ECOSOC/6446

L’ECOSOC réaffirme le droit à l’autodétermination des peuples des territoires non autonomes et appuie la création d’ONU-Femmes

20/07/2010
Conseil économique et socialECOSOC/6446
Département de l’information • Service des informations et des accréditations • New York

Conseil économique et social

Session de fond de 2010

41e et 42e séances – matin & après-midi


L ’ECOSOC RÉAFFIRME LE DROIT À L’AUTODETERMINATION DES PEUPLES DES TERRITOIRES NON AUTONOMES ET APPUIE LA CRÉATION D’ONU FEMMES


Il demande également aux pays donateurs de renforcer l’aide aux PMA en respectant leur engagement de verser à leur APD 0,15% à 0,20% du montant de leur PIB


Le Conseil économique et social (ECOSOC) a poursuivi, aujourd’hui, son débat consacré aux questions diverses en se penchant, notamment, sur un projet de résolution relatif à l’appui apporté aux territoires non autonomes par les institutions spécialisées et les organismes associés à l’ONU*.


Aux termes de ce texte, présenté par Sainte-Lucie, l’ECOSOC, s’il l’adoptait, réaffirmerait que les institutions et organismes considérés doivent continuer à s’inspirer des résolutions de l’Organisation dans leurs efforts pour l’application de la Déclaration sur l’octroi de l’indépendance aux pays et aux peuples coloniaux.  Il réaffirmerait aussi que la reconnaissance par l’Assemblée générale et le Conseil de sécurité du droit à l’autodétermination des peuples des territoires non autonomes implique l’octroi à ces peuples de tout l’appui voulu.


Des délégations ont commenté ce texte en s’attardant sur la situation dans le Territoire palestinien occupé.


« Les agences de l’ONU indiquent que près d’un million de personnes souffrent de la faim en raison du blocus israélien de Gaza», a souligné le représentant de la Mission d’observation de la Palestine auprès des Nations Unies.  Rappelant que les agences de l’ONU, dont l’Office de secours et de travaux des Nations Unies pour les réfugiés de Palestine dans le Proche-Orient (UNRWA), et le Comité international de la Croix-Rouge et du Croissant-Rouge (CICR) considèrent la politique d’occupation israélienne comme étant un « châtiment collectif », il a affirmé que le peuple palestinien attendait de la communauté internationale « qu’elle soutienne les efforts pour réaliser la solution à deux États, seul moyen de parvenir à une paix durable dans la région ».


De son côté, la représentante d’Israël a regretté que le rapport dont étaient saisies les délégations (E/2010/13) pointe du doigt « un seul pays » et ne mentionne pas « les implications terroristes du contrôle de Gaza par le Hamas ».  « Israël fait en sorte que le peuple palestinien reçoive une aide humanitaire adéquate », a-t-elle assuré, ajoutant que le taux de croissance économique en Cisjordanie était de 8%, ce qui est « en partie dû au retrait de points de contrôle et à un dialogue constructif israélo-palestinien ».


Par ailleurs tenant à marquer l’importance de la création d’ONU Femmes, l’entité composite des Nations Unies pour l’égalité des sexes et l’autonomisation des femmes, l’ECOSOC a décidé de dissoudre l’Institut international de recherche et de formation pour la promotion de la femme**.


Au titre de sa résolution 64/289 portant création de l’entité ONU Femmes, l’Assemblée générale a décidé qu’ONU Femmes regrouperait les mandats du Bureau de la Conseillère spéciale pour la parité entre les sexes et la promotion de la femme, de la Division de la promotion de la femme du Secrétariat, du Fonds de développement des Nations Unies pour la femme, et de l’Institut, d’où la nécessité de dissoudre ce dernier.


La Conseillère spéciale pour la problématique hommes-femmes et la promotion de la femme, Mme Rachel Mayanja, a salué la création d’ONU Femmes et, conformément au vœu du Secrétaire général, elle a préconisé la prise de mesures urgentes pour mieux appréhender la dimension sexospécifique dans la réalisation des OMD.


Concernant la situation des pays les moins avancés (PMA), le Conseil économique et social a présenté un projet de résolution portant sur l’application du Programme d’action en faveur de ces pays pour la décennie 2001-2010.  Par ce texte***, l’ECOSOC constaterait que, bien que le montant de l’aide publique au développement (APD) à ces pays ait augmenté, les donateurs n’atteignent toujours pas l’objectif établi dans le Programme d’action de consacrer 0,15% à 0,20% de leur PIB à l’APD destinée aux PMA.  Il demanderait donc aux pays donateurs de renforcer l’aide aux PMA en ciblant les secteurs de production favorisant le développement, la création d’emplois et la réduction de la pauvreté, ainsi que l’autonomisation des femmes.


Les délégations ont de plus discuté des possibilités économiques des petits États insulaires en développement (PEID).  Lors d’une table ronde, les experts et panélistes ont plaidé pour la diversification des économies de ces pays isolés, dont les économies sont souvent trop dépendantes de l’industrie du tourisme.  Réagissant à ces propos, le représentant de Fidji, qui s’exprimait au nom des PEID, a reconnu « la nécessité de se montrer créatif et constructif afin de surmonter la vulnérabilité des PEID aux effets des crises économique et climatique ».


L’ECOSOC a adopté tous les projets de résolution de ses organes subsidiaires contenus dans les rapports sur la coopération régionale dans les domaines économique, social et dans les secteurs connexes (E/2010/15/Add.1), à l’exception de ceux de la Commission économique et sociale pour l’Asie occidentale.  Il a adopté tous les projets de ses organes subsidiaires contenus sur les rapports relatifs à la condition féminine (E/2010/57; E/2010/27; E/2010/74).  La résolution de la Commission de la condition de la femme sur la situation des Palestiniennes et l’aide à leur apporter a fait l’objet d’un vote.  Le texte a été adopté par 24 voix en sa faveur, 3 contre (Israël, États-Unis et Australie), et 15 abstentions.


Enfin, l’ECOSOC a décidé que les États-Unis remplaceront le Portugal au sein de la Commission de la population et du développement pour un mandat de 4 ans à compter de la première réunion de la quarante-quatrième session de la Commission en 2010.  De même, il a décidé que le Portugal remplacera les États-Unis pour un mandat de 4 ans commençant lors de la première réunion de la quarante-cinquième session de la Commission en 2011.


Pour ce qui est du Conseil d’administration du Programme des Nations Unies pour les établissements humains, les membres de l’ECOSOC ont élu par acclamation la Grenade et le Chili pour un mandat de 4 ans.  Le Conseil a par ailleurs décidé de reporter l’élection de trois pays du Groupe de l’Europe occidentale et autres pays.  Il a approuvé la nomination, par le Secrétaire Général, de M. Victor Polterovich, de la Fédération de Russie, pour un siège au Comité des politiques de développement pour un mandat commençant aujourd’hui et se terminant le 31 décembre 2012.


L’ECOSOC poursuivra demain, mercredi 21 juillet, à 10 heures, son débat général consacré aux questions diverses.


* E/2010/L.22

** E/2010/L.21

*** E/2010/L.20


APPLICATION ET SUIVI DES TEXTES ISSUS DES GRANDES CONFERENCES ET REUNIONS AU SOMMET ORGANISEES SOUS L’EGIDE DE L’ORGANISATION DES NATIONS UNIES: EXAMEN ET COORDINATION DE L’APPLICATION DU PROGRAMME D’ACTION EN FAVEUR DES PAYS LES MOINS AVANCES POUR LA DECENNIE 2001-2010 (Point 6b de l’ordre du jour)


L’ECOSOC a adopté sans vote un projet de résolution portant sur l’application du Programme d’action en faveur des pays les moins avancés (PMA) pour la décennie 2001-2010.  Ce texte était présenté par le représentant du Yémen, qui s’exprimait au nom du Groupe des 77 et de la Chine (E/2010/L.20).  Aux termes de ce texte, le Conseil économique et social, qui note les progrès économiques et sociaux enregistrés au cours de ces dernières années par de nombreux pays parmi les moins avancés qui leur permettront d’être radiés prochainement de la liste des PMA, constate que, bien que l’aide publique au développement en faveur de ces pays ait augmenté, la plupart des donateurs n’atteignent toujours pas l’objectif établi dans le Programme d’action consistant à consacrer 0,15% à 0,20% de leur produit national brut à l’APD.  L’ECOSOC demande ainsi à cet égard aux pays donateurs de renforcer l’aide aux PMA en ciblant les secteurs de production les plus susceptibles de favoriser le développement, la création d’emplois et la réduction de la pauvreté, ainsi que l’autonomisation des femmes.  Le Conseil demande également aux pays développés et aux pays en développement qui sont en mesure de le faire de fournir un accès à leurs marchés à l’ensemble des produits de tous les PMA.


Déclaration liminaire et débat général sur les points 9, 10 et 11 de l’ordre du jour


M. DONATUS ST-AIMÉE (Saint Lucie), Président du Comité spécial chargé de l’application de la Déclaration sur l’octroi de l’indépendance aux pays et aux peuples coloniaux (Comité des 24) par les institutions spécialisées et les organismes internationaux associés à l’Organisation des Nations Unies, a estimé que la question de l’aide internationale accordée aux territoires non autonomes est essentielle pour pouvoir leur permettre de parvenir à un certain degré d’autonomisation et de développement. 


Cette Déclaration a pour vocation première de promouvoir le bien-être des habitants des territoires non autonomes et d’accélérer leur accès à l’indépendance, a rappelé M. St-Aimée.  À cet effet, le projet de résolution qui est soumis aux États Membres et sera adopté aujourd’hui par l’ECOSOC, et qui porte spécifiquement sur l’appui aux pays et peuples coloniaux, est un pas important en ce sens, a déclaré le Président du Comité des 24.  Il s’est en outre félicité du fait que pendant l’exercice biennal 2009-2010, plusieurs agences spécialisées des Nations Unies ont mené des activités dans ces territoires non autonomes et leur ont fourni une aide, conformément à leur mandat.  Nous espérons voir tous les organismes internationaux et onusiens se consacrer davantage à la défense des intérêts des territoires non autonomes, a dit le Président du Comité des 24.


M. AMMAR HIJAZI, Premier Secrétaire de la Mission d’observation de la Palestine auprès des Nations Unies, a souligné à propos de la situation dans la bande de Gaza que « les agences de l’ONU indiquent que près d’un million de personnes souffrent de la faim dans la zone en raison du blocus israélien ».  Le Fonds des Nations unies pour l’enfance (UNICEF) estime, que dans ce contexte, ce sont au moins 3 000 enfants qui souffrent de malnutrition sévère, a-t-il ajouté, avant de détailler la situation économique dans Gaza, marquée par un chômage massif et des entraves injustifiées à l’activité commerciale.  Le blocus, comme l’indiquent les nombreux rapports de l’ONU, a un impact dramatique sur la santé, l’éducation, la fourniture de l’eau potable et le traitement des eaux usées, a encore indiqué l’intervenant.


Ce n’est pas une surprise si « les agences de l’ONU, dont l’UNRWA, et le CICR ont récemment déclaré que la politique d’occupation israélienne et les mesures prises par Israël concernant Gaza s’apparentent à un véritable châtiment collectif et constituent une violation claire des obligations d’Israël en vertu de la loi humanitaire internationale », a souligné M. Hijazi.


L’intervenant s’est ensuite attardé sur ce qu’il a qualifié de « pratiques illégales israéliennes » en Cisjordanie, où, à Jérusalem-Est notamment, la colonisation affecte sérieusement le développement de la société palestinienne et la vie quotidienne des civils.  Il a affirmé qu’en dépit des souffrances, de la spoliation, des restrictions et des humiliations, le peuple palestinien fait preuve d’une impressionnante résilience.  Le peuple palestinien attend toujours de la communauté internationale qu’elle consente et soutienne les efforts nécessaires pour réaliser la solution à deux États, seul moyen de parvenir à une paix durable dans la région, a-t-il dit.  En conclusion, M. Hijazi a demandé aux membres de l’ECOSOC d’appuyer pleinement l’important projet de résolution qui leur est présenté sous la cote E/2010/L.22.


M. YUSRA KHAN (Indonésie) a constaté à regret le lourd impact économique et social qu’a eu la poursuite de l’occupation par Israël du Territoire palestinien.  Évoquant notamment les mauvaises conditions de vie imposées au peuple palestinien dans la bande de Gaza, le taux de chômage élevé, et la  pauvreté extrême qui caractérise l’existence des populations dans le Territoire, il a aussi dénoncé les restrictions imposées par Israël à la liberté de mouvement et les politiques de bouclage israéliennes qui ont, selon lui, un impact économique et social sur le peuple palestinien.  Toutes ces mesures sont contraires au droit international, a souligné M. Khan.  L’Indonésie exhorte donc Israël à respecter en particulier le droit international humanitaire et à faciliter l’accès de l’aide humanitaire.  Le représentant a émis l’espoir de voir une reprise rapide des pourparlers de proximité en vue de pouvoir parvenir à la paix et à la création d’un État palestinien.  Il a également exhorté Israël à mettre un terme à sa politique de construction de colonies de peuplement, et à démanteler les colonies existantes dans le Territoire palestinien occupé, car il s’agit là d’un obstacle fondamental à la paix.


M. DENIS ZIDOROV (Bélarus) a déclaré qu’en matière de coopération régionale, son pays attachait une grande importance au rôle des commissions régionales de l’Organisation des Nations Unies, « qui aident les pays à répondre plus efficacement aux effets de la conjonction des crises actuelles ».   Les commissions régionales fournissent un appui précieux aux entreprises novatrices, et contribuent à l’importante simplification des procédures d’échanges commerciaux, a-t-il noté.  Le représentant a ainsi estimé que les commissions régionales « contribuent réellement au développement durable des États Membres en renforçant la compétitivité de leurs secteurs économiques et en réduisant les disparités entre pays d’une même région ».


M. JORGE VALERO (Venezuela) a fustigé l’attitude des dirigeants d’Israël, « puissance occupante », qui refuse d’entendre les appels lancés par la communauté internationale en vue de la suspension du blocus « infâme » imposé à la bande de Gaza.  Il a également critiqué « le manque de leadership du Conseil de sécurité, qui tolère dans l’incompréhension générale l’impunité d’Israël, alors même que cet organe est chargé du maintien de la paix et de la sécurité internationales ».  Cette impunité israélienne empêche le peuple palestinien de jouir de ses droits fondamentaux et, surtout, de décider de son propre avenir, a-t-il encore noté.  Nous exigeons la levée du blocus inhumain de Gaza, qui constitue, comme le soulignent certains des rapports dont nous sommes saisis, une violation grave et claire des droits de l’homme du peuple palestinien, en particulier ses droits économiques, sociaux et culturels, et du droit international humanitaire, a déclaré M. Valero.


M. RODOLFO ELISEO BENITEZ VERSON (Cuba) a remarqué que l’ECOSOC avait adopté depuis plusieurs années des résolutions portant sur le soutien à apporter par les organismes onusiens aux territoires non autonomes, soutien essentiel, selon lui, pour le développement de ces territoires et leur marche vers l’autodétermination et l’indépendance.  Il a déploré que tous les organismes des Nations Unies n’aient pas fourni des données concrètes sur l’aide qu’ils apportent à ces territoires et a émis l’espoir qu’à l’avenir cela ne se répète pas.  Allant plus loin, le représentant cubain a proposé qu’un instrument de suivi supplémentaire soit mis en place pour veiller à l’application de la Déclaration sur l’octroi de l’indépendance aux pays et aux peuples coloniaux.


Mme SHULAMIT YONA DAVIDOVICH (Israël) a regretté que le forum de discussions qu’est l’ECOSOC soit exploité à nouveau pour discuter un point de l’ordre du jour qui est « de nature politique ».  Elle a ajouté que le seul pays mis en accusation et « objet d’un traitement discriminatoire et biaisé » était Israël.  Poursuivant, elle a soutenu que le rapport dont est saisi le Conseil économique et social n’est pas équilibré et ne mentionne nulle part le problème des implications terroristes du contrôle qu’a le Hamas sur la bande de Gaza.  Indépendamment de cela, Israël a continué à faire en sorte que le peuple palestinien « puisse recevoir une aide humanitaire adéquate », a affirmé la représentante, ajoutant qu’une nouvelle équipe spéciale palestino-israélienne avait été créée pour faire avancer la mise en œuvre de projets coordonnés dans la bande de Gaza, projets qui seront supervisés par la communauté internationale.  Elle a également souligné que le taux de croissance économique en Cisjordanie se situe autour de 8%, ce qui est « en partie dû au retrait d’un certain nombre de points de contrôle et à un dialogue constructif israélo-palestinien ».  Cependant tous ces « développements positifs » et la nouvelle réalité sur le terrain ne figurent pas dans le rapport dont est saisi l’ECOSOC, a-t-elle regretté, ajoutant que des rapports et des résolutions « partisanes » ne contribuent pas à établir un climat de confiance mutuelle et de dialogue.


M. BASHAR JA’AFARI (République arabe syrienne) a fermement condamné le comportement d’Israël, « qui sape la vie du peuple palestinien dans le Territoire palestinien occupé, y compris Jérusalem, et de la population arabe dans le Golan syrien occupé ».  Israël punit collectivement depuis des décennies le peuple palestinien  et entrave, comme l’ont montré les évènements récents, le travail des acteurs humanitaires internationaux, a-t-il ajouté.  Malgré tous les appels de la communauté internationale, et en dépit des multiples résolutions de l’ONU, « la puissance occupante poursuit son œuvre insensée », a encore estimé le représentant.  Israël doit sortir de ses illusions et admettre l’illégalité de ses pratiques, dont l’annexion du Golan syrien, a-t-il encore dit.  Israël n’a aucun droit d’occupation, a affirmé le représentant syrien, qui a souhaité que l’ECOSOC « lui aussi envoie un message clair à ce propos ».


M. YEVHENII TSYMBALIUK(Ukraine) est intervenu sur le débat de la question de la coopération régionale et de la coopération économique, et a rappelé que la crise financière et économique internationale a provoqué une baisse de 15% du PIB de l’Ukraine, l’obligeant à se tourner vers le FMI, la Banque mondiale et la Banque européenne pour la reconstruction et le développement (BERD) pour se relever.  Soulignant que son gouvernement veille à ce que les dépenses sociales soient maintenues, il a cependant insisté sur la nécessité de recapitaliser les institutions financières et de parvenir à baisser le taux de chômage ukrainien, qui est de 8,9% de la population active actuellement.  Il a émis l’espoir que dès 2012, l’Ukraine reviendra à son niveau de croissance de 2008, et que les retards pris dans la réalisation des OMD pourront être rattrapés d’ici à 2015.


M. AHMAD RAJABI (République islamique d’Iran) a réitéré le fait que les pratiques illégales du Gouvernement israélien affectent les droits de l’homme fondamentaux des Palestiniens.  Depuis l’occupation du Territoire palestinien, on assiste à une violation flagrante des besoins fondamentaux de la population palestinienne, et son droit à l’autodétermination et à l’indépendance est bafoué, a-t-il constaté, avant de souligner que cette situation dure depuis plus de 60 ans.  Regrettant qu’Israël ne donne pas suite aux multiples appels de la communauté internationale et poursuit sa politique de « crimes contre l’humanité », le représentant de l’Iran a estimé qu’il était temps de mettre l’accent sur l’imposition de mesures pratiques pour faire en sorte que les droits de l’homme soient respectés dans le Territoire palestinien occupé.


Droit de réponse


L’observateur de la Palestine a exercé son droit de réponse « suite aux allégations erronées venant de la partie israélienne.  Il a rappelé que le débat de ce jour est inscrit chaque année à l’ordre du jour de l’ECOSOC parce que la situation sur le terrain ne s’améliore pas.  Par conséquent, il est essentiel que la communauté internationale se range aux cotés du peuple palestinien, a dit l’observateur de la Palestine.  Il a estimé que c’est une tentative de tromperie et de manipulation de la part de la puissance occupante que d’insinuer qu’elle est disposée à faciliter l’accès de l’aide internationale dans le Territoire palestinien.  Pour faire preuve de bonne foi, il faudrait qu’Israël lève le blocus imposé à la bande de Gaza.


Adoption du projet de résolution E/2010/L.22


À l’issue du débat général organisé sur les points 9, 10 et 11 de son ordre du jour, l’ECOSOC a adopté, par consensus, un projet de résolution sur l’appui apporté aux territoires non autonomes par les institutions spécialisées et les organismes internationaux associés à l’ONU.


Présenté par le représentant de Sainte-Lucie, ce texte indique que l’ECOSOC réaffirme que les institutions spécialisées et les autres organes et organismes des Nations Unies doivent continuer à s’inspirer des résolutions pertinentes de l’Organisation dans leurs efforts pour contribuer à l’application de la Déclaration sur l’octroi de l’indépendance aux pays et aux peuples coloniaux.  Par cette résolution, le Conseil économique et social réaffirme également que la reconnaissance par l’Assemblée générale et le Conseil de sécurité de la légitimité de l’aspiration des peuples des territoires non autonomes à exercer leur droit à l’autodétermination a pour corollaire l’octroi à ces peuples de tout l’appui voulu.  L’ECOSOC encourage en outreles territoires non autonomes à prendre des mesures pour établir des institutions ou politiques permettant d’assurer la planification préalable et la gestion des effets des catastrophes ou pour renforcer celles qui existent.  Enfin, aux termes de ce texte, l’ECOSOC prie les puissances administrantes concernées de faciliter la participation de représentants désignés et élus des territoires non autonomes aux réunions et conférences des institutions spécialisées et autres organismes des Nations Unies.


TABLE RONDE SUR LE THEME « POSSIBILITÉS POUR LES PETITS ÉTATS INSULAIRES EN DEVELOPPEMENT »


Déclarations liminaires


M. ANTONY CLAYTON, Professeur à la « University of the West Indies », a souligné « qu’on a trop pris l’habitude de présenter les pays dont nous allons parler sous un jour déprimant, en mettant en exergue les problèmes qui les accablent, comme l’isolement, les retards en matière de transports, le peu d’influence qu’ils ont sur le monde des affaires, et bien sûr la vulnérabilité aux catastrophes naturelles ».  Or, il existe des domaines dans lesquels les petits États insulaires en développement peuvent être compétitifs, a-t-il dit, comme le commerce du sucre et d’autres secteurs d’activités qui doivent être modernisés et adaptés aux demandes actuelles.  M. Clayton a noté que pendant trop longtemps, la Jamaïque, qui est justement l’un des leaders sur ce marché du sucre, avait négligé la diversification de son agriculture.  « Au lieu d’appeler constamment à l’aide internationale, trouvons d’autres voies, des alternatives pour, par exemple, optimiser l’exploitation des terres et des ressources marines en vue de renforcer la production des biocarburants ou encore la culture des plantes destinées à l’industrie pharmaceutique et des aliments », a déclaré M. Clayton.


Mme VASANTHA CHASE, Anthropologue et Directrice de « Chase Consulting Ltd », a commencé par rappeler les similarités qui caractérisent les petits États insulaires en développement, comme la taille réduite de leurs marchés internes, l’absence d’économies d’échelle, l’extrême vulnérabilité aux catastrophes naturelles, la difficulté d’attirer des investissements étrangers directs, ou encore le coût élevé du capital domestique.  Elle a également passé en revue la complexité du lien entre l’approvisionnement en énergie et le développement économique de ces pays.  En effet, la plupart de ces États insulaires dépendent en large partie de l’importation de pétrole raffiné.  Soulignant que les énergies alternatives sont une option à envisager, comme notamment la production de biocarburants à base de canne à sucre ou d’huile de coco, ou l’usage de l’énergie éolienne, solaire ou géothermique, la panéliste a cité des cas concrets d’initiatives lancées dans ces domaines, insistant sur le rôle joué par le secteur privé qui finance ces nouveaux projets.  La difficulté de promouvoir vers des sources d’énergie alternatives dans les petits États insulaires n’est plus d’ordre technologique, mais plutôt d’ordre financier et humain, car les investisseurs font défaut et la formation technique du personnel local aussi, a-t-elle expliqué.  Il n’en demeure pas moins que la croissance économique et le développement de ces pays dépendent de leur capacité à se doter d’énergies alternatives pour sortir de leur dépendance au pétrole.


M. PIERRE ENCONTRE, Chef de la Division de l’Afrique, des pays les moins avancés et des programmes spéciaux à la Conférence des Nations Unies sur le commerce et le développement, a brièvement attiré l’attention sur la nécessité de renforcer la résilience des États concernés, « en misant sur la diversité et la spécialisation économique ».  Il faut utiliser la mondialisation de manière intelligente, a-t-il suggéré, mettant d’abord l’accent sur les dividendes du tourisme et des services, « qui dominent les économies de 22 des 29 petits États insulaires en développement ».


Les revenus tirés des services, pour vitaux qu’ils soient, ne permettent pas de compenser la faiblesse ou la quasi absence d’exportations industrielles dans certains pays afin de leur donner les moyens de relever les défis actuels, a-t-il ajouté.  Seule la Papouasie-Nouvelle-Guinée, avec sa production de minéraux, fait exception à la règle.  Le tourisme n’existe pratiquement pas dans ce pays, a tenu à souligner M. Encontre.  Le panéliste a estimé que la modernisation des économies des États insulaires passe par la réalisation d’une solution « mixte pour une spécialisation optimale, avec deux piliers viables de service et deux piliers d’exportation, ces deux derniers étant, par exemple, basés sur les biens produits offshore et sur les produits agricoles ».


ADOPTION DE L’ORDRE DU JOUR ET AUTRES QUESTIONS D’ORGANISATION


ÉLECTIONS ET NOMINATIONS (DOCUMENTS E/2010/9/ADD.14 À 17)


Organe international de contrôle des stupéfiants


L’ECOSOC a décidé de reporter au jeudi 22 juillet 2010, l’élection d’un membre de l’Organe international de contrôle des stupéfiants pour permettre aux gouvernements de poursuivre leurs consultations.


Le Secrétaire général a été informé que le Gouvernement du Pérou a retiré les candidatures de Jaime García Diaz et Percy Mesa Soria; que le Gouvernement serbe a retiré la candidature de Goran Boškovic; et que le Gouvernement argentin a retiré celles de Eduardo Kalina et Otmaro Roses.


Commission de la population et du développement


L’ECOSOC a décidé que les États-Unis remplaceront le Portugal pour un mandat qui commencera lors de la première réunion de la quarante-quatrième session de la Commission en 2010 et qui expirera à la clôture de la quarante-septième session de la Commission en 2014.


De même, il a décidé que le Portugal remplacera les États-Unis pour un mandat commençant lors de la première réunion de la quarante-cinquième session de la Commission en 2011 et expirant à la clôture de la quarante-huitième session de cette Commission en 2015


Conseil d’administration du Programme des Nations Unies pour les établissements humains


L’ECOSOC a élu par acclamation la Grenade et le Chili pour un mandat de 4 ans qui commence le 1er janvier 2011 pour occuper des sièges devenus vacants au Conseil d’administration d’ONU-Habitat.


Le Conseil a par ailleurs décidé de reporter l’élection de trois pays du Groupe de l’Europe occidentale et autres pays.


Comité des politiques de développement


L’ECOSOC a approuvé la nomination, par le Secrétaire Général, de Victor Polterovich, de la Fédération de Russie, pour un siège au Comité des politiques de développement pour un mandat commençant aujourd’hui et se terminant le 31 décembre 2012.


Déclaration liminaire


Mme RACHEL MAYANJA, Conseillère spéciale pour la problématique hommes-femmes et la promotion de la femme, a déclaré que 2010 sera une année marquante pour l’autonomisation des femmes puisque l’année 2009 a été marquée par un engagement renouvelé de la communauté internationale en faveur de cette cause comme en témoignent notamment l’adoption de la résolution A/64/L.56 de l’Assemblée générale et la prochaine Réunion de haut niveau sur les OMD, prévue au Siège en septembre.  Par sa résolution A/64/L.56, l’Assemblée générale a décidé de créer, en tant qu’entité composite, une entité des Nations Unies pour l’égalité entre les sexes et l’autonomisation des femmes, qui s’appelle « ONU Femmes ».  L’Assemblée a également décidé de créer, aux termes de la même résolution, un nouveau Conseil d’administration en tant qu’organe directeur de l’entité « ONU Femmes », afin de fournir un appui intergouvernemental à ses activités opérationnelles et de les superviser.


Si des progrès importants ont été constatés dans certains domaines, notamment pour ce qui est d’un meilleur accès des femmes et des enfants à l’éducation à travers le monde, des écarts importants persistent d’un pays à un autre, a cependant relevé Mme Mayanja.  Le rapport du Secrétaire général indique qu’il faut prendre des mesures urgentes pour mieux appréhender la dimension sexospécifique dans la réalisation des OMD.  Par conséquent, il est pressant de traiter de ces questions à l’échelle internationale avec les répercussions qui en découlent sur le plan national, a estimé la Conseillère spéciale.  Soulignant en outre que les femmes semblent avoir été plus touchées que les hommes par les conséquences de la crise économique et financière internationale, Mme Mayanja a plaidé en faveur du lancement d’actions concrètes et vigoureuses pour y remédier et parvenir à l’égalité entre les sexes au plus vite.  Pour cela il faut une volonté politique claire, il faut aussi qu’il y ait des ressources suffisantes et que les hommes et les femmes soient associés à ce processus partout dans le monde, a-t-elle déclaré.  Quant à l’ONU, il va falloir y mettre en place des instruments permettant de « mesurer » les progrès réalisés dans le domaine de l’égalité homme-femme et de l’intégration de cette problématique dans tous les domaines, a dit Rachel Mayanja.  D’ores et déjà des modules de formation sont mis au point au sein des Nations Unies, et la phase suivante comprendra le développement technique et le lancement à large échelle de ces modules, a-t-elle ajouté.


Débat général


Intervenant au nom de l’Union européenne, M. CHRISTOPHE DE BASSOMPIERRE (Belgique) a estimé que 2010 était une année clef en matière de promotion de la femme, alors que la communauté internationale vient de fêter en 2009 le trentième anniversaire de la CEDAW « et que nous fêtons en 2010 les anniversaires de la Déclaration de Beijing et de son Programme d’action, ainsi que ceux de la Déclaration du Millénaire et de la résolution 1325 du Conseil de sécurité ».  Le représentant a souhaité que la nouvelle entité unique « ONU Femmes », chargée de la promotion des femmes, dont la création résulte de la fusion des différents organismes chargés jusqu'alors de la question, sera mise en place le 1er janvier 2011.  Il a estimé que cette nouvelle entité constitue un jalon historique qui montre la bonne disposition des États Membres envers le renforcement des réformes à l’ONU et leur volonté de combler le fossé entre l’esprit et la lettre de la réforme à mener.  Avec davantage de transparence et de responsabilisation, l’ONU sera mieux équipée pour répondre aux demandes pressantes des gouvernements qui souhaitent plus de parité, a-t-il dit.  Il a indiqué que l’Union européenne a récemment adopté son plan d’action sur l’égalité de sexes et l’autonomisation des femmes pour la période 2010-2015, en tant qu’élément de sa stratégie pour réaliser les OMD, notamment les OMD 3 et 5.  Il a notamment mis l’accent sur l’importance de se concentrer sur la lutte contre la mortalité infantile et maternelle en redéfinissant les priorités de santé.


M. AHMED HAMEED MOHAMMED (Iraq) a estimé que la question du respect des droits de la femme constitue un pilier du développement des sociétés modernes, et a rappelé que son pays s’attache à accorder ces droits aux femmes iraquiennes.  Ainsi la promotion de la femme est consacrée par la Constitution iraquienne, et, à ce jour, elles occupent des postes de haut niveau et participent librement aux élections nationales.  Le programme gouvernemental iraquien a fait sien le principe de la répartition égale des responsabilités entre hommes et femmes à tous les niveaux, a expliqué le délégué, citant, entres autres, la création d’une Commission pour le développement des femmes.  Aujourd’hui 25% des sièges au Parlement iraquien sont dévolus aux femmes, et la même proportion est respectée dans les différents districts en Iraq.  De plus, cinq femmes occupent des postes de ministre, a poursuivi le représentant.  Des initiatives de microcrédits à l’attention des femmes ont été lancées en Iraq.  Grâce à ce changement politique important, il est désormais possible aux femmes iraquiennes de participer activement au développement de leur pays, a ajouté le délégué, avant de rappeler que son pays est sur le point de soumettre son rapport national à la CEDAW.


Mme IRINA VELICHKO (Bélarus) a mis l’accent dans son intervention sur les efforts menés par son gouvernement en faveur de la promotion des femmes.  Elle a indiqué que le Bélarus comptait 36 organisations de femmes.  Elle a précisé que les femmes occupaient 19% des postes de directeurs au sein de l’Administration de l’État du Bélarus, ainsi que 46% des postes de juges, et 51% des postes d’enseignants universitaires.  Elle a souligné les efforts constants déployés par le Bélarus pour ajuster sa législation nationale aux normes internationales en matière de promotion de la femme.


Mme LAURIE SHESTACK PHIPPS (États-Unis) a fait part de la satisfaction de sa délégation sur les progrès réalisés dans la finalisation de la nouvelle entité « ONU Femmes ».  Elle a souhaité que la Commission de la condition de la femme adopte son programme de travail au plus vite pour qu’il y ait une réunion de son Conseil exécutif.  Le système de la « transversalisation » sera un élément clef au sein des Nations Unies pour pousser la question de la parité entre les sexes au sein des Nations Unies, a-t-elle déclaré, avant de faire part du souhait des États-Unis de voir une nouvelle dynamique dans ce domaine avant la prochaine Assemblée générale.


Mme CONNIE TARACENA SECAIRA (Guatemala) a rappelé que son pays avait présenté cette année son rapport national à la CEDAW.  Elle a tenu à rappeler l’engagement de son gouvernement envers l’avancement des femmes, et notamment envers la promotion des droits des femmes autochtones.  Pour ce qui est des OMD, le Guatemala est déterminé à mettre en place des programmes adéquats permettant de réaliser ces objectifs, et il se propose de donner une priorité aux territoires marqués par une forte présence autochtone dans la conduite de ses programmes de développement.  La déléguée s’est félicitée de l’accord obtenu sur la création de la nouvelle entité unique « ONU Femmes » au sein des Nations Unies, estimant qu’il s’agit d’un moyen efficace et prometteur pour faire avancer la cause de la femme à tous les niveaux.


Mme OLHA KAVUN (Ukraine) a déclaré qua la stabilité économique et sociale des pays dépendait largement du niveau de représentativité de ses femmes dans ses organes les plus pertinents.  Elle s’est félicitée de l’implication de l’ECOSOC dans la recherche des moyens par lesquels on pourrait accorder une plus grande place à la femme.  Elle a mis l’accent sur les rapports périodiques 5 et 6 de l’Ukraine sur la mise en œuvre de la CEDAW.  Ces rapports ont été examinés en janvier 2010, a-t-elle indiqué.  Elle a précisé que le principe d’égalité entre hommes et femmes était stipulé dans la constitution et dans tous les textes législatifs ukrainiens.


M. RAKOVSKIY (Fédération de Russie) a salué l’importance de la vingt-troisième session extraordinaire de l'Assemblée générale de l’ONU consacrée à la promotion de la femme.  Il s’est félicité de la décision de l'Assemblée générale de créer une structure composite s’occupant de la condition de la femme, « ONU femmes ».  Il a indiqué que son pays venait de présenter ses sixième et septième rapports combinés de mise en œuvre de la CEDAW.  Il a précisé que les femmes étaient présentes dans tous les secteurs et branches de l’économie russe.


Mme HYUNT HWANG (République de Corée) s’est félicitée de la mise en place prochaine de l’entité composite « ONU Femmes », et a invité la communauté internationale à prendre des mesures concrètes pour que cette entité puisse démarrer en janvier 2011, comme cela a été décidé par l’Assemblée générale.  Par conséquent, il s’agit de nommer son responsable et de la doter des ressources nécessaires le plus vite possible, a-t-elle précisé.  Pour ce qui est de l’intégration du principe de « transversalisation » de la problématique hommes-femmes au sein des Nations Unies, elle a souligné que dans la pratique on se heurtait toujours à une certaine incompréhension et à des difficultés d’évaluation de ce principe.


Mme BELEN SAPAG (Chili) a dit qu’elle transmettait à l’ECOSOC l’appui des ministres de la promotion de la femme de la région d’Amérique latine à la création et au fonctionnement de la nouvelle entité composite pour les femmes des Nations Unies -« ONU Femmes »-.


Déclaration avant le vote du projet de résolution sur « la situation des femmes palestiniennes » contenu à la Section B du rapport E/2010/27


Mme SHULAMIT YONA DAVIDOVICH (Israël) a regretté que le texte mis aux voix se prête à un malentendu et ne contienne que « des déclarations unilatérales » en omettant de citer « l’oppression imposée par le Hamas » à la population.  Elle a regretté que ce projet « ne prenne pas en compte la croissance économique substantielle dont bénéficie la bande de Gaza ».  Elle a regretté que certains pays ne s’inquiètent de la condition de la femme que lorsque celle-ci peut servir à des fins politiques.


M. ZEIDAN, observateur de la Palestine, a déclaré qu’il s’agissait d’un projet de résolution qui réaffirme les droits des femmes palestiniennes qui subissent l’occupation israélienne et les privations qu’elle leur impose depuis 43 ans.  Il a rappelé que les femmes palestiniennes vivaient une situation particulière qui voit un État Membre de l’ONU violer leurs droits au quotidien.


Vote


Le projet de résolution a été adopté par 24 voix contre 3 (États-Unis, Israël et Australie) et 15 abstentions.


Explication de vote après le vote


Le représentant de l’Australie a expliqué que sa délégation s’est opposée à ce projet de résolution parce qu’elle contient des éléments politiques qui ne vont pas dans le sens des pourparlers de paix au Moyen-Orient.  L’Australie continuera néanmoins à apporter une aide humanitaire au peuple palestinien.


RENFORCER LES MÉCANISMES INSTITUTIONNELS EN FAVEUR DE LA PROMOTION DE L’ÉGALITÉ DES SEXES ET DE L’AUTONOMISATION DES FEMMES


Décision sur le projet de résolution E/2010/L.21


L’ECOSOC a adopté sans vote le projet de résolution E/2010/L.21, intitulé « Renforcer les mécanismes institutionnels en faveur de la promotion de l’égalité des sexes et de l’autonomisation des femmes ».


Déclaration après le vote


Le représentant de la République dominicaine a salué la contribution de l’INSTRAW créé en 1976, à la promotion de la femme.  Il s’est dit persuadé que le transfert du mandat de l’INSTRAW vers le nouvel organisme composite chargé des femmes « ONU Femmes » permettra d’aller plus loin dans la recherche et la mise en œuvre de la parité hommes/femmes.


Le représentant du Chili a remercié la République Dominicaine d’avoir accueilli l’INSTRAW et salué la contribution de cet organisme en matière de recherche sur la question de la promotion de la femme et du respect des droits des femmes.


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À l’intention des organes d’information • Document non officiel
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