Conférence de presse

Conférence de presse pour le lancement du rapport contenant l’étude mondiale sur le rôle des femmes dans le développement 2009

26/10/2009
Communiqué de presseConférence de presse
Département de l’information • Service des informations et des accréditations • New York

CONFÉRENCE DE PRESSE POUR LE LANCEMENT DU RAPPORT CONTENANT L’ÉTUDE MONDIALE SUR LE RÔLE DES FEMMES DANS LE DÉVELOPPEMENT 2009


Dans le contexte actuel, marqué par la crise économique et financière mondiale, il faut plus que jamais garantir aux femmes un accès équitable aux ressources économiques et financières, compte tenu du rôle qu’elles jouent et peuvent jouer en terme de développement et de croissance.  C’est ce qui ressort de « l’Étude mondiale sur le rôle des femmes dans le développement 2009 », qui a été présentée aujourd’hui, par Mme Carolyn Hannan, de la Division de la promotion de la femme du Département des affaires économiques et sociales.  Mme Hannan était à cette occasion accompagnée de deux experts ayant participé à la conduite de cette Étude: Mme Naila Kabeer, de l’Institut d’études du développement (Royaume-Uni), et M. James Heintz, de l’Institut de recherche d’économie politique de l’Université du Massachusetts.


L’argument présenté dans ce rapport est que les perspectives de croissance à long terme dépendent largement d’un accès équitable des femmes aux ressources économiques et financières.  En effet, selon les experts ayant participé à cette Étude, il y aurait des effets multiplicateurs certains, en ce qui concerne la réalisation des objectifs de développement, de croissance économique, de réduction de la pauvreté et de promotion du bien-être des enfants, si les femmes disposaient de plus de moyens financiers et économiques.


L’Étude, qui parait tous les cinq ans, se base uniquement sur des données et des analyses existantes, et ayant trait à des questions liées à l’égalité entre les sexes et à la promotion de la femme.  Ces données et analyses proviennent notamment de l’Organisation de coopération et de développement économiques (OCDE), de l’Organisation internationale du Travail (OIT) et d’autres institutions des Nations Unies.  L’Étude présente une synthèse de toutes ces données autour de cinq thèmes; à savoir, les aspects macroéconomiques et la promotion de la femme; l’accès des femmes à un emploi continu et un travail décent; l’accès à la terre, au logement et à d’autres ressources productives; l’accès aux différentes ressources financières et l’accès à la protection sociale.  Le rapport développe tous ces points en se basant sur la réalité de l’économie mondiale et surtout, propose toute une série de recommandations concrètes à prendre en considération dans les politiques nationales et internationales pour réduire les inégalités entre hommes et femmes dans ces domaines.


Mme Naila Kadeer a noté que le rôle des femmes en tant que vecteur du développement ne fait plus de doute.  Cependant, elles restent encore trop souvent cantonnées dans des structures trop étroites et rigides pour leur permettre de pleinement s’épanouir, a-t-elle relevé.  À titre d’exemple, elle a cité le cas du microcrédit, dont le succès dépend largement d’un environnement de marché vibrant, avant de constater que les femmes devraient avoir accès à toutes les formes de crédits commerciaux et d’épargne.  Elle a aussi regretté que souvent les effets positifs de la participation des femmes à l’économie et au développement ne se sont pas systématiquement traduits par des changements positifs concrets dans leur vécu personnel.  À ce titre, elle a notamment cité le taux alarmant et anormalement élevé de la mortalité maternelle, qui n’a pas significativement baissé, ou encore la difficulté des femmes à accéder à la propriété agricole et/ou foncière.  Abondant dans le même sens, M. James Heintz a souligné que les femmes restent largement sous-représentées au niveau des postes à responsabilité des grandes entreprises, ainsi qu’au sein des parlements et en général dans les instances de prise de décisions des pays, et que cela était vrai aussi bien dans les pays en développement que dans les pays développés.


En conclusion, Mme Hannan a espéré que les recommandations concrètes présentées dans l’Étude mondiale sur le rôle des femmes dans le développement, rapport de l’année 2009, seraient reprises dans un projet de résolution relatif à la promotion de la femme et au développement de la Commission économique et financière (Deuxième Commission).


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À l’intention des organes d’information • Document non officiel
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