L’ONU doit maintenir son leadership face aux défis mondiaux, déclare la Reine Elizabeth II devant l’Assemblée générale
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Assemblée générale
Soixante-quatrième session
105e séance plénière – après-midi
L’ONU DOIT MAINTENIR SON LEADERSHIP FACE AUX DÉFIS MONDIAUX,
DÉCLARE LA REINE ELIZABETH II DEVANT L’ASSEMBLÉE GÉNÉRALE
Cinquante-trois ans après sa première visite aux Nations Unies, la Reine Elizabeth II s’est adressée devant l’Assemblée générale, cet après-midi, en appelant les États Membres à continuer de préserver le leadership de l’Organisation face aux défis mondiaux, « sans perdre de vue le travail en cours visant à préserver la sécurité, la prospérité et la dignité de nos citoyens ».
« Les Nations Unies se sont transformées, passant d’une aspiration généreuse à une force réelle pour le bien commun », a déclaré la Souveraine. « Dans le monde de demain, nous devons travailler de concert plus dur que jamais si nous voulons vraiment être des Nations Unies », a-t-elle ajouté.
La Reine Elizabeth II a indiqué qu’elle s’exprimait devant l’Assemblée générale en tant que Souveraine de 16 États Membres des Nations Unies et Chef du Commonwealth, qui compte 54 pays.
« J’ai été le témoin de profonds changements, positifs pour la plupart, en matière de science, de technologie et dans les comportements sociaux », a-t-elle dit. « Les Nations ont cru et prospéré en réagissant et en s’adaptant à ces changements. »
Toutefois, « de nombreuses choses importantes n’ont pas changé ». Ainsi, « les objectifs et valeurs qui ont inspiré la Charte des Nations Unies perdurent: promouvoir la paix internationale, la sécurité et la justice; juguler et éradiquer le fléau de la faim, de la pauvreté et de la maladie; et protéger les droits et libertés de chaque citoyen ».
La Reine Elizabeth II a estimé que les réalisations des Nations Unies avaient été « remarquables ». Lors de sa première visite, en 1957, celles-ci ne comptaient que trois opérations de maintien de la paix. « Aujourd’hui, a-t-elle ajouté, ce sont plus de 120 000 hommes et femmes qui sont déployés dans 26 missions à travers le monde. »
« Vous avez contribué à réduire les conflits, vous avez offert une assistance humanitaire à des millions de gens touchés par des catastrophes naturelles et autres urgences, et vous vous êtes engagés avec force dans la lutte contre les effets de la pauvreté dans de nombreuses parties du monde », a-t-elle affirmé.
« Mais il reste tant à faire », a-t-elle dit, citant, en particulier, les nouveaux défis qui ont émergé, comme la lutte contre le terrorisme ou les effets des changements climatiques auxquels sont confrontés les petits États ou les nations les plus vulnérables, dont beaucoup appartiennent au Commonwealth.
Pour la Reine Elizabeth II, « œuvrer pour la paix est la forme la plus difficile de leadership ». « Je ne connais pas de formule unique de réussite, mais au cours des années, j’ai observé que certains attributs du leadership sont universels, et qu’il s’agit bien souvent d’encourager les personnes à unir leurs efforts, leurs talents, leurs idées, leur enthousiasme et leur inspiration à travailler de concert. »
Dans son allocution de bienvenue, le Secrétaire général, M. Ban Ki-moon, avait auparavant souligné que le règne d’Elizabeth II avait traversé les décennies. « Dans un monde en perpétuelle évolution, vous constituez un point d’ancrage », lui a-t-il dit. « Des défis de la Guerre froide à la menace des changements climatiques, des Beatles à Beckham, de la télévision à Twitter (…), vous êtes devenue, a-t-il poursuivi, un symbole vivant de grâce, de constance et de dignité. »
M. Ban a également rappelé que la souveraine s’était rendue à l’Assemblée générale pour la première fois en 1957, « lorsque les Nations Unies étaient encore jeunes ». « Il y a plus d’un demi-siècle, vous avez déclaré à l’Assemblée générale que l’avenir serait façonné par bien davantage que les liens formels qui nous unissent. Il serait façonné par la force de notre dévouement, dévouement aux espoirs et aux grands idéaux de la Charte des Nations Unies: paix, justice, prospérité. »
Sous la houlette de la Reine Elisabeth II, « le Royaume-Uni et le Commonwealth ont apporté une contribution immense aux Nations Unies », a expliqué le Secrétaire général, précisant qu’aujourd’hui les quatre plus importants contributeurs de troupes provenaient du Commonwealth. « À travers le monde, vous œuvrez avec nous pour favoriser le développement, faire progresser les droits de l’homme et promouvoir la sécurité mondiale », a-t-il souligné.
Notant qu’en septembre prochain, l’Assemblée générale se réunirait en vue de faire progresser les Objectifs du Millénaire pour le développement (OMD), le Secrétaire général a affirmé que les États Membres tiendraient une nouvelle fois compte de l’appel d’Elisabeth II et consacreraient toute leur « énergie aux idéaux de notre Charte pour réaliser un monde meilleur pour tous ».
Le Président de la soixante-quatrième session de l’Assemblée générale, M. Ali Abdussalam Treki de la Jamahiriya arabe libyenne, avait ouvert la séance en estimant que depuis sa dernière intervention devant les États Membres, la Reine Elizabeth II avait « présidé une transformation mondiale remarquable qui a vu naître une multitude d’États indépendants fondés sur les principes d’égalité des droits et d’autodétermination de tous les peuples, consacrés dans la Charte des Nations Unies ».
« Grâce à vos sens du devoir et du service public inlassable, vous nous avez montré, nous aux Nations Unies, que nous ne devons pas renoncer à notre objectif et que nous devons constamment faire preuve de volonté et de détermination car les pauvres, les défavorisés et les faibles ne peuvent s’offrir le luxe de notre échec », avait-il déclaré. « C’est notre idéal et nous devons nous montrer à la hauteur », avait conclu M. Treki.
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