UN CONSEIL ÉCONOMIQUE ET SOCIAL « PLUS FORT, PLUS ÉNERGIQUE ET PLUS CENTRÉ SUR L’ACTION », PLAIDE SA NOUVELLE PRÉSIDENTE, MME SYLVIE LUCAS (LUXEMBOURG)
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Conseil économique et social
Session d’organisation de 2009
1ere séance – après-midi
UN CONSEIL ÉCONOMIQUE ET SOCIAL « PLUS FORT, PLUS ÉNERGIQUE ET PLUS CENTRÉ SUR L’ACTION »,
PLAIDE SA NOUVELLE PRÉSIDENTE, MME SYLVIE LUCAS (LUXEMBOURG)
L’ECOSOC occupe une « position unique » en vue d’aider l’ONU
à « servir les besoins de l’humanité », déclare la Vice-Secrétaire générale, Mme Asha-Rose Migiro
La Représentante permanente du Luxembourg, Mme Sylvie Lucas, a, cet après-midi, invité les États Membres du Conseil économique et social (ECOSOC), dont elle assure désormais la présidence, à « relever les défis qui se posent pour promouvoir un Conseil plus fort, plus énergique et davantage centré sur l’action ».
La Vice-Secrétaire générale, Mme Asha Rose-Migiro, a estimé de son côté que l’ECOSOC occupait « une position unique pour forger des liens plus étroits parmi les acteurs concernés, afin de maximiser le potentiel des Nations Unies à servir les besoins de l’humanité ».
Cette première séance de la session d’organisation 2009 était consacrée à l’élection des membres du bureau de l’ECOSOC. Mme Lucas, élue par acclamation, succède à l’Ambassadeur Léo Mérorès, d’Haïti.
Mme Tiina Intelman, de l’Estonie; Mme Carmen Maria Gallardo Hernandez, d’El Salvador; M. Somduth Soborun, de Maurice; et M. Hamidon Ali, de la Malaisie; ont été élus par acclamation aux postes de vice-présidents.
L’ECOSOC élit chaque année, au début de sa première séance, un président et quatre vice-présidents parmi les représentants de ses membres. L’élection à la présidence du Conseil se déroule selon une rotation géographique entre les cinq groupes régionaux. Les quatre vice-présidents sont, quant à eux, élus sur la base d’une répartition géographique équitable entre les quatre autres groupes régionaux.
Le rôle de ce bureau est de proposer un ordre du jour, d’établir un programme de travail et d’organiser la session avec l’appui du Secrétariat de l’ONU.
La nouvelle Présidente a présenté au Conseil les grandes lignes de ses activités en 2009. « Notre défi consiste à améliorer encore davantage la qualité et la pertinence des travaux du Conseil relatifs au développement », a-t-elle affirmé, indiquant que l’Examen ministériel annuel, qui se tiendra pendant le débat de haut niveau de la session de fond de l’ECOSOC, du 6 au 9 juillet au Palais des Nations à Genève, aurait pour thème la réalisation des « objectifs convenus et des engagements pris au niveau international concernant la santé publique à travers le monde ».
Mme Lucas a, en outre, exprimé son intention d’étudier, avec l’appui et la coopération des États Membres, les moyens pour l’ECOSOC de « participer de la manière la plus constructive » au débat sur la crise financière internationale, dans la perspective de la prochaine conférence qui devra être organisée sur ce sujet par le Président de l’Assemblée générale, à la suite de la décision prise à la Conférence d’examen de Doha sur le financement du développement, en décembre dernier.
Le Conseil « devrait également continuer de renforcer son rôle et sa capacité à intervenir face aux situations d’urgence et aux crises » et « renforcer ses relations avec la Commission de consolidation de la paix », a-t-elle déclaré. Face à la crise économique et financière internationale, l’ECOSOC pourrait servir de « tribune » pour débattre des « multiples dimensions et incidences » de cette crise sur le plan de la pauvreté et du développement durable et « demander que des initiatives concrètes soient prises pour contribuer à limiter ses effets sur les plus vulnérables ».
M. Mérorès a, de son côté, dressé un bilan de l’action de l’ECOSOC en 2008, sous sa présidence. « Le Conseil a ouvert la voie à des débats cruciaux sur le développement durable et aux négociations sur les changements climatiques, ainsi que sur la coopération pour le développement à la Conférence d’examen de Doha », a-t-il dit, précisant qu’il avait également « préconisé des mesures pour promouvoir la réalisation des objectifs relatifs au développement ».
L’ECOSOC, a rappelé M. Mérorès, a tenu en 2008 son premier Forum pour la coopération, qui « a contribué de manière remarquable à l’imposer en tant que principale instance mondiale de dialogue et d’examen des politiques menées pour assurer la cohésion et l’efficacité de la coopération internationale pour le développement ». « Le texte, qui a été adopté à l’issue de ce Forum, a constitué un apport stratégique à la Conférence d’examen de Doha sur le financement du développement et au Forum de haut niveau d’Accra sur l’efficacité de l’aide au développement », a-t-il expliqué.
Le Président sortant a estimé que, l’an dernier, le Conseil avait « réussi à s’imposer bien mieux comme instance multipartite en prise sur les événements », faisant ainsi « avancer de manière souple et constructive la mise en œuvre du programme de développement » et « réagissant à tout ce qui peut menacer les perspectives de développement ».
M. Mérorès a également plaidé pour que les États Membres « continuent à participer au plus haut niveau politique aux travaux du Conseil économique et social ». « La présence de décideurs est indispensable pour que le Conseil puisse rendre tous les acteurs du développement plus responsables de la réalisation du programme de développement », a-t-il assuré.
Mme Migiro, a, quant à elle, invité les États Membres à « redoubler d’efforts pour atteindre les Objectifs du Millénaire pour le développement (OMD) ». « Nous devons prendre des initiatives pour le développement agricole en vue de promouvoir une plus grande sécurité alimentaire », a souligné la Vice-Secrétaire générale.
De même, a-t-elle estimé, il est nécessaire d’« agir en matière d’efficacité énergétique et de sources d’énergie renouvelable ». « Ceci est essentiel pour s’attaquer aux changements climatiques », a-t-elle ajouté, rappelant que la Conférence des Nations Unies sur les changements climatiques de Copenhague aurait lieu dans 11 mois seulement.
Mme Migiro a également affirmé que la communauté internationale devrait tenir ses promesses face aux défis que pose la crise financière. « Nous devons progresser sensiblement dans la mise en œuvre du Consensus de Monterrey et de la Déclaration de Doha », a-t-elle proposé.
La Vice-Secrétaire générale s’est dite, enfin, « encouragée par l’interaction entre l’ECOSOC, l’Assemblée générale, le Conseil de sécurité et la Commission de consolidation de la paix en aidant les pays à sortir d’un conflit et en assurant la promotion d’une approche intégrée vers l’élimination de la pauvreté, le développement durable et les droits de l’homme ».
Au nom de l’Union européenne, le représentant de la République tchèque a mis l’accent sur la nécessité de poursuivre la réforme des principaux organes des Nations Unies, en particulier de l’ECOSOC, « afin d’améliorer la représentativité, la transparence et l’efficacité du système ».
Son collègue d’Antigua-et- Barbuda, qui s’exprimait au nom du Groupe des 77 et de la Chine, a estimé que les multiples crises de 2008 avaient « donné raison à la nécessité de revitaliser et de renforcer l’ECOSOC ». Le représentant du Japon s’est joint aux félicitations adressées par ses deux homologues à Mme Lucas et à M. Mérorès.
L’ECOSOC a également adopté son ordre du jour provisoire*
Le Conseil économique et social est composé, en 2009, des 54 États membres suivants: Algérie, Allemagne, Arabie saoudite, Barbade, Bélarus, Bolivie, Brésil, Cameroun, Canada, Cap-Vert, Chine, Congo, Côte d’Ivoire, El Salvador, Estonie, États-Unis, Fédération de Russie, France, Grèce, Guatemala, Guinée-Bissau, Inde, Indonésie, Iraq, Japon, Kazakhstan, Liechtenstein, Luxembourg, Malaisie, Malawi, Maroc, Maurice, Mozambique, Namibie, Niger, Norvège, Nouvelle-Zélande, Pakistan, Pays-Bas, Pérou, Philippines, Pologne, Portugal, République de Corée, République de Moldova, Roumanie, Royaume-Uni, Saint-Kitts-et-Nevis, Sainte-Lucie, Somalie, Soudan, Suède, Uruguay et Venezuela.
* E/2009/2 et E/2009/2/Corr.1
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