Journée de la Terre nourricière: les Maldives « Champion de la Terre » réclament une économie mondiale où l’impact du carbone serait également réparti
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Assemblée générale
Soixante-quatrième session
84e séance plénière - matin
JOURNÉE DE LA TERRE NOURRICIÈRE: LES MALDIVES « CHAMPION DE LA TERRE » RÉCLAMENT
UNE ÉCONOMIE MONDIALE OÙ L’IMPACT DU CARBONE SERAIT ÉGALEMENT RÉPARTI
Lauréat du prix « Champion de la Terre » décerné hier par le Programme des Nations Unies pour l’environnement (PNUE), le Président des Maldives a, par la voix de son représentant à l’ONU, réclamé un effort mondial pour « créer une économie mondiale où l’impact du carbone serait également réparti ».
« Ma délégation estime qu’il n’est pas encore trop tard et refuse de céder au désespoir », a affirmé le représentant alors que l’Assemblée générale mettait fin à la célébration de la Journée internationale de la Terre nourricière, proclamée en 2009, le 22 avril, date de la Journée mondiale de la Terre.
Toutes les cinq délégations, qui ont pris la parole aujourd’hui, ont souligné l’importance de répondre immédiatement et efficacement aux défis posés par le changement climatique et de rééquilibrer les impératifs économiques, sociaux et écologiques pour le bienfait des générations à venir.
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« Le changement climatique exige une réponse immédiate de la part de la communauté internationale. Aucun intérêt économique ou politique ne doit entraver le consensus mondial sur l’importance de lutter contre ce phénomène », a notamment déclaré la représentante de la Bosnie-Herzégovine.
La route de l’échec de Copenhague a été pavée de bonnes intentions mais cette Conférence a accouché d’une souris, a dit, en substance, le représentant de Saint-Vincent-et-les Grenadines qui a attiré l’attention sur le « gouffre» au bord duquel se trouvent les pays en développement.
« Notre survie économique est en jeu car le développement économique ne pourra compenser l’incidence négative du changement climatique », a-t-il notamment expliqué. Il n’y a pas de « marge de profit ni d’expédient politique capable de justifier les abus que nous infligeons à la Terre nourricière ».
Le représentant des Maldives a dénoncé les compagnies pétrolifères « qui se font des millions de dollars chaque minute avec des produits destructeurs pour notre planète ». « Ceux qui paient le prix de cette pollution sont ceux qui vivent dans les régions les plus vulnérables de la planète », a-t-il souligné. « Pour survivre, nous devons réparer le système politique, social et économique qui a provoqué ce chaos. »
De son côté le représentant du Chili a engagé les États Membres à « prendre conscience des limites que nous impose la nature en adaptant nos modes de croissance et en limitant notre consommation ». Il a plus particulièrement appelé les pays développés à prendre les engagements nécessaires pour l’après 2012, date d’expiration du Protocole de Kyoto sur la réduction des émissions de gaz à effet de serre.
Invoquant les principes de la cosmovision maya, le représentant du Guatemala a affirmé que nos actions politiques et sociales ne doivent pas se limiter au matériel mais « s’orienter de manière à maintenir l’équilibre de la vie économique, sociale, culturelle et politique de nos populations et nations avec le cosmos ».
« La terre est source de vie et si elle n’est pas en bonne santé, tous les êtres seront condamnés à une disparition prochaine. Sa défense ne profite pas uniquement à quelques-uns, mais à l’ensemble de la population humaine », a-t-il ajouté.
« Il est crucial de trouver des manières de vivre et de croître en harmonie avec la nature, et nous devons apprendre à nous inscrire dans la biosphère tout en restant un membre actif de nos communautés », a renchéri la représentante de la Bosnie-Herzégovine.
Pour cette dernière, la Journée internationale de la Terre nourricière doit être célébrée chaque jour.
La prochaine réunion de l’Assemblée générale sera annoncée dans le Journal.
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