Conférence de presse de Zahir Tanin, Président des négociations sur la réforme du Conseil de sécurité et Représentant permanent de l’Afghanistan

CONFÉRENCE DE PRESSE DE ZAHIR TANIN, PRÉSIDENT DES NÉGOCIATIONS SUR LA RÉFORME DU CONSEIL DE SÉCURITÉ ET REPRÉSENTANT PERMANENT DE L’AFGHANISTAN

Le Président des négociations intergouvernementales sur la réforme du Conseil de sécurité, M. Zahir Tanin, a annoncé, ce matin, que débuterait, le 27 août, le troisième tour d’un processus lancé en février dernier.

Nommé par le Président de l’Assemblée générale, M. Zahir Tanin qui est également le Représentant permanent de l’Afghanistan auprès des Nations Unies, a rappelé que ces négociations avaient commencé le 19 février 2009, en vue de hâter une réforme qui a fait l’objet de plus de 16 ans de consultations au sein du Groupe de travail à composition non limitée.

Les questions clefs de la réforme du Conseil de sécurité –formé de cinq membres permanents possédant le droit de veto et de 10 autres membres élus pour un mandat de deux ans– sont les catégories de membres, le droit de veto, la représentativité régionale, l’élargissement du Conseil, et enfin, ses méthodes de travail, en particulier en relation avec l’Assemblée générale.

« Des divergences sont apparues dans le déroulement du processus depuis que nous avons quitté le Groupe de travail pour mener ces négociations, auxquelles participent activement deux tiers des États Membres », a relevé le Président.  Il a déclaré que la souplesse dont ceux-ci avaient fait preuve, bien que réelle, était encore « insuffisante ».

M. Tanin a précisé que le troisième tour de négociations sera consacré, d’un côté, à l’examen de la proposition de réforme ayant recueilli le plus large soutien jusqu’à présent, à savoir l’élargissement des deux catégories de membres du Conseil de sécurité; et de l’autre, à l’examen du modèle intérimaire préconisé par le Groupe de travail pour sortir de l’impasse actuelle.

Plusieurs options existent pour cet arrangement, a expliqué le Président des négociations intergouvernementales, dont une qui prévoit une nouvelle catégorie de sièges de membres avec un mandat plus long que celui des membres élus actuellement; ce mandat étant aussi renouvelable.

Mais de nombreuses questions continuent de se poser à ce sujet, a indiqué Zahir Tanin, en précisant que des délégations ont souhaité savoir sur combien de temps s’étalerait une telle formule et quelles seraient les prérogatives accordées à ce type de sièges.  M. Tanin a invité ces délégations à réfléchir à la question d’ici au 27 août, afin d’accélérer la mise au point des termes d’une réforme qui n’a que trop tardé.

Seuls les États Membres seront en mesure d’apporter une réponse aux questions à résoudre, a-t-il insisté.  À l’issue des deux premiers tours de négociations, « il est possible d’entrevoir une lumière au bout du tunnel ».  « Mais après plus de 15 ans d’impasse, ce n’était certainement pas en l’espace de quelques mois que le nœud gordien bloquant les efforts de réforme pouvait être tranché », a ajouté Zahir Tanin.

En réponse à une question, M. Tanin a déclaré qu’il ne doutait pas que sous la présidence prochaine d’Ali Abdussalam Treki, de la Jamahiriya arabe libyenne, l’Assemblée générale maintiendrait, lors de sa soixante-quatrième session, l’élan qu’elle a imprimé aux efforts de poursuite de la réforme du Conseil de sécurité.

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