L’Assemblée adopte trois résolutions sans précédent sur l’émancipation des pauvres par le droit, l’harmonie avec la « Terre nourricière » et la sécurité alimentaire
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Assemblée générale
Soixante-quatrième session
66e séance plénière – après-midi
L’ASSEMBLÉE ADOPTE TROIS RÉSOLUTIONS SANS PRÉCÉDENT SUR L’ÉMANCIPATION DES PAUVRES PAR LE DROIT, L’HARMONIE AVEC LA « TERRE NOURRICIÈRE » ET LA SÉCURITÉ ALIMENTAIRE
Sur recommandation de sa Commission économique et financière (Deuxième Commission), l’Assemblée générale a adopté ce matin 41 résolutions dont trois qui n’avaient jamais fait l’objet de décision auparavant à savoir celles sur l’émancipation des pauvres par le droit, l’harmonie avec la « Terre nourricière » et la sécurité alimentaire.
La Commission a également recommandé à l’Assemblée les textes plus traditionnels comme ceux sur la nécessité d’instaurer un « nouvel ordre économique international » ou le financement du développement.
Soucieuse de promouvoir la « démarginalisation des pauvres par le droit », l’Assemblée générale a encouragé les États Membres à mettre l’accent, dans leurs politiques et stratégies nationales, sur l’accès à la justice et la réalisation des droits relatifs à la propriété, au travail et à l’entreprenariat.
Alors que le 22 avril dernier, était observée pour la première fois la Journée internationale de la Terre nourricière, l’Assemblée générale a invité aujourd’hui tous les États Membres, ainsi que les Nations Unies, à mettre à profit cette Journée pour promouvoir les principes à respecter pour vivre en « harmonie avec la nature ».
L’Assemblée a aussi adhéré à un texte sur la « sécurité alimentaire universelle » qui souligne l’importance de renforcer et de revitaliser le secteur agricole des pays en développement, grâce à un accroissement de l’aide publique au développement (APD).
Suivant l’avis de sa Deuxième Commission, l’Assemblée générale a réitéré son attachement à l’instauration d’un nouvel ordre économique international fondé sur les principes d’équité, d’égalité souveraine, d’interdépendance, d’intérêt commun, de coopération et de solidarité entre tous les peuples et États.
Dans ce contexte, le Secrétaire général a été prié de présenter dans son prochain rapport une vue d’ensemble des grands problèmes à résoudre pour assurer une croissance économique soutenue et un développement durable qui soient équitables et totalement inclusifs. Comme en Commission, le texte portant sur cette question a été adopté à l’issue d’un vote.
L’Assemblée a également insisté sur l’importance d’accélérer les négociations en vue de conclure en 2010, le Cycle de négociations commerciales de Doha pour le développement et de faciliter l’accession de tous les pays en développement à l’Organisation mondiale du commerce (OMC).
Aux termes d’un autre texte, les institutions financières internationales ont été invitées à entreprendre leur réforme systémique et à remédier d’urgence au problème de la dette des pays en développement.
L’Assemblée a par ailleurs décidé de tenir son quatrième Dialogue de haut niveau sur le financement du développement les 16 et 17 mars 2010 au Siège des Nations Unies, et a entériné le Document final de Nairobi adopté le 3 décembre dernier sur la coopération Sud-Sud.
L’importance des enjeux économiques et financiers n’a pas occulté les défis en matière de développement durable puisque l’Assemblée a adopté 15 résolutions à ce sujet, dont une par laquelle elle a décidé de convoquer, en juin 2010 de préférence, à Douchanbé, au Tadjikistan, une Conférence internationale de haut niveau pour procéder à un examen approfondi à mi-parcours de la mise en œuvre de la Décennie internationale d’action sur le thème « L’eau, source de vie » (2005-2015).
En début de séance, l’Assemblée générale a décidé*que la réunion plénière de haut niveau de sa soixante-cinquième session se tiendra du lundi 20 septembre au mercredi 22 septembre 2010, à New York. Cette réunion portera sur l’accélération des progrès vers la réalisation de tous les Objectifs du Millénaire pour le développement (OMD) d’ici à 2015.
La prochaine séance publique de l’Assemblée générale se tiendra demain, à partir de 10 heures. Elle élira notamment deux membres du Comité d’organisation de la Commission de consolidation de la paix.
L’Assemblée a décidé de reporter au 22 décembre la date de clôture des travaux de la Cinquième Commission.
SUIVI DES TEXTES ISSUS DU SOMMET DU MILLÉNAIRE
Débat
M. ALI ABDUSSALAM TREKI, Président de l’Assemblée générale, a déclaré que la réunion de haut niveau sur les Objectifs du Millénaire pour le développement (OMD) se tiendrait dans un contexte difficile mais qu’elle présentait une occasion pour les États Membres d’honorer leurs promesses et d’assurer la réalisation de ces Objectifs. Il a engagé les États Membres à adopter des mesures concrètes, à cet égard.
Le représentant de la Suède, qui intervenait au nom de l’Union européenne (UE), s’est dit particulièrement attaché à l’organisation de tables rondes car elles permettent des discussions « franches, concrètes et orientées vers l’action ». Les thèmes des tables rondes prévues couvrent un large éventail des défis, a-t-il reconnu, en réclamant un emploi du temps approprié et équilibré. Nous devons bien préparer la réunion de haut niveau, a-t-il insisté, en soulignant l’importance de tous les acteurs qui participent à la réalisation des OMD et la nécessité de disposer d’informations avérées et analytiques pour assurer le succès de ladite réunion.
Après l’adoption sans vote de la résolution A/64/L.36, quatre délégations ont expliqué leur vote.
La représentante du Canada, intervenant également au nom de l’Australie et de la Nouvelle-Zélande (CANZ), a insisté sur l’importance de tenir une réunion courte et orientée vers l’action. À l’approche de la date butoir de 2015, il importe plus que jamais d’identifier les obstacles à la réalisation des OMD et d’axer l’action sur des mesures immédiates, a estimé la représentante. Elle a également souhaité que les données fournies à la phase préliminaire de la rédaction du document final soient partagées entre tous les États Membres.
Le représentant du Soudan, qui intervenait au nom du Groupe des 77 et de la Chine, a estimé que la résolution jettera une base solide pour le processus préparatoire de la réunion de 2010. Après avoir dénoncé les iniquités qui subsistent dans le monde actuel, il a promis que sa délégation était déterminée à assurer le succès de la réunion de haut niveau. Il a également réclamé la rédaction d’un rapport riche en données.
Le représentant du Japon a estimé que la réunion devait permettre de galvaniser la volonté politique nécessaire pour assurer la réalisation des OMD d’ici à 2015. C’est notre dernière chance de traiter des lacunes de la mise en œuvre sur le terrain, a-t-il affirmé. Il a indiqué que sa délégation n’épargnerait aucun effort pour assurer le succès de la réunion.
Le représentant de la Suisse a estimé que les États Membres devaient réunir leurs efforts pour assurer le succès de la réunion. Ce sommet est une occasion importante de démontrer la capacité de l’ONU de traiter de ces questions complexes et de prouver qu’elle demeure une plateforme privilégiée pour les débats mondiaux sur le développement. Il a souhaité que la rédaction du document final soit axée sur les contributions des diverses parties prenantes. Il a également estimé que les délibérations ne devaient pas commencer trop tôt afin de permettre aux États Membres d’avoir suffisamment de temps pour étudier les recommandations. Il a également dit privilégier des discussions autour d’une table ronde.
ADOPTION DES RAPPORTS DE LA DEUXIÈME COMMISSION
SOUVERAINETÉ PERMANENTE DU PEUPLE PALESTINIEN DANS LE TERRITOIRE PALESTINIEN OCCUPÉ, Y COMPRIS JÉRUSALEM-EST, ET DE LA POPULATION ARABE DANS LE GOLAN SYRIEN OCCUPÉ SUR LEURS RESSOURCES NATURELLES ( A/64/416 )
Aux termes de cette résolution, adoptée par 165 voix pour, 8 voix contre (Australie, Canada, États-Unis, États fédérés de Micronésie, Îles Marshall, Israël, Nauru et Palaos) et 7 abstentions (Cameroun, Côte d’Ivoire, Fidji, Panama, Papouasie-Nouvelle-Guinée, Tonga et Tuvalu), l’Assemblée générale exige qu’Israël, puissance occupante, cesse d’exploiter, d’altérer, de détruire, d’épuiser ou de mettre en péril les ressources naturelles du Territoire palestinien occupé, y compris Jérusalem-Est, et du Golan syrien occupé.
Elle reconnaît le droit du peuple palestinien de demander réparation si ses ressources naturelles sont exploitées, altérées, détruites, épuisées ou mises en péril par suite de mesures illégales prises par Israël, puissance occupante, dans le Territoire palestinien occupé, y compris Jérusalem-Est, et exprime l’espoir que cette question sera réglée dans le cadre des négociations entre les parties palestinienne et israélienne relatives au statut définitif.
Aux termes de ce texte de résolution, l’Assemblée souligne que l’édification du mur à laquelle Israël procède dans le Territoire palestinien occupé, y compris à Jérusalem-Est et alentours, est contraire au droit international et dépossède le peuple palestinien de ses ressources naturelles, et elle demande à cet égard le respect intégral des obligations juridiques énoncées dans l’avis consultatif rendu le 9 juillet 2004 par la Cour internationale de Justice (CIJ).
Elle demande à Israël, puissance occupante, de s’acquitter scrupuleusement des obligations que lui impose le droit international, notamment le droit international humanitaire, en ce qui concerne la modification du caractère et du statut du Territoire palestinien occupé, y compris Jérusalem-Est.
Elle demande également à Israël, puissance occupante, de mettre fin, dans le Territoire palestinien occupé, y compris Jérusalem-Est, et dans le Golan syrien occupé, à toute intervention portant atteinte à l’environnement, en particulier au déversement de déchets de toutes sortes, qui fait peser une grave menace sur les ressources naturelles de ces territoires, à savoir les ressources en eau et en terre, et qui risque de nuire à l’environnement, à l’assainissement et à la santé des populations civiles.
Enfin l’Assemblée générale demande à Israël de mettre fin à la destruction d’équipements essentiels, notamment de réseaux d’adduction d’eau et d’assainissement, qui a notamment pour conséquence une dégradation des ressources naturelles du peuple palestinien.
LES TECHNOLOGIES DE L’INFORMATION ET DES COMMUNICATIONS AU SERVICE DU DÉVELOPPEMENT (A/64/417)
Par la résolution I sur le renforcement de la connectivité grâce à l’autoroute de l’information transeurasienne, adoptée sans vote, l’Assemblée générale insiste sur la nécessité de réduire la fracture numérique et de faire en sorte que tous puissent bénéficier des avantages des nouvelles technologies, en particulier des technologies de l’information et des communications (TIC). L’Assemblée souligne encore la nécessité pour toutes les parties prenantes de maintenir et resserrer leur coopération dans la mise en place et la gestion desinfostructuresafin de réduire la fracture numérique dans la région, et elle encourage les États Membres intéressés à aider à la recherche de solutions.
L’Assemblée estime, enfin, qu’il est nécessaire de renforcer la connectivité dans la région afin de combler le fossé numérique, et se félicite, à cet égard, de l’initiative relative à l’autoroute de l’informationtranseurasienneet de la volonté de l’Azerbaïdjan de coordonner l’action régionale visant à la faire aboutir.
Par la résolution II sur les technologies de l’information et des communications au service du développement, adoptée sans vote, l’Assemblée générale engage les parties prenantes à poursuivre et à renforcer leur coopération pour garantir une mise en œuvre efficace des textes issus des phases de Genève2 et de Tunis4 du Sommet mondial sur la société de l’information, par exemple en favorisant les multipartenariats nationaux, régionaux et internationaux, y compris des partenariats public-privé; et en encourageant la création de plates-formes thématiques multipartites nationales et régionales dans le cadre d’un effort concerté et d’un dialogue entre les pays en développement et les pays les moins avancés, les partenaires pour le développement et les intervenants du secteur des technologies de l’information et des communications.
Par ce texte, l’Assemblée générale engage également les fonds et programmes des Nations Unies et les institutions spécialisées à contribuer, dans le cadre de leurs mandats respectifs, à la mise en œuvre des textes issus du Sommet mondial sur la société de l’information, et souligne qu’il faut que des ressources soient dégagées à cet effet.
QUESTION DE POLITIQUE MACROÉCONOMIQUE ( A/64/418 )
Par la résolution I sur le commerce international et le développement (Additif 1), adoptée par 122 voix pour, 47 contre et 8 abstentions (Fédération de Russie, Îles Marshall, Mexique, Norvège, Palaos, République de Corée, Serbie et Turquie), l’Assemblée générale insiste sur la nécessité d’une plus grande cohérence des systèmes commercial, financier et monétaire pour la promotion de la croissance, du développement durable et de l’emploi. Elle insiste sur l’importance qu’il y a à accélérer les négociations en vue de conclure le Cycle de négociations commerciales de Doha pour le développement en 2010. L’Assemblée générale demande aussi que soit facilitée l’accession de tous les pays en développement à l’Organisation mondiale du commerce (OMC), et en particulier celle des pays les moins avancés (PMA), notamment ceux qui sortent d’un conflit.
Aux termes de la résolution II sur les mesures économiques unilatérales utilisées pour exercer une pression politique et économique sur les pays en développement, adoptée par 124 voix pour, 3 contre (États-Unis, Israël et Ouganda) et 51 abstentions, l’Assemblée générale demande notamment à la communauté internationale de condamner et de rejeter l’imposition de mesures économiques unilatéralespour exercer une pression économique et politique sur les pays en développement.
S’agissant de la résolution IIIsur le système financier international et développement(Additif 2), adoptée sans vote, l’Assemblée générale invite les institutions financières internationales, les organes de contrôle et autres organismes financiers, à atténuer les effets sur l’économie mondiale de la crise financière actuelle; à fournir des ressources financières suffisantes non assorties de conditions aux pays en développement; à établir un plan mondial de relance de la croissance; et à laisser une marge de manœuvre suffisante aux pays en développement.
L’Assemblée les invite aussi à réformer le système financier et économique international et son architecture et à remédier d’urgence au problème de la dette des pays en développement, notamment en imposant un moratoire sur son remboursement en vue d’éviter de provoquer une nouvelle crise de la dette. Aux termes de ce texte, l’Assemblée insiste sur le fait que les pays en développement qui se heurtent à une pénurie de devises à cause des retombées de la crise devraient avoir la possibilité de recourir à des mesures temporaires de compte de capital et à des moratoires sur la dette.
Par la résolution sur la viabilité de la dette extérieure et le développement (Additif 3), adoptée sans vote, l’Assemblée générale souligne qu’il importe d’apporter en temps voulu aux problèmes d’endettement des pays en développement une solution efficace, globale, durable et axée sur le développement, vu que le financement et l’allégement de la dette peuvent contribuer à la croissance économique et au développement. En adoptant ce texte, l’Assemblée insiste aussi sur l’importance de l’octroi de prêts et de la souscription d’emprunts responsables et souligne que créanciers et débiteurs doivent partager la responsabilité de la prévention de situations d’endettement non viables.
Aux termes de la résolution sur les produits de base (Additif 4), adoptée sans vote, l’Assemblée générale note avec une profonde préoccupation les cas récents d’envolée puis d’effondrement des cours des produits de base et le fait que de nombreux pays en développement et pays en transition tributaires des produits de base restent extrêmement vulnérables aux fluctuations des cours.
Elle demande que soit adopté un ensemble cohérent de mesures aux niveaux national, régional et international pour limiter la volatilité excessive des cours et aider les pays en développement tributaires des produits de base.
L’Assemblée souligne, en outre, l’importance d’investir davantage dans l’infrastructure afin de promouvoir le développement agricole et d’accroître la diversification et le commerce des produits de base. Enfin, par ce texte, elle lance un appel pour que le Cycle de négociations de Doha pour le développement aboutisse en 2010 à des résultats ambitieux, équilibrés et axés sur le développement.
SUIVI ET MISE EN ŒUVRE DES TEXTES ISSUS DE LA CONFÉRENCE INTERNATIONALE DE 2002 SUR LE FINANCEMENT DU DÉVELOPPEMENT ET PRÉPARATIFS DE LA CONFÉRENCE D’EXAMEN DE 2008 ( A/64/419 ) (Partie II))
Aux termes de la résolution sur la Déclaration de Doha sur le financement du développement, adoptée sans vote, l’Assembléemet l’accent sur le rôle essentiel que joue l’aide publique au développement (APD) et sur le fait que la concrétisation de tous les engagements pris en la matière est primordiale. L’Assemblée prie donc instamment les pays développés qui ne l’ont pas encore fait de tenir leurs engagements de consacrer à l’APD 0,7% de leur produit national brut (PNB) à l’horizon 2015 et d’atteindre l’objectif minimum de 0,5% de leur PNB d’ici à 2010, ainsi que de verser 0,15% à 0,20% de ce PNB à l’APD en faveur des pays les moins avancés.
Après cette décision, l’Assemblée générale a, aux termes de la résolution (A/64/L.41), adoptée sans vote, décidé de tenir son quatrième Dialogue de haut niveau sur le financement du développement les 16 et 17 mars 2010, au Siège des Nations Unies. Elle décide notamment que ce Dialogue de haut niveau aura pour thème « Le Consensus de Monterrey et la Déclaration de Doha sur le financement du développement: bilan de mise en œuvre et travaux à prévoir ».
DÉVELOPPEMENT DURABLE( A/64/420 )
Par la résolution I sur « la marée noire sur les côtes libanaises », adoptée par 164 voix pour, 8 voix contre (Australie, Canada, États Fédérés de Micronésie, États-Unis, Îles Marshall, Israël, Nauru et Palaos) et 7 abstentions (Bangladesh, Cameroun, Colombie, Fidji, Libéria, Panama et Tonga), l’Assemblée générale considère que la marée noire provoquée en 2006 par la destruction des réservoirs de carburant situés aux abords de la centrale électrique deJiyeh, au Liban, a pollué gravement les côtes libanaises et en partie les côtes syriennes.
Elle demande au Gouvernement israélien d’assumer la responsabilité de dédommager rapidement et convenablement le Gouvernement libanais et les autres pays directement touchés par la marée noire, tels que la République arabe syrienne dont les côtes ont été en partie polluées, des dépenses engagées pour remédier aux conséquences écologiques de la destruction des réservoirs, notamment pour restaurer le milieu marin. Elle réaffirme sa décision de créer un fonds de financement de la réparation des dégâts causés par la marée noire en Méditerranée orientale, sur la base de contributions volontaires, en vue d’assister et d’appuyer les pays directement touchés qui s’efforcent de gérer de façon intégrée et écologiquement rationnelle cette catastrophe écologique.
Elle invite enfin les États, les organismes intergouvernementaux, les organisations non gouvernementales et le secteur privé à verser des contributions volontaires à ce fonds et, dans cette perspective, prie le Secrétaire général de mobiliser une assistance technique et financière internationale afin d’achever la mise au point des modalités de fonctionnement du fonds.
Par la résolution II sur l’harmonie avec la nature, adoptée sans vote, l’Assemblée générale invite les États Membres, les organismes compétents des Nations Unies et les organisations internationales, régionales et sous-régionales à examiner, selon qu’il conviendra, la question de la promotion d’une vie en harmonie avec la nature et à communiquer au Secrétaire général leurs avis, des données d’expérience et des propositions à ce sujet.
Elle invite également tous les États Membres, les organismes compétents des Nations Unies et les organisations internationales, régionales et sous-régionales à profiter de la Journée internationale de la Terre nourricière, selon qu’il conviendra, pour promouvoir la mise en œuvre d’activités et l’échange d’avis et de points de vue en rapport avec les conditions et les principes à respecter pour vivre en harmonie avec la nature, et les données d’expériences y relatives.
Explication de position
Le représentant de la Bolivie s’est félicité de l’adoption à l’unanimité de la résolution, avant d’annoncer que son Président, Evo Morales, allait convoquer une autre conférence sur les changements climatiques pour demander l’organisation d’un référendum mondial sur la question.
Mise en œuvre d’Action 21, du Programme relatif à la poursuite de la mise en œuvre d’Action 21 et des textes issus du Sommet mondial pour le développement durable(A/64/420/Add.1)
Par la résolution I sur les technologies agricoles au service du développement, adoptée par 146 voix pour, une contre(Somalie) et 32 abstentions, l’Assemblée souligne l’importance de la collaboration, du partage de l’information et de la diffusion des résultats des travaux de recherche consacrés aux technologies agricoles ainsi que d’une consultation à grande échelle au moment de définir les programmes de recherche mondiaux.
L’Assemblée demande notamment aux États Membres et aux organismes compétents des Nations Unies de redoubler d’efforts pour mettre au point et diffuser des technologies agricoles durables appropriées, notamment dans les pays en développement et avec eux, à des conditions équitables, transparentes et convenues.
Elle prie, en outre, les organismes compétents des Nations Unies, dont l’Organisation des Nations Unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO) et le Fonds international de développement agricole (FIDA), de promouvoir, d’appuyer et de faciliter l’échange de données d’expérience entre les États Membres sur la manière d’agrandir de manière viable les zones agricoles.
Explication de vote
Le représentant d’Israël s’est félicité de la diversité des coauteurs de la résolution qui reflète selon lui « le désir humain de faire du monde un endroit meilleur ». Cette résolution, a-t-il ajouté, aura des impacts économique, social et environnemental positifs qui iront bien au-delà de la simple production alimentaire pour améliorer les pratiques existantes en matière d’agriculture.
Aux termes de la résolution II sur l’examen approfondi à mi-parcours de la mise en œuvre de la Décennie internationale d’action sur le thème « L’eau, source de vie » (2005-2015) », adoptée sans vote, l’Assemblée générale décide de réunir, en juin 2010 de préférence, à Douchanbé, au Tadjikistan, une conférence internationale de haut niveau pour procéder à un examen approfondi à mi-parcours de la mise en œuvre de la Décennie internationale.
Suivi et application de la Stratégie de Maurice pour la poursuite de la mise en œuvre du Programme d’action pour le développement durable des petits États insulaires en développement (A/64/420/Add.2)
Aux termes de la résolution, adoptée sans vote, l’Assemblée note que les conséquences néfastes des changements climatiques et de l’élévation du niveau des mers font peser sur le développement durable des petits États insulaires en développement (PEID) des risques graves qui leur sont propres.
Elle convoque notamment, en septembre 2010, une réunion d’examen de haut niveau de deux jours à l’occasion de sa soixante-cinquième session afin d’examiner les progrès de l’action menée pour réduire la vulnérabilité des petits États insulaires en développement dans le cadre de l’application de la Stratégie de mise en œuvre de Maurice.
En outre, l’Assemblée convoque des réunions préparatoires régionales pour les petits États insulaires en développement dans leurs régions respectives. Elle appelle enfin la communauté internationale à appuyer davantage les efforts déployés par les petits États insulaires en développement pour s’adapter aux conséquences néfastes des changements climatiques.
Explication de position
Le représentant du Venezuela a soutenu les efforts des petits États insulaires en développement qui doivent réduire leur niveau de pauvreté tout en faisant face à des ressources financières limitées et aux changements climatiques. Il a donné l’exemple de sa région où la volonté politique des pays membres de PETROCARIBE a permis de mettre en place une plateforme énergétique solide. Ce fonds finance des énergies alternatives et permet la mise en œuvre de 44 projets pilotes pour l’utilisation efficace de l’énergie et des sources d’énergie renouvelables.
Revenant à la résolution adoptée, le représentant s’est joint au consensus mais a rappelé la position de son pays par rapport à la Stratégie de Maurice. Il a relevé que les paragraphes 26 et 27 de cette Stratégie font référence à la Convention des Nations Unies sur le droit de la mer et souligné que son pays n’étant pas partie à cette Convention, les dispositions de ce texte ne lui sont pas applicables.
Stratégie internationale de prévention des catastrophes (A/64/420/Add.3)
Aux termes de la résolution du même nom, adoptée sans vote, l’Assemblée générale se félicite des progrès accomplis dans la mise en œuvre du Cadre d’action de Hyōgo et souligne la nécessité de mieux intégrer la réduction des risques de catastrophe dans les politiques, plans et programmes de développement durable. L’Assemblée générale exhorte, en outre, les États Membres à continuer d’élaborer, d’actualiser et de renforcer les mesures de réduction des risques de catastrophe. Elle décide enfin de proclamer le 13 octobre Journée internationale de la prévention des catastrophes.
Application de la Convention des Nations Unies sur la lutte contre la désertification dans les pays gravement touchés par la sécheresse et/ou la désertification, en particulier en Afrique (A/64/420/Add.5)
Par la résolution I sur la Décennie 2010-2020 des Nations Unies pour les déserts et la lutte contre la désertification, adoptée sans vote,l’Assemblée générale charge le secrétariat de la Convention des Nations Unies sur la lutte contre la désertification de coordonner les activités relatives à cetteDécennie, en concertation avec les organismes compétents des Nations Unies. Elle invite les États Parties à la Convention, les observateurs et autres parties intéressées à organiser des activités dans le cadre de la mise en œuvre de la Décennie afin d’appeler l’attention sur les causes de l’aggravation de la dégradation des terres et de la désertification et les solutions proposées dans le Plan-cadre stratégique décennal visant à renforcer la mise en œuvre de la Convention (2008-2018).
Aux termes de la résolution II sur l’application de la Convention des Nations Unies sur la lutte contre la désertification dans les pays gravement touchés par la sécheresse et/ou la désertification, en particulier en Afrique, adoptée par consensus, l’Assemblée générale invite les États Membres à continuer d’intégrer des plans et stratégies ayant trait à la sécheresse, à la désertification et à la dégradation des terres dans leurs stratégies nationales de développement et, le cas échéant, d’éradication de la pauvreté.
L’Assemblée reconnaît le caractère transsectoriel de la désertification, de la dégradation des terres et de l’atténuation de la sécheresse et, à cet égard, qu’elle invite tous les organismes pertinents des Nations Unies à coopérer avec la Convention des Nations Unies sur la lutte contre la désertification pour concourir à une solution effective du problème de la désertification et de la sécheresse.
Convention sur la diversité biologique (A/64/420/Add.6)
Aux termes de cette résolution, adoptée sans vote, l’Assemblée générale prie tous les États Membres de respecter les engagements qu’ils ont pris de ralentir sensiblement l’appauvrissement de la diversité biologique d’ici à 2010. Par ce texte, l’Assemblée prie en outre instamment les Parties à la Convention sur la diversité biologique de faciliter le transfert de technologies en vue de l’application effective de la Convention.
Rapport du Conseil d’administration du Programme des Nations Unies pour l’environnement sur les travaux de sa vingt-cinquième session (A/64/420/Add.7)
Par cette résolution, adoptée sans vote, l’Assembléeengage les gouvernements et les autres parties prenantes qui sont en mesure de le faire à fournir les ressources financières et l’assistance technique nécessaires pour faire des progrès dans la mise en œuvre du Plan stratégique de Bali en vue d’atteindre les objectifs qui y sont énoncés dans les domaines de l’appui technologique aux pays en développement et aux pays en transition et du renforcement de leurs capacités.
Développement durable dans les régions montagneuses (A/64/420/Add.8)
Aux termes de cette résolution, adoptée sans vote, l’Assemblée générale invite les gouvernements à adopter des stratégies de développement durable reposant sur une vision à long terme et une approche globale et à promouvoir des politiques intégrées de développement durable de ces régions. Elle les engage, de même que la communauté internationale et les autres acteurs, à améliorer l’infrastructure afin de limiter les risques et de faire face aux conséquences de plus en plus néfastes des catastrophes qui se produisent dans les régions montagneuses. L’Assemblée met, pour ce faire, à profit la célébration de la Journée internationale de la montagne, le 11 décembre 2009, dont le thème sera la gestion des risques de catastrophe.
Promotion des sources d’énergie nouvelles et renouvelables (A/64/420/Add.9)
Aux termes de cette résolution, adoptée sans vote, l’Assemblée générale souligne qu’il est urgent de continuer à accroître la part des énergies nouvelles et renouvelables dans le panier énergétique mondial et réaffirme que le Plan de mise en œuvre de Johannesburg, cadre intergouvernemental pour le développement durable, doit être exécuté intégralement. Dans ce contexte, elle demande aux gouvernements, ainsi qu’aux organisations internationales et régionales compétentes et aux autres parties prenantes, de recourir davantage aux sources d’énergie nouvelles et renouvelables, d’accroître les rendements énergétiques, de faire une plus grande place aux techniques énergétiques avancées, y compris aux techniques moins polluantes d’exploitation des combustibles fossiles, et d’exploiter de manière durable les sources traditionnelles d’énergie.
APPLICATION DES DÉCISIONS PRISES PAR LA CONFÉRENCE DES NATIONS UNIES SUR LES ÉTABLISSEMENTS HUMAINS (HABITAT II) et RENFORCEMENT DU PROGRAMME DES NATIONS UNIES POUR LES ÉTABLISSEMENTS HUMAINS (ONU-HABITAT) ( A/64/421 )
Aux termes de la résolution pertinente, adoptée sans vote, l’Assembléesouligne qu’il importe, compte tenu notamment de la crise économique et financière qui sévit actuellement dans le monde entier, que les États Membres déterminent si leurs politiques en matière de logement et d’infrastructure requise répondent aux besoins d’une population urbaine en expansion et, en particulier, à ceux des pauvres et des membres d’autres groupes vulnérables. Par ce texte, ONU-Habitat est prié d’aider dans cette entreprise les gouvernements qui en font la demande, etles gouvernements seraient engagés à promouvoir les principes et la pratique de l’urbanisation viable et à renforcer le rôle et la participation des autorités locales dans la mise en œuvre de ces principes et pratiques.
MONDIALISATION ET INTERDÉPENDANCE (A/64/422 )
Rôle des Nations Unies s’agissant de promouvoir le développement dans le contexte de la mondialisation et de l’interdépendance (A/64/422/Add.1)
Aux termes de la résolution I sur la coopération pour le développement des pays à revenu intermédiaire », adoptée sans vote, l’Assemblée générale invite les organismes des Nations Unies œuvrant pour le développement à mieux rationaliser leur appui aux pays à revenu intermédiaire et demande à la communauté internationale de continuer à prendre en temps opportun des mesures adaptées pour permettre à ces pays de surmonter les nouvelles difficultés que la crise économique et financière actuelle leur a imposées.
Par la résolution II intitulée « Vers un nouvel ordre économique international », adoptée par 124 voix pour et 50 abstentions, l’Assemblée générale constate avec préoccupation que les crises internationales qui sévissent actuellement dans les domaines de l’économie, des finances, de l’énergie et de l’alimentation ainsi que les problèmes qu’engendrent les changements climatiques aggravent la situation internationale et nuisent aux perspectives de développement des pays en développement.
L’Assemblée générale réaffirme qu’il faut continuer de s’employer à instaurer un nouvel ordre économique international fondé sur les principes d’équité, d’égalité souveraine, d’interdépendance, d’intérêt commun, de coopération et de solidarité entre tous les États.
Enfin, l’Assemblée prie le Secrétaire général de faire figurer dans le prochain rapport qu’il présentera au titre de la question intitulée « Mondialisation et interdépendance » une vue d’ensemble des grands problèmes d’ordre économique et de politique générale qu’il faudra résoudre sur le plan international pour assurer une croissance économique soutenue et un développement durable qui soient équitables et sans exclusive.
Aux termes de la résolution III sur le rôle des Nations Unies s’agissant de promouvoir le développement dans le contexte de la mondialisation et de l’interdépendance », adoptée sans vote, l’Assemblée générale s’engage à renforcer la coordination dans le système des Nations Unies, en étroite coopération avec les autres institutions multilatérales dans les domaines financier, commercial et du développement afin de favoriser une croissance économique soutenue, l’élimination de la pauvreté et le développement durable.
Science et technique au service du développement (A/64/422/Add.3)
Par la résolution I intitulée « Création d’une culture mondiale de lacybersécuritéet évaluation des efforts nationaux visant à protéger les infostructuresessentielles », adoptée sans vote, l’Assemblée invite les États Membres à utiliser s’il y a lieu la méthode d’autoévaluation volontaire décrite dans l’annexe de ce texte afin de mettre en lumière les domaines dans lesquels les efforts doivent se poursuivre afin d’instaurer une culture mondiale de la cybersécurité.
Cette méthode couvre l’évaluation des besoins et des stratégies en matière decybersécurité, les rôles et responsabilités des parties prenantes, la coopération entre les secteurs public et privé, la gestion des incidents et reprise après sinistre, ainsi que les cadres juridiques et la création d’une culture mondiale de lacybersécurité.
Par cette résolution, l’Assemblée invite les États Membres et les organisations régionales et internationales concernées qui ont élaboré des stratégies decybersécuritéet de protection desinfostructuresessentielles à indiquer leurs meilleures pratiques et les mesures susceptibles d’aider d’autres États Membres dans leurs efforts decybersécurisation, en communiquant ces renseignements au Secrétaire général pour compilation et diffusion auprès des États Membres.
S’agissant de la résolution II sur la science et la technique au service du développement, adoptée sans vote, l’Assemblée générale demande aux organismes des Nations Unies, aux autres organisations internationales, à la société civile et au secteur privé de continuer à collaborer dans l’application des recommandations issues du Sommet mondial sur la société de l’information afin de mettre les possibilités offertes par les technologies de l’information et des communications au service du développement.
L’Assemblée générale constate en outre qu’il faudrait d’urgence combler le fossé numérique et aider les pays en développement à recueillir les bienfaits des technologies de l’information et des communications. En outre, elle se déclare résolue à aider les pays en développement à promouvoir et élaborer des stratégies nationales axées sur les ressources humaines, la science et la technologie, qui sont de puissants moyens de renforcer les capacités de développement.
GROUPES DE PAYS EN SITUATION PARTICULIÈRE ( A/64/423 )
Troisième Conférence des Nations Unies sur les pays les moins avancés (A/64/423/Add.1)
Aux termes de la résolution pertinente, adoptée sans vote, l’Assemblée générale décide de convoquer, en Turquie, la quatrième Conférence des Nations Unies sur les pays les moins avancés, pendant le premier semestre de 2011, pour une durée de cinq jours, en un lieu et à une date à déterminer en consultation avec le Gouvernement du pays hôte.
Elle rappelle notamment que les avancées réalisées ces dernières années par les pays les moins avancés (PMA) dans les domaines économique et social sont désormais compromises par la crise financière et économique mondiale et que pour répondre au mieux à la crise, les pays en développement, en particulier les pays les moins avancés, auront besoin d’une part plus importante des éventuelles ressources additionnelles – aussi bien sous la forme de liquidités à court terme que de financement du développement à long terme.
Mesures spécifiques répondant aux besoins et problèmes particuliers des pays en développement sans littoral : résultats de la Conférence ministérielle internationale des pays en développement sans littoral et de transit, des pays donateurs et des organismes internationaux de financement et de développement sur la coopération en matière de transport en transit (A/64/423/Add.2)
Aux termes de ce texte, adopté sans vote, l’Assemblée générale constate notamment que l’absence d’accès territorial à la mer entrave le développement socioéconomique des pays en développement sans littoral. L’Assemblée invite dès lors les États Membres, les organismes des Nations Unies et d’autres acteurs à accélérer l’application des mesures spécifiques définies dans les cinq priorités arrêtées dans le Programme d’action d’Almaty et celles qui figurent dans la Déclaration sur l’examen à mi parcours. Elle note encore avec préoccupation que, malgré les progrès accomplis, les pays en développement sans littoral continuent d’être tenus en marge des échanges internationaux.
ÉLIMINATION DE LA PAUVRETÉ ET AUTRES QUESTIONS LIÉES AU DÉVELOPPEMENT(A/64/424)
Aux termes de la résolution sur la démarginalisation des pauvres par le droit et élimination de la pauvreté, adoptée sans vote, l’Assemblée générale encourage les pays à poursuivre leurs efforts dans ce domaine, en mettant l’accent sur l’accès à la justice et la réalisation des droits relatifs à la propriété, au travail et aux entreprises, en tenant compte de tous ces aspects dans leurs politiques et stratégies nationales. Elle souligne également que l’éducation et la formation professionnelle sont au nombre des facteurs déterminants pour l’autonomisation des personnes qui vivent dans la pauvreté et, à cet égard, demande qu’un rang de priorité élevé soit accordé aux mesures prises à tous les échelons en vue d’améliorer et de développer les programmes d’alphabétisation.
Explication de position
Le représentant du Bangladesh a constaté « avec grand plaisir » que cette résolution avait bénéficié du consensus de tous les États Membres. Il a signalé qu’un milliard de personnes se coucheront aujourd’hui la faim dans le ventre alors que 50 millions d’autres vivent dans la pauvreté extrême. L’élimination de la pauvreté n’est pas une question de charité mais de responsabilité, a-t-il dit. Il a ensuite indiqué que le Bangladesh avait mis sur pied divers programmes pour veiller à l’élimination de la pauvreté sur le plan national.
Mise en œuvre de la deuxième Décennie des Nations Unies pour l’élimination de la pauvreté (2008-2017) (A/64/424/Add.1)
Aux termes d’une résolution adoptée sans vote, l’Assemblée générale souligne le fait que, face aux multiples crises et problèmes mondiaux interdépendants qui sévissent actuellement, la coopération et l’engagement accru de toutes les parties prenantes concernées, notamment le secteur public, le secteur privé et la société civile, sont plus nécessaires que jamais.
L’Assemblée générale réaffirme également que chaque pays est responsable au premier chef de son propre développement et qu’on ne saurait trop insister sur le rôle des politiques et des stratégies nationales dans le développement durable et l’élimination de la pauvreté, et considère que les efforts supplémentaires effectivement déployés par les pays devraient être complétés au niveau international.
L’Assemblée souligne, par ailleurs, le rang de priorité le plus élevé qui doit être accordé à l’élimination de la pauvreté dans le programme de développement de l’Organisation des Nations Unies.
Aux termes de ce texte, elle réaffirme aussi la nécessité de tenir tous les engagements en matière d’aide publique au développement, notamment celui qu’ont pris de nombreux pays développés de consacrer à l’aide publique au développement en faveur des pays en développement 0,7% de leur produit national brut d’ici à 2015 et au moins 0,5% d’ici à 2010, et de consacrer de 0,15 à 0,20% de leur produit national brut à l’aide publique au développement en faveur des pays les moins avancés.
Participation des femmes au développement » (64/424/Add.2)
Par la résolution, adoptée sans vote, l’Assemblée générale demande aux États Membres, aux Nations Unies et aux organisations internationales et régionales, à la société civile, ainsi qu’à chaque femme et à chaque homme de s’engager sans réserve à appliquer la Déclaration et le Programme d’action de Beijing et à contribuer davantage à sa mise en œuvre.
Il est également demandéaux États Membres, aux organisations non gouvernementales et aux organismes des Nations Unies de redoubler d’efforts pour accroître la représentation des femmes aux postes à responsabilité et pour en faire des agents du changement en renforçant leurs capacités; et de donner aux femmes les moyens de participer activement et efficacement à l’élaboration, à l’application et à l’évaluation des politiques, stratégies et programmes de développement national ou d’élimination de la pauvreté.
Mise en valeur des ressources humaines(A/64/424/Add.3)
Aux termes de cette résolution, adoptée sans vote, l’Assemblée générale souligne que la mise en valeur des ressources humaines est un élément essentiel des efforts faits pour atteindre les objectifs de développement arrêtés au niveau international, y compris les Objectifs du Millénaire pour le développement. Elle demande notamment que des mesures soient prises afin d’intégrer le principe de l’égalité des sexes dans les activités de mise en valeur des ressources humaines.
Par ce texte, l’Assemblée demande aussi que soient prises aux niveaux national, régional et international, des mesures privilégiant l’amélioration et le développement de l’instruction ainsi que l’acquisition de compétences scientifiques et insiste sur la nécessité de faire en sorte que d’ici à 2015, chaque enfant, garçon ou fille, puisse suivre le cycle complet de l’enseignement primaire et avoir accès, dans des conditions d’égalité, à tous les niveaux d’enseignement.
ACTIVITÉS OPÉRATIONNELLES DE DÉVELOPPEMENT( A/64/425 )
Aux termes de la résolution sur la nomination du Directeur exécutif du Fonds des Nations Unies pour la population, qui émane du Conseil économique et social (ECOSOC) et qui a été adoptée sans vote, l’Assemblée décide que le secrétariat du Fonds continuera d’être dirigé par un directeur exécutif ayant rang de secrétaire général adjoint. Elle décide en outre que ce directeur sera nommé pour un mandat de quatre ans par le Secrétaire général, en consultation avec le Conseil d’administration du Programme des Nations Unies pour le développement et du FNUAP.
Activités opérationnelles du système des Nations Unies(A/64/425/Add.1)
Aux termes de la résolution, adoptée sans vote, l’Assemblée prend note du rapport du Secrétaire général concernant l’analyse statistique globale du financement des activités opérationnelles de développement du système des Nations Unies pour 2007, du rapport sur les activités du Fonds de développement des Nations Unies pour la femme et du rapport du Corps commun d’inspection sur l’exécution nationale des projets de coopération technique.
Elle prend également note de la décision du Conseil économique et social, en date du 22 juillet 2009, sur les activités opérationnelles de développement et de la résolution 2009/1 du Conseil, également en date du 22 juillet 2009, sur les progrès accomplis dans l’application de la résolution 62/208. L’Assemblée demande par ailleurs au Secrétaire général de reporter à sa soixante-septième session la présentation de l’analyse globale de l’application de la résolution 62/208, qui devra être élaborée conformément aux directives énoncées au paragraphe 143 de ladite résolution.
Coopération Sud-Sud en faveur du développement (A/64/425/Add.2)
Aux termes de la résolution, adoptée par consensus, l’Assemblée générale décide d’organiser à la date du 4 février 2010, la seizième session du Comité de haut niveau pour la coopération Sud-Sud.
Par ailleurs, à l’issue de cette décision, l’Assemblée générale a adopté sans vote et tel qu’amendée oralement une résolution intitulée« Document final de Nairobi adopté par la Conférence de haut niveau des Nations Unies sur la coopération Sud-Sud » (A/64/L.37), par l’intermédiaire de laquelle elle décided’entériner ce document.
Explication de position
Le représentant du Japon s’est félicité du fait que la coopération Sud-Sud et la coopération triangulaire étaient reconnues comme essentielles pour le développement. Il a engagé les gouvernements à s’associer afin de réaliser les OMD malgré les nombreuses crises actuelles.
VERS DES PARTENARIATS MONDIAUX ( A/64/426 )
Aux termes de la résolution, adoptée sans vote, l’Assemblée générale réaffirme le rôle crucial que joue l’Organisation des Nations Unies, notamment l’Assemblée générale et le Conseil économique et social, en vue de promouvoir des partenariats dans le contexte de la mondialisation.
L’Assemblée générale engage la communauté internationale à continuer de promouvoir des approches multipartites dans le règlement des problèmes de développement dans le contexte de la mondialisation.
Elle encourage aussi la poursuite des activités relevant du Pacte mondial des Nations Unies en tant que partenariat novateur entre secteur public et secteur privé permettant de promouvoir les valeurs de l’ONU et les pratiques commerciales responsables au sein du système des Nations Unies et des milieux d’affaires internationaux, notamment grâce à la multiplication des réseaux locaux.
En outre, l’Assemblée se félicite de la collaboration entre le Forum africain du secteur privé et le Pacte mondial des Nations Unies et recommande de renforcer ce partenariat en concertation avec la Commission de l’Union africaine en vue d’appuyer le développement du secteur privé en Afrique.
Enfin, par ce texte, l’Assemblée générale lance un appel à tous les organismes des Nations Unies participant à des partenariats, pour qu’ils veillent à préserver l’intégrité et l’indépendance de l’Organisation et fournissent des informations sur leurs partenariats dans leurs rapports ordinaires, le cas échéant, sur leur site Web et par d’autres moyens.
DÉVELOPPEMENT AGRICOLE ET SÉCURITÉ ALIMENTAIRE ( A/64/427 )
Aux termes de cette résolution, adoptée sans vote, l’Assemblée générale souligne que, pour assurer la sécurité alimentaire universelle, il faut avant tout renforcer et revitaliser le secteur agricole des pays en développement où les gouvernements en ont fait une priorité, notamment grâce à un appui international accru, à l’instauration de conditions porteuses à tous les niveaux, et à l’autonomisation des petits exploitants, des peuples autochtones et d’autres communautés rurales tout en insistant sur la participation des femmes en particulier à la prise de décisions.
L’Assemblée insiste donc sur la nécessité urgente d’accroître la part de l’aide publique au développement allouée à l’agriculture et à la sécurité alimentaire sur la base des demandes formulées par les pays, et elle encourage les institutions financières internationales et les banques régionales de développement à en faire de même.
REVITALISATION DES TRAVAUX DE L’ASSEMBLÉE GÉNÉRALE ( A/64/428 )
Aux termes de deux projets de décision contenus, l’Assemblée générale a adopté sans vote le programme de travail de la Deuxième Commission pour la soixante-cinquième session de l’Assemblée générale et s’est prononcé sur le roulement dans la fonction de rapporteur de la Deuxième commission.
UNIVERSITÉ DES NATIONS UNIES ( A/64/430 )
Aux termes de cette résolution sur les amendements à la Charte de l’Université des Nations Unies, adoptée sans vote, l’Assemblée générale approuve deux amendements à la Charte à savoir un nouveau paragraphe 8 à l’article I qui se lit: « L’Université délivre des maîtrises, doctorats, diplômes, certificats et autres titres universitaires selon les conditions énoncées par le Conseil dans les Statuts ». Le deuxième amendement vise à inclure un nouveau paragraphe 2 bis à l’article IX qui se lit: « les programmes de deuxième et troisième cycle de l’Université visés au paragraphe 8 de l’article I peuvent aussi être financés par des droits de scolarité et des redevances connexes ».
Explication de position
Le représentant du Japon, pays hôte de l’Université, s’est félicité de l’adoption de cette résolution par consensus.
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