L’Assemblée générale souligne que le droit à l’éducation doit être respecté dans les situations d’urgence
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Assemblée générale
Soixante-quatrième session
106e séance plénière – après-midi
L’ASSEMBLÉE GÉNÉRALE SOULIGNE QUE LE DROIT À L’ÉDUCATION DOIT ÊTRE RESPECTÉ DANS LES SITUATIONS D’URGENCE
L’Assemblée générale a approuvé sans vote, cet après-midi, un projet de résolution prônant le droit à l’éducation dans les situations d’urgence*.
L’Assemblée, par ce texte présenté par le représentant du Qatar au nom de ses coauteurs, accueille avec satisfaction l’action du Rapporteur spécial sur le droit à l’éducation et de la Représentante spéciale du Secrétaire général pour les enfants et les conflits armés. Elle exhorte ainsi les États Membres à prendre des mesures en faveur de l’éducation à toutes les phases de l’aide humanitaire.
En vue de créer un environnement éducatif sûr et protecteur, elle exhorte toutes les parties en conflit à respecter les obligations qui leur incombe en vertu du droit international humanitaire et du droit relatif aux droits de l’homme, notamment à respecter les populations civiles, en particulier les étudiants et le personnel enseignant et à tenir compte des risques de catastrophe lors de la reconstruction d’établissements éducatifs. L’Assemblée générale exhorte en outre les États Membres à tenir spécialement compte des besoins particuliers des filles dans les situations d’urgence, qui les rendent plus vulnérables à la violence sexiste.
Également sur la question de la parité entre les sexes, l’Assemblée exhorte les États à mettre en œuvre des politiques tenant compte de la problématique hommes-femmes pour que les victimes de situations d’urgence aient le même accès à une éducation sûre, de qualité et pertinente. Elle estime dans ce texte qu’une éducation de ce type peut favoriser la tolérance et la compréhension mutuelle ainsi que le respect des droits de l’homme d’autrui.
Concernant le financement, pour assurer l’accès de tous les enfants à l’enseignement primaire, en particulier dans les pays en développement, l’Assemblée générale exhorte les États Membres, y compris les donateurs, d’accroître leurs contributions aux programmes d’éducation mentionnés dans les appels humanitaires.
Par cette résolution, l’Assemblée insiste sur le fait que la Convention relative aux droits de l’enfant doit constituer la norme en matière de protection des droits de l’enfant et prend acte de la création du module « Éducation » par le Comité permanent interinstitutions de l’ONU.
Prenant la parole après l’adoption du projet de résolution, le représentant de la Belgique, qui s’exprimait au nom de l’Union européenne, a souligné que le libellé adressait un message clair, selon lequel « l’accès à l’éducation dans les situations d’urgence doit être assuré au même titre que la sécurité alimentaire et la protection, ou encore la fourniture d’eau et d’abris ». Il a ajouté que, ce faisant, la résolution n’altérait en aucune manière les normes actuelles du droit international, en particulier les droits de l’homme et le droit international humanitaire. « Au contraire, la résolution vise à signaler que ces normes doivent être alignées sur la question de l’éducation sous tous ses aspects », a-t-il dit.
Le Costa Rica, de son côté, a souhaité que la résolution, dont son pays est l’un des coauteurs, contribue à renforcer et faire appliquer les mesures de rétablissement des services éducatifs dans les situations d’urgence. « Cette résolution est pertinente car elle se fonde sur une approche basée d’une part sur le respect des droits de l’homme, en particulier le droit à l’éducation, et d’autre part sur la recherche de réponses aux besoins réels sur le terrain », a estimé le représentant.
Avant l’adoption de la résolution, l’Assemblée générale avait approuvé le projet de décision contenu dans le rapport du Comité préparatoire de la réunion de haut niveau chargée d’examiner les progrès de l’action menée pour réduire la vulnérabilité des petits États insulaires en développement, qui se tiendra les 24 et 25 septembre prochain**.
Aux termes de cette décision, le Comité prie le Président de l’Assemblée de tenir d’autres consultations avec les États Membres afin de trouver un règlement aux questions de procédure en suspens concernant ladite réunion.
* A/64/L.58
* A/CONF.218/PC/1
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