démocratique de Corée) a dénoncé l’abus de certains pays à utiliser les dernières technologies et moyens d’information contre d’autres États souverains, dans le but de s’immiscer dans les affaires intérieures de ces pays. « Ces moyens de guerre psychologique sont notamment utilisés par les États-Unis et ses partisans contre la RPDC », a-t-il poursuivi. Cette « campagne de propagande noire », qui décrit le système de la République populaire démocratique de Corée comme étant « instable » vise à freiner les investissements étrangers en RPDC et à affaiblir ses efforts visant à assurer des conditions de vie décentes à ses citoyens », a ajouté le représentant. Il a rappelé que l’histoire avait prouvé que ces mensonges ne pouvaient donner de bons résultats. Le représentant a appelé les États Membres des Nations Unies à mettre un terme à de tels actes, si l’on souhaite instaurer un monde pacifique et prospère. Il a dénoncé ceux qui s’ingèrent dans les affaires intérieures d’autres États, avant d’appeler à l’établissement d’un nouvel ordre mondial, impartial et objectif.
Droits de réponse
La représentante des États-Unis a répliqué à l’intervention de son homologue de Cuba, en affirmant que son pays, en conformité avec les règles internationales en vigueur, diffusait des informations au peuple cubain en se préoccupant de son bien-être et en soulignant qu’il n’a pas d’accès libre à l’information. Les États-Unis le font en mettant l’accent sur la liberté de conscience et la liberté d’expression, a-t-elle ajouté.
La déléguée de Cuba a répondu en assurant que les États-Unis avaient conçu et planifié une politique visant à déstabiliser l’ordre institutionnel cubain. Il s’agit d’un problème de souveraineté et de dignité, a-t-elle dit, précisant que jamais son pays ne resterait inactif face à une telle agression. Elle a déclaré que les États-Unis n’étaient pas décidés à assouplir leur politique à l’égard de Cuba. Les mesures qu’ils ont prises dans ce sens demeurent très limitées, a-t-elle dit, qualifiant le blocus américain contre son pays de « véritable génocide humain, unique dans l’histoire ».
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