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ECOSOC/6320-ONG/633

LE COMITÉ DES ONG RECOMMANDE L’OCTROI DU STATUT CONSULTATIF AUPRÈS DE L’ECOSOC À DEUX ONG ET REPORTE L’EXAMEN DE 17 AUTRES DEMANDES

25/01/2008
Conseil économique et socialECOSOC/6320
ONG/633
Département de l’information • Service des informations et des accréditations • New York

Comité chargé des ONG

Session ordinaire de 2008

9e & 10e séances – matin & après-midi


LE COMITÉ DES ONG RECOMMANDE L’OCTROI DU STATUT CONSULTATIF AUPRÈS DE L’ECOSOC À DEUX ONG ET REPORTE L’EXAMEN DE 17 AUTRES DEMANDES


Il nomme M. Bilal Hayee (Pakistan) aux fonctions de Rapporteur


Poursuivant l’examen, entamé hier, des demandes d’admission au statut consultatif et des demandes de reclassement dont il a reporté l’examen lors de sessions antérieures, le Comité des organisations non gouvernementales (ONG) a recommandé aujourd’hui l’octroi du statut consultatif spécial auprès de l’ECOSOC à l’ONG Social Action Forum for Manav Adhikar et une inscription sur la Listeà l’Iranian Society of Engineering Design and Assembly.


Par ailleurs, le Comité a nommé M. Bilal Hayee (Pakistan) aux fonctions de Rapporteur, avant de reporter l’examen de 17 ONG dans l’attente d’informations supplémentaires.


Parmi les 17 ONG dont l’examen a été reporté figure Ma Qualcuno Pensi ad Abele, qui a fait l’objet d’un long débat au cours duquel les représentants de la Chine, du Pakistan et de Cuba ont déclaré qu’ils n’étaient pas satisfaits par les réponses fournies.  Le représentant de Cuba a jugé que l’incapacité de cette ONG d’apporter des précisions -notamment sur son statut juridique et sur les allégations selon lesquelles des enfants sahraouis étaient retenus à Cuba– était révélatrice du manque de sérieux de cette ONG.  Celui de l’Algérie, en tant qu’observateur, a indiqué qu’il semblait selon ses informations que cette ONG n’était inscrite nulle part en Italie.  De leur côté, les délégations de la Roumanie, des États-Unis et du Royaume-Uni, ainsi que le Maroc en tant qu’observateur, ont estimé que l’insuffisance des réponses fournies ne devait pas permettre de conclure à une quelconque mauvaise volonté.  La représentante du Venezuela en tant qu’observatrice a souhaité, quant à elle, des précisions sur les activités de cette ONG dans son pays.


Le Comité a également reporté, dans l’attente de réponses écrites sollicitées par les représentants de l’Égypte et du Pakistan, l’examen de la demande de Federación Estatal de Lesbianas, Gays, Transexuales y Bisexuales appuyée au cours de la journée parles délégations observatrices de l’Espagne et de la Slovénie qui ont loué les qualités de cette ONG basée en Espagne.  Répondant aux questions du représentant de l’Égypte sur l’indépendance de l’ONG par rapport au Gouvernement espagnol, les représentants de l’ONG ont indiqué que les ressources de source gouvernementale étaient destinées au financement de projets spécifiques et non à celui de l’ONG.  Ils ont précisé que les séropositifs vulnérables étaient des personnes qui se trouvaient dans une situation d’exclusion parce qu’elles n’avaient pas accès aux soins.  Les représentants de l’ONG ont indiqué que leur organisation avait pour souci de répondre aux besoins des femmes, des jeunes, des personnes âgées et des homosexuels car ils étaient plus vulnérables.  « Nous avons une expérience nationale en ce qui concerne les droits de l’homme », a encore mentionné un représentant de l’ONG avant de préciser que les programmes d’appui à la tolérance étaient menés en fonction des priorités dictées par l’État.  Parmi les autres éléments de réponses, l’ONG a aussi indiqué qu’elle souhaitait obtenir un statut consultatif auprès de l’ECOSOC dans le souci de participer à la promotion du respect des droits de l’homme et de la cessation de toutes discriminations, y compris celles au motif de l’orientation sexuelle.


De son coté, le représentant du Qatar a demandé à l’ONG d’expliquer sa position par rapport aux personnes dont les conjoints ont décidé de changer de sexe. 


Le Comité a aussi reporté l’examen de la demande de Africa Action, les représentants du Soudan et du Qatar souhaitant des précisions sur les activités de cette ONG au Darfour.  Si le représentant des États-Unis a appuyé cette demande de statut, ceux de Cuba et de l’Égypte ont insisté sur le droit du Soudan à obtenir les réponses attendues avant de se prononcer.


En outre, le Comité a reporté l’examen des demandes de Coordination internationale pour la décennie; American Sports Committee; de International Human Rights Observer et People’s Life Center, dans l’attente de précisions sollicitées par la Chine pour les deux premières, par l’Inde pour la troisième et par le Pakistan pour la quatrième.  Ce dernier s’est dit préoccupé par les déclarations faites par cette ONG sur l’islam selon lesquelles les femmes ne pouvaient pas prier dans les mosquées.  Il a aussi reporté, à la demande du Pakistan dans l’attente de renseignements complémentaires, l’examen de la demande de Mahabodhi International Meditation Center.


Le Comité a reporté l’examen de la demande de Canadian Lawyers for International Human Rights, dans l’attente de précisions sollicitées par la Chine sur la position de cette ONG en matière de protection diplomatique dont jouissent les diplomates et par l’Égypte sur les contributions de cette ONG à la promotion des droits des peuples autochtones et minorités.  Il a également reporté, à la demande de la Chine, l’examen des ONG TRIAL; Agape International Spiritual Center; PeaceJam Foundation, et Chinese Society for Corrosion and Protection, la Chine souhaitant plus de temps pour vérifier les réponses fournies par la première, connaître la position de la seconde concernant le Dalai Lama, avoir des précisions sur la participation au sein de la troisième du porte-parole du Gouvernement en exil du Tibet, dans l’attente que la quatrième procède à son enregistrement auprès des autorités chinoises.


Par ailleurs, l’examen de la demande Marijuana Policy Project Foundation a été reporté à la demande des représentants de la Colombie et de l’Égypte qui ont souhaité connaître la position de cette ONG sur la législation internationale, notamment les textes s’inspirant des mesures adoptées par l’ONU, sur la lutte contre les stupéfiants.  Dans le même domaine, le Comité a reporté l’examen de Drug Policy Alliance, le représentant de la Colombie souhaitant connaître les propositions spécifiques pour réformer les normes internationales concernant la drogue et celui de l’Égypte demandant des précisions sur les liens mentionnés par l’ONG entre interdiction de la drogue et les droits de l’homme et ce que l’ONG entendait par « la lutte contre la drogue dans un esprit de compassion ».


      La demande de Hudson Institute a été reportée, à la demande du représentant de Cuba qui a noté que deux membres du Conseil d’administration avaient participé en tant qu’experts à des délégations officielles des États-Unis, ce qui semblait contraire à l’indépendance affichée par cette ONG qui, selon lui, exprime des positions politiques sur certains pays.  Si les représentants de la Roumanie, des États-Unis et d’Israël ont appuyé la qualité de ce centre de réflexion et sa contribution sur des sujets de société, le représentant de la Chine a estimé qu’il ne s’agissait pas d’une réelle ONG dans la mesure où cette organisation, constituée de scientifiques, pouvait se faire entendre d’une voix.  Le représentant du Soudan a pour sa part souhaité connaître la procédure de sélection de ses experts.


La demande de Human rights House Foundation, a quant à elle, été reportée à la requête du représentant de l’Égypte qui a souhaité des informations sur les activités de l’ONG en matière de promotion des droits politiques, économiques et sociaux et de celui de Cuba qui a voulu savoir si elle avait un lien avec Human right Foundationbasée à Washington.


En fin de séance, le Comité a entamé l’examen d’une demande de reclassement en statut consultatif général de la Fédération Internationale des administrateurs de biens-conseils immobiliers (FIABCI), basée à Paris, qui dispose actuellement d’un statut consultatif spécial.  Il reprendra cet examen à une date ultérieure.


Le Comité a également entendu les observateurs de l’Argentine (au nom des pays du Mercosur), du Mexique, du Brésil et du Chili qui ont appuyé la demande de Associaçào Brasileira de Gays, Lesbicas e Transgeneros, au nom du respect de la diversité et eu égard à la qualité de cette ONG qui s’est vu décerner le prix des droits de l’homme 2007 par le Brésil.  Cette demande sera examinée plus avant, la semaine prochaine.


Le Comité reprendra ses travaux, lundi 28 janvier, à 10 heures avec l’examen des méthodes de travail du Comité: application de la résolution 1996/31 de l’ECOSOC, y compris le processus d’accréditation des représentants des organisations non gouvernementales, et de la décision 1995/304 du Conseil.


cf site Internet www.un.org/esa/coordination/ngo


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À l’intention des organes d’information • Document non officiel
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