Célébration du cinquantenaire de la Déclaration sur l’octroi de l’indépendance « lueur d’espoir » dont les leçons peuvent servir face aux défis actuels», selon Ban Ki-moon
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Assemblée générale
Soixante-cinquième session
65e séance plénière – matin
CÉLÉBRATION DU CINQUANTENAIRE DE LA DÉCLARATION SUR L’OCTROI DE L’INDÉPENDANCE « LUEUR D’ESPOIR » DONT LES LEÇONS PEUVENT SERVIR FACE AUX DÉFIS ACTUELS », SELON BAN KI-MOON
La Déclaration sur l’octroi de l’indépendance aux pays et aux peuples coloniaux a été qualifiée aujourd’hui par le Secrétaire général de « lueur d’espoir » dont la mise en œuvre nous a appris trois leçons bien utiles pour relever les défis actuels.
À l’occasion du cinquantenaire de la Déclaration, célébrée ce matin par l’Assemblée générale, Ban Ki-moon a rappelé qu’en 1960, l’ONU ne comptait que 99 États Membres dont 4 pays africains contre 192 aujourd’hui dont la moitié vient d’Afrique. En 1960, 100 millions d’êtres humains vivaient dans des conditions d’oppression et d’exploitation coloniales.
« Fière sage-femme » de plusieurs nations indépendantes, l’ONU, a estimé le Secrétaire général, peut tirer trois leçons de ses efforts de décolonisation pour relever les défis émergents. Il faut d’abord, s’est expliqué Ban Ki-moon, convoquer, une nouvelle fois, l’engagement et la persistance qu’avaient exigé ces efforts pour garantir aujourd’hui des États forts et autosuffisants. Il faut convoquer aussi l’esprit de solidarité qui a marqué les luttes d’indépendance et enfin comprendre que cette indépendance est une partie intégrante de l’interdépendance mondiale.
Comme cette interdépendance exige une nouvelle forme de solidarité pour la réalisation des Objectifs du Millénaire pour le développement (OMD), la protection de l’environnement ou encore la lutte contre la violence, nous devons, au lieu de nous fragmenter en groupes toujours plus petits et aux intérêts étroits, forger de nouvelles alliances, a encouragé le Secrétaire général.
Il a reconnu que le processus de décolonisation n’était pas achevé car 16 territoires non autonomes sont toujours inscrits à l’ordre du jour du Comité spécial chargé de suivre la mise en œuvre de la Déclaration.
Ce texte fondateur a été adopté en 1960 par l’Assemblée générale pour accélérer les progrès de la décolonisation. La même année, l’Assemblée a adopté la résolution 1541 (XV) dans laquelle elle définit les critères par lesquels on peut juger qu’un territoire non autonome a atteint la pleine autonomie, à savoir l’accession à l’indépendance, la libre association ou l’intégration à un État indépendant.
Le représentant de Cuba et Président du Comité spécial Pedro Núñez Mosquera, a, pour les territoires non autonomes, fait appel à la volonté politique, en arguant qu’une relation constructive avec les puissances administrantes est indispensable. Nous devons, a commenté le représentant du Monténégro, au nom du Groupe d’Europe orientale, réitérer notre engagement sans faille en faveur de la Déclaration.
Bien qu’il y ait eu, historiquement, plusieurs vagues d’émancipation à travers le monde, certaines avant 1960, c’est bien ce texte qui en est le symbole et qui a marqué les mémoires, a renchéri le représentant de la France, au nom du Groupe des États d’Europe occidentale et autres États.
La question de l’émancipation politique ne peut être prise en compte indépendamment des problèmes de lutte contre les changements climatiques, du développement durable, de l’éradication de la pauvreté, de l’égalité entre les sexes et de l’accès à l’éducation et au savoir, a-t-il prévenu, en jugeant que dans ce contexte, il faut se montrer créatif pour répondre aux attentes individuelles et collectives.
Contrairement à la Charte de l’ONU pour laquelle l’autodétermination est un principe, la Déclaration l’érige en droit et fait de l’intégrité territoriale un autre principe directeur de la décolonisation, a souligné le représentant du Venezuela qui, au nom du Groupe des États d’Amérique latine et des Caraïbes, a rappelé que 8 des 16 territoires non autonomes se trouvent dans sa région.
La voie à suivre, a préconisé son homologue de l’Inde, au nom du Groupe des États d’Asie, serait de faire un mélange « judicieux » entre urgence et activisme, d’une part, et sympathie et prudence, d’autre part, en tenant dûment compte des besoins des peuples concernés et de leurs conditions particulières.
Le Comité spécial doit développer des approches novatrices et taillées sur mesure pour aboutir à l’exercice du droit de libre détermination, a acquiescé la Vice-Présidente de l’Assemblée générale.
L’Assemblée générale poursuivra ses travaux demain, mercredi 15 décembre, à partir de 10 heures avec un débat sur la coordination de l’aide humanitaire.
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