En cours au Siège de l'ONU

PI/1883

Le Secrétaire général adjoint, M. Kiyo Akasaka, répond aux préoccupations du Comité de l’information au terme de son débat général

07/05/2009
Assemblée généralePI/1883
Département de l’information • Service des informations et des accréditations • New York

Comité de l’information

Trente et unième session

4e séance – après-midi                                     


LE SECRÉTAIRE GÉNÉRAL ADJOINT, M. KIYO AKASAKA, RÉPOND AUX PRÉOCCUPATIONS DU COMITÉ DE L’INFORMATION AU TERME DE SON DÉBAT GÉNÉRAL


Le Comité de l’information a conclu aujourd’hui son débat général en écoutant les réponses du Secrétaire général adjoint à la communication et à l’information aux questions que les délégations lui ont posées au cours de ces quatre derniers jours.


M. Kiyo Akasaka a expliqué la nature des activités entreprises par le Département de l’information (DPI) pour réagir à deux évènements majeurs survenus récemment: l’épidémie de grippe A(H1N1) et la crise économique et financière.


Ainsi, le centre d’information des Nations Unies de Mexico a joué un rôle important pour sensibiliser la population locale et relayer auprès d’elle les mises en garde de l’Organisation mondiale de la santé (OMS).  Par ailleurs, le DPI travaille en ce moment même avec le Bureau du Président de l’Assemblée générale pour assurer la plus grande visibilité possible à la Conférence sur la crise économique et financière mondiale et son impact sur le développement, convoquée par le Président de l’Assemblée, du 1er au 3 juin prochain.


Le Département ne négligera pas pour autant les sujets sur lesquels il s’efforce de communiquer de manière régulière, qu’il s’agisse de paix et de sécurité dans le monde, de développement ou encore de changements climatiques, a assuré M. Akasaka.  C’est une question, a-t-il précisé à l’attention du représentant du Bangladesh, que le DPI continuera de traiter de près.


S’agissant du Programme spécial d’information sur la question de Palestine, dont le représentant d’Israël a contesté le « manque d’objectivité », le Secrétaire général adjoint a reconnu que le fait que la résolution de l’Assemblée générale relative à la création de ce programme n’ait pas été adoptée par consensus a rendu la tâche du DPI plus difficile.  Néanmoins, celui-ci s’efforce de répondre aux attentes des deux parties, et a même été parfois félicité pour le travail accompli, a précisé M. Akasaka.


Tandis que le représentant d’Israël s’est dit prêt à œuvrer à la formulation d’une nouvelle résolution, « plus constructive et plus équilibrée », l’observateur de la Palestine a accusé les forces israéliennes de prendre régulièrement pour cible des journalistes palestiniens et parfois étrangers, comme ce fut le cas selon lui lors de l’offensive en janvier dernier contre la bande de Gaza.  Il a appelé le Comité de l’information et les organisations internationales concernées à redoubler d’efforts pour protéger ces journalistes.


Évoquant ensuite les problèmes de ressources rencontrés pour réaliser la parité linguistique, en particulier sur le site Internet de l’ONU, M. Akasaka a présenté les approches innovantes adoptées par le DPI pour y parvenir, notamment en concluant des arrangements pro bono avec des universités.


De même, il a assuré que la nouvelle revue « UN Affairs » sera réalisée dans la limite des ressources existantes et que le DPI poursuivra les contacts qu’il a déjà établis avec des éditeurs extérieurs aux Nations Unies pour concevoir des éditions arabe, chinoise, russe et espagnole.


En outre, le Département de l’information, en acceptant l’offre faite par certains pays hôtes de fournir des locaux gratuits aux centres d’information des Nations Unies et d’assurer leur entretien, s’assurera que ces centres consacreront leurs ressources limitées exclusivement à des activités d’information, a indiqué le Secrétaire général adjoint, en écho aux propos du représentant du Brésil.


Enfin, se voulant rassurant, M. Akasaka a réaffirmé que toute décision concernant la réorganisation de ces centres sera prise en consultation avec le pays hôte et sur la base des critères géographiques, linguistiques et technologiques pertinents et des besoins des différentes régions.


La prochaine séance plénière du Comité de l’information se tiendra le vendredi 15 mai.


Débat général


M. AMR KAMAL ELDIN ELSHERBINI (Égypte) a déclaré que le Comité de l’information se réunissait à l’heure où la technologie jouait un rôle de plus en plus grand pour diffuser l’information à un public mondial.  C’est pourquoi, il faudrait intensifier les campagnes d’information pour que l’on comprenne les causes réelles de l’insécurité dans le monde et que l’on parvienne à diffuser les messages de paix, de sécurité et de développement promus par les Nations Unies, a-t-il dit.  Afin de faire passer un message susceptible d’atteindre les différentes couches de la population, il faudrait également promouvoir le dialogue entre les civilisations, a préconisé le représentant.  Il a ensuite salué le rôle du Département de l’information pour sensibiliser aux efforts déployés en vue de parvenir à une paix globale, juste et durable au Moyen-Orient et obtenir le retrait d’Israël des territoires arabes occupés depuis 1967.  L’Égypte a également appuyé l’organisation des réunions qui font progresser le dialogue entre Palestiniens et Israéliens, ainsi que le Programme spécial d’information sur la question de Palestine.  Il a souligné le rôle du DPI dans la mise en œuvre sur les Objectifs du Millénaire pour le développement (OMD).  Le travail des centres d’information des Nations Unies représente aussi un élément important des activités du DPI, a reconnu le représentant, qui a encouragé à renforcer ces centres en accord avec les pays concernés, sur la base de critères objectifs et compte-tenu des caractéristiques culturelles et linguistiques des régions qu’ils desservent.


M. DANIEL CARMON (Israël) a félicité le Département de l’information pour son action, en direction notamment de la jeunesse.  Son pays a été particulièrement satisfait de sa participation aux événements organisés dans le cadre de la Journée mondiale de sensibilisation à l’autisme, ce type d’action étant susceptible, a-t-il dit, d’œuvrer à la prise de conscience des défis de notre temps, afin d’y répondre au mieux.  Le représentant a aussi évoqué la Journée internationale de commémoration en mémoire des victimes de l’Holocauste.  L’une des leçons les plus importantes que l’ONU doit inculquer aux jeunes générations, ainsi qu’à tous les citoyens du monde, est le danger représenté par la haine, le racisme et la xénophobie, a-t-il fait observer.  Israël exprime son appréciation la plus profonde pour le Département de l’information qui a organisé cette remarquable et émouvante cérémonie.  Il a aussi félicité le DPI pour ses efforts inlassables déployés à la mémoire de l’Holocauste.  Israël se félicite que les États Membres de l’ONU sont de plus en plus nombreux à participer à cet événement. 


Le représentant a cependant déploré que ce devoir de mémoire est menacé par la prolifération du déni de l’Holocauste dans certaines régions du monde.  Les négationnistes occupent parfois de hautes fonctions, y compris au sein d’institutions académiques de renom, d’entreprises de presse, et même à la tête de gouvernements nationaux.  Le monde assiste à une résurgence de l’antisémitisme, et c’est pourquoi, la cérémonie commémorative en mémoire des victimes de l’Holocauste organisée par l’ONU est essentielle pour combattre ce phénomène dangereux, a-t-il ajouté.  L’exposition permanente sur la Shoah au Siège des Nations Unies, qui est visitée par près d’un million de personnes chaque année, joue un rôle d’éducation important, a-t-il estimé.


En dépit de ce travail remarquable, le représentant israélien a indiqué que son pays demeurait préoccupé par un programme d’information en particulier, celui concernant la question palestinienne.  Ce programme, a-t-il fait remarquer, est établi sur la base d’une résolution anti-israélienne.  En outre, les travaux accomplis dans le cadre de ce programme s’appuient sur une position qui manque d’objectivité.  C’est la raison pour laquelle Israël a choisi de ne pas participer aux séminaires organisés dans ce cadre, au moins tant que le mandat ne sera pas amendé afin de refléter une approche plus équilibrée.  Israël est disposé à œuvrer à la formulation d’une nouvelle résolution, plus constructive et plus équilibrée, a conclu son représentant.


M. BAE BYEONGSOO (République de Corée) a exprimé son attachement à tout ce que fait le Département de l’information (DPI), qui exprime la voix de l’Organisation dans le monde, et l’a félicité pour son travail exemplaire de diffusion de l’information sur les activités des Nations Unies.  Selon le représentant, le Département a innové en forgeant des partenariats et en adoptant une approche stratégique sur les questions déjà inscrites à son ordre du jour comme sur d’autres urgentes.  Le DPI devrait mettre en place un système d’information pour gagner la confiance du public dans les activités que mènent les opérations de maintien de la paix dans le monde.  Le représentant a recommandé d’étendre et de renforcer le réseau des centres d’information des Nations Unies et espéré que le DPI continuera de lancer des programmes destinés à éduquer les publics qu’il cible et à mieux faire connaître les actions de l’ONU.  Préoccupé cependant par les lacunes croissantes dues aux inégalités entre les langues officielles et les différents domaines d’activité, le représentant a encouragé le DPI à assurer un équilibre entre l’utilisation des médias modernes et celle des médias traditionnels pour mieux diffuser les informations sur les activités de l’ONU.


Mme MUDITHA HALLIYADDE (Sri Lanka) a évoqué le fossé qui existe en matière de connaissances entre pays développés et pays en développement.  C’est un défi qui souligne la nécessité d’une déontologie internationale des médias devant être basée sur les principes de l’égalité et du respect mutuel des différences culturelles et des valeurs.  Par conséquent, l’ONU se doit de continuer à assumer sa responsabilité avec l’objectif de renforcer la coopération internationale dans la sphère médiatique afin de combler ce fossé et de permettre aux pays en développement d’accéder plus aisément à la connaissance.  La représentante du Sri Lanka a souligné que le message de l’ONU comportait des lacunes qu’il convenait de combler au plus vite.  Le multilinguisme est un des moyens de permettre de toucher tous les peuples du monde, ce qui suppose la parité entre les langues officielles de l’ONU, a-t-elle expliqué.


Par ailleurs, en tant que pays fournissant des Casques bleus, le Sri Lanka reconnaît l’importance de diffuser l’information au sein des opérations de maintien de la paix, a indiqué sa représentante, qui s’est ensuite félicitée de la coopération entre le Département de l’information et le Département des opérations de maintien de la paix à cet égard.  Elle s’est dite convaincue que cette coopération améliorera non seulement l’image de l’ONU, mais aussi la qualité des missions de maintien de la paix.  La représentante du Sri Lanka a estimé qu’il était important par ailleurs que l’ONU continue d’utiliser des moyens de communication traditionnels pour accéder aux populations ne disposant pas des moyens modernes.


M. MOSES SAYELA WALUBITA (Zambie) a encouragé le DPI à continuer d’affiner sa stratégie de communication pour atteindre le public le plus large possible, en s’appuyant sur les nouvelles technologies de l’information et de communication.  Il a ensuite indiqué que le centre d’information de Lusaka, en Zambie, était devenu un exemple, car c’est par le biais de ses travaux que le rôle de la Zambie au sein des Nations Unies a été reconnu par la population locale, notamment en ce qui concerne l’accueil des réfugiés des pays d’Afrique australe.  En coopération avec le DPI, la Zambie a mobilisé le soutien de la communauté internationale en faveur de la lutte contre l’apartheid et le colonialisme dans la région, a affirmé le représentant.  C’est dans ce contexte que le Gouvernement zambien a offert d’emblée des locaux gratuits et des exonérations fiscales au centre d’information de Lusaka.  Rappelant enfin le soutien de son pays à la liberté d’expression et à l’accès sans entrave à l’information, le représentant a précisé qu’en Zambie cette année, la Journée mondiale de la liberté de la presse avait été marquée par de nombreuses manifestations, notamment une conférence des parties prenantes nationales.


M. KOUESSAN YOVODEVI (Togo) a indiqué que son pays se félicitait d’abriter un centre d’information des Nations Unies installé depuis 1962 à Lomé, « ce qui constitue un véritable privilège pour notre pays ».  Il a rappelé que, conformément au vœu de l’ONU, son pays avait pris en charge les dépenses de fonctionnement du centre, celui-ci constituant « une source d’information vitale » sur l’ONU.  « Nous n’en voulons pour preuves que les multiples demandes de documents provenant aussi bien des individus, des universités, des lycées et collèges que des organisations non gouvernementales (ONG) installées à Lomé et à l’intérieur du pays », a-t-il ajouté.


Le Togo « encourage donc fortement toutes les initiatives du DPI et il ne ménagera aucun effort pour leur heureux aboutissement ».  Il entend œuvrer également aux côtés du DPI pour réduire progressivement le fossé numérique qui existe entre les pays du Nord et les pays du Sud.  Pour cela, il « souhaiterait que les moyens soient engagés pour faciliter l’accès des pays africains aux médias des Nations Unies ».


M. RAPHAËLDIEUDONNÉMABOUNDOU (République du Congo) a estimé que si les technologies de l’information étaient un facteur de croissance économique et de développement social au service des Objectifs du Millénaire pour le développement (OMD), elles peuvent aussi accentuer les disparités.  La diffusion de l’information doit être, pour les populations, un moyen de prendre des décisions plus éclairées, ce qui exige, a souligné le représentant, un développement et un renforcement des infrastructures, en particulier dans les pays en développement.  Saluant ensuite le rôle des centres d’information de l’ONU, il a considéré que toute décision visant à réorganiser ces centres devrait être prise en étroite collaboration avec les pays hôtes et tenir compte des caractéristiques géographiques, linguistiques et technologiques des différentes régions.  Rappelant que la radio restait, dans de nombreux pays en développement, le média le plus accessible, M. Maboundou a estimé qu’il était important de continuer à promouvoir l’usage des médias traditionnels.  De même, a-t-il poursuivi, il convient de veiller à ce que les programmes d’information soient faits pour les cultures et les besoins locaux et, dans la mesure du possible, par l’utilisation des langues locales.  Par ailleurs, malgré ses contraintes financières, le DPI doit continuer à prendre des mesures pour soutenir et encourager le principe du multilinguisme, afin de concrétiser la vocation universelle des Nations Unies, a ajouté le représentant.  Enfin, après avoir salué la mise en œuvre du Programme spécial d’information sur la question de Palestine, la délégation congolaise a souhaité que le DPI continue de jouer un rôle important dans le rapprochement entre les religions, les cultures et les civilisations.


M. MICHEL KAFANDO (Burkina Faso), qui s’exprimait aussi au nom de plusieurs pays d’Afrique de l’Ouest, a salué les efforts déployés par le Département de l’information en direction de la population mondiale.  Il a salué l’engagement en faveur d’un rééquilibrage linguistique au sein de l’ONU.  Le représentant a rappelé que l’Internet restait « l’apanage d’une minorité de la population mondiale », le fossé numérique tendant même à s’aggraver.  Il a invité le DPI à concentrer ses efforts sur les canaux traditionnels de communication.  Il a déploré l’insuffisance de moyens dont souffrent les centres d’information de l’ONU, notamment celui de Ouagadougou, alors que ces centres constituent un élément clef de la politique de communication de l’Organisation dans les pays en développement.  Il a rappelé que les quatre pays couverts par le centre de Ouagadougou (Burkina Faso, Mali, Niger et Tchad) lui apportaient un concours multiforme.  Le DPI doit toutefois renforcer son soutien à ce centre d’information, en commençant par nommer son directeur.


M. YUSSEF KANAAN (Mission d’observation permanente de la Palestine) a souligné l’importance du Programme spécial d’information sur la question de Palestine et la responsabilité permanente des Nations Unies à l’égard de cette question jusqu’à ce qu’elle soit complètement résolue.  Il a exprimé sa profonde reconnaissance aux États Membres des Nations Unies pour leur appui à ce programme.  L’observateur a dit attendre avec intérêt le prochain séminaire annuel international des médias sur la question palestinienne, qui doit se tenir à Rio de Janeiro, à la fin juillet.  La délégation palestinienne attache une importance particulière à la disposition prévoyant une assistance au développement des médias palestiniens.  La participation à ce programme est d’une importance particulière malgré les obstacles imposés par les forces d’occupation israélienne, a-t-il ajouté. 


L’observateur a mis plus particulièrement en cause le fait que les forces israéliennes prennent régulièrement pour cibles des journalistes palestiniens et parfois étrangers.  Cela a été particulièrement le cas lors des attaques contre la bande de Gaza au début de l’année, a-t-il rappelé, précisant que les forces d’occupation et l’artillerie n’hésitent pas à bombarder des bâtiments occupés par la presse, pourtant clairement identifiés comme tels.  L’observateur de la Palestine, qui a cité plusieurs exemples de ces pratiques, a aussi déploré le fait que les journalistes aient été empêchés d’entrer dans le territoire pendant les opérations militaires.  La Cisjordanie n’a pas été épargnée non plus par ces atteintes à l’exercice de la profession de journaliste, a-t-il indiqué.  En outre, la détention est une autre menace pour les journalistes palestiniens, a fait remarquer l’observateur.  Il a souligné l’ironie qu’il y avait de la part d’Israël à prétendre de manière fallacieuse être la seule démocratie de la région, alors que cet État pratique ouvertement et officiellement la censure pour masquer les actions illégales qu’il commet contre le peuple palestinien.  Le représentant palestinien a appelé le Comité de l’information et les organisations internationales concernées à déployer davantage d’efforts pour protéger les journalistes palestiniens.  « Israël, a-t-il encore affirmé, doit être tenu responsable pour les crimes de guerre qu’il a commis contre le peuple palestinien, y compris les journalistes ».


M. KIYO AKASAKA, Secrétaire général adjoint à la communication et à l’information, est revenu, dans ses remarques de clôture, sur les commentaires formulés par les membres du Comité de l’information concernant les activités du DPI pendant l’année écoulée.  Il a noté qu’ils avaient été nombreux à saluer l’approche stratégique adoptée par le Département, l’interaction étroite de ses bureaux sur le terrain avec le Siège des Nations Unies, ainsi que l’attention portée par le Département à la communication sur des thèmes prioritaires et urgents comme la crise financière mondiale et l’épidémie de grippe A (H1N1).  À cet égard, le DPI a travaillé avec une unité du Groupe de la communication des Nations Unies qui a mis en commun les informations et les messages de communication de huit fonds, programmes, institutions et département des Nations Unies.  Cette mise en œuvre de procédures d’urgence planifiées a contribué à maintenir la cohérence de la communication et des messages pendant une période cruciale.


« Au Mexique, notre centre d’information a été en contact étroit avec les institutions des Nations Unies et d’autres centres d’information dans la région, a précisé le Secrétaire général adjoint.  Tout en suivant les directives de l’Organisation mondiale de la santé (OMS), nous avons été en mesure de maintenir un flux régulier d’informations en direction du public hispanophone », a-t-il dit.  Pour ce faire, le centre d’information de Mexico a développé un site Internet constamment remis à jour avec des communiqués de presse, des vidéos et des programmes radiophoniques, des contacts avec les médias, des liens vers des sites pertinents et d’autres ressources utiles pour les journalistes et le grand public de la région.  Le Groupe de la communication des Nations Unies a également organisé, depuis Genève, une vidéoconférence avec l’OMS sur la grippe A(H1N1).


S’agissant de la crise économique, le DPI a lancé des initiatives à l’origine d’une large couverture médiatique.  En outre, le DPI travaille étroitement avec le Bureau du Président de l’Assemblée générale pour assurer la plus grande visibilité possible à la Conférence sur la crise économique et financière mondiale convoquée par l’Assemblée du 1er au 3 juin prochain.  En réponse au représentant du Bangladesh, le Secrétaire général adjoint a assuré que le DPI continuerait de couvrir la question des changements climatiques, comme en témoigne le nombre d’émissions de la télévision des Nations Unies consacrées à ce sujet, ainsi que l’effort actuellement déployé pour changer le Portail de l’action du système des organismes des Nations Unies sur les changements climatiques.  M. Akasaka a par ailleurs assuré que tout en continuant à chercher des moyens innovants de diffuser le message des Nations Unies, le DPI ne négligera pas les médias traditionnels dont dépendent tant de personnes dans les pays en développement.


De nombreux orateurs ont évoqué l’importance de réaliser la parité linguistique dans les activités du Département, en particulier sur le site Web des Nations Unies, a rappelé le Secrétaire général adjoint, qui a assuré que le multilinguisme était l’une des pierres angulaires du travail du DPI.  Mais il a précisé que le contenu du site n’émanait pas entièrement du DPI, mais aussi de divers départements et autres bureaux chargés de fournir du contenu.  Or, comme le DPI, la plupart d’entre eux ne disposent pas des ressources suffisantes pour reproduire et poster ces contenus dans toutes les langues officielles, a expliqué M. Akasaka.  Pour y pallier, nous réfléchissons aux moyens innovants visant notamment à établir des arrangements pro bono avec des universités.


Le Secrétaire général adjoint, qui assume également les fonctions de Coordonnateur du multilinguisme, a ensuite fait part des activités du DPI pour promouvoir la diversité linguistique et culturelle et le multilinguisme dans le cadre de la Journée internationale de la langue maternelle.  Notant que de nombreux orateurs ont demandé au DPI de jouer un rôle plus actif dans la promotion du dialogue entre les civilisations, M. Akasaka a indiqué que, dans le cadre d’une série de séminaires intitulés « Désapprendre l’intolérance », une manifestation se tiendra en juin sur le thème « La haine sur Internet: danger dans le cyberespace ».  Le Département continue également à apporter un soutien au travail du secrétariat de l’Alliance des civilisations, en fournissant par exemple des directives stratégiques sur le développement du Mécanisme de réponse et de réaction rapide, un annuaire d’experts sur les questions interculturelles vers lesquels les médias peuvent se tourner en temps de crises internationales; ainsi que du Centre d’échanges de l’Alliance des civilisations, un outil éducatif en ligne sur les multiples questions visant à améliorer la compréhension transculturelle.


Le Secrétaire général adjoint a remercié les États Membres qui continuent de soutenir les centres d’information des Nations Unies, que ce soit en fournissant des locaux gratuits ou par le biais de contributions volontaires.  Il a également remercié le représentant du Brésil pour avoir encouragé tous les États qui accueillent ces centres à envisager de leur fournir des locaux gratuits pour leur permettre de concentrer leurs ressources limitées au renforcement de leurs activités d’information.  En réponse aux préoccupations du Groupe des 77, M. Akasaka a réaffirmé que toute décision quant à la réorganisation de ces centres serait prise en consultation avec le pays hôte, en prenant en compte les critères géographiques, linguistiques et technologiques et les besoins des différentes régions.


S’agissant de l’ouverture d’un centre d’information en Angola, M. Akasaka a indiqué que les ressources du réseau des centres d’information des Nations Unies et du Département étaient très limitées.  « Même si nous apprécions la proposition généreuse de l’Angola de payer le loyer et d’assurer gratuitement l’entretien des locaux du centre, nous ne disposons pas des postes et fonds qui sont nécessaires pour répondre efficacement à cette demande.  En outre, dans le contexte actuel, le Département n’est pas en position d’augmenter ses ressources pour assurer le financement d’un tel centre, que ce soit pour l’exercice budgétaire en cours ou pour le prochain, qui couvrira les années 2010-2011.  Le Secrétaire général adjoint a précisé aussi qu’il n’était pas possible d’agrandir le centre d’information de Dakar, mais qu’il n’hésiterait pas à faire renforcer ses capacités si des fonds supplémentaires étaient alloués et des postes créés.  De même, en l’état actuel des ressources, il n’est pas possible de nommer un directeur à la tête du centre d’information de Dhaka, au Bangladesh, a poursuivi le Secrétaire général adjoint, qui a précisé qu’en ce qui concerne celui de Sanaa, au Yémen, le processus de sélection n’avait pas permis de confirmer l’un des candidats recommandés pour le poste. 


« Lorsque nous publierons de nouveau la vacance de poste, nous mettrons tout en œuvre pour choisir le candidat le plus qualifié pour occuper le poste de directeur du centre d’information de Sanaa », a-t-il assuré.  Par ailleurs, le Secrétaire général adjoint a reconnu que le fait que la résolution de l’Assemblée générale portant création d’un Programme spécial d’information sur la question de Palestine n’ait pas été adoptée par consensus a rendu la tâche du DPI plus difficile.  Néanmoins, le Département s’efforce de répondre aux attentes des deux parties et il a même été parfois félicité pour le travail accompli, a-t-il ajouté.  Enfin, M. Akasaka a assuré que le DPI travaillera étroitement avec les membres du Comité pour le lancement de la nouvelle revue « UN Affairs », qui sera, a-t-il souligné, réalisée dans la limite des ressources existantes.  « Avec l’accord du Comité, nous poursuivrons les contacts que nous avons déjà établis avec des éditeurs extérieurs aux Nations Unies pour concevoir des éditions arabe, chinoise, russe et espagnole, et comptons sur la bonne volonté des États Membres pour nous mettre en relation avec les institutions intéressées dans leur propre pays ».


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À l’intention des organes d’information • Document non officiel
À l’intention des organes d’information. Document non officiel.