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AG/10936

Journée internationale de la Terre nourricière: l’Assemblée générale appelle à un « développement durable en harmonie avec la nature »

22/04/2010
Assemblée généraleAG/10936
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Assemblée générale

Soixante-quatrième session

83e séance plénière - matin


JOURNÉE INTERNATIONALE DE LA TERRE NOURRICIÈRE: L’ASSEMBLÉE GÉNÉRALE APPELLE À UN « DÉVELOPPEMENT DURABLE EN HARMONIE AVEC LA NATURE »


L’Assemblée générale, qui a célébré aujourd’hui la Journée internationale de la Terre nourricière, a souligné l’importance d’un « développement durable en harmonie avec la nature ».  Les délégations ont également appelé à l’adoption d’une déclaration juridiquement contraignante, à la Conférence de Cancún chargée de trouver un accord sur le successeur du Protocole de Kyoto relatif à la réduction des émissions de gaz à effet de serre.


L’Assemblée générale a, par ailleurs, suivi les propositions du Secrétaire général de proroger les mandats du Haut-Commissaire des Nations Unies pour les réfugiés*, M. Antonio Manuel de Oliveira Gutierres, et du Directeur exécutif des Nations Unies pour l’environnement**, M. Achim Steiner.


Le mandat de M. Gutierres sera prorogé pour une période de 5 ans, allant du 15 juin 2010 au 14 juin 2015, alors que celui de M. Steiner courra jusqu’au 14 juin 2014.


À l’instar du représentant des États-Unis, le représentant de la Syrie a estimé que la prorogation du mandat de M. Gutierres était la reconnaissance de l’« excellent travail » accompli.  Il a de plus évoqué la situation des réfugiés iraquiens et a dit attendre « avec espoir » le moment où ces derniers pourront retrouver leur foyer.  Le représentant du Yémen a, quant à lui, attiré l’attention sur la situation des Somaliens qui ont trouvé refuge dans son pays.


Après ces élections, l’Assemblée générale a tenu une séance extraordinaire sur la Journée internationale de la Terre nourricière.  Cette célébration a été l’occasion pour les délégations de réclamer, à l’instar du représentant de l’Espagne, l’instauration d’un « développement durable en harmonie avec la nature ».


« Il importe de rétablir l’équilibre de l’écosystème grâce, notamment, à une solution multilatérale, ambitieuse et appropriée avec une économie à faible émission de carbone », a notamment estimé ce dernier.  La représentante de Grenade, qui intervenait au nom de l’Alliance des petits États insulaires en développement (PEID), a appelé à « une vision commune, preuve d’un engagement éthique envers la Terre » tandis que son homologue de l’Argentine a réclamé des mesures « sincères et engagées » en faveur d’une « vie saine et en harmonie avec la nature ».


Les luttes contre les changements climatiques et pour le développement durable sont indissociables, a renchéri le représentant d’El Salvador, en prévenant que « le développement durable sera la seule façon de garantir la pérennité de nos peuples ».


S’attardant sur « la diversité et la richesse écologiques » de l’Afrique, ainsi que sur l’importance de les utiliser « rationnellement », le représentant du Cap-Vert, au nom du Groupe africain, a appelé les États Membres et les partenaires en développement à poursuivre leur appui au développement du continent.  «  Il ne s’agit pas uniquement d’aider ce continent mais aussi de préserver le monde », a-t-il souligné.


Il a également attiré l’attention sur le phénomène de la migration environnementale.  « Comment vivre dans un environnement qui n’offre ni nourriture ni perspective? ».


La question des initiatives nationales en matière de développement a également fait l’objet de plusieurs commentaires de la part des États Membres.  Le Liban a recommandé que ces mesures soient strictement alignées sur les besoins réels des populations et s’appuient sur des législations soucieuses de l’environnement.


« Les nations ont la responsabilité première de protéger l’environnement », a également jugé la représentante de l’Indonésie, avant d’affirmer que la gravité de la crise financière internationale exigeait de revoir les stratégies et politiques nationales de développement en les adaptant aux nouveaux principes de l’économie verte.


Des délégations comme Cuba ont effet dénoncé le caractère « absurde » des modes de production et de consommation actuelle générés par la loi du marché.  « La planète étouffe en raison d’une consommation débridée », a déclaré, à son tour, le représentant de l’Équateur.


« Alors que les pays riches gaspillent les ressources naturelles, 2 milliards de pauvres n’ont toujours pas accès à l’électricité », s’est insurgé le représentant de Cuba: « Si nous n’instaurons pas un mode de développement durable, nous allons détruire de nos propres mains la diversité de la vie sur notre planète ».


« L’activité humaine a brisé l’équilibre entre l’homme et la nature », a déploré le représentant de la Bolivie, pour qui il ne peut exister de développement « infini ».  Il a notamment appelé à la réduction de l’empreinte écologique des pays développés et à l’instauration d’autres modes de développement pour les pays en développement.


Nombre de délégations ont évoqué la tenue prochaine de la Conférence de Cancún sur les changements climatiques, qui se tiendra du 29 novembre au 10 décembre, pour réclamer, à l’instar des représentants de la Grenade, de l’Équateur et de l’Iran, qu’elle débouche sur l’adoption d’une déclaration juridiquement contraignante. « Voilà la responsabilité première de tous les États de la planète », a estimé le représentant d’El Salvador.


« À Copenhague, les règles de la négociation ont été violées car les pays en développement n’ont pas pu y prendre part », a notamment affirmé le représentant de l’Iran.  Son homologue du Nicaragua a abondé dans son sens en qualifiant d’« indigne » la Conférence de Copenhague, « prise en otage par un petit groupe de pays ».


Cancún devra donc être l’occasion de chiffrer les objectifs en matière de réduction des émissions de gaz à effet de serre et de rendre juridiquement contraignant leur réalisation.


Les délégations ont également affirmé, à l’instar du Japon, leur appui à la Conférence internationale sur la biodiversité, qui se déroulera en octobre prochain à Nagoya, ainsi qu’à la tenue, au mois de septembre à New York, du Dialogue de haut niveau sur la mise en œuvre à mi-parcours des Objectifs du Millénaire pour le développement (OMD).


Perplexe devant les effets dévastateurs des catastrophes en Haïti, au Chili, en Indonésie, en Chine et au Brésil, le représentant de l’Argentine a estimé que le Dialogue de haut niveau et la Conférence des Nations Unies sur le développement durable de 2012 sont des chances à saisir pour dégager de nouveaux modes d’actions, dont le cadre doit être « multilatéral, transparent et inclusif ».  « Cet enchaînement de catastrophes doit nous conduire à repenser notre relation à la nature », a-t-il insisté.


« Cette Journée doit servir à envoyer un message politique fort sur la nécessité de combler le fossé entre efforts nationaux et internationaux », a affirmé la représentante du Brésil.


Plusieurs délégations ont profité de cette réunion pour passer en revue les mesures écologiques adoptées par leurs pays respectifs, dont le Sri Lanka et le Pérou.  La représentante du Bélarus a expliqué que son pays accordait une attention particulière au développement durable dans la région sinistrée par la catastrophe de Tchernobyl.  Celui du Tadjikistan a insisté sur l’importance de préserver les ressources hydriques de la planète.


Nous nous employons, a affirmé leur homologue de la Chine, à faire comprendre aux populations la nécessité d’exploiter de manière raisonnable les ressources naturelles de la Chine.  Le représentant a assuré que le Gouvernement chinois continuera, chaque année, à impliquer tous les Chinois dans la préservation des ressources et la réduction des émissions de gaz à effet de serre.  Les Chinois sont appelés à moderniser, tout en l’humanisant, le modèle économique du développement.


L’Assemblée générale a décidé de célébrer la Journée internationale de la Terre nourricière il y a exactement un an en adoptant par acclamation, et sur recommandation de la Bolivie, la résolution 63/278 qui reconnaît que « la Terre et ses écosystèmes sont notre foyer » et qu’il importe de « promouvoir l’harmonie avec la nature et la Terre ».


En début de séance, les États Membres ont observé une minute de silence en hommage aux victimes du tremblement de terre qui a frappé la Chine ce mois-ci.


L’Assemblée générale poursuivra la célébration de la Journée internationale de la Terre nourricière demain, vendredi 23 avril, à partir de 10 heures.


* A/64/750

** A/64/749


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À l’intention des organes d’information • Document non officiel
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