L’Assemblée générale marque le quinzième anniversaire de l’adoption de la Déclaration et du Programme d’action de Beijing pour la promotion de la femme
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Assemblée générale
Soixante-quatrième session
73e séance plénière – après-midi
L’ASSEMBLÉE GÉNÉRALE MARQUE LE QUINZIÈME ANNIVERSAIRE DE L’ADOPTION DE LA DÉCLARATION
ET DU PROGRAMME D’ACTION DE BEIJING POUR LA PROMOTION DE LA FEMME
L’Assemblée générale a tenu une courte réunion ce matin en l’honneur du quinzième anniversaire de l’adoption de la Déclaration et du Programme d’action de Beijing, dont l’ambition était de faire progresser les objectifs d’égalité entre les sexes, de développement et de paix en faveur des femmes du monde entier.
Le Président de l’Assemblée générale, M. Ali Treki, a expliqué que depuis Beijing, beaucoup de choses dans la condition des femmes avaient changé pour le mieux, mais que de nombreux défis supplémentaires sont apparus, qu’il s’agisse de la crise économique et financière mondiale ou des changements climatiques, dont les femmes sont souvent les premières victimes. C’est la raison pour laquelle il a engagé les États Membres à réaliser le Programme d’action de Beijing. Le Président de la Commission de la condition de la femme, M. Garen Nazarian, de l’Arménie, a annoncé que la Commission avait adopté ce matin même une déclaration réaffirmant la pertinence du Programme d’action.
Tout en reconnaissant elle aussi les progrès réalisés en faveur de l’égalité des chances entre hommes et femmes, la Vice-Secrétaire générale des Nations Unies, Mme Asha-Rose Migiro, a déclaré qu’il était temps d’intensifier les efforts déployés en vue d’élargir la participation des femmes aux processus de prise de décisions et d’éradiquer les politiques et pratiques discriminatoires à l’égard des femmes et des filles qui persistent à travers le monde. Elle a encouragé l’Assemblée générale à réaliser un « rêve de longue date », celui d’établir, sous l’égide de l’ONU, une entité dédiée à l’égalité des chances et à l’autonomisation des femmes.
Les représentants des cinq grands groupes régionaux ont ensuite pris la parole. S’exprimant au nom du Groupe des États d’Amérique latine et des Caraïbes, M. Yavel Francis Lanuza, du Panama, a souligné le manque persistant de ressources techniques et financières, ainsi que de volonté politique, qui constitue autant d’obstacles à la réalisation du Programme d’action de Beijing.
M. Zahir Tanin, de l’Afghanistan, qui s’exprimait au nom du Groupe des pays d’Asie, a lui aussi regretté que des obstacles considérables « déshumanisent » toujours les femmes. Il a cependant fait observer que l’Asie est le continent où elles sont les mieux représentées à des postes politiques à responsabilités, et que l’introduction du système des quotas à cette fin s’était avérée efficace: rien qu’en Afghanistan, 27% des sièges au Parlement sont désormais réservés aux femmes, a-t-il dit.
Le représentant du Groupe des États d’Afrique a pour sa part insisté sur la nécessité d’intégrer la problématique hommes/femmes aux politiques et programmes menés tant au plan national qu’international. Affirmant que depuis Beijing, l’Afrique avait fait de grands progrès en ce domaine, M. Anatolio Ndong Mba, de la Guinée équatoriale, a attiré l’attention de l’Assemblée générale sur les défis à relever. « C’est pour marquer l’importance de ces questions que l’Afrique a décidé de faire de 2010-2020 la Décennie pour les femmes africaines », a-t-il annoncé.
M. Herman Kues, le représentant de l’Allemagne, qui s’exprimait au nom du Groupe des pays d’Europe occidentale, a jugé que les domaines dans lesquels il fallait aller de l’avant étaient ceux ayant trait à l’émancipation des femmes auxquelles on doit permettre de parvenir à un équilibre entre responsabilités familiales et professionnelles. L’élargissement de l’accès des femmes aux soins de santé, leur participation à la vie économique et politique et la prévention de toute forme de violence et de discrimination à leur encontre sont des objectifs à atteindre, a souligné le représentant.
Sur ce dernier point, le représentant de l’Ukraine, M. Yuriy Sergeyev, qui s’exprimait au nom du Groupe des pays d’Europe orientale, a estimé qu’il restait beaucoup à faire, même s’il s’est félicité que les violences contre les femmes sont désormais considérées comme des actes illégaux dans la plupart des pays du monde. Pour surmonter ces obstacles, M. Sergeyev a souligné l’importance de l’éducation des filles et des femmes. « Toute amélioration de la condition de la femme équivaut à une amélioration de la vie de tout un chacun, celle des hommes comme celle des femmes », a-t-il estimé.
La représentante des États-Unis, qui intervenait au nom du pays hôte, a déploré que l’utilisation du viol comme arme de guerre et la traite des femmes n’aient pas été incluses dans le Programme d’action de Beijing et que, vu leur fréquence dans de nombreuses situations de conflit depuis 15 ans, il était temps d’en tenir compte. Elle a également déploré le fait que la pandémie de VIH/sida soit devenue la première cause de mortalité des femmes âgées de 15 à 45 ans à travers le monde. La délégation des États-Unis, a-t-elle ajouté, soutient le lancement d’une initiative au sein de l’ONU visant à unifier l’ensemble des actions du système des Nations Unies en faveur des femmes. Ce genre d’initiative permettrait de prêter une assistance technique aux États Membres pour adapter leurs cadres juridiques, notamment en matière d’héritage et de droit à la propriété.
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