CONFÉRENCE DE PRESSE DU SECRÉTAIRE GÉNÉRAL ADJOINT AUX AFFAIRES HUMANITAIRES ET DU DIRECTEUR DES OPÉRATIONS DE L’UNRWA À GAZA
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CONFÉRENCE DE PRESSE DU SECRÉTAIRE GÉNÉRAL ADJOINT AUX AFFAIRES HUMANITAIRES ET DU DIRECTEUR DES OPÉRATIONS DE L’UNRWA À GAZA
Lors d’une conférence de presse tenue aujourd’hui au Siège de l’ONU à New York, le Secrétaire général adjoint aux affaires humanitaires et Coordonnateur des secours d’urgence, John Holmes, a fait état d’une situation humanitaire « très préoccupante à Gaza », au dixième jour de l’offensive israélienne contre le Hamas et au troisième de l’intervention terrestre.
Une situation qu’a confirmée, en duplex depuis Gaza, le Directeur des opérations de l’Office de secours et de travaux des Nations Unies pour les réfugiés de Palestine dans le Proche-Orient (UNRWA) à Gaza, John Ging, qui s’est déclaré frappé par le spectacle des rues complètement désertes de Gaza, « à l’exception, de temps à autre, d’une famille qui se presse, une valise à la main, pour chercher refuge ailleurs ».
John Holmes a reconnu que des ambulances ont essuyé des tirs « mais pas délibérément ». Il a en revanche précisé qu’il n’était pas en mesure de confirmer les informations selon lesquelles des bombes à sous-munitions auraient été utilisées dans le conflit. Si le recours à de telles armes était avéré, je le condamnerais sans ambages, a souligné le Coordonnateur des secours d’urgence.
Bien qu’il soit difficile à ce stade d’établir un bilan exact de part et d’autre, M. Holmes a indiqué que plus de 500 personnes avaient trouvé la mort et que 2 500 autres avaient été blessées. Selon l’UNRWA qui a perdu un membre de son personnel tout comme le Programme alimentaire mondial (PAM), le nombre des pertes civiles représente au moins 25%. La proportion des pertes civiles a sans doute augmenté depuis le lancement des opérations terrestres, a estimé le Coordonnateur des secours d’urgence.
Vivant sous la menace constante des bombardements et des pilonnages israéliens, après avoir été affaiblie par un blocus économique imposé depuis près de 18 mois, la population gazaouie est privée d’accès aux produits et services de base, a indiqué John Holmes.
Submergés par l’afflux des patients, les hôpitaux qui ne peuvent accueillir les blessés légers, ne fonctionnent désormais que grâce à des groupes électrogènes, en pleine pénurie de carburant. Bien que le point de passage de Kerem Shalom ait été rouvert aujourd’hui, à peine 450 000 litres de carburant ont pu être acheminés dans Gaza.
Cela suffit à peine à faire fonctionner la centrale électrique de la ville pendant 24 heures, a indiqué le Directeur des opérations de l’UNRWA. Aujourd’hui, une soixantaine de véhicules ont pu franchir le point de passage, a noté M. Holmes qui a souhaité la réouverture, dans les meilleurs délais, de ceux de Karni et de Rafah.
Mais, a-t-il prévenu, seule la fin des violences permettra de répondre, de manière adéquate, aux besoins humanitaires. L’acheminement du blé reste une priorité, mais la distribution par l’UNRWA d’une aide alimentaire, quand la réouverture des points de passage le permet, est devenue une activité particulièrement dangereuse.
Il s’agit d’une situation d’autant plus dramatique, a rappelé le représentant de l’Office, que contrairement à la plupart des populations en temps de guerre, celle de Gaza ne peut s’enfuir. Les écoles administrées par l’UNRWA ont d’ailleurs été transformées en abris, a expliqué M. Ging.
Un des autres graves problèmes qui se pose dans Gaza est celui de l’assainissement des réseaux d’égout qui est confronté à d’énormes problèmes en l’absence d’électricité, a relevé John Holmes. Avant même le début du conflit entre Israël et le Hamas, 40 millions de litres d’eaux usées ont été déversées en mer, en raison des coupures d’électricité.
Cette situation pourrait encore s’aggraver si le muret du site qui retient les eaux d’égout dans le nord de Gaza serait touché accidentellement par les bombardements.
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