Conférence de presse de Walter Kälin, Représentant du Secrétaire général pour les droits de l’homme des personnes déplacées dans leur propre pays
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ConfÉrence de presse DE WALTER KÄLIN, REPRÉSENTANT DU SECRÉTAIRE GÉNÉRAL POUR
LES DROITS DE L’HOMME DES PERSONNES DÉPLACÉES DANS LEUR PROPRE PAYS
« Les mesures de sécurité couvrent 40% des camps de personnes déplacées en Haïti », a affirmé cet après-midi Walter Kälin, Représentant du Secrétaire général pour les droits de l’homme des personnes déplacées dans leur propre pays. M. Kälin a tenu une conférence de presse au Siège de l’ONU, à New York, sur la situation des personnes déplacées en Haïti et en Iraq notamment. Il a déclaré que les patrouilles des forces de la Mission des Nations Unies pour la stabilisation en Haïti et de la police locale ont permis de sécuriser quelques sites, mais que plus de la moitié des camps restent exposés aux violences, dont les principales cibles et victimes sont les femmes.
M. Kälin a marqué son inquiétude face à la situation humanitaire préoccupante qui prévaut dans les camps de déplacés en Haïti, où il a effectué une visite la semaine dernière, et il a indiqué que certains standards, notamment en matière d’approvisionnement en eau, en électricité et en prestation de soins de santé, ne sont pas respectés dans ces camps. M. Kälin a aussi regretté les problèmes liés à l’éviction des déplacés, car de nombreux camps sont installés sur des terres faisant partie de propriétés privées. Les propriétaires de ces terrains, a t-il expliqué, veulent récupérer leurs biens fonciers pour des raisons économiques ou alors par peur de les perdre définitivement, a indiqué M. Kälin. À ce propos, il a préconisé que les expulsions ne soient effectuées qu’avec des mesures d’accompagnement conséquentes, comme par exemple des mesures de relogement. Il a de ce fait regretté qu’aucune mesure officielle sur le long terme n’ait été mise en place à cet effet par les autorités du pays.
Neuf mois après le tremblement de terre meurtrier qui a frappé Haïti le 12 janvier dernier, le pays connaît toujours une situation humanitaire préoccupante. Selon les estimations, 1,3 million de personnes vivent dans des camps spontanés à l’intérieur et autour de la capitale Port-au-Prince, a déclaré le Représentant du Secrétaire général pour les droits de l’homme des personnes déplacées dans leur propre pays.
Parlant de l’Iraq, M. Kälin a estimé que la situation humanitaire y était stable, et a précisé qu’il venait de faire une visite de travail dans ce pays le mois dernier. Les autorités iraquiennes se sont dites engagées à trouver une solution durable pour normaliser la situation de près de 1,55 million de personnes qui vivent comme déplacées de l’intérieur depuis 2006. Plusieurs milliers de ces personnes vivent dans des camps ou des abris provisoires à Bagdad et dans d’autres villes du pays.
Rappelant qu’il a présenté un rapport sur la situation des personnes déplacées dans leur propre pays devant la Troisième Commission ce jeudi, le 21 octobre, M. Kälin a souligné l’importance pour les autorités nationales et la communauté internationale, de prendre en charge les personnes vivant sous le statut de déplacées sur le territoire de leur propre pays, et qui devraient jouir des mêmes droits que les autres citoyens de ce pays.
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