En cours au Siège de l'ONU

AG/AB/3889

À L’OUVERTURE DE LA REPRISE DE SESSION DE LA CINQUIÈME COMMISSION, LES DÉLÉGATIONS INSISTENT SUR L’EXAMEN DES PRIORITÉS, COMME LE PLAN-CADRE D’ÉQUIPEMENT

02/03/2009
Assemblée généraleAG/AB/3889
Département de l’information • Service des informations et des accréditations • New York

Cinquième Commission

Première partie de la reprise de session

29e séance – matin


À L’OUVERTURE DE LA REPRISE DE SESSION DE LA CINQUIÈME COMMISSION, LES DÉLÉGATIONS INSISTENT SUR L’EXAMEN DES PRIORITÉS, COMME LE PLAN-CADRE D’ÉQUIPEMENT


Elles examinent également le rapport du Secrétaire général sur la continuité des opérations de l’ONU


La Cinquième Commission (chargée des questions administratives et budgétaires) a entamé, aujourd’hui, la première partie de la reprise de sa soixante-troisième session, en insistant sur les priorités, comme le Plan-cadre d’équipement, et en examinant la question de la continuité des opérations de l’ONU en cas de crise grave.


Exposant les priorités de l’Union européenne (UE) pour les travaux de la Commission, la représentante de la République tchèque a réitéré l’appui de l’Union européenne à la mise en œuvre du Plan-cadre d’équipement, tout en se félicitant de la manière dont les travaux ont commencé.  De son côté, le Mexique, parlant au nom du Groupe de Rio, s’est dit préoccupé par les coûts additionnels d’un montant de 186 millions de dollars pour l’exécution du Plan-cadre d’équipement qui, a-t-il rappelé, ne figuraient pas dans le projet initial.  Le représentant du Japon a, quant à lui, demandé au Secrétariat de continuer à réduire, autant que possible, les coûts liés au Plan-cadre d’équipement.


Les délégations ont été nombreuses à reprocher au Secrétariat la parution tardive des documents sur des questions importantes à l’ordre du jour de la présente reprise de session.  Les rapports du Secrétaire général et du Comité consultatif pour les questions administratives et budgétaires (CCQAB) doivent être disponibles dans les six langues officielles, six semaines avant le début des sessions, a rappelé le représentant du Soudan, qui parlait au nom du Groupe des 77 et de la Chine.  Le délégué du Soudan a proposé que la Commission ne débatte que des questions figurant dans des rapports déjà disponibles et distribués à l’avance aux délégations.


La Commission a aussi examiné la question de la continuité des opérations, afin de mieux préparer l’ONU à faire face à de nouveaux risques potentiels.  De par sa taille et la complexité de ses activités, l’Organisation est particulièrement vulnérable à des perturbations potentiellement graves de ses opérations, dans les différents lieux où elle intervient, rappelle le rapport du Secrétaire général, qui était présenté par M. Warren Sach, Sous-Secrétaire général aux services centraux d’appui.  Dans l’éventualité d’une épidémie de grippe, l’Organisation doit être équipée pour assurer la continuité de ses activités.  En outre, a fait remarquer le représentant du Soudan, l’ONU est de plus en plus tributaire de son système informatique.


Les délégations ont apprécié les efforts du Secrétaire général pour préparer cette stratégie, mais ont estimé que l’approche adoptée mérite d’être plus générale et mieux justifiée.  Les représentants du Soudan et de la République tchèque ont partagé l’avis du CCQAB selon lequel le Secrétariat devrait mettre au point sa stratégie de continuité des opérations, en s’inspirant de ce qui se fait dans les autres organismes des Nations Unies.  Estimant qu’il devrait être possible d’obtenir des économies d’échelle, ce Comité avait recommandé à l’Assemblée générale d’inviter le Secrétaire général à continuer d’étudier la question dans le cadre du Conseil des chefs de secrétariat des organismes de l’ONU pour la coordination.


En début de séance, la Cinquième Commission a organisé ses travaux et adopté son projet de programme de travail pour cette reprise de session.  Elle poursuivra ses travaux pendant quatre semaines, sur la base de l’état d’avancement de sa documentation.


La Cinquième Commission tiendra sa prochaine séance plénière, mercredi 4 mars, à 10 heures, pour examiner les questions relatives au Plan-cadre d’équipement et au Corps commun d’inspection.


ORGANISATION DES TRAVAUX ( A/C.5/63/L.30 et A/C.5/63/1/Add.1)


Déclarations


M. ABDALMAHMOOD ABDALHALEEM MOHAMAD (Soudan), s’exprimant au nom du Groupe des 77 et de la Chine, s’est dit très préoccupé par la parution tardive des documents sur des questions importantes de la reprise de session.  Il a rappelé qu’à maintes reprises, les États Membres avaient demandé, instamment, que tous les documents, qu’il s’agisse de rapports du Secrétaire général ou du Comité consultatif pour les questions administratives et budgétaires (CCQAB), soient disponibles six semaines avant le début des sessions et dans les six langues officielles de l’ONU.  Il a préconisé que la Commission ne débatte que des questions figurant dans des rapports déjà disponibles et distribués à l’avance aux délégations. 


Mme IVANA KRAHULCOVÁ (République tchèque), s’exprimant au nom de l’Union européenne (UE), a déploré que la publication tardive des documents de la Commission compromette la tenue de discussions de fond sur certains des aspects les plus importants de ses travaux.  La représentante a ensuite indiqué les priorités que s’était fixées l’Union européenne au cours de cette reprise de session.  Elle a notamment réitéré l’appui de l’Union européenne à la mise en œuvre du Plan-cadre d’équipement, à propos de laquelle elle s’est félicitée du bon démarrage des travaux, et ce, conformément à l’accord trouvé lors de la soixante-deuxième session de l’Assemblée générale. 


Pour ce qui est des questions de sécurité, dont l’examen est prévu dans trois semaines, la représentante a estimé qu’il aurait été souhaitable de discuter ce thème important au début de la reprise de session.  Elle a ensuite souligné qu’il était nécessaire de prendre les décisions concernant le financement de certaines opérations de maintien de la paix, au premier rang desquelles la Mission des Nations Unies en République centrafricaine et au Tchad (MINURCAT), et d’assurer le financement du mécanisme d’appui logistique à la Mission de l’Union africaine en Somalie (AMISOM), comme cela a été demandé par la résolution 1863 du Conseil de sécurité.  Concernant les programmes sur la responsabilité, Mme Krahulcovà a indiqué que l’Union européenne considérait la gestion des risques comme un élément nécessaire pour atteindre les objectifs de l’ONU de manière transparente. 


M. CLAUDE HELLER (Mexique), intervenant au nom du Groupe de Rio, a déclaré concernant le Plan-cadre d’équipement, que le Groupe restait préoccupé par l’existence de coûts additionnels d’un montant de 186 millions de dollars, qui ne figuraient pas dans le projet initial.  Il a en outre souhaité connaître les raisons pour lesquelles des économies de près de 100 millions de dollars ont pu être réalisées.  M. Heller a également demandé des éclaircissements sur les besoins en ressources humaines et financières en vue d’améliorer la sûreté et la sécurité du personnel des Nations Unies, au Siège à New York et sur le terrain.  Pour ce qui est des opérations de maintien de la paix, M. Heller a indiqué que la question complexe de leur financement devrait être abordée en tenant rigoureusement compte de l’augmentation de leur nombre et de leur taille.  Notant que ce financement était passé, entre 2001 et ce jour, de 2 milliards à 8 milliards de dollars, il a souhaité que la Commission réfléchisse à des moyens pour que l’effort soit partagé plus équitablement entre tous les États Membres. 


M. KEN MUKAI (Japon) a noté que sa délégation était d’avis qu’il faudrait continuer de réduire autant que possible les coûts liés au Plan-cadre d’équipement.  Il est nécessaire de faire la distinction entre ce qui doit être entrepris au titre des projets du Plan-cadre de ce qui devrait être financé à partir des budgets ordinaires des différents départements, a-t-il ajouté.  M. Mukai a ensuite estimé que des actions concrètes devraient être menées pour parvenir à la réforme de la gestion des ressources humaines, en particulier pour assurer la durabilité de la mise en œuvre des nouveaux accords sur les contrats.  Le représentant a par ailleurs déclaré que l’amélioration de la responsabilité était essentielle pour rendre plus efficace la gestion de l’ONU.  À cet égard, il a estimé que l’actuelle administration avait tendance à privilégier une approche fragmentaire dans la mise en œuvre, par exemple, des recommandations du Comité des commissaires aux comptes sur les opérations de maintien de la paix. 


M. BRUCE RASHKOW (États-Unis) a souhaité que les délégations doivent veiller à assurer l’efficacité des réformes déjà décidées et accroître ainsi la crédibilité des Nations Unies.  Il a souligné l’importance de disposer d’arrangements appropriés de façon à assurer la continuité des activités.


BUDGET-PROGRAMME DE L’EXERCICE BIENNAL 2008-2009


Continuité des opérations ( A/63/359, A/63/359/Corr.1 et A/63/584)


Présentation et débat général


M. MOHAMED YOUSIF IBRAHIM ABDELMANNAN (Soudan), au nom du Groupe des 77 et de la Chine, a attiré l’attention sur les risques croissants en matière de technologies de l’information.  Dans des cas exceptionnels, comme en cas d’une épidémie de grippe, il est important que les Nations Unies renforcent leur capacité à réagir face à ces risques et assurent la continuité de leurs activités, a-t-il reconnu.  Le Groupe des 77 souhaite qu’à cette fin, l’ONU mette au point une approche générale, uniformisée et sûre pour son personnel.  Le représentant a partagé l’avis du Comité consultatif pour les questions administratives et budgétaires (CCQAB) selon lequel il faut utiliser les expériences d’autres entités des Nations Unies qui ont déjà élaboré des stratégies dans ce domaine.  Il faut aussi veiller à coopérer avec les autorités des pays hôtes et éviter d’adopter une approche fragmentée.  L’approche qui est exposée dans le rapport du Secrétaire général devrait être développée davantage et mieux justifiée, a-t-il estimé.  Parmi les questions devant être clarifiées, il a insisté sur les liens entre le rétablissement des technologies de l’information en cas de catastrophe, d’une part, et la gestion de la continuité des opérations, de l’autre.  Il a aussi voulu connaître s’il était possible de bénéficier des avancées d’autres organisations du système de l’ONU en la matière, comme les centres d’information de secours et les avis de consultants.


S’exprimant au nom de l’Union européenne, Mme IVANA KRAHULCOVÀ (République tchèque) a apprécié les efforts menés actuellement par le Secrétariat des Nations Unies pour se préparer à faire face à d’éventuelles menaces sérieuses.  Elle a cependant considéré que le rapport sur la question ne donne pas suffisamment de détails sur certains sujets, prenant aussi note des réserves du Comité consultatif pour les questions administratives et budgétaires (CCQAB).  Elle a donc estimé qu’il était encore prématuré d’arrêter à ce stade l’examen de ces questions, et a demandé une meilleure justification des postes proposés.  La représentante a aussi soulevé la possibilité de doubles emplois en la matière, sachant que d’autres initiatives sont en cours aux Nations Unies, notamment dans les domaines de la gestion des risques et du Plan-cadre d’équipement.  Enfin, la représentante a invité le Secrétariat à utiliser les autres politiques de continuité des opérations déjà établies pour certaines institutions du système de l’ONU.



Documentation


Rapport du Comité consultatif pour les questions administratives et budgétaires sur la question (A/63/584)


Le Comité consultatif recommande d’approuver une autorisation d’engagements de dépenses additionnelles pour l’exercice 2008-2009 d’un montant net de 1 236 700 dollars, se décomposant comme suit: 179 800 dollars au chapitre 17, Développement économique et social en Afrique; 200 400 dollars au chapitre 28C, Bureau de la gestion des ressources humaines; 467 800 dollars au chapitre 28D, Bureau des services centraux d’appui; 229 900 dollars au chapitre 28G, Administration, Nairobi; et 158 800 dollars au chapitre 35, Contributions du personnel.  Ces ressources sont destinées à assurer la continuité des opérations des organismes concernés. 


Le Comité consultatif recommande, en outre, que l’Assemblée générale demande au Secrétaire général de lui présenter, dans le projet de budget-programme, des justifications détaillées concernant les ressources demandées au titre des postes et des autres objets de dépense.


Il estime également que le Secrétariat devrait mettre au point sa stratégie de continuité des opérations, en s’inspirant de ce qui se fait dans les autres organismes des Nations Unies.  Il pense qu’il devrait être possible d’obtenir des économies d’échelle et, en conséquence, il recommande à l’Assemblée générale d’inviter le Secrétaire général à continuer d’étudier la question dans le cadre du Conseil des chefs de secrétariat des organismes de l’ONU pour la coordination, et de lui en rendre compte dans le rapport d’ensemble annuel du Conseil des chefs de secrétariat.


Prévisions révisées relatives au budget-programme de l’exercice biennal 2008-2009 au titre des chapitres 3, 17, 18, 20, 21, 27, 28c, 28d, 28e, 28f, 28g, 33 et 35, concernant la continuité des opérations-rapport du Secrétaire général (A/63/359)


Ce rapport indique que, de par sa taille et la complexité de ses activités, l’Organisation est particulièrement vulnérable à des perturbations potentiellement graves de ses opérations essentielles dans les différents lieux où elle intervient.  Si aucune mesure urgente n’est prise pour les prévenir, ces risques pourraient avoir des conséquences graves tant pour les activités de l’Organisation que pour les bénéficiaires de ces activités.  L’Assemblée générale est donc invitée à prendre note qu’un montant de 973 200 dollars, sur les 4 692 400 dollars de crédits additionnels demandés pour l’exercice biennal 2008-2009,sera financé au moyen des crédits déjà ouverts pour cet exercice. 


L’Assemblée générale devrait également décider d’approuver la création des 12 nouveaux postes nécessaires à l’exécution et à la gestion des activités liées à la continuité des opérations, et d’accorder une autorisation d’engagement de dépenses correspondant au montant net des crédits additionnels demandés pour l’exercice biennal 2008- 2009, soit 3 719 200 dollars, réparti comme suit: 93 300 dollars au titre du chapitre 17 (Développement économique et social en Afrique); 221 800 dollars au titre du chapitre 20 (Développement économique et social en Amérique latine et dans les Caraïbes); 574 000 dollars au titre du chapitre 21 (Développement économique et social en Asie occidentale); 254 000 dollars au titre du chapitre 27 (Information); 132 400 dollars au titre du chapitre 28C(Bureau de la gestion des ressources humaines); 1 670 900 dollars au titre du chapitre 28D (Bureau des services centraux d’appui); 133 000 dollars au titre du chapitre 28E (Administration, Genève); 234 700 dollars au titre du chapitre 28F (Administration, Vienne); 277 400 dollars au titre du chapitre 28G (Administration, Nairobi); 127 700 dollars au titre du chapitre 35(Contributions du personnel). 


Le montant total de cette autorisation d’engagements de dépenses serait compensé par l’inscription d’un montant équivalent au chapitre premier (Recettes provenant des contributions du personnel) des recettes du budget-programme de l’exercice biennal 2008-2009.  Le rapport invite également l’Assemblée générale à noter que les montants demandés pour les exercices à venir au titre de la continuité des opérations et des activités de planification préalables seront inscrits dans les projets de budget-programme.


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À l’intention des organes d’information • Document non officiel
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