CONFÉRENCE DE PRESSE DU DIRECTEUR EXÉCUTIF DU BUREAU DU PACTE MONDIAL DES NATIONS UNIES

CONFÉRENCE DE PRESSE DU DIRECTEUR EXÉCUTIF DU BUREAU DU PACTE MONDIAL DES NATIONS UNIES

La crise économique est venue rappeler la nécessité d’une éthique et de pratiques responsables dans le monde des affaires.  Or, de sérieuses lacunes demeurent, a dénoncé aujourd’hui Georg Kell, qui présentait l’évaluation annuelle de la mise en œuvre du Pacte mondial des Nations Unies, faite à partir des réponses données par 700 entreprises dans plus de 90 pays.

Directeur exécutif du Bureau du Pacte mondial, Georg Kell, a annoncé, au cours d’une conférence de presse donnée au Siège de l’ONU à New York, qu’à ce jour, près d’un millier d’entreprises ont été radiées, dont plus de 400 en 2008 seulement, pour n’avoir pas su convaincre de leur transformation en « entreprise citoyenne ». 

Avec ses 5 000 entreprises dans 130 pays différents, le Pacte est réellement devenu universel.  En 2008, a indiqué le Directeur exécutif, il a connu un taux d’adhésion record avec 1 473 nouvelles entreprises, soit une croissance de 30% par rapport à l’année précédente.  Georg Kell a relevé l’intérêt de plus en plus manifeste des compagnies basées en Inde et en Chine, pays qui figurent désormais parmi les 10 premiers signataires du Pacte.

Le Pacte mondial est une initiative lancée en 1999 au Forum économique mondial de Davos, en Suisse, par l’ancien Secrétaire général de l’ONU, Kofi Annan.  Il invite les entreprises à adopter, soutenir et appliquer, dans leur sphère d’activité, un ensemble de 10 valeurs fondamentales dans les domaines des droits de l’homme, du travail, de l’environnement et de la lutte contre la corruption.  La phase opérationnelle du Pacte a été lancée au Siège de l’ONU, à New York, le 26 juillet 2000. 

Les 700 compagnies qui font l’objet de l’évaluation annuelle ont entrepris de nombreuses actions dans des domaines couverts par le Pacte, mais de sérieuses lacunes demeurent au niveau des chaînes de production, a expliqué le Directeur exécutif.  Seules 7% de ces entreprises exigent de leurs fournisseurs d’adhérer au Pacte mondial et seulement 27% y font référence dans les contrats.  En outre, à peine 30% de ces entreprises exigent de leurs filiales qu’elles s’alignent sur le Pacte et se soumettent à une évaluation.

« Les conséquences de la crise financière ont mis en lumière l’importance des notions de responsabilité et de transparence auxquelles le Pacte est profondément attaché », a rappelé M. Kell, qui s’est félicité que « l’évaluation 2008 souligne la contribution positive du Pacte à la propagation de pratiques entrepreneuriales responsables au niveau mondial ».

Toutefois, a-t-il reconnu, les compagnies doivent en faire davantage pour répondre aux défis qui se posent dans les domaines de l’environnement, du social et de la bonne gouvernance.  Il est impératif que les fournisseurs et les filiales fassent partie de l’équation.

L’évaluation annuelle de 2009 sera fondée sur les réponses de plus de 1 732 entreprises, soit 25% de plus qu’en 2007, s’est réjoui le Directeur exécutif du Bureau du Pacte mondial.

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