Conférence de presse des responsables humanitaires de l’ONU sur leurs récentes missions en Afghanistan et au Pakistan
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CONFÉRENCE DE PRESSE DES RESPONSABLES HUMANITAIRES DE L’ONU SUR LEURS RÉCENTES MISSIONS EN AFGHANISTAN ET AU PAKISTAN
« Entre sept et huit millions de personnes dépendent de l’aide alimentaire en Afghanistan et six millions au Pakistan, un pays où, par ailleurs, 20 millions de personnes ont été affectées par les catastrophes naturelles », ont rappelé les responsables humanitaires de l’ONU au cours d’une conférence de presse tenue, à midi, dans l’auditorium de la Bibliothèque Dag Hammarskjöld du Siège de l’ONU, à New York.
Invitées du Point de presse du Porte-parole du Secrétaire général, Mme Valerie Amos, Secrétaire générale adjointe et Coordonnatrice des secours d’urgence, et Mme Catherine Bragg, Sous-Secrétaire générale aux affaires humanitaires et Coordonnatrice adjointe des secours d’urgence, ont fait un compte-rendu sur les missions qu’elles viennent d’accomplir en Afghanistan et au Pakistan. Les deux responsables onusiennes ont souligné les difficultés que rencontrent ces pays à garantir la sécurité des intervenants humanitaires dans toutes les régions de leurs territoires touchées par les catastrophes.
Si Mme Bragg a précisé qu’elle a profité de son voyage à Kaboul et à Kandahar pour lancer le 5 décembre un appel humanitaire de 678 millions de dollars pour répondre aux besoins humanitaires 2011 de l’Afghanistan, Mme Amos a pour sa part fait un état des lieux des situations qui règnent dans les provinces pakistanaises du Sindh et du Khyber Pakhtunkhwa (KPK), particulièrement affectées par les inondations dont a souffert le Pakistan.
Quatre-vingt à quatre-vingt-dix pour cent des populations affectées par les inondations dans la province de Sindh dépendent exclusivement de l’agriculture, a rappelé Mme Amos, avant d’indiquer que 1,7 millions de personnes vivent en situation de réfugiés en raison des inondations et que 1,1 million sont déplacées du fait des affrontements et des conflits dans la province de KPK. « Cinquante à soixante pour cent des quantités d’eau ont connu un reflux, mais il faudra encore plusieurs mois pour que le reste des flux d’eau d’inondation se retirent alors que l’hiver approche, a dit Mme Amos. « Le principal message de ma visite est que nous sommes en face d’une urgence humanitaire qui va se poursuivre dans les mois à venir, alors qu’avec l’arrivée de l’hiver notre souci est de garantir un toit aux plus vulnérables », a insisté Mme Amos. Elle a précisé que si les acteurs humanitaires ont estimé à 1,94 milliard de dollars les besoins nécessaires pour faire aux besoins humanitaires des populations, seuls 49% de cette somme –soit 958 millions de dollars- ont été obtenus à ce jour. Elle a rappelé que l’ONU et ses partenaires humanitaires ont, le mois dernier, fourni de la nourriture à six millions de personnes; et de l’eau potable à 4,3 millions, et des soins de santé à 7 millions d’individus.
Répondant à la question d’un journaliste portant sur l’efficacité de la réponse du Gouvernement pakistanais à la catastrophe, Mme Amos a déclaré avoir constaté elle-même l’impact positif qu’a eu la distribution de sommes d’argent aux victimes des catastrophes naturelles. Présentant la situation d’ensemble en Afghanistan, Mme Bragg a précisé que la situation humanitaire était loin de se limiter aux effets du conflit, mais qu’elle était aussi le résultait des problèmes de développement qui se posent au pays. Elle a reconnu l’existence de difficultés causées par le manque d’accès réel aux populations qui sont dans le besoin dans le sud du pays, et s’est inquiétée que des obstacles de même type se multiplient dans le nord.
En réponse à une question relative aux informations diffusées par le site Internet Wikileaks, selon lesquelles des autorités militaires américaines s’intéressaient à ce qui se passe dans les camps de réfugiés situés à la frontière pakistano-afghane, Mme Amos a indiqué qu’elle n’avait pas à commenter des documents ou des fuites diplomatiques. Elle a rappelé que des règles strictes encadraient les activités humanitaires et les relations des acteurs humanitaires avec le monde militaire. L’inverse est également vrai, a-t-elle souligné.
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