Assemblée: l’ECOSOC félicité pour l’élan donné aux objectifs relatifs à la santé mais critiqué pour certains dysfonctionnements
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Assemblée générale
Soixante-quatrième session
26e séance plénière – matin
ASSEMBLÉE: L’ECOSOC FÉLICITÉ POUR L’ÉLAN DONNÉ AUX OBJECTIFS RELATIFS À LA SANTÉ MAIS CRITIQUÉ POUR CERTAINS DYSFONCTIONNEMENTS
L’Assemblée générale s’est félicitée, aujourd’hui, de l’élan donné par le Conseil économique et social (ECOSOC) à la réalisation des Objectifs du Millénaire pour le développement (OMD) relatifs à la santé*, tout en le critiquant pour certains dysfonctionnements dans l’organisation de son travail.
« En mettant l’accent sur la santé publique mondiale, l’Examen ministériel annuel (EMA) de l’ECOSOC a franchi un pas de plus dans le combat contre les défis auxquels doit faire face le monde », a déclaré la représentante de l’Indonésie. Son homologue de la Suède a affirmé que cet évènement avait marqué « un jalon dans la reconnaissance de l’importance de la santé pour le développement économique et social » et prouvé l’utilité du Conseil pour débattre de « questions essentielles ».
Se félicitant également de « l’élan politique considérable » donné par l’EMA, la Présidente de l’ECOSOC, Sylvie Lucas du Luxembourg, qui était montée à la tribune pour en présenter le rapport annuel, a en outre souligné le rôle que pouvait jouer la philanthropie dans la réalisation des OMD.
« L’ECOSOC a l’intention d’étendre ses contacts avec les milieux philanthropiques et une nouvelle manifestation philanthropique spéciale, qui traitera de l’égalité des sexes et de l’autonomisation des femmes, est actuellement en préparation », a-t-elle annoncé.
Au titre de la revitalisation des travaux de l’ECOSOC, Mme Lucas a salué les exposés nationaux volontaires qui démontrent, selon elle, toute l’utilité de l’ECOSOC en tant que plate-forme permettant à la communauté internationale d’échanger des renseignements critiques pour atteindre les OMD.
Elle a également évoqué l’accueil favorable réservé par l’ECOSOC à l’initiative de l’Organisation internationale du Travail (OIT) intitulée « Surmonter la crise: un pacte mondial pour l’emploi », avant d’affirmer, par ailleurs, que l’ECOSOC avait « indubitablement » un rôle à jouer dans le domaine de la consolidation de la paix et du développement après les conflits.
S’agissant de l’organisation de son travail, de nombreux intervenants ont réclamé une coopération plus étroite entre l’ECOSOC et le système de l’ONU; le représentant de la Fédération de Russie soulignant la nécessité d’améliorer la coordination entre le Conseil et les institutions de Bretton Woods.
S’il faut se féliciter des réunions de haut niveau avec ces institutions, il faut bien avouer que les résultats concrets se font encore attendre, a commenté le représentant de l’Indonésie. D’autres délégations ont déploré le fait que les fonds et programmes, chargés pourtant des questions de développement, ne se sentaient pas réellement comptables de leurs actes devant l’ECOSOC.
L’efficacité et la pertinence de l’ECOSOC méritent d’être améliorées, a plaidé le représentant de la Suède, en jugeant que pour ce faire, il fallait clarifier la répartition des tâches entre cet organe et l’Assemblée générale.
Il a également critiqué le fait que les projets de résolution étaient présentés vers la fin des sessions de fond de l’ECOSOC, donnant libre cours « à de mauvaises décisions ». Évoquant, pour sa part, la possibilité pour l’ECOSOC de créer un panel d’experts sur le suivi des conférences sur le financement du développement, la représentante indonésienne a voulu qu’il ait un caractère strictement intergouvernemental.
En début de séance, l’Assemblée générale a décidé d’autoriser le Forum des Nations Unies sur les forêts (FNUF) ainsi que le Conseil d’administration du Programme des Nations Unies pour le développement (PNUD) et le Fonds des Nations Unies pour la population (FNUAP) de tenir chacun une réunion au cours de sa soixante-quatrième session.
L’Assemblée générale poursuivra ses travaux demain, mercredi 28 octobre, avec l’examen de la situation en Amérique centrale et de la « nécessité de lever le blocus » imposé à Cuba par les États-Unis.
* Objectifs 4, 5, 6 relatifs à la lutte contre la mortalité infantile, la mortalité maternelle et le VIH/sida.
RAPPORT DU CONSEIL ÉCONOMIQUE ET SOCIAL
Application et suivi intégrés et coordonnés des textes issus des grandes conférences et réunions au sommet organisées par les Nations Unies dans les domaines économique et social et dans les domaines connexes: Rapports du Secrétaire général
Outre le Rapport du Conseil économique et social ( A/64/3), l’Assemblée générale était saisie de la note du Secrétaire général sur le Prix des Nations Unies en matière de population pour 2009 ( A/64/207) qui rappelle qu’en 2009, le Prix a été décerné à Mahmoud Fahmy Fathalla, de l’Égypte, créateur d’une des premières organisations de planification familiale dans le monde arabe; et au Movimiento Comunal Nicaragüense, du Nicaragua, pour ses activités de formation de responsables, d’éducateurs et d’agents sanitaires bénévoles locaux.
L’Assemblée était également saisie de la note du Secrétaire général sur l’interdiction de fumer dans les locaux des Nations Unies – (A/64/335) qui passe en revue les mesures prises à New York afin d’appliquer la résolution 63/8, de même que les initiatives lancées dans les bureaux extérieurs et les commissions régionales de l’ONU.
Par ailleurs, dans son rapport sur l’application et suivi intégrés et coordonnés des textes issus des grandes conférences et réunions au sommet organisées par les Nations Unies dans les domaines économique et social et dans les domaines connexes (A/64/87-E/2009/89), le Secrétaire général indique les liens horizontaux et verticaux qui ont été établis entre les différentes parties de l’architecture intégrée de suivi dans le but de renforcer la cohérence du suivi des conférences.
Le rapport montre comment, en permettant une évaluation en profondeur d’un thème intersectoriel commun aux textes des grandes conférences et réunions au sommet organisées sous l’égide de l’ONU, l’Examen ministériel annuel a assumé la tâche d’assurer la cohérence du suivi des conférences quant au fond. Il montre également que le Forum biennal pour la coopération en matière de développement, instance de haut niveau à laquelle participe un éventail équilibré des principaux intervenants représentant clairement les positions de nombreuses parties prenantes, peut contribuer à faire progresser la mise en œuvre des objectifs de développement établis au niveau international et, par ce truchement, le suivi intégré des conférences. Enfin, le document explique comment la réunion particulière de l’Assemblée générale axée sur le développement pourrait, de son côté, renforcer la cohérence de fond des travaux de l’Assemblée et de ses commissions.
Selon le rapport, au cours des dernières années, des dispositions importantes des résolutions 50/227, 52/12 B, 57/270 B, 60/265 et 61/16 de l’Assemblée générale ont été mises en œuvre. Le rapport vise également à démontrer qu’avec l’introduction des nouvelles fonctions du Conseil économique et social et la réunion consacrée spécifiquement au développement par l’Assemblée, il est possible de faire progresser davantage le suivi intégré et coordonné en infléchissant les efforts vers la cohérence de fond plutôt que la coordination de processus. Pour faciliter la réorientation du suivi intégré des conférences, le rapport recommande l’établissement d’un rapport quadriennal. Ce rapport évaluerait globalement la situation de la communauté internationale en ce qui concerne l’application des textes des conférences et réunions au sommet internationales, un an avant l’examen quadriennal complet des activités opérationnelles et l’adoption de nouveaux documents stratégiques des institutions, fonds et programmes des Nations Unies.
Enfin dans son rapport sur la portée, les modalités, la forme et l’organisation de la Réunion plénière de haut niveau de la soixante-cinquième session de l’Assemblée générale ( A/64/263), le Secrétaire général suggère à l’Assemblée d’adopter une déclaration politique ambitieuse, à orientation pratique, comme document final de cette Réunion de sorte que celle-ci ne se borne pas à renouveler les engagements déjà pris, mais galvanise de manière décisive une action coordonnée de toutes les parties prenantes et permette d’obtenir le financement nécessaire pour assurer la réalisation de tous les objectifs cruciaux en matière de développement d’ici à 2015.
Débat commun
Mme SYLVIE LUCAS, Présidente du Conseil économique et social (ECOSOC), qui présentait le rapport (A/64/3) de l’organe qu’elle dirige, a indiqué que cette année, les travaux du Conseil s’inscrivaient dans les efforts globaux faits pour aider les pays à surmonter la crise financière mondiale. Elle a notamment expliqué que l’Examen ministériel annuel (EMA) de l’ECOSOC pour l’année 2009 avait porté sur la santé publique mondiale et avait donné, selon elle, un élan politique considérable pour la réalisation des objectifs dans ce domaine. De son côté, la Déclaration ministérielle a ouvert des perspectives pour de nouvelles collaborations et de nouveaux partenariats, a-t-elle ajouté. Mme Lucas a par ailleurs affirmé que les exposés nationaux volontaires avaient montré toute l’utilité de l’ECOSOC en tant que plate-forme permettant à la communauté internationale d’échanger des renseignements critiques pour atteindre les Objectifs du Millénaire pour le développement (OMD).
La Présidente a ensuite évoqué la tenue de la Réunion spéciale de haut niveau avec les institutions de Bretton Woods, l’Organisation mondiale du commerce (OMC) et la Conférence de l’ONU sur le commerce et le développement (CNUCED) qui a offert, a-t-elle précisé, une première occasion pour un échange de vues global sur la crise financière et économique mondiale. Elle a indiqué que l’attention de l’ECOSOC avait également été mobilisée par la question du suivi du Consensus de Monterrey et de la Déclaration de Doha sur le financement du développement. Mme Lucas a par ailleurs signalé qu’il avait été proposé de prolonger de deux jours la Réunion spéciale de haut niveau de l’ECOSOC, qui doit se dérouler au printemps, et d’accorder plus de place à l’examen de la question du financement du développement par l’Assemblée générale. Elle a ensuite indiqué que l’ECOSOC avait accueilli favorablement l’initiative de l’Organisation internationale du Travail (OIT) intitulée « Surmonter la crise: un pacte mondial pour l’emploi ».
La Présidente a poursuivi, en expliquant que lors de la session de fond de l’ECOSOC, les États membres avaient salué et encouragé le renforcement de la coordination humanitaire. Le Conseil a de même examiné l’application des directives de l’Assemblée générale sur les activités opérationnelles, a-t-elle ajouté. Selon elle, les résultats concrets ont montré que les États membres faisaient preuve d’un constant attachement à la résolution de 2007 de l’Assemblée générale sur l’examen triennal complet des activités opérationnelles de développement. Mme Lucas a ensuite promis que l’ECOSOC ne perdrait pas de vue la dynamique mondiale en matière de coopération au développement. Elle s’est notamment félicitée de la tenue, en Autriche, les 12 et 13 novembre prochain, d’un colloque sur « Une coopération pour le développement responsable et transparente: vers un cadre plus vert ».
Mme Lucas s’est également félicitée des efforts accomplis pour renforcer l’interaction et les liens institutionnels entre l’ECSOC et la Commission de consolidation de la paix (CCP). Elle a notamment signalé que le 29 octobre, l’ECOSOC et la Commission tiendraient, en partenariat avec le Programme alimentaire mondial (PAM), une réunion conjointe pour examiner l’impact des crises alimentaire et économique dans les pays sortant d’un conflit. Selon elle, l’ECOSOC a « indubitablement » un rôle à jouer dans le domaine de la consolidation de la paix et du développement après les conflits. La Présidente de l’ECOSOC a, par ailleurs, affirmé que les exposés nationaux volontaires étaient un mécanisme de responsabilisation capable d’aider la communauté internationale à affiner les politiques de développement.
S’agissant de la tenue, au mois de février dernier, de la manifestation philanthropique spéciale, Mme Lucas a affirmé que la philanthropie pouvait contribuer à réaliser les OMD dans le domaine de la santé publique mondiale. Elle a indiqué que l’ECOSOC avait l’intention d’étendre ses contacts avec les milieux philanthropiques et qu’une nouvelle manifestation spéciale, qui traitera de l’égalité des sexes et de l’autonomisation des femmes, était en préparation.
Mme NADIA OSMAN (Soudan) a, au nom du Groupe des 77 et de la Chine, déclaré que les crises actuelles soulignent, si besoin en était, la centralité du multilatéralisme ainsi que la légitimité des Nations Unies qui doivent rester à la hauteur du défi. La représentante s’est félicitée de l’adoption de la Déclaration ministérielle sur le thème de la santé publique mondiale, dont elle a dit attendre la pleine mise en œuvre. Mme Osman a également évoqué l’Examen ministériel annuel qui, selon elle, pourrait être enrichi par la contribution des fonds, programmes et agences de l’ONU, en plus des institutions financières et économiques internationales. Elle a aussi jugé que l’EMA serait plus fructueux si ses thèmes émergeaient des informations et des données fournies par les commissions techniques et régionales de l’ONU pour mieux surveiller la mise en œuvre des engagements et objectifs en matière de développement.
M. HARALD FRIES (Suède), au nom de l’Union européenne (UE), a estimé que le segment de haut niveau du Conseil en juillet dernier avait été un jalon dans la reconnaissance de l’importance de la santé pour le développement économique et social. Cet évènement a également prouvé l’utilité du Conseil pour débattre de questions essentielles, a-t-il ajouté, soulignant que l’Union européenne reconnaissait son rôle central pour promouvoir l’application intégrée et coordonnée du suivi des textes issus des conférences majeures des Nations Unies. À cet égard, a dit le représentant, l’Union européenne rappelle l’importance de renforcer le soutien du système de l’ONU aux priorités nationales de développement. Les défis de l’assistance humanitaire, de plus en plus complexes, appellent également à un partenariat global plus engagé et plus profond, à tous les niveaux; et l’Union européenne salue l’adoption par consensus d’une résolution qui envoie un message clair sur l’unité globale en la matière, a aussi dit le représentant.
M. Fries a salué l’adoption de la résolution sur le Pacte mondial pour l’emploi qui rappelle l’importance cruciale de l’emploi pour limiter les conséquences négatives de la crise économique et financière, ainsi que celle sur un suivi renforcé et plus efficace du Consensus de Monterrey et de la Déclaration de Doha. Par ailleurs, le représentant a déploré une évolution négative dans le travail du Comité des organisations non gouvernementales (ONG) où les principes directeurs de l’octroi du statut consultatif sont progressivement sapés, a-t-il dit. Il a rappelé que la société civile devrait être autorisée à soutenir et à enrichir le travail de l’ONU en offrant des perspectives complémentaires et parfois différentes de celles des États membres.
Saluant par ailleurs les mesures prises pour améliorer l’efficacité et la pertinence de l’ECOSOC, le représentant a estimé qu’il restait beaucoup à faire. Il faut, a-t-il dit, clarifier davantage la répartition des tâches entre l’ECOSOC et l’Assemblée générale, pour concentrer l’ordre du jour du Conseil sur des questions où il peut apporter une valeur ajoutée. Le représentant a relevé la tendance « préoccupante » consistant à présenter les projets de résolution vers la fin de la session de fond, ce qui rend difficile, en particulier pour les petites délégations de se préparer aux consultations, et qui risque de conduire à de mauvaises décisions. L’ECOSOC devrait se montrer plus disciplinée en la matière, a estimé le représentant.
Il a aussi jugé important que l’ECOSOC s’en tienne aux délais impartis pour chaque segment. L’un des problèmes inhérents à l’organisation du travail de la session de fond est que les négociations sur les projets de résolution ont lieu parallèlement aux réunions plénières et aux tables rondes. En conséquence, de nombreux délégués ne peuvent pas contribuer au débat des sessions plénières, a expliqué M. Fries, appelant là encore à davantage de discipline.
Mme ZOYA KOLONTAI (Bélarus) a déclaré qu’il était nécessaire de continuer de renforcer le rôle de l’ECOSOC dans le renforcement de l’efficacité des institutions, fonds, programmes, organismes et autres institutions des Nations Unies, avec un accent particulier sur la promotion du commerce international et l’assistance technique aux pays en développement et à revenu intermédiaire. Le principal objectif du Conseil dans la sphère du financement du développement, a-t-elle précisé, devrait être la mise en œuvre des conclusions de la Conférence de juin dernier et de celles de Doha de 2008.
La représentante a également favorablement accueilli l’augmentation des ressources du Fonds monétaire international (FMI) et de la Banque mondiale et a appuyé la proposition de créer de nouveaux mécanismes de prêts pour fournir une assistance efficace aux pays confrontés à des problèmes financiers, y compris les pays à revenu intermédiaire. Elle a estimé que l’adoption par l’ECOSOC de nouvelles formes de partenariat avec l’ONU et les autres organisations offre des moyens supplémentaires de renforcer l’efficacité des efforts internationaux. En conséquence, elle a appelé à la poursuite des réunions de haut niveau avec le FMI, la Banque mondiale, l’Organisation mondiale du commerce (OMC) et la Conférence des Nations Unies sur le commerce et le développement (CNUCED). La représentante a en outre proposé que le Sommet prévu en 2010 se prononce sur un mécanisme de coopération étroite entre les États membres pour relever les défis mondiaux.
M. ALEXANDER PANKIN (Fédération de Russie) a estimé qu’à l’heure de la crise financière et économique, la place des Nations Unies ne fait que gagner en importance, compte tenu de la nécessité de mettre en place des politiques agréées sur la mise en œuvre d’accords fondamentaux qui jettent la base d’un avenir plus équitable. Le Conseil économique et social est l’une des bases de ce processus, a-t-il déclaré, et son objectif demeure de nous entendre sur les défis du développement, en tenant compte des résultats et des travaux d’autres instances régionales, sous-régionales et multilatérales. Le représentant a également insisté sur la nécessité d’améliorer la coordination entre le Conseil et les institutions de Bretton Woods, ainsi que le suivi des résultats des grandes réunions et conférences.
Le représentant a particulièrement salué les travaux de l’ECOSOC sur la santé et ses répercussions économiques et sociales. Il s’est félicité que pour la première fois, un débat intégré sur le domaine de la santé ait eu lieu, en dehors des travaux de l’Organisation mondiale de la santé (OMS). Tout en reconnaissant le rôle central de l’OMS dans la promotion de la santé au niveau mondial, le segment de haut niveau du Conseil sur le sujet a permis de définir une stratégie politique et de mieux appréhender les enjeux et les menaces liés à ce secteur. Nous avons jeté les bases pour garantir une réaction face aux défis existants, tout en maintenant la diversité et l’autonomie des institutions des Nations Unies et en clarifiant la répartition des tâches dans le domaine institutionnel actuel, s’est réjoui le représentant. L’entente est indispensable en la matière, a-t-il enfin insisté, soulignant la nécessité impérieuse d’éviter les doubles emplois dans les travaux de l’ONU.
Mme REGINA MARIA CORDEIRO DUNLOP (Brésil) a estimé que l’ECOSOC était un organe essentiel pour l’amélioration de la coordination et de la coopération au sein de l’ONU. Elle a estimé que l’ECOSOC devait être renforcé afin de lui permettre de jouer un rôle proéminent dans l’examen des questions clefs et de participer à l’amélioration de la coopération internationale et multilatérale. Après s’être félicitée de l’adoption de la Déclaration ministérielle sur la santé publique mondiale, la représentante du Brésil a estimé que l’examen ministériel annuel devrait permettre à l’ECOSOC de se pencher sur des questions concrètes. Elle a estimé que les actions menées par les institutions de Bretton Woods ne semblaient pas être liées à la volonté des États membres. Souhaitant une coopération plus étroite entre l’ECOSOC et le système de l’ONU, elle a en effet déploré une responsabilisation des fonds et programmes face aux États membres. Elle a conclu en appuyant la création d’un mécanisme d’examen de la mise en œuvre des engagements pris en matière de financement du développement, ce qui représente, selon elle, un pas dans la bonne direction.
Mme DEWI SAVITRI WAHAB(Indonésie) a estimé que la création de l’EMA et du Forum sur la coopération au développement avait été un point de départ important dans le processus de réforme visant à renforcer le rôle de l’ECOSOC dans la mise en œuvre, en temps voulu, des résultats des conférences et sommets des Nations Unies. Cette année, en mettant l’accent sur la santé publique mondiale, l’EMA a franchi un pas de plus dans le combat contre les défis auxquels doit faire face le monde, a lancé la représentante. La représentante a dit attendre avec impatience le prochain EMA ainsi que le deuxième Forum sur la coopération au développement. Elle a, dans ce cadre, dit attendre avec impatience l’émergence d’une ONU plus démocratique, plus transparente, plus comptable de ses actes et opérant de manière cohérente.
Tout en se félicitant également de la Réunion de haut niveau de l’ECOSOC avec les institutions de Bretton Woods, la représentante a pourtant estimé que les actions concrètes se font encore attendre. Elle a aussi rappelé la Conférence de juin sur le financement du développement, et a recommandé à l’ECOSOC d’envisager la possibilité de créer un panel d’experts. Si elle s’en est réjouie, elle a pourtant jugé important que les termes de référence sur son travail, sa composition et ses responsabilités soient clairs compte tenu de l’importance qu’il y a à lui imprimer un caractère intergouvernemental.
En prévision du Sommet de 2010 sur la mise en œuvre des OMD, la représentante a jugé pertinent de préparer un rapport sur le suivi des conférences et des sommets de l’ONU, avant l’examen quadriennal des activités opérationnelles de développement prévu en 2012.
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