Conférence de presse

Conférence de presse de Mme Catherine Bragg, Sous-Secrétaire générale aux affaires humanitaires

10/08/2009
Communiqué de presseConférence de presse
Département de l’information • Service des informations et des accréditations • New York

CONFÉRENCE DE PRESSE DE MME CATHERINE BRAGG, SOUS-SECRÉTAIRE GÉNÉRALE AUX AFFAIRES HUMANITAIRES


De retour de République centrafricaine, « le pays le plus pauvre du monde après la Sierra Leone », et où sévit une crise humanitaire sans précédent, la Sous-Secrétaire générale aux affaires humanitaires a expliqué cet après-midi, au cours d’une conférence de presse au Siège de l’ONU, que l’urgence était « au rétablissement de la sécurité et de l’état de droit » sur le territoire centrafricain.


Répondant à un journaliste, Mme Catherine Bragg a précisé que les besoins en matière d’assistance humanitaire et de développement étaient gigantesques,  Mais, le plus important à présent, a-t-elle fait remarquer, est de rétablir la sécurité pour permettre à plus d’un million de personnes déplacées de réintégrer leur foyer.  La particularité de cette situation humanitaire, a-t-elle ajouté, tient au fait que ces personnes se trouvent généralement à quelques kilomètres à peine de leur village, dans la brousse, où elles cherchent à échapper aux rebelles.


La reprise en juillet des hostilités entre forces gouvernementales et groupes armés, en particulier dans le centre-nord du pays, a en effet conduit à une aggravation de la situation humanitaire dans le pays, ainsi qu’à une augmentation du nombre de personnes délacées.  L’accès à cette région est très réglementé en raison du conflit, mais aussi de l’absence presque totale d’infrastructures dignes de ce nom: « Il faut cinq jours pour rallier Bangui, la capitale, au nord-est du pays », a indiqué la Sous-Secrétaire générale.


« La République centrafricaine est parvenue à un tournant critique qui pourrait aussi bien se solder par la perte des gains modestes obtenus en 2008, que par la consolidation des progrès vers le dialogue national et des accords de paix avec les groupes rebelles », a estimé Mme Bragg, qui a rencontré au cours de son déplacement de cinq jours les dirigeants centrafricains, ainsi que des représentants des Nations Unies.


La Sous-Secrétaire générale s’est également rendue dans le nord-est et le nord-ouest du pays, où elle s’est entretenue avec des victimes du conflit et des membres de la communauté humanitaire.  Elle a estimé à plus d’un million le nombre de personnes touchées par le conflit, principalement dans le nord, dont 125 000 personnes déplacées et 137 000 réfugiés dans des pays limitrophes, au Tchad et au Cameroun.


Très poreuses, les frontières de la République centrafricaine ont contribué à l’armement de groupes rebelles, « qui semblent préférer la marginalité à un agenda politique clair », a poursuivi Mme Bragg.  Outre les problèmes de sécurité, le personnel humanitaire est également confronté aux restrictions de mouvement que lui imposent les autorités centrafricaines, ce qui ne facilite pas sa tâche.  La Sous-Secrétaire générale a rappelé qu’au cours de sa visite, elle n’avait pas été en mesure de se rendre dans le centre-nord du pays où les Nations Unies ne sont pas présentes.


Le nord-ouest n’est que partiellement couvert par la Mission des Nations Unies en République centrafricaine et au Tchad (MINURCAT) et seulement trois organisations non gouvernementales (ONG) se trouvent sur le terrain, a-t-elle précisé.  Les zones couvertes par le mandat de la MINURCAT sont de toute façon difficilement accessibles, tandis que la population déplacée est très largement dispersée.


Le financement de l’assistance humanitaire, qui a sensiblement baissé en 2009, préoccupe gravement, a relevé la Sous-Secrétaire générale.  L’appel humanitaire a été ramené de 106 à 97 millions de dollars, à cause d’un manque de ressources qui a contraint à sacrifier certains projets.  Mme Bragg a appelé la communauté internationale à agir rapidement pour fournir les 48 millions de dollars nécessaires pour les mois à venir.


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À l’intention des organes d’information • Document non officiel
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