En cours au Siège de l'ONU

AG/AB/3900

CINQUIÈME COMMISSION: L’ORGANISATION DE LA CONFÉRENCE SUR LA CRISE ÉCONOMIQUE ET FINANCIÈRE MONDIALE COÛTERA À L’ONU LA SOMME DE 867 700 DOLLARS

06/04/2009
Assemblée généraleAG/AB/3900
Département de l’information • Service des informations et des accréditations • New York

Cinquième Commission

Première partie de la reprise de session

40e séance – matin


CINQUIÈME COMMISSION: L’ORGANISATION DE LA CONFÉRENCE SUR LA CRISE ÉCONOMIQUE ET FINANCIÈRE MONDIALE COÛTERA À L’ONU LA SOMME DE 867 700 DOLLARS


La Cinquième Commission, chargée des questions administratives et budgétaires, a informé aujourd’hui l’Assemblée générale que l’organisation de la Conférence de haut niveau qu’elle a prévue de tenir du 1er au 3 juin prochain, sur la crise économie et financière mondiale, nécessitera des ressources supplémentaires de l’ordre de 867 700 dollars*.  La Commission a aussi discuté de la décision du Département de l’Assemblée générale et de la gestion des conférences (DAGCC) de réduire l’appui technique qu’il fournit au Groupe des 77 et la Chine.


Les modalités de la Conférence de haut niveau font l’objet d’un projet de résolution** présenté par le Président de l’Assemblée générale après deux mois de consultations avec les États Membres.  Ce projet de résolution fait suite à la résolution 63/269 par laquelle l’Assemblée générale a entériné la Déclaration de Doha sur le financement du développement, a précisé la Directrice de la Division de la planification et du budget du Département de la gestion.  Elle a précisé que la Conférence de haut niveau viendrait s’ajouter au calendrier des réunions et conférences prévues en 2009 par les Nations Unies.


La somme de 867 700 dollars, a-t-elle précisé, devra être imputée sur le fonds de réserves, ce qui supposerait l’ouverture d’un crédit additionnel pour l’exercice biennal 2008-2009.  Actuellement, a précisé la Directrice de la Division, le solde du fonds de réserves est de 5,1 millions de dollars.


Elle a aussi précisé que, comme l’Assemblée générale n’a aucune réunion prévue à son calendrier pendant ces trois jours, il y aurait une absorption de certaines dépenses par les ressources inscrites au chapitre du budget consacré aux affaires de l’Assemblée générale.  Cela concerne la séance d’ouverture, les sept séances plénières mais aussi quatre tables rondes interactives.


La Présidente du Comité consultatif pour les questions administratives et budgétaires (CCQAB), a rappelé le détail des dépenses envisagées pour la tenue de la Conférence.  Sur les 867 700 dollars supplémentaires à prévoir, 481 600 seront à inscrire au chapitre 2 (Affaires de l’Assemblée générale et du Conseil économique et social et gestion des conférences), 136 200 dollars au chapitre 27 (Information), 38 600 dollars au chapitre 28D (Bureau des services centraux d’appui) et 211 300 dollars au chapitre 33 (sécurité et sûreté).  Étant donné la présence vraisemblable d’un grand nombre de journalistes, il faudra renforcer les services de sécurité.


La Cinquième Commission s’est réunie pour examiner cette question une semaine à peine après la fin de la première partie de sa reprise de session.  Outre la session principale de cette Commission à l’automne, celle-ci a en effet deux reprises de sessions, en mars et en mai de chaque année.  Au nom de l’Union européenne (UE), la représentante de la République tchèque s’est inquiétée de cette situation et a souhaité que la convocation de réunions en dehors des sessions prévues ne constitue pas un précédent.  « Nous savons que les États Membres ont mené de longues négociations sur le texte de la résolution et qu’ils n’ont pas pu se mettre d’accord avant la fin de la reprise de session de notre Commission, a-t-elle déclaré, mais cette situation doit rester exceptionnelle. »


La délégation de Cuba s’est dite étonnée, parce que ce n’est pas la pratique habituelle, que l’Union européenne demande au Secrétariat de présenter un rapport complet et transparent sur l’utilisation des ressources approuvées.  Au nom du Groupe des 77 et de la Chine, le représentant du Soudan a souligné le caractère urgent de la réunion que la Commission a tenue aujourd’hui, du fait de l’action immédiate qu’exigent les circonstances de la crise économique et financière mondiale.


Il nous faut une action concertée de l’Assemblée générale, seul organe universel et véritablement démocratique capable de s’attaquer au plus grand défi que représente cette crise, a-t-il argué.  Il a indiqué qu’il aurait préféré que le montant intégral soit approuvé sans aucune absorption.


Au titre des questions diverses, ce même représentant a informé la Commission des termes d’un courriel reçu par le Groupe des 77 et de la Chine, qui lui a été adressé le 2 avril dernier par le Département de l’Assemblée générale et de la gestion des conférences, qui explique qu’il ne sera plus possible de fournir un appui technique au Groupe des 77 et de la Chine en juillet prochain pendant la session de fond du Conseil économique et social (ECOSOC).


Se disant surpris par le contenu de ce message et par sa forme, le représentant du Soudan a dénoncé un comportement « arbitraire » à l’égard de son Groupe.  « C’est une tentative de créer des obstacles à l’engagement constructif de ce Groupe dans les travaux des Nations Unies et de la diplomatie en général », a-t-il estimé.  Il a aussi relevé que la mesure prise s’oppose à la lettre et à l’esprit de la résolution 63/248 de l’Assemblée générale sur le plan des conférences.  Il a cité en particulier le paragraphe 6 du dispositif de ce texte qui reconnaît l’importance des réunions des groupes régionaux et autres groupes d’États Membres en ce qu’elles facilitent les sessions des organes intergouvernementaux.


Venu spécialement pour répondre à cette intervention, le Secrétaire général adjoint à l’Assemblée générale et à la gestion des conférences, a indiqué que, compte tenu de la diminution des ressources reçues en 2009 et de la responsabilité du Département de financer des projets d’importance mondiale sans pour autant bénéficier de fonds spéciaux, il a fallu réduire les dépenses pour éviter un déficit budgétaire.  Les dépenses sont passées à 5,5 millions de dollars sur un budget de 372 195 000 pour la période biennale en cours.  Il a précisé notamment que le Département a absorbé les dépenses de quelque 10 débats thématiques, non inscrits au calendrier.


« J’ai dû prendre des décisions pour les dépenses relevant des quatre lieux d’affectation », a-t-il indiqué.  Par exemple, il n’a pas été possible de faire droit à une demande du Conseil des droits de l’homme qui souhaitait déroger à la règle de longueur maximale pour 13 rapports sur 16, faute des ressources nécessaires.  Il a aussi été décidé de réduire les voyages des secrétaires qui vont à certaines réunions en temps normal.


En ce qui concerne le soutien technique au Groupe des 77 et de la Chine, le Secrétaire général adjoint a rappelé qu’il n’existe pas de rubrique budgétaire pour l’appui fourni depuis de nombreuses années à ce Groupe.  Mais, a-t-il avancé, malgré tout, un fonctionnaire a été désigné pour fournir des services en juillet.


Une réponse écrite sera transmise aux nombreuses délégations qui ont posé des questions sur ce sujet.  Le représentant de Cuba, par exemple, a voulu connaitre le coût estimatif des services fournis au Groupe des 77 pendant les réunions de l’ECOSOC à Genève.  Il a aussi demandé quels étaient les autres groupes régionaux affectés par ces coupures. 


« Nous ne fournissons d’appui à aucun autre groupe régional », a répondu le Secrétaire général adjoint.  Les autres groupes bénéficient du soutien technique du Département des affaires économiques et sociales (DESA) et du Département des affaires politiques (DAP), a-t-il précisé.


* A/C.5/63/22

 ** A/63/L.66


*   ***   *

À l’intention des organes d’information • Document non officiel
À l’intention des organes d’information. Document non officiel.