Conférence de presse sur le lancement d’un rapport sur les conditions de travail offertes par les supermarchés européens dans le monde en développement
| |||
Département de l’information • Service des informations et des accréditations • New York |
CONFÉRENCE DE PRESSE SUR LE LANCEMENT D’UN RAPPORT SUR LES CONDITIONS DE TRAVAIL OFFERTES PAR LES SUPERMARCHÉS EUROPÉENS DANS LE MONDE EN DÉVELOPPEMENT
La Coordonnatrice principale des projets à « Consommateur international » a présenté aujourd’hui au cours d’une conférence tenue au Siège de l’ONU à New York, un rapport intitulé « Les supermarchés européens sont-ils à la hauteur de leurs responsabilités en matière de conditions de travail dans le monde en développement? ». Avec trois autres spécialistes, Catherine Nicholson a aussi parlé de la nécessité de parvenir à des modes de production et de consommation véritablement durables.
Mme Nicholson a expliqué que le rapport fait partie d’un projet plus large qui cherche à informer le consommateur européen de l’impact des politiques pratiquées par les supermarchés sur les producteurs et les fournisseurs du monde en développement. Le rapport porte sur des marques connues en Belgique, au Danemark, en Espagne, en France, en Grèce, en Italie, en Pologne et au Portugal.
De manière globale, la conclusion est que les supermarchés ne prennent pas leurs responsabilités suffisamment au sérieux. Mme Nicholson les a engagés à atténuer l’agressivité de leurs politiques d’achat au profit de meilleures conditions de travail.
Le respect des droits de l’homme est un engagement « non négociable » des supermarchés qui doivent être prêts à payer le prix, ont estimé les spécialistes qui ont réclamé à ces entreprises des mécanismes de reddition des comptes et l’intégration des principes de responsabilité sociale dans leur gestion.
Une gestion, ont-ils argué, qui doit inclure les principales conventions de l’Organisation internationale du Travail (OIT) et se débarrasser des pratiques inéquitables. Pour ces spécialistes, le commerce équitable est précisément une méthode éprouvée pour ancrer dans l’esprit du consommateur le lien entre commerce et pauvreté.
Le Directeur général de Five Winds International est allé plus loin sur le plan écologique. Jim Fava a prôné l’adoption d’un « modèle de capacité de maturité » qui aiderait les entreprises à réduire l’impact de leurs activités sur l’environnement, tout en respectant les droits sociaux et en assumant leur responsabilité sociale.
M. Fava a suggéré l’adoption d’une « Déclaration écologique» qui obligeraient les entreprises à indiqué sur les étiquettes la quantité d’eau et d’énergie qui a été nécessaire à la fabrication d’un produit et les déchets qu’elle a générés.
« Le défi principal auquel nous devons relever est de convaincre le consommateur des limites des modes de production actuels », a estimé M. Thomas Graedel, Directeur du Centre pour l’industrie écologique. Il faut changer non pas les technologies mais bien les mentalités, a-t-il ajouté.
L’intégration par les entreprises du concept de « développement durable dans les politiques d’achat et de marketing, prendra du temps », a reconnu le Directeur général de Five Winds International.
Quant à l’impact des biocarburants sur les produits alimentaires, M. Arab Hoballah, Chef du service Consommation et production durables du Programme des Nations Unies pour l’environnement (PNUE), a averti que sur le long terme, les biocarburants auraient un grave impact non pas sur la disponibilité de ces produits mais plutôt sur leur coût.
« Les efforts déployés pour produire des biocarburants sont une occasion ratée de produire autre chose, notamment en Afrique », a-t-il dit.
Tariq Banuri, Directeur de la Division du développement durable du Département des affaires économiques et sociales de l’ONU (DESA), a profité de la conférence de presse pour annoncer que la Commission du développement durable examinerait, au cours de cette session, le cadre décennal de programmation sur les modes de consommation et de production durables.
« Tout le monde à son rôle à jouer », a-t-il plaidé, en citant les gouvernements, les consommateurs, les entreprises et leurs salariés.
* *** *
À l’intention des organes d’information • Document non officiel