Le Conseil de sécurité déplore l’attaque qui a provoqué le naufrage du navire de la marine sud-coréenne Cheonan
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Conseil de sécurité
6355e séance – matin
LE CONSEIL DE SÉCURITÉ DÉPLORE L’ATTAQUE QUI A PROVOQUÉ LE NAUFRAGE DU NAVIRE DE LA MARINE SUD-CORÉENNE CHEONAN
Le Conseil de sécurité a déploré, ce matin, dans une déclaration présidentielle, l’attaque qui a provoqué, le 26 mars dernier, le naufrage du Cheonan, un navire de la marine sud-coréenne, entraînant la mort de 46 personnes.
Tenant compte des résultats de la « Commission d’enquête mixte civilo-militaire dirigée par la République de Corée », laquelle « a conclu que la République populaire démocratique de Corée était responsable du naufrage », et, notamment, de la réaction de cette dernière, « qui a déclaré qu’elle n’avait rien à voir avec cet incident », le Conseil de sécurité exprime sa « profonde préoccupation » et « condamne l’attaque ».
Le Conseil de sécurité, dont la déclaration a été lue au nom de ses membres par sa Présidente pour le mois de juillet, Mme U. Joy Ogwu (Nigéria), « souligne qu’il importe d’empêcher que de nouvelles attaques ou des actes d’hostilité soient perpétrés contre la République de Corée ou dans la région ».
Les résultats de cette enquête ont été communiqués dans une lettre* adressée le 4 juin 2010 au Conseil de sécurité par le Représentant permanent de la République de Corée auprès de l’ONU.
Déclaration présidentielle
« Le Conseil de sécurité prend note de la lettre datée du 4 juin 2010, adressée au Président du Conseil de sécurité par le Représentant permanent de la République de Corée auprès de l’Organisation des Nations Unies (S/2010/281), et de la lettre datée du 8 juin 2010, adressée au Président du Conseil de sécurité par le Représentant permanent de la République populaire démocratique de Corée auprès de l’Organisation des Nations Unies (S/2010/294).
Le Conseil déplore l’attaque perpétrée le 26 mars 2010, qui a provoqué le naufrage du Cheonan, un navire de la marine sud-coréenne, entraînant le décès tragique de 46 personnes.
Le Conseil constate qu’un tel incident met en danger la paix et la sécurité dans la région et au-delà.
Le Conseil déplore les morts et les blessés et exprime sa profonde sympathie et ses plus vives condoléances aux victimes et à leurs proches, ainsi qu’au peuple et au Gouvernement de la République de Corée, il recommande que des mesures appropriées et non violentes soient prises à l’encontre des auteurs de cet incident en vue de régler ce problème par des moyens pacifiques conformément à la Charte des Nations Unies et à toutes les dispositions pertinentes du droit international.
Compte tenu des résultats de la Commission d’enquête mixte civilo-militaire dirigée par la République de Corée, avec la participation de cinq États, qui a conclu que la République populaire démocratique de Corée était responsable du naufrage du Cheonan, le Conseil exprime sa profonde préoccupation.
Le Conseil prend note des réactions des autres parties concernées, dont celle de la République populaire démocratique de Corée, qui a déclaré qu’elle n’avait rien à voir avec cet incident.
En conséquence, le Conseil condamne l’attaque qui a entraîné le naufrage du Cheonan.
Le Conseil souligne qu’il importe d’empêcher que de nouvelles attaques ou des actes d’hostilité soient perpétrés contre la République de Corée ou dans la région.
Le Conseil se félicite de la retenue dont fait preuve la République de Corée et souligne qu’il importe d’assurer le maintien de la paix et de la stabilité dans la péninsule de Corée et l’ensemble de l’Asie du Nord-Est.
Le Conseil demande que la Convention d’armistice de Corée soit pleinement respectée et encourage le règlement des problèmes en suspens dans la péninsule de Corée par des moyens pacifiques pour permettre la reprise d’un dialogue et de négociations directs par les voies appropriées dès que possible, l’objectif étant d’éviter les conflits et d’empêcher que la situation se dégrade.
Le Conseil de sécurité réaffirme qu’il importe que tous les États Membres défendent les buts et les principes énoncés dans la Charte des Nations Unies. »
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