CONFÉRENCE DE PRESSE DU REPRÉSENTANT SPÉCIAL DU SECRÉTAIRE GÉNÉRAL ET CHEF DE LA MISSION DE L’ONU EN RDC, M. ALAN DOSS
| |||
Département de l’information • Service des informations et des accréditations • New York |
CONFÉRENCE DE PRESSE DU REPRÉSENTANT SPÉCIAL DU SECRÉTAIRE GÉNÉRAL ET CHEF DE LA MISSION DE L’ONU EN RDC, M. ALAN DOSS
Le Représentant spécial du Secrétaire général pour la République démocratique du Congo (RDC), M. Alan Doss, a déclaré aujourd’hui lors d’une conférence de presse au Siège de l’ONU, à New York, que l’action de la Mission des Nations Unies en République démocratique du Congo (MONUC), qu’il dirige, allait devoir tenir compte des perspectives de paix durable offertes par le rapprochement récent entre autorités congolaises et rwandaises.
Pour volatile qu’elle soit, la situation sur le terrain, a-t-il affirmé, permet d’envisager l’après-MONUC, « opérationnelle depuis 10 ans ». Le Représentant spécial a annoncé qu’il présenterait bientôt au Conseil de sécurité les premiers éléments d’une stratégie de retrait qui devra être définie à l’une des réflexions partagées entre les responsables onusiens, les gouvernements concernés, et, « surtout, les Congolais eux-mêmes ».
Alan Doss avait présenté préalablement un exposé au Conseil de sécurité, réuni en plénière. Dans les mois à venir, il faudra profiter de l’élan actuel pour régler la question des groupes armés, l’une des principales causes du conflit dans l’est de la RDC, a estimé le Représentant spécial. Dans ce cadre « prometteur », la MONUC doit, par le biais notamment de ses équipes conjointes de protection civile, continuer de concentrer ses efforts sur la sécurité des franges les plus vulnérables de la population.
Le Représentant spécial a insisté sur la nécessité de poursuivre l’intégration du Congrès national pour la défense du peuple (CNDP) et d’autres groupes aux Forces armées de la RDC (FARDC) ainsi que les initiatives visant à mettre un terme à la présence meurtrière des Forces démocratiques de libération du Rwanda (FDLR), « encore actives dans certaines zones difficiles d’accès et particulièrement vastes ».
Alan Doss a estimé indispensable d’intensifier l’appui à la réforme de l’armée régulière congolaise pour lui permettre de jouer le rôle qui lui revient dans la stabilisation de l’est du pays. Il a d’ailleurs souligné l’importance qu’il y a à faire en sorte que cette réforme aille de pair avec la stratégie d’ensemble de lutte contre les violences sexuelles.
La tâche des FARDC est immense, a-t-il noté, expliquant qu’elles devaient contrer plusieurs menaces sur plusieurs fronts, distants de milliers de kilomètres et situés dans des zones hostiles. « Outre les FDLR, les FARDC, soutenues logistiquement par la MONUC, doivent répondre aux attaques particulièrement brutales de l’Armée de résistance du Seigneur (LRA), dont les mouvements restent difficiles à anticiper », a en outre indiqué M. Doss.
Le Représentant spécial et patron de la MONUC a ensuite indiqué qu’il avait demandé au Conseil de sécurité que la communauté internationale n’oublie pas que le pays est touché lui aussi par la crise financière. « Soixante-dix pour cent des revenus de l’État ont brutalement chuté en quelques mois », a-t-il dit, estimant que si les salaires des soldats n’étaient pas rapidement versés, cela aurait des incidences directes sur la situation dans l’est de la RDC.
De même, la situation économique actuelle exige que la communauté internationale aide davantage le pays à réhabiliter ses routes, réorganiser son agriculture et faciliter le retour dans leur foyer de plus d’un million de réfugiés. L’emploi des jeunes est un enjeu crucial, a prévenu Alan Doss, car la déshérence sociale facilite le recrutement par les groupes armés et les milices.
Concluant sur les prochaines élections locales, qui doivent avoir lieu avant la fin de 2009, M. Doss s’est réjoui de la perspective de voir les 6 000 circonscriptions « d’un pays grand comme l’Europe » refléter pleinement sa diversité.
* *** *
À l’intention des organes d’information • Document non officiel