Assemblée: adoption des recommandations de la Cinquième Commission et admission de la délégation ivoirienne nommée par le « Président élu », Alassane Ouattara
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Assemblée générale
Soixante-cinquième session
73e séance plénière – soir
ASSEMBLÉE: ADOPTION DES RECOMMANDATIONS DE LA CINQUIÈME COMMISSION ET ADMISSION
DE LA DÉLÉGATION IVOIRIENNE NOMMÉE PAR LE « PRÉSIDENT ÉLU », ALASSANE OUATTARA
L’Assemblée générale a conclu, à l’aube du 24 décembre, la première partie des travaux de sa soixante-cinquième session avec l’adoption des recommandations de sa Cinquième Commission chargée des questions administratives et budgétaires, dont une sur la réforme de la gestion des ressources humaines.
L’Assemblée a aussi adopté le rapport de la Commission de vérification des pouvoirs1 et, ce faisant, reconnu la délégation ivoirienne nommée par le « Président élu », Alassane Ouattara. La Commission a en effet tenu une réunion le 22 décembre 2010 au cours de laquelle elle a accepté la version actualisée des pouvoirs des représentants de la Côte d’Ivoire soumise par le Secrétaire général de l’ONU.
Le représentant de l’Iran a émis des réserves sur les parties du rapport qui peuvent être interprétées comme une reconnaissance du régime israélien. Les représentants du Nigéria et de la Namibie ont regretté de ne pas avoir eu le temps d’étudier le rapport avant son adoption.
S’agissant de la Cinquième Commission, l’Assemblée a, entre autres, adopté une résolution sur la gestion des ressources humaines2 aux termes de laquelle, elle approuve l’attribution de contrats continus à compter du 1er janvier 2011, aux membres du personnel occupant des postes établis ou temporaires depuis plus de cinq ans.
Elle a aussi adopté par 142 voix pour, l’opposition de l’Iran et les abstentions du Myanmar, de la République populaire démocratique de Corée et de la République arabe syrienne, une résolution sur les questions relatives au budget-programme pour l’exercice biennal 2010-20113.
Le représentant de la Syrie s’est dit préoccupé par le budget de l’Envoyé spécial du Secrétaire général pour la mise en œuvre de la résolution 1559 du Conseil de sécurité. Il a accusé cet Envoyé d’outrepasser son mandat en s’impliquant dans les relations bilatérales entre deux États souverains, à savoir la Syrie et le Liban. Il lui a aussi reproché de se fonder sur des informations relayées par Israël.
Son homologue du Liban a nié toute preuve de contrebande d’armes dans la zone sous surveillance de la Force intérimaire des Nations Unies au Liban (FINUL). Il a aussi rappelé à Israël son obligation de se retirer des territoires occupés libanais.
Avant l’adoption de la résolution, sa Section XII sur le financement des missions politiques spéciales, des missions de bons offices et autres initiatives politiques a été adoptée, dans un vote séparé, par 119 voix pour, 9 voix contre (Bolivie, Cuba, Équateur, Iran, Myanmar, Nicaragua, République populaire démocratique de Corée, Venezuela et Zimbabwe) et 7 abstentions (Botswana, Gabon, Îles Salomon, Japon, Sénégal, Soudan et Syrie).
Le représentant de l’Iran a estimé que le texte parle d’un panel d’experts chargé de surveiller le respect des sanctions illégales imposées à son pays sur la base de fausses informations relayées par des individus au service de leurs propres ambitions politiques. Son homologue de Cuba s’est opposé à l’idée de consacrer des ressources au Représentant spécial pour la prévention du génocide dont le mandat fait référence à la responsabilité de protéger, un concept qui ne fait même pas l’objet d’un consensus parmi les États Membres de l’ONU. La représentante du Venezuela a avancé les mêmes arguments.
Avant de se prononcer sur les recommandations de la Cinquième Commission, l’Assemblée générale a adopté sans vote une résolution recommandée par sa Troisième Commission chargée des questions sociales, humanitaires et culturelles. Aux termes de ce texte4, elle décide de tenir, le 21 septembre 2011, une réunion de haut niveau célébrant le dixième anniversaire de l’adoption de la Déclaration et du Programme d’action de Durban. Cette réunion d’une journée aura pour thème: « Victimes du racisme, de la discrimination raciale, de la xénophobie et de l’intolérance qui y est associée: reconnaissance, justice et développement ».
L’Assemblée générale a également décidé de tenir, toujours sans mise aux voix, une Réunion de haut niveau sur la prévention et la maîtrise des maladies non transmissibles, les 19 et 20 septembre 2011, à New York5. La représentante de Trinité-et-Tobago s’est félicitée de cette adoption.
Toujours sur recommandation de sa Troisième Commission, l’Assemblée générale a adopté une résolution sur la situation des droits de l’homme au Myanmar6. Dans ce texte, adopté par 85 voix pour, 26 contre et 46 abstentions, l’Assemblée générale condamne énergiquement les violations systématiques des droits de l’homme et des libertés fondamentales de la population du Myanmar. Elle se félicite de la libération d’Aung San Suu Kyi et demande au Gouvernement d’amorcer une période postélectorale ouverte à tous en engageant un véritable dialogue et en y associant les représentants de tous les groupes qui participent à la vie politique du pays.
Le représentant du Myanmar a félicité les pays qui ont voté contre ce texte ou qui se sont abstenus. Il a rappelé que les élections se sont déroulées dans la paix et que ceux qui se sont rendus dans le pays ont trouvé la situation calme. Il a assuré que sa délégation continuerait de travailler de concert avec la mission de bons offices du Secrétaire général.
L’Assemblée a également adopté sans vote, telle qu’oralement amendée, une résolution intitulée « Mémorial permanent en souvenir des victimes de l’esclavage et de la traite transatlantique des esclaves »7. Elle y prie le Secrétaire général d’organiser chaque année une série d’activités pour célébrer la Journée internationale de commémoration des victimes de l’esclavage et de la traite transatlantique des esclaves.
Enfin, l’Assemblée générale a adopté, sans mise aux voix, une résolution sur la coopération entre l’ONU et la Communauté des Caraïbes8. Elle souligne, entre autres, qu’il est urgent de rouvrir le Bureau régional de l’Office des Nations Unies contre la drogue et le crime (UNODC). Elle souligne aussi qu’il importe d’appliquer les décisions de la Réunion de haut niveau chargée d’examiner l’application de la Stratégie de Maurice sur la mise en œuvre du Programme d’action pour le développement durable des petits États insulaires en développement (PEID), tenue à New York les 24 et 25 septembre 2010.
Dans ses remarques de conclusion, le Président de l’Assemblée générale, M. Joseph Deiss s’est félicité de l’écho donné par les États Membres au thème qu’il a donné à cette soixante-cinquième session, « Réaffirmer le rôle central des Nations Unies dans la gouvernance mondiale ». Il a salué l’engagement dont ils ont fait preuve lors de la Réunion de haut niveau sur les Objectifs du Millénaire pour le développement (OMD), ainsi que l’adoption de la résolution sur l’examen de la Commission de consolidation de la paix (CCP).
M. Deiss a rappelé que la Réunion de haut niveau sur le VIH/sida se tiendrait du 8 au 10 juin 2011, avant d’annoncer son intention de convoquer plusieurs réunions informelles au cours des prochains mois. Il a notamment rappelé la tenue, au début du mois de mars, d’un débat thématique sur les contributions de l’Assemblée générale aux préparatifs de la Conférence d’Istanbul sur les pays les moins avancés (PMA), suivi, au mois de mai, d’un débat thématique sur la migration internationale et le développement et d’une autre manifestation, prévue au mois de juin 2011, sur la gouvernance mondiale.
La prochaine réunion de l’Assemblée générale sera annoncée dans le Journal des Nations Unies.
(1) A/65/583/Rev.1
(2) A/65/647
(3) A/65/646/Add.1
(4) A/65/454
(5) A/65/L.50
(6) A/65/456/Add.3
(7) A/65/L.36
(8) A/65/L.54
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