AU CAIRE, LE SÉMINAIRE DES NATIONS UNIES SUR L’ASSISTANCE AU PEUPLE PALESTINIEN S’INQUIÈTE DE LA SITUATION HUMANITAIRE CRITIQUE QUI RÈGNE À GAZA
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AU CAIRE, LE SÉMINAIRE DES NATIONS UNIES SUR L’ASSISTANCE AU PEUPLE PALESTINIEN S’INQUIÈTE DE LA SITUATION HUMANITAIRE CRITIQUE QUI RÈGNE À GAZA
L’invasion israélienne a causé 1,9 milliard de dollars de dégâts à Gaza, indique le Président du Conseil économique palestinien pour le développement et la reconstruction
(Adapté de l’anglais)
LE CAIRE, 10 mars -- Les participants au Séminaire des Nations Unies sur l’assistance au peuple palestinien ont passé en revue les dommages causés par l’attaque lancée par Israël contre Gaza, qui s’évaluent à environ 1,9 milliard de dollars.
En présentant ce chiffre, M. Mohammad Shtayyeh, Président du Conseil économique palestinien pour le développement et la reconstruction, a fait remarquer, dans le même temps, que le coût humain de cette agression ne pouvait pas être évalué. Il a rappelé que 1 300 Palestiniens avaient été tués au cours du conflit, dont 40% étaient des femmes et des enfants. Actuellement, les conditions de vie à Gaza sont inhumaines, a-t-il indiqué, en précisant que des milliers de personnes sont privées de logement et que beaucoup vivent sans électricité, sans chauffage, sans sanitaire et sans eau courante.
« Nous devons faire en sorte que les biens et les produits de première nécessité arrivent jusqu’à Gaza avant de penser à réparer les dégâts causés par le conflit », a dit Mme Rosemary Willey-Al’Sanah, du Bureau de la coordination des affaires humanitaires (OCHA), qui dirige l’Équipe de coordination des interventions sur le terrain pour le Territoire palestinien occupé, basée à Jérusalem. Acheter du ciment est devenu très difficile à Gaza, a-t-elle dit, en donnant ainsi un exemple des pénuries et de la rareté des biens qui affectent Gaza et y provoquent une hausse vertigineuse des prix. Elle a ajouté que 98% des entreprises qui opéraient à Gaza ont dû mettre la clef sous le paillasson à la suite du blocus imposé par Israël, ce qui y a entrainé la perte de nombreux emplois.
Au cours du conflit, environ 1,4 million de personnes se sont retrouvées sans protection et en situation de vulnérabilité, a poursuivi Mme Willey-Al’Sanah, rappelant que même des personnes qui avaient trouvé un refuge grâce à l’action de l’Office de secours et de travaux des Nations Unies pour les réfugiés de Palestine dans le Proche-Orient (UNRWA) avaient été tuées par des attaques israéliennes. Les cibles frappées par l’armée israélienne se sont étendues à des immeubles résidentiels, aux locaux des Nations Unies, aux écoles de l’UNRWA, aux bureaux de l’OCHA et aux entrepôts du Programme alimentaire mondial(PAM), a-t-elle précisé. Parmi les nombreuses tâches à accomplir de toute urgence, elle a cité la reconstruction de murs dévastés par les frappes aériennes ou les obus, le nettoyage de nombreuses zones pour en éliminer des munitions non explosées et le besoin d’assurer à la population de Gaza les services de santé ainsi que l’aide psychologique dont elle a tragiquement besoin.
Les autres intervenants ont eux aussi souligné la nécessité d’assurer la sécurité et le bien-être des Palestiniens de Gaza, et ils ont noté les difficultés rencontrées pour évacuer les décombres. Ils ont relevé le manque cruel de services de base et la pénurie aigüe de logements, ainsi que les pertes en terres arables du fait de la zone tampon créée par Israël. D’autre part, les agriculteurs palestiniens ont besoin qu’on les aide rapidement, ont noté les participants.
M. Hussam Tuqan, Coordonnateur des soins médicaux apportés aux Palestiniens blessés à Gaza et hospitalisés en Égypte, a également fait une présentation, ainsi que M. Gérard Peytringnet, du Comité international de la Croix-Rouge (CICR) au Caire. Mme Christine van Nieuwenhuyse, qui est à la tête du bureau du PAM à Jérusalem, et M. Ahmed Sourani, Directeur des projets et des relations extérieures de l’Association pour le développement agricole, de Gaza, ont également pris la parole au cours de cette séance.
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