LES PRÉPARATIFS POUR UNE PAIX ISRAÉLO-PALESTINIENNE DOIVENT DONNER LEURS FRUITS EN 2009, AFFIRME LE SECRÉTAIRE GÉNÉRAL
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LES PRÉPARATIFS POUR UNE PAIX ISRAÉLO-PALESTINIENNE DOIVENT DONNER LEURS FRUITS EN 2009, AFFIRME LE SECRÉTAIRE GÉNÉRAL
On trouvera ci-après le texte du message publié par le Secrétaire général de l’ONU, M. Ban Ki-moon, à l’occasion de la Journée internationale de solidarité avec le peuple palestinien, le 29 novembre:
Les Palestiniens n’ont pas pu exercer leurs droits inaliénables, dont le droit à l’autodétermination et le droit à la qualité d’État, pendant plus de 60 ans. Les Israéliens vivent avec un sentiment permanent d’insécurité. Il n’existe qu’une manière de tenir compte de ces droits légitimes et de ces craintes: un accord de paix qui mette fin à l’occupation, mette un terme au conflit et aboutisse à la création d’un État de Palestine, coexistant dans la paix avec l’État d’Israël.
Les dirigeants israéliens et palestiniens ont lancé à nouveau des négociations bilatérales il y a un an à Annapolis. Ils sont convenus de parvenir à un traité de paix d’ici à la fin 2008. Il est peu vraisemblable que cet objectif soit atteint, ce que je regrette. Toutefois, les parties sont parvenues à instaurer la confiance et à mettre en place un cadre, alors qu’il n’en existait aucun il y a seulement deux ans. Nous ne devons pas mésestimer cette réalisation. Je salue l’engagement pris à Charm el-Cheikh au début du mois par le Président Abbas et par Mme Livni, Ministre des affaires étrangères, tendant à poursuivre les pourparlers l’année prochaine, en vue de parvenir à un règlement complet et final. Ce processus doit résoudre les questions concernant le statut permanent de Jérusalem, des implantations, des frontières, des réfugiés, de la sécurité et de l’eau.
Ma préoccupation la plus importante pour l’immédiat concerne la situation sur le terrain. J’adjure Israël de cesser toute activité d’implantation, de démanteler les avant-postes, d’ouvrir les institutions palestiniennes à Jérusalem-Est, de s’abstenir d’actions unilatérales à Jérusalem, telles que les démolitions et les évictions, qui modifient le statu quo. Je suis pleinement conscient des préoccupations d’Israël en matière de sécurité. Mais l’amélioration de la coopération en matière de sécurité doit aboutir à un allégement du bouclage en Cisjordanie, pour accroître la stabilité et dynamiser l’économie palestinienne, ce dont elle a grand besoin.
La situation dans la bande de Gaza continue à constituer une grave préoccupation. Je demande que des mesures immédiates soient prises pour alléger le bouclage quasi général de la bande de Gaza, qui entraîne des pénuries préoccupantes de fournitures de base et porte atteinte à la dignité humaine. Et je condamne sans réserve les tirs de roquettes. La seule façon de progresser est que toutes les parties respectent le calme négocié par l’Égypte. Je demande à Israël de permettre que des approvisionnements parviennent à la population en quantité suffisante et sur une base prévisible, d’assurer l’accès des agents humanitaires et de faciliter les projets de l’ONU actuellement en panne. Je demande aussi au Hamas et, de fait, à toutes les factions palestiniennes, de s’employer d’urgence à réunifier la bande de Gaza et la Cisjordanie, dans le cadre de l’autorité palestinienne légitime.
L’année écoulée a connu de nombreuses difficultés. Mais elle a aussi été une ère critique pour préparer la paix. Deux mil neuf doit être l’année où ces préparatifs donnent leurs fruits. Œuvrons tous dans un esprit constructif, sans relâche et sans défaillance pour un règlement juste, durable, global et urgent de la question de Palestine.
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