Conférence de presse des conseillers principaux spéciaux du Président de l’Assemblée générale sur la Conférence de juin à l’ONU sur la crise financière et économique mondiale
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CONFÉRENCE DE PRESSE DES CONSEILLERS PRINCIPAUX SPÉCIAUX DU PRÉSIDENT DE L’ASSEMBLÉE GÉNÉRALE SUR LA CONFÉRENCE DE JUIN À L’ONU SUR LA CRISE FINANCIÈRE ET ÉCONOMIQUE MONDIALE
Les Conseillers principaux spéciaux du Président de l’Assemblée générale ont indiqué, cet après-midi au cours d’une conférence de presse, que la question de la stabilisation des monnaies constituerait un des grands sujets qui seront débattus lors de la Conférence sur la crise financière et économique mondiale et son incidence sur le développement qui doit se tenir du 1er au 3 juin prochain au Siège de l’ONU, à New York.
M. Michael Clark, Conseiller principal du Président de l’Assemblée générale, M. Miguel d’Escoto Brockmann, a rappelé que la stabilisation des monnaies constituait un élément fondamental pour favoriser les échanges. Toutefois, a-t-il souligné, « nous n’avons pas de solution à l’heure actuelle pour parvenir à cette stabilisation dont l’absence est de plus en plus coûteuse ». En raison du risque que pose le monopole du dollar américain en tant qu’unique monnaie de réserve mondiale –monopole qui inquiète particulièrement les pays asiatiques disposant d’importantes réserves en devises américaines en cas de défaillance du Trésor des États-Unis– dans certains cercles de réflexion, les analystes proposent l’idée de créer une devise qui ne serait pas la propriété d’un pays en particulier, a-t-il expliqué.
Son collègue, M. Nirupam Sen, a indiqué pour sa part que la restructuration des institutions financières internationales serait l’autre grand sujet au menu des discussions. Une réforme du Fonds monétaire international (FMI), a-t-il précisé, pourrait être envisagée. Les « canaux du crédit demeurant bloqués et c’est pourquoi, nous devons agir maintenant », a-t-il déclaré. M. Sen a rappelé que « ceux qui souffraient le plus étaient ceux qui avaient contribué le moins, voire pas du tout, à cette crise ». L’impact est « immense » en Asie où les exportations sont frappées de plein fouet. Mais, de l’avis de M. Sen, « le problème est planétaire, les pays du Nord comme les pays du Sud sont liés; personne ne peut s’en sortir seul ».
M. Clark a averti contre le risque de manquer l’occasion historique actuelle de réformer le système financier international en rappelant le précédent de la crise financière asiatique de la fin des années 1990. Des projets de réforme avaient alors été débattus mais « l’élan s’était estompé » à la suite de la reprise économique de 2002-2003. Les velléités de dessiner une nouvelle architecture financière mondiale étaient aussitôt retombées. Aujourd’hui, a constaté M. Sen, « des idées inconcevables auparavant sont débattues tant l’impact de la crise a été grand ». M. Sen a fait remarquer que dans la mesure où « les causes de la crise sont multiples », leur identification est essentielle si l’on veut réformer le système financier international. L’objectif, a-t-il conclu, est de « trouver le moyen d’atténuer, à défaut d’empêcher complètement, de futures crises ». C’est la tâche à laquelle devront s’atteler les dirigeants de la planète au début du mois prochain.
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