Conférence de presse du Représentant permanent du Burkina Faso auprès de l’ONU et Président du Conseil de sécurité pour le mois de décembre, M. Michel Kafando
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CONFÉRENCE DE PRESSE DU REPRÉSENTANT PERMANENT DU BURKINA FASO AUPRÈS DE L’ONU ET PRÉSIDENT
DU CONSEIL DE SÉCURITÉ POUR LE MOIS DE DÉCEMBRE, M. MICHEL KAFANDO
La présidence du Conseil de sécurité par le Burkina Faso, au cours de ce mois de décembre, sera marquée par un débat public consacré au « trafic de drogue comme menace à la paix et à la sécurité internationales », qui se tiendra le 8 décembre et sera présidé par le Ministre des affaires étrangères du Burkina Faso, M. Alain Yoda. C’est ce qu’a déclaré, cet après-midi, l’Ambassadeur du Burkina Faso auprès des Nations Unies, M. Michel Kafando.
Présentant le programme de travail du Conseil de sécurité pour le mois de décembre, adopté le matin même par le Conseil, M. Kafando a expliqué que le trafic de drogue prenait des « proportions de plus en plus inquiétantes » en Afrique de l’Ouest, en faisant remarquer que la tendance qui prévalait actuellement dans la région visait à créer des centres de production. Cette région, a-t-il ajouté, sert surtout de zone de transit pour la drogue en provenance d’Amérique latine. Il a dit attendre de cette réunion, à laquelle devraient assister le Secrétaire général ainsi que le Directeur de l’Office des Nations Unies contre la drogue et le crime (ONUDC), M. Antonio Maria Costa, l’adoption d’une déclaration présidentielle.
L’Afrique sera encore largement au programme du Conseil de sécurité au mois de décembre.
Le Conseil commencera par entendre, le 4 décembre, un exposé du Procureur de la Cour pénale internationale, M. Luis Moreno-Ocampo, dans le cadre de son examen sur la situation au Soudan.
Toujours le 4 décembre, le Conseil tiendra des consultations officieuses sur la Côte d’Ivoire, au lendemain d’une réunion à Ouagadougou du Groupe de consultation sur ce pays. M. Kafando a émis l’espoir que l’élection présidentielle en Côte d’Ivoire, de nouveau reportée, pourrait avoir lieu « en 2010 ».
Le 10 décembre, le Conseil entendra un exposé sur le Bureau intégré des Nations Unies au Burundi (BINUB) avant de se prononcer sur le renouvellement de son mandat, le 17 décembre. Le 15 décembre, il entendra un exposé sur le Bureau des Nations Unies en République centrafricaine (BONUCA). Le Conseil a déjà décidé, en avril dernier, que le BONUCA deviendrait, le 1er janvier 2010, un Bureau intégré des Nations Unies en République centrafricaine (BINUCA).
Le Conseil de sécurité entendra, le 16 décembre, un exposé sur la Mission de l’Organisation des Nations Unies en République démocratique du Congo (MONUC), après sa réunion privée, le 10 décembre, avec les pays fournisseurs de contingents. Le Conseil devrait se prononcer le 21 décembre sur le renouvellement du mandat de la Mission. Ce renouvellement « semble poser quelques difficultés », a reconnu M. Kafando, indiquant cependant qu’un projet de résolution serait présenté « très prochainement » au Conseil pour examen. Le Conseil pourrait se prononcer en faveur d’une prorogation pour une période plus courte, par exemple de six mois.
Le 17 décembre, le Conseil de sécurité devra se prononcer sur la reconduite des sanctions imposées au Libéria.
Enfin, le Conseil de sécurité devra entendre, le 21 décembre, un exposé sur le rapport du Groupe de travail de l’Union africaine sur le Darfour, qui sera suivi d’un débat privé.
Par ailleurs, a indiqué l’Ambassadeur Kafando, le Conseil de sécurité tiendra, le 3 décembre, un débat avec la participation des présidents et procureurs des Tribunaux pénaux internationaux pour le Rwanda et pour l’ex-Yougoslavie, pour faire le point sur la mise en œuvre de la stratégie de clôture de ces deux organes. Le Conseil de sécurité devra ensuite se prononcer, le 16 décembre, sur l’extension du mandat de juges ad litem des chambres d’appel des deux Tribunaux pénaux internationaux.
Le 14 décembre, le Conseil de sécurité devra se prononcer sur la prorogation du mandat de la Force des Nations Unies chargée du maintien de la paix à Chypre (UNFICYP). Il aura, à cette fin, une réunion avec les pays fournisseurs de contingents le 7 décembre, et des consultations officieuses le 9.
Également le 14 décembre, le Conseil entendra un exposé des présidents de ses organes subsidiaires avant de se prononcer, le 21, sur le mandat du Comité créé par la résolution 1267 (1999) concernant Al-Qaïda, les Taliban et les individus ou entités qui y sont associés.
La réunion mensuelle du Conseil de sécurité consacrée au Moyen-Orient aura lieu le 17 décembre sous la forme d’un exposé. Interrogé sur un éventuel examen par le Conseil du rapport Goldstone, M. Kafando a rappelé que le Conseil des droits de l’homme, en adoptant le rapport, avait « donné aux parties un délai de six mois avant que le Conseil de sécurité ne puisse éventuellement examiner la question à fond ».
Toujours en ce qui concerne le Moyen-Orient, le Conseil doit se prononcer, le 21 décembre, sur le renouvellement du mandat de la Force des Nations Unies chargée d’observer le dégagement (FNUOD). Le Secrétaire général a demandé une nouvelle extension de six mois du mandat de la Force.
Le Conseil doit également entendre, le 10 décembre, un exposé sur le Comité chargé de veiller à l’application de la résolution 1737 concernant la non-prolifération des armes nucléaires et l’Iran. M. Kafando a toutefois estimé qu’il s’agirait de prendre note du non-respect par l’Iran de certaines de ses obligations en vertu de ce texte plutôt que d’adopter de nouvelles sanctions.
Enfin, le 21 décembre, le Conseil de sécurité se prononcera également sur le mandat du Fonds pour le développement de l’Iraq.
Le Burkina Faso avait été élu en 2007 à un siège non permanent du Conseil de sécurité pour la période 2008-2009. Il a déjà assuré la présidence tournante du Conseil en septembre 2008.
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