Conférence de presse du Secrétaire général adjoint aux opérations de maintien de la paix, M. Alain Le Roy
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CONFÉRENCE DE PRESSE DU SECRÉTAIRE GÉNÉRAL ADJOINT AUX OPÉRATIONS DE MAINTIEN DE LA PAIX, M. ALAIN LE ROY
Les personnels de maintien de la paix de l’ONU vivent des moments « critiques » alors qu’ils sont engagés dans les trois missions en cours au Soudan, en Côte d’Ivoire et en Haïti, a déclaré aujourd’hui Alain Le Roy, Secrétaire général adjoint aux opérations de maintien de la paix, au cours d’une conférence de presse organisée au Siège.
Concernant le Soudan, où une série de référendums ayant trait à l’autodétermination est prévue le 9 janvier dans le sud du pays, M. Le Roy a constaté que l’inscription sur les listes d’électeurs, désormais close, s’était déroulée de manière transparente et « sans harcèlement significatif ». Presque 4 millions de personnes dans le sud, 110 000 dans le nord, et plus de 50 000 électeurs potentiels vivant hors du Soudan se sont inscrits sur les listes, a précisé M. Le Roy.
Malgré ces avancées en ce qui concerne la question du Sud-Soudan, la situation au Darfour n’est, quant à elle, « pas excellente », alors que des combats persistants ont lieu entre les Forces nationales de Consensus du Soudan et le Mouvement pour la justice et l’égalité, a déploré M. Le Roy. Un nombre croissant de groupes ont exprimé leur intérêt et leur souhait de participer aux pourparlers qui sont en cours avec le Gouvernement soudanais, a indiqué le Secrétaire général adjoint aux opérations de maintien de la paix, tout en estimant que tous les groupes rebelles « d’une certaine importance » pourraient avoir cette opportunité.
Répondant à une question sur la sécurité des réfugiés retournant au Darfour, M. Le Roy a dit que le Haut-Commissariat des Nations Unies pour les réfugiés continuait de surveiller la situation sur le terrain, et qu’il ne s’attendait pas à ce que les 200 personnes retournant au Darfour soient victimes de harcèlement.
Concernant la situation en Côte d’Ivoire, M. Le Roy a déclaré que la tournure inattendue qu’avaient prise les événements après l’élection présidentielle était loin d’avoir une solution. À cet égard, la déclaration faite ce matin par le Secrétaire général fait part de la grave préoccupation qu’il éprouve face à la montée de la tension sur le terrain, alors que la communauté internationale a reconnu Alassane Ouattara comme Président élu et a appelé Laurent Gbagbo à se retirer. Le Secrétaire général a également demandé que les parties s’abstiennent de toute violence, a rappelé Alain Le Roy.
Répondant à la question d’un correspondant de presse portant sur les mesures prises par le Département chargé du maintien de la paix pour faire face à toute possibilité de flambée de violence en Côte d’Ivoire, M. Le Roy a déclaré que le Représentant spécial du Secrétaire général dans ce pays avait parlé aux deux parties en présence hier et aujourd’hui, et qu’il avait souligné combien il était important d’éviter toute violence. Il y a actuellement 10 000 soldats de maintien de la paix sur le terrain et ils ont un mandat à faire respecter, a souligné M. Le Roy.
Abordant ensuite la question de la situation en Haïti, un autre « sujet brûlant », M. Le Roy a rappelé que le 15 décembre marquait la date limite fixée pour que les candidats désireux de soumettre des plaintes au Conseil électoral provisoire le fassent. « Nous verrons ce soir où nous en sommes », a-t-il dit, tout en ajoutant que le Secrétaire général était en train de chercher une solution à l’impasse actuelle. Le processus légal doit être conduit de manière transparente, professionnelle et rigoureuse, a souligné Alain Le Roy.
Répondant à une question concernant des informations d’origine française selon lesquelles l’épidémie de choléra qui a affecté Haïti ne pouvait pas avoir d’autre origine que népalaise, et d’autres rapports selon lesquels le Département du maintien de la paix refusait d’accepter cette possibilité, M. Le Roy a affirmé qu’il était critique de trouver la source de l’épidémie. D’autres informations indiquent qu’il est possible que l’épidémie ait d’autres sources que celle qui a été jusqu’à maintenant évoquée. « Il n’existe pas de consensus sur cette question parmi les scientifiques », a souligné M. Le Roy. Le Département prend la question très au sérieux et a été extrêmement transparent dans les efforts qu’il a menés pour déterminer l’origine de l’épidémie. Tous les soldats ont été testés et déclarés non porteurs du virus, et aucun Népalais n’a été malade, a précisé M. Le Roy.
Concernant le rôle et la capacité de la Mission des Nations Unies pour la stabilisation en Haïti (MINUSTAH), M. Le Roy a déclaré que les manifestations contre la Mission avaient diminué. Les Haïtiens ont vu ce que la Mission a accompli de positif sur le terrain, a-t-il indiqué.
Répondant à une question sur la possibilité que l’Armée de résistance du Seigneur (LRA), qui est active en République démocratique du Congo, mène des actions avant Noël, M. Le Roy a dit que la LRA avait toujours été plus active durant la période des fêtes. « Nous faisons de notre mieux pour protéger les civils », a-t-il déclaré.
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