En cours au Siège de l'ONU

CS/10074

Le Conseil de sécurité « accueille avec satisfaction » le rapport sur l’examen du dispositif de consolidation de la paix de l’ONU

29/10/2010
Conseil de sécuritéCS/10074
Département de l’information • Service des informations et des accréditations • New York

Conseil de sécurité

6414e séance – après-midi


LE CONSEIL DE SÉCURITÉ « ACCUEILLE AVEC SATISFACTION » LE RAPPORT SUR L’EXAMEN

DU DISPOSITIF DE CONSOLIDATION DE LA PAIX DE L’ONU


Il décide de procéder à un nouvel examen dans cinq ans


Le Conseil de sécurité, qui est avec l’Assemblée générale un des deux « organes parents » de la Commission de consolidation de la paix, a adopté cet après-midi une résolution par laquelle il « accueille avec satisfaction le rapport* des cofacilitateurs intitulé Examen du dispositif de consolidation de la paix de l’Organisation des Nations Unies » et décide qu’il sera procédé à un nouvel examen général cinq ans après l’adoption de la résolution.


En adoptant à l’unanimité la résolution 1947 (2010), le Conseil de sécurité, qui rappelle que la Commission de consolidation de la paix (CCP) est « l’organe consultatif intergouvernemental spécialement chargé de répondre aux besoins des pays sortant d’un conflit et aspirant à une paix durable », prie tous les acteurs concernés de l’ONU de donner suite aux recommandations formulées dans le rapport afin de renforcer encore l’efficacité de la CCP, et prie celle-ci de lui rendre compte dans ses rapports annuels de la suite donnée à ces recommandations.


La Commission de consolidation de la paix avait été créée conjointement par le Conseil de sécurité et l’Assemblée générale, par leurs résolutions respectives 1645 (2005) et 60/180 des 20 et 30 décembre 2005, pour donner effet à une décision prise lors du Sommet mondial de 2005.  La CCP a pour principales fonctions de réunir tous les intéressés afin qu’ils mobilisent des ressources; de proposer des stratégies intégrées aux fins de la consolidation de la paix et du relèvement après les conflits et de donner des avis en la matière; d’aider à obtenir un financement prévisible pour les efforts initiaux de rétablissement et des investissements financiers durables sur les moyen et long termes; et de définir des meilleures pratiques en collaboration avec les acteurs dans les domaines de la politique, de la sécurité, des activités humanitaires et du développement.


Les résolutions créant la Commission de consolidation de la paix  prévoyaient qu’il serait procédé, cinq ans après leur adoption, au réexamen de leurs dispositions, afin de s’assurer qu’elles permettent à la CCP de s’acquitter des fonctions qui lui sont dévolues.


Ce processus d’examen a commencé en décembre 2009 par la nomination de trois cofacilitateurs, les Ambassadeurs Anne Anderson, Claude Heller et Baso Sangqu, respectivement représentants de l’Irlande, du Mexique et de l’Afrique du Sud auprès des Nations Unies.  Ces derniers ont rendu leur rapport le 19 juillet dernier.  Leur rapport a été examiné aujourd’hui même par l’Assemblée générale et le Président du Conseil de sécurité leur a rendu hommage cet après-midi.

Le Conseil de sécurité n’a pas directement discuté du rapport mais la séance qu’il avait consacrée, le 13 octobre, à la consolidation de la paix après les conflits avait permis aux trois cofacilitateurs de prendre la parole et d’en faire mention.  Mme Anderson, qui avait fait observer que ce serait sans doute la seule occasion d’en parler devant le Conseil de sécurité, avait insisté sur la nécessité pour la CCP de se voir ménager plus d’espace au sein des structures des Nations Unies.  Elle avait estimé que la CCP méritait cet espace, en faisant observer qu’il y aurait un meilleur échange « entre un Conseil de sécurité plus disponible et une CCP plus performante ».  Elle avait fait état de progrès récents, tout en regrettant que l’interaction entre les deux organes reste limitée et que des occasions de renforcer ces liens aient été manquées.  Mme Anderson avait aussi rappelé que les facilitateurs, qui « n’étaient pas en position de demandeurs », avaient cherché dans leur travail à analyser honnêtement les problèmes et à proposer des recommandations qui soient applicables « afin que l’Organisation puisse s’acquitter efficacement du mandat que lui ont confié les chefs d’État et de gouvernement lors du Sommet mondial de 2005 ».


*     A/64/868–S/2010/393


CONSOLIDATION DE LA PAIX APRÈS UN CONFLIT


Texte du projet de résolution S/2010/557


Le Conseil de sécurité,


Rappelant sa résolution 1645 (2005), et en particulier son paragraphe 27,


Réaffirmant l’importance de l’action de consolidation de la paix menée par l’Organisation des Nations Unies et la nécessité de lui apporter un appui constant et des ressources suffisantes,


Sachant le rôle joué par la Commission de consolidation de la paix en sa qualité d’organe consultatif intergouvernemental spécialement chargé de répondre aux besoins des pays sortant d’un conflit et aspirant à une paix durable,


Accueille avec satisfaction le rapport des cofacilitateurs intitulé « Examen du dispositif de consolidation de la paix de l’Organisation des Nations Unies » et publié sous la cote S/2010/393, qui est issu de larges consultations avec les membres de l’Organisation et d’autres parties prenantes;


Prie tous les acteurs concernés de l’Organisation des Nations Unies de donner suite, chacun selon son mandat et selon qu’il convient, aux recommandations formulées dans ce rapport en vue de renforcer encore l’efficacité de la Commission de consolidation de la paix;


Est conscient que l’action de consolidation de la paix menée par l’Organisation des Nations Unies doit pouvoir compter sur un appui constant et des ressources suffisantes pour répondre aux besoins;


Prie la Commission de consolidation de la paix de lui rendre compte dans ses rapports annuels de la suite donnée aux recommandations pertinentes formulées dans le rapport;


Décide qu’il sera procédé à un nouvel examen général cinq ans après l’adoption de la présente résolution, en suivant la procédure arrêtée au paragraphe 27 de sa résolution 1645 (2005);


Décide de rester saisi de la question.


*   ***   *

À l’intention des organes d’information • Document non officiel
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