En cours au Siège de l'ONU

CPSD/406

AU TERME D’UN DÉBAT ANIMÉ, LA QUATRIÈME COMMISSION AMENDE ET ADOPTE UN PROJET DE RÉSOLUTION SUR LA SITUATION DE TERRITOIRES NON AUTONOMES

20/10/2008
Assemblée généraleCPSD/406
Département de l’information • Service des informations et des accréditations • New York

Quatrième Commission

11e et 12e séances – après-midi


AU TERME D’UN DÉBAT ANIMÉ, LA QUATRIÈME COMMISSION AMENDE ET ADOPTE UN PROJET DE RÉSOLUTION SUR LA SITUATION DE TERRITOIRES NON AUTONOMES


La Commission entame l’examen des questions relatives à l’information, qu’elle poursuivra demain en entendant la présentation du Chef de l’information de l’ONU


La Commission des questions politiques spéciales et de la décolonisation (Quatrième Commission) a, cet après-midi, finalement adopté par consensus, et après l’avoir amendé au terme d’un long débat contradictoire, le projet de résolution VI-A* portant sur la situation d’une dizaine de petits territoires insulaires non autonomes.


Vendredi dernier, les membres de la Commission avaient tenté de se mettre d’accord sur le libellé de ce projet de résolution lors d’un débat impromptu provoqué par le dépôt d’une proposition amendement du texte par la délégation du Royaume-Uni.  Dans sa version originale, le projet de résolution VI-A réaffirmait le principe « incontournable » de l’autodétermination « en l’absence de contestation au sujet de la souveraineté ».  L’amendement**, déposé par le Royaume-Uni et voté finalement aujourd’hui par 61 voix en sa faveur, 40 contre et 47 abstentions, a supprimé cette référence à toute contestation en matière de souveraineté, de nombreuses délégations craignant qu’elle soit susceptible de limiter l’application du principe du droit à l’autodétermination.  Des territoires non autonomes dépendant du Royaume-Uni, comme les îles Falkland/Malvinas, ou Gibraltar, font l’objet d’une telle contestation de souveraineté, avec l’Argentine dans le premier cas, et l’Espagne dans le second. 


Après le vote, la Quatrième Commission a ouvert sa douzième séance, portant sur l’examen du point à son ordre du jour ayant trait aux questions relatives à l’information, en entendant l’exposé*** de M. Amir Hossein Hosseini, de la République islamique d’Iran, qui est aussi Rapporteur du Comité de l’information.  Celui-ci a évoqué les deux projets de résolution contenus dans le rapport relatif à l’information, l’un relatif à l’« information au service de l’humanité », tandis que le second a trait à « la politique et aux activités de l’Organisation des Nations Unies en matière d’information ».  Lors du débat général qui a suivi, plusieurs délégations ont souligné l’importance de développer le multilinguisme au sein de l’ONU.


Demain après-midi, la Quatrième Commission poursuivra l’examen des questions relatives à l’information avec l’audition de M. Kiyo Akasaka, Secrétaire général adjoint à la communication et à l’information.  La Commission doit en outre examiner un projet de résolution portant sur la question du Sahara occidental.  


*     A/63/23

**    A/C.4/63/L.6

***   A/63/21


APPLICATION DE LA DÉCLARATION SUR L’OCTROI DE L’INDÉPENDANCE AUX PAYS ET AUX PEUPLES COLONIAUX


Questions des territoires non autonomes d’Anguilla, des Bermudes, de Guam, des îles Caïmanes, des îles Turques et Caïques, des îles Vierges américaines, des îles Vierges britanniques, de Montserrat, de Pitcairn, de Sainte-Hélène et des Samoa américaines


Décisions sur le projet de résolution VI (A/63/23, chapitre XII, p. 64) et sur l’amendement (A/C.4/63/L.6)


Déclarations


Le représentant du Chili s’est associé aux propos déjà tenus par le Brésil qui s’exprimait au nom du Marché commun du Sud (Mercosur) et a appuyé la déclaration faite par le Président de la Commission des questions politiques spéciales et de la décolonisation.  Le paragraphe 2 de la résolution VI a fait l’objet d’un consensus au mois de juin dernier, et ce passage du projet de résolution n’est pas quelque chose de nouveau, a-t-il souligné. 


L’objectif de la résolution n’est-il pas d’aider les pays et les personnes à avancer sur la voie de la décolonisation, s’est interrogé le représentant de Sainte-Lucie.  Il a refusé de « donner une voie de sortie aux puissances administrantes ».  L’objectif à atteindre est de faire en sorte que les territoires non autonomes progressent sur la voie du processus de décolonisation et nous ferions marche arrière si nous proposions des formules nouvelles.  Nous devons être attentifs à ce que nous rédigions et donner la possibilité aux personnes vivant sur les territoires de parvenir à l’indépendance, a-t-il insisté. 


Le représentant de l’Algérie a apporté le soutien de sa délégation au travail entrepris par le Comité spécial des Vingt-Quatre sur la décolonisation.  Le droit à l’autodétermination est un principe fondateur des Nations Unies et un pilier de son action et ne doit souffrir d’aucune ambigüité, a-t-il souligné.  Il a estimé que le libellé du paragraphe 2 de la résolution VI avait soulevé un débat qui reste loin d’être épuisé.  L’Algérie, a expliqué le représentant, aurait souhaité un examen plus approfondi du libellé.  Il s’est dit préoccupé par les répercussions sur le Sahara occidental et sur son principe d’autodétermination.  Le représentant de l’Algérie a ensuite mentionné « une délégation » qui a nié vendredi dernier que la question du Sahara occidental soit une question de décolonisation.  Il a mis en garde contre l’utilisation que pourrait faire cette délégation de tout changement dans le libellé du projet de résolution VI, examiné par la Commission.  Il a conclu son propos en lançant un appel allant dans l’intérêt du respect du principe du processus de décolonisation et a prévenu contre toute possibilité que des décisions allant à l’encontre des peuples non autonomes soient prises. 


M. MICHAEL GORDON (États-Unis) a indiqué que sa délégation avait suivi attentivement le débat sur le projet de résolution VI-A (publié dans le document sous la cote A/63/23) et qu’elle était convaincue que le libellé proposé n’était pas nécessaire.  Celui-ci a pour résultat, a-t-il affirmé, de diviser une Commission au sein de laquelle un consensus s’était dégagé de longue date sur la question à l’ordre du jour.  Il a appelé le Comité spécial des Vingt-Quatre (chargé d’étudier la situation en ce qui concerne l’application de la Déclaration sur l’octroi de l’indépendance aux pays et aux peuples coloniaux) à reconsidérer la nécessité de cette formulation et d’en revenir à la rédaction consensuelle qui avait eu cours les années précédentes. 


M. DUMISANI KUMALO (Afrique du Sud) a déclaré que l’Afrique du Sud ne pouvait accepter le nouveau libellé du paragraphe 2 du projet de résolution car cela ajouterait une barre supplémentaire à franchir pour les peuples en quête d’autodétermination.  Il s’agit d’un droit prévu par la Charte des Nations Unies et d’un principe fondamental du droit international sans aucune qualification particulière.  Créer une clause qui semble restreindre l’exercice de ce droit constituerait un précédent malheureux, a estimé M. Kumalo.  Nous ne pouvons être soupçonnés d’aucune sympathie envers les puissances colonisatrices, a-t-il ajouté.  Mais, pour autant, il est impossible à l’Afrique du Sud de soutenir la formulation actuelle qui ajouterait un fardeau supplémentaire à la démarche que doivent effectuer les territoires en quête d’autodétermination. 


M. JOHN SAWERS (Royaume-Uni) a reconnu que le Comité spécial des Vingt-Quatre avait fait un important travail.  Toutefois, l’ajout du libellé incriminé n’a pas donné lieu à un travail de réflexion suffisant, a-t-il souligné.  En outre, il ne s’applique pas vraiment aux territoires concernés par le projet de résolution, a-t-il fait remarquer.  M. Sawers a proposé d’en revenir à la formulation antérieure, d’autant que la nouvelle rédaction pourrait avoir des conséquences sur la situation d’autres territoires. 


M. HAMID CHABAR (Maroc) a souhaité corriger une certaine lecture tendancieuse du texte et des déclarations faites.  Le Royaume du Maroc considère que la décolonisation a été dûment accomplie avec l’accord dit « de Madrid » en 1975, qui a vu le transfert de l’administration du Sahara occidental de l’Espagne vers le Maroc avec l’accord solennel de l’assemblée locale sahraouie, a-t-il rappelé, en lisant les articles 1 et 2 de l’Accord de Madrid.  Il a rappelé que ladite assemblée locale, siégeant à Laayoune, avait approuvé, lors d’une réunion extraordinaire, tenue le 26 février 1976, le retour du Sahara occidental dans le giron marocain.  Aucun vice ni de forme ni de fond n’a entaché ce processus qui a été aussi approuvé par les Cortès espagnols, a dit le représentant.  Par ailleurs, la Mauritanie ayant renoncé à exercer sa souveraineté sur le Sud du Sahara occidental, le Maroc est devenu de facto et de jure la puissance souveraine sur l’ensemble de ce territoire, a-t-il conclu. 


M. MOURAD BENMEHIDI(Algérie) a souligné les interprétations restrictives qui sont rendues possibles par le nouveau libellé du projet de résolution.  Il a rappelé que le mandat de la Quatrième Commission et du Comité spécial des Vingt-Quatre (chargé d’étudier la situation en ce qui concerne l’application de la Déclaration sur l’octroi de l’indépendance aux pays et aux peuples coloniaux) était de mener à son terme la décolonisation.  Il a réclamé qu’on en revienne à l’ordre du jour après avoir dénié « à la délégation l’ayant précédé » de « plaider sa cause dans le cadre actuel ». 


Le représentant du Maroc a rétorqué en précisant que son pays n’était pas une « puissance occupante ». 


Le représentant de Sainte-Lucie s’est interrogé à savoir sur quelle résolution portait le débat actuel. 


Le représentant de l’Ouganda a mis l’accent sur le respect du droit fondamental à l’autodétermination.  Il y a une controverse sur le libellé du projet de texte, a-t-il indiqué.  Si malgré les bonnes intentions, on ne peut pas arriver à un consensus, alors pour aller de l’avant, il nous faut revenir à l’ancien libellé, a-t-il ajouté.  J’appuie l’amendement proposé par le Royaume-Uni et souhaite que toute référence à « une absence de contestation au sujet de la souveraineté » présentée dans le paragraphe 2 du projet de résolution VI soit supprimée et que les États Membres reviennent à l’ancienne formulation du texte, a-t-il conclu. 


Le délégué du Brésil a demandé la parole et a dit que sa délégation et celles des États du Mercosur voulaient que le texte soit soumis à un vote enregistré. 


Explications de vote


Le représentant de l’Australie a pris la parole et a dit que son pays mettait l’accent sur le respect total du droit à l’autodétermination qui est stipulé dans la Charte des Nations Unies.  C’est l’un des préceptes fondamentaux de notre Organisation.  L’Australie regrette que le membre de phrase « une absence de contestation au sujet de la souveraineté » apparaisse dans le projet de résolution actuel et appuie l’amendement proposé par le Royaume-Uni qui propose que la Commission revienne au consensus qu’elle avait atteint l’année dernière, a dit le représentant.  Si le membre de phrase qui fait contentieux subsiste, ma délégation s’abstiendra lors du vote, a conclu le représentant.  


Le représentant de l’Équateur a rejoint la déclaration prononcée par le Brésil au nom du Mercosur.  Il a rappelé qu’en juin 2008, le projet de résolution VI-A avait fait l’objet d’un consensus.  Ma délégation appuie donc l’adoption du texte qui nous a été présenté par le Comité des Vingt-Quatre, a-t-il indiqué. 


Le représentant de Singapour a appuyé le projet de résolution présenté par le Comité spécial des Vingt-Quatre à la Commission et le travail accompli par ce Comité spécial.  La délégation de Singapour considère que le paragraphe 2 a fait l’objet d’un consensus.  Ma délégation va donc voter en faveur du projet de résolution dans son ensemble, a dit le représentant singapourien.  


La délégation de Sainte-Lucie s’est demandé ce que penseraient les peuples concernés par le projet de résolution s’ils pouvaient voir à la télévision le débat actuel de la Quatrième Commission.  L’orateur a prié ses collègues de travailler avec sérieux dans le sens de l’avancement de la décolonisation. 


La délégation du Venezuela a indiqué qu’elle appuyait la rédaction présente du projet de résolution, adopté par consensus au mois de juin dernier et ensuite inscrit à l’ordre du jour des travaux de la Quatrième Commission en septembre.  Ce projet correspond à de nombreux autres textes débattus aux Nations Unies, a-t-elle souligné. 


La délégation de la Bolivie a réitéré son appui au projet de résolution.  Le principe de l’autodétermination et celui de l’intégrité territoriale vont de pair, a-t-elle déclaré.  La tentative de rompre avec le second est contraire à la Charte de l’ONU, a-t-elle ajouté. 


Vote sur le projet d’amendement proposé par le Royaume-Uni


Le vote sur le projet d’amendement A/C.4/63/L.6 proposé par le Royaume-Uni et qui avait pour objectif de retirer du projet de résolution VI-A un bout de phrase contesté, a eu lieu et s’est conclu par 61 voix en faveur de l’amendement, 40 voix contre et 47 abstentions. 


*Explications après vote


La délégation du la Jordanie a déploré le manque d’explications quant à l’ajout du libellé dans le projet de résolution VI-A qui a été présenté cette année à la Quatrième Commission. 


Le représentant de la Jamaïque a indiqué que son pays avait soutenu l’amendement du Royaume-Uni car sa délégation craignait que le libellé originellement prévu dans le projet de résolution VI-A ne devienne une dérogation au principe du droit à l’autodétermination. 


La délégation de l’Indonésie, qui préside le Comité des Vingt-Quatre, a regretté que l’on ait dû en arriver à un vote alors que la discussion n’était pas épuisée.  Son représentant a regretté que la rédaction du projet de résolution n’ait pas été conservée dans sa forme originale.  Le Comité des Vingt-Quatre pourrait être amené à revoir son rôle, a-t-il estimé.  C’est une question de principe: nous ne pouvons que soutenir le consensus qui avait été celui atteint au sein du Comité, a-t-il ajouté, en rappelant que la rédaction du projet de texte avait été adoptée par consensus en juin dernier.  Il a émis l’espoir que l’intégrité et le respect dus au Comité des Vingt-Quatre restent intacts et que, dans l’avenir, les décisions prises par consensus soient toujours respectées.  


La délégation des Philippines appuie tous les efforts visant à favoriser une décolonisation rapide et totale dans tous les territoires en cause, a dit le représentant de ce pays.  Dans certains cas, il y a des litiges de souveraineté, a-t-il ajouté, en indiquant que la délégation des Philippines a décidé de s’abstenir lors du vote. 


Le délégué du Guyana a précisé que sa délégation s’était prononcée en faveur de l’amendement du paragraphe 2 du projet de résolution VI-A.  Le texte proposé à l’origine n’était pas à sa place dans ce projet de résolution et dérogeait au consensus, a-t-il jugé.  Mon pays soutient le droit à l’autodétermination de tous les peuples et nous considérons que l’autodétermination est un droit fondamental.  Essayer de transiger avec son application serait s’aventurer dans une voie dangereuse, a-t-il dit.  Il a souhaité revenir au texte du projet de résolution de l’année précédente qui faisait consensus.  


Le délégué du Belize s’est rangé du côté des pays qui soutiennent le droit à l’autodétermination sans condition.  Il a souhaité que le Comité des Vingt-Quatre tienne compte du vote de Belize et d’autres pays pour sauvegarder un processus fondamental.  


La délégation de l’Égypte est convaincue qu’il ne convient pas de mettre de limitation au droit des peuples à l’autodétermination, y compris en cas de conflit de souveraineté.  Toutefois, l’Égypte a choisi de s’abstenir en raison du manque de clarté quant aux conséquences de la nouvelle formulation du projet de résolution, a dit le représentant égyptien. 


La délégation des Émirats arabes unis a affirmé qu’elle appuie également le Comité des Vingt-Quatre (chargé d’étudier la situation en ce qui concerne l’application de la Déclaration sur l’octroi de l’indépendance aux pays et aux peuples coloniaux) mais a souligné que le droit à l’autodétermination ne souffrait aucune limitation.  C’est la raison pour laquelle elle a appuyé l’amendement proposé. 


Le représentant de la Guinée-Bissau a cité l’article 126 en soulignant que celui-ci stipulait que les abstentionnistes étaient considérés comme non votants.  Comment des délégations non votantes peuvent-elles alors expliquer leur vote, a-t-il demandé.  La Guinée-Bissau s’est abstenue, a-t-il précisé. 


Le Président de la Commission, M. JORGE ARGÜELLO a proposé que le projet de résolution VI-A soit adopté par consensus après application des termes de l’amendement. 


Le représentant du Pakistan a rappelé que son pays avait appuyé tous les efforts en matière de décolonisation, notant que son pays s’était efforcé de maintenir l’unité et le consensus au sein du Comité des Vingt-Quatre.  Toutefois, le nouveau libellé limitant le principe d’autodétermination, le Pakistan ne pouvait l’appuyer et est heureux que le consensus des années précédentes ait été maintenu, aux termes de ce long et difficile débat. 


La délégation de Sainte-Lucie s’est dite heureuse que l’on en soit revenu au consensus de l’année dernière et a ajouté qu’elle osait croire que son appel en ce sens avait été entendu. 


Le projet de résolution VI-A (A/63/23) a été adopté par consensus après retrait du membre de phrase qui faisait l’objet d’un contentieux. 


La délégation du Maroc a dit qu’elle reconnaissait que le débat qui a eu lieu ne portait pas sur la question du Sahara occidental.  Par ses interventions, elle souhaitait simplement attirer l’attention sur le fait que cette question était un différend régional, une question fondamentalement politique, la seule concernant les territoires non autonomes dont est saisi le Conseil de sécurité, ce qui n’est « pas un hasard », a-t-elle noté.  Le Maroc n’est pas une puissance occupante et n’est pas considéré comme telle par la communauté internationale, a conclu son représentant. 


M. JOHN SAWERS (Royaume-Uni) s’est félicité du rétablissement du consensus sur le projet de résolution VI-A tel qu’il prévalait les années précédentes.  Il a demandé au Comité des Vingt-Quatre d’« adopter une attitude plus positive » en ce qui concerne les relations « modernes » entretenues par plusieurs puissances administrantes avec les territoires non autonomes. 


Le représentant de la Jordanie a indiqué que son pays aurait souhaité expliquer son vote, mais a souligné que, étant donné que le projet de résolution avait été adopté par consensus, il n’y avait pas d’explication à apporter.  


Le représentant de l’Argentine a rappelé qu’il s’était associé au consensus concernant les territoires évoqués dans le projet de résolution VI et a souhaité appuyer le processus de décolonisation.  Le principe de l’autodétermination est un droit de l’homme fondamental inscrit dans la Charte de l’ONU, a-t-il souligné.  Nous espérons que ce processus se concrétisera dans les situations où il y a un litige de souveraineté.  Il a rappelé que la délégation de l’Argentine était contre le droit d’amender un texte déjà adopté au sein du Comité des Vingt-Quatre et il a souhaité que ce genre de décision ne se reproduise plus.  


La délégation de l’Espagne s’est associée au consensus concernant le projet de résolution VI.  L’Espagne a réaffirmé son appui à l’application du principe d’autodétermination aux territoires évoqués, a tenu à souligner son représentant. 


La délégation de l’Algérie s’est félicitée de la décision prise par la Commission et a apporté son soutien aux territoires non autonomes.  


QUESTIONS RELATIVES À L’INFORMATION


Présentation de rapport


M. AMIR HOSSEIN HOSSEINI (République islamique d’Iran), Rapporteur du Comité de l’information, a présenté à la Quatrième Commission les éléments contenus dans le rapport (A/63/21) et qui contient les travaux de la trentième session du Comité de l’information.  Il a salué la présence d’Antigua-et-Barbuda et la Zambie qui viennent d’intégrer le Comité de l’information, portant ainsi à 112 le nombre de ses membres.  Le débat général s’est tenu à New York en mai 2008, a-t-il rappelé, et il est décrit dans le Chapitre III du rapport qui contient quatre chapitres.  Les chapitres I et II sont relatifs aux travaux accomplis, tandis que le chapitre IV traite des projets de résolution. 


M. Hosseini a tout d’abord présenté aux délégations le Chapitre III du rapport.  Il a rappelé qu’au cours du débat général, la plupart des intervenants avaient mis l’accent sur le rôle central que joue l’ONU dans les affaires mondiales et le rôle du Département de l’information des Nations Unies (DPI) en tant que voix auprès du public de l’Organisation.  Plusieurs intervenants ont néanmoins souligné l’importance de réussir le travail de parité consistant à ce que les six langues officielles des Nations Unies soient utilisées dans les publications du DPI, et ils ont demandé que soient allouées, au Département, des ressources financières supplémentaires nécessaires au développement de l’usage de ces langues.  Le Rapporteur a également expliqué que plusieurs pays avaient fait référence à l’importance du dialogue interculturel et interreligieux et avaient demandé au DPI de jouer un rôle plus vigoureux dans la promotion du dialogue entre les civilisations.


Le Rapporteur a conclu en indiquant que le rapport contenait, dans le Chapitre IV, deux projets de résolution.  Le projet de résolution A qui est relatif à l’« Information au service de l’humanité » et le projet de résolution B, relatif à « la politique et aux activités de l’Organisation des Nations Unies en matière d’information ».  En outre le préambule consiste en un total de six paragraphes divisés en sept sections, a conclu le Rapporteur.  



M. AXEL CRUAU (France), qui s’exprimait au nom de l’Union européenne, a indiqué que celle-ci s’était fixée trois priorités à la trentième session du Comité de l’information: « Améliorer l’efficacité du Département de l’information dans un cadre budgétaire contraint, faire un effort supplémentaire en faveur du multilinguisme et simplifier la résolution relative à ce point de l’ordre du jour ».  Sur ces trois points, nous avons notablement progressé, a-t-il noté, le projet de résolution adopté par le comité de l’information ayant été « nettement amélioré ».  « Beaucoup a été fait mais beaucoup reste encore à faire », a-t-il ajouté. 


Concernant les centres d’information régionaux de l’ONU, l’orateur a souligné que celui de Bruxelles faisait figure de « modèle » et qu’il « pourrait servir de modèle pour d’autres centres régionaux ».  Par ailleurs, l’Union européenne ne ménagera aucun effort pour « mettre en œuvre de manière concrète le plurilinguisme auquel nous sommes tous attachés », a-t-il dit.  « Il reste encore beaucoup à faire, en particulier dans la diffusion du message des Nations Unies à travers le monde qui doit se faire au moins dans les six langues officielles de l’Organisation », a estimé M. Cruau.  Quant à la « transformation des Chroniques de l’ONU en une véritable revue de réflexion, les Cahiers de l’ONU, dont l’objectif est de devenir une voix faisant autorité » sur l’Organisation, il s’agit d’un « instrument pour y parvenir », a-t-il noté.  En conclusion, le représentant de la France a rappelé l’importance de la liberté de la presse et évoqué le nombre grandissant de journalistes tués.  « Nous avons tous ici une responsabilité collective pour faire en sorte que cela cesse », a dit M. Cruau.  


M. TUMASIE BLAIR(Antigua-et-Barbuda) s’est félicité, au nom du Groupe des 77 et de la Chine, de la réussite de la trentième session du Comité de l’information.  Il a souligné l’importance du rôle de « porte-voix » que joue le Département de l’information des Nations Unies (DPI).  Ce dernier se doit d’offrir aux États Membres, comme à la communauté internationale en général, des informations sur les travaux que mènent les Nations Unies de manière pertinente, fiable et respectueuse des délais.  Il a rappelé que le Groupe des 77 et la Chine ont, à plusieurs reprises, insisté sur l’importance d’assurer la consistance et la cohérence des messages entre le Département de l’information et toute autre entité qui pourrait fournir au public et aux États des informations sur les Nations Unies.  Cette conception est toujours d’actualité, a-t-il précisé.  En ce qui concerne le journal intitulé « UN Affairs » qui devrait venir remplacer le magazine « UN Chronicle », le représentant d’Antigua-et-Barbuda a émis des doutes sur sa validité au regard des exigences de multilinguisme, et de contenu.  Il en est de même de la ligne éditoriale et de la portée de sa diffusion.  Le Groupe des 77 et la Chine tient beaucoup à la parité entre les langues, a-t-il précisé, et estime que toute nouvelle publication des Nations Unies devrait comprendre l’ensemble des six langues officielles.  Le représentant a, dès lors, demandé que le journal « UN Affairs » soit lancé dans les six langues.  Il a également souhaité que la ligne éditoriale soit renforcée et alloue aux États Membres des opportunités de faire des commentaires et des suggestions.  Pour conclure, il a demandé que dans l’attente d’une décision finale sur le statut de « UN Affairs », la production des magazines « UN Chronicle » reprenne. 


Mme WICHAYA SINTHUSEN (Thaïlande), qui s’exprimait au nom de l’Association des nations de l’Asie du Sud-Est (ANASE), a indiqué que de nombreuses personnes avaient accès rapidement et instantanément à l’information, ce qui leur permet ainsi de savoir à la minute près ce qui se passe de l’autre côté du monde, alors que d’autres populations restent au contraire toujours privées d’information.  La transmission numérique n’est pas la règle pour l’ensemble du monde, a constaté la représentante.  Elle a regretté le fossé existant entre les pays développés et les pays en développement.  Elle a précisé qu’il était parfois difficile de faire la distinction entre les informations vérifiables et celles qui sont manipulées.  Le Département de l’information a un rôle à jouer pour faire face à ces nombreux défis, a-t-elle ajouté. 


Mme Sinthusen a estimé que l’information et les technologies liées à l’information et aux communications représentaient un excellent outil d’ouverture au monde pour les peuples désavantagés, car marginalisés.  Ces outils de communication facilitent la croissance économique et tendent à favoriser la réalisation des Objectifs du Millénaire pour le développement (OMD), a-t-elle constaté.  Grâce à l’information, les peuples des pays en voie de développement pourraient jouir de certains droits et ainsi, améliorer leur qualité de vie, se donner les moyens de leur développement, comprendre l’épidémie de VIH/sida et combattre le terrorisme, a précisé la représentante de la Thaïlande.  Elle a conclu en appelant le Département de l’information à poursuivre ses efforts et à offrir aux populations les moyens d’accéder à l’information.  


Mme EMMA RODRIGUEZ (Mexique), qui s’exprimait au nom du Groupe de Rio, a souligné l’apport positif des 63 centres d’information de l’ONU disséminés à travers le monde.  Malgré les ressources modestes qui sont mises à sa disposition, le Groupe de Rio souhaite que le DPI continue de soutenir ces centres, a dit Mme Rodriguez.  Elle a appelé à un dialogue continu et constructif entre le DPI et les États Membres pour que soit renforcé le réseau des centres d’information de l’ONU.  Le Groupe de Rio considère qu’il convient de soutenir le médium radiophonique dans le maximum de langues possible, y compris le portugais et les langues autochtones, a ajouté la représentante du Mexique.  Le DPI doit aussi renforcer ses liens avec les stations et les journalistes locaux, ainsi qu’avec les radios communautaires et alternatives. 


Concernant les six langues officielles de l’ONU, le Groupe de Rio juge prioritaire que leur parité linguistique soit garantie.  Les six langues officielles sont aussi des langues de travail des organes principaux de l’Organisation et elles ne sauraient être confondues avec les deux langues de travail du Secrétariat, a d’autre part souligné l’oratrice.  Enfin concernant la publication en gestation de la nouvelle revue UN Affairs à la place de la Chronique des Nations Unies, le Groupe de Rio s’interroge sur le bénéfice supplémentaire que cette mutation apportera, ayant des doutes quant au fait que, dans une Organisation intergouvernementale comme l’ONU, une revue de ce genre puisse rivaliser avec d’autres revues du même type qui, elles, sont cependant de nature purement académique. 


M. HAMIDON ALI (Malaisie), qui s’exprimait au nom du Mouvement des pays non alignés, a rappelé que les pays non alignés s’étaient récemment réunis et avaient déploré la diffusion sans relâche, au niveau international, d’informations dénaturées.  Il a espéré que ces déséquilibres soient corrigés.  Le Mouvement des pays non alignés veut rétablir les déséquilibres existant en matière d’information et il est préoccupé face à la fracture numérique et technologique de plus en plus importante entre le Nord et le Sud.  Le représentant de la Malaisie a souhaité que des mesures adéquates soient prises pour combler le fossé numérique entre les sociétés et entre les pays.  Il a noté que les pays en développement risquaient de rester sur la touche si cette fracture n’était pas comblée.  


Le représentant de la Malaisie a encouragé les États à s’assurer que l’information diffusée dans leur pays repose sur le respect de l’identité culturelle de chaque groupe et des différentes valeurs ethnique, linguistique ou religieuse.  Le Mouvement des pays non alignés souhaite que les médias fournissent une information en vue de l’amélioration des conditions de vie des populations.  Les médias sont également le seul moyen pour les pays en développement de parvenir à la réalisation des Objectifs du Millénaire pour le développement (OMD), a noté le représentant.  Nous souhaitons développer une société de l’information, a-t-il insisté.  Les États Membres doivent donc redoubler d’efforts en vue de diminuer la fracture numérique et la Malaisie soutient cette initiative, a-t-il conclu.  


M. SOFIANE BERRAH (Algérie) a loué les efforts déployés par le Département de l’information (DPI) afin d’ouvrir de nouveaux espaces à l’information des populations sur l’action des Nations Unies.  Le rôle joué par le DPI serait toutefois plus efficace s’il s’efforçait de combler le fossé de l’information entre le monde développé et celui en développement, a estimé M. Berrah.  Le comblement de la fracture numérique s’inscrit dans cet effort à entreprendre par le DPI, a-t-il recommandé.  Il s’est félicité par ailleurs du fait que le thème de la crise alimentaire ait été développé dans le numéro pilote de la revue UN Affairs.  Cette revue souffre toutefois de carences sur le plan linguistique, a relevé le représentant.  L’Algérie est favorable au multilinguisme, et elle souhaite l’amélioration de la production du DPI en langue arabe –qui ne cesse de reculer au sein de l’Organisation-, a-t-il dit.  L’Algérie suggère l’établissement par le DPI de partenariats avec les instituts de traduction existants de par le monde.  Le représentant a, à cet égard, cité l’un d’entre eux, dont le siège est en Algérie.  Enfin, il a regretté au nom de sa délégation le manque d’information concernant le sort du peuple palestinien dans la production d’information par le DPI.  


M. SALEM MATAR SAIF AL SAEDI (Émirats arabes unis) a mis en avant la responsabilité de la communauté internationale en ce qui concerne le soutien à apporter aux pays en développement dans le domaine de l’information et la nécessité de leur fournir des ressources pour leur permettre d’utiliser les technologies nouvelles.  Par ailleurs, il a appelé à l’élaboration d’un code international d’éthique qui contribuerait à établir des normes légales et morales appropriées et à assurer l’impartialité et la transparence des transferts et de l’utilisation de l’information ainsi que le respect des droits de l’homme et des croyances religieuses en ce domaine.  Dans ce contexte, il a regretté la persistance d’actions « incendiaires » lancées à l’encontre d’autres religions et a insisté sur l’importance de protéger le personnel des médias et de l’information dans les zones de guerre et de conflit.  Le représentant a indiqué qu’il souhaitait que le rôle du Département de l’information de l’ONU soit renforcé afin de diffuser davantage les objectifs politique, économique, humanitaire et de développement des Nations Unies.  Il a précisé que cela exigeait de continuer à fournir les ressources humaines, financières et techniques nécessaires au Département de l’information, particulièrement en ce qui concerne les services en langue arabe afin que ceux-ci bénéficient des mêmes avantages que les cinq autres langues officielles. 


Le représentant a aussi fait remarquer que le Département de l’information, ainsi que les autres départements et institutions de l’ONU, devaient agir selon les principes de transparence et d’impartialité dans leur approche des questions internationales actuelles, y compris en ce qui concerne le traitement des questions concernant les pays en développement, les changements climatiques, le crime organisé et le terrorisme.  Il en est de même du traitement des questions liées à l’occupation, a souligné M. Al Saedi.  Il a précisé que le DPI devait faire la promotion des programmes qui font connaître les différents aspects de la souffrance des Palestiniens.  S’agissant de son propre pays, il a noté que les Émirats arabes unis avaient mis l’information et les médias au service des programmes et des plans d’éducation et de développement, et introduit des législations garantissant une information équilibrée et la liberté d’expression.  Il a ajouté que les Émirats avaient conclu de nombreux accords bilatéraux sur la culture et l’information et participaient à de nombreuses activités régionales et internationales dans ce domaine.  Enfin, il a lancé un appel au renforcement de la coopération et de la coordination entre le Département de l’information et les autres départements et organes de l’ONU, notamment pour promouvoir une culture de la paix, un dialogue entre les civilisations, et décourager la violence. 


Documentation


Projet de résolution vi


Questions des territoires non autonomes d’Anguilla, des Bermudes, de Guam, des îles Caïmanes, des îles Turques et caïques, des îles Vierges américaines, de Monserrat, de Pitcairn, de Sainte-Hélène et des Samoa américaines


Dans le cadre de ce texte, qui regroupe 12 projets de résolutions.  L’un désigné A, a trait à la situation générale dans laquelle se trouvent les territoires non autonomes.  Le second, désigné B, a trait à la situation de chaque territoire non autonome et contient 11 textes traitant individuellement de chaque territoire non autonome. 


La Commission a adopté, par consensus, et tel qu’amendé sur proposition de la délégation du Royaume-Uni, le projet de résolution A relatif à la situation générale.


Aux termes de ce texte, constatant avec préoccupation que, plus de 47 ans après l’adoption de la Déclaration sur l’octroi de l’indépendance aux pays et aux peuples coloniaux, certains territoires ne sont toujours pas autonome, l’Assemblée générale réaffirmerait que c’est aux peuples des territoires eux-mêmes qu’il appartient de déterminer librement leur futur statut politique, conformément aux dispositions applicables de la Charte, de la Déclaration sur l’octroi de l’indépendance aux pays et aux peuples coloniaux, et des résolutions pertinentes de l’Assemblée générale, et, à cet égard, demanderait à nouveau, comme elle le fait depuis longtemps déjà, aux puissances administrantes, agissant en coopération avec les gouvernements des territoires et les organes compétents du système des Nations Unies, de mettre au point des programmes d’éducation politique dans les territoires afin de faire prendre conscience aux populations de leur droit à l’autodétermination.


Par ce texte, l’Assemblée soulignerait qu’il importe d’appliquer le plan d’action pour la deuxième Décennie internationale de l’élimination du colonialisme, notamment en accélérant l’application des programmes de travail individualisés pour la décolonisation des territoires non autonomes et en veillant à ce que soient réalisés des analyses périodiques des progrès réalisés et du degré d’application de la Déclaration dans chaque territoire, et que les documents établis par le Secrétariat sur chaque territoire reflètent pleinement l’évolution de la situation de ces territoires. 


Aux termes de ce projet de résolution, l’Assemblée exhorterait les États Membres à participer aux efforts déployés par l’Organisation des Nations Unies pour que le monde soit libéré du colonialisme au cours de la deuxième Décennie internationale de l’élimination du colonialisme et les engagerait à continuer d’appuyer sans réserve l’action entreprise par le Comité spécial pour atteindre ce noble objectif.


L’ensemble des propositions de résolution contenues dans le texte de résolution omnibus VI a été adopté par consensus par la Quatrième Commission.


Par le projet de résolution I, relatif aux Samoa américaines, l’Assemblée générale insisterait sur l’importance de l’invitation précédemment faite au Comité spécial par le Gouverneur des Samoa américaines à envoyer une mission de visite dans le territoire.  Elle demanderait à la Puissance administrante de faciliter une telle mission, si tel est le souhait du Gouvernement du territoire, et prierait le Président du Comité spécial de prendre toutes les mesures nécessaires à cet effet.


Par le projet de résolution II relatif à Anguilla, l’Assemblée réitérerait l’importance du souhait précédemment exprimé par le Gouvernement du territoire afin que le Comité spécial envoie une mission de visite.  Par ce texte, l’Assemblée prierait la Puissance administrante d’aider le territoire à mener ses activités de consultation de la population, et inviterait les organismes compétents des Nations Unies à fournir une assistance au territoire s’il en fait la demande.


Par le projet de résolution III relatif aux Bermudes, l’Assemblée générale soulignerait l’importance du rapport de la Commission pour l’indépendance des Bermudes de 2005, qui examine de près les faits entourant l’indépendance, et regretterait que les plans d’organisation des réunions publiques et de la présentation d’un livre vert à la Chambre de l’Assemblée puis d’un livre blanc exposant les propositions politiques en faveur de l’indépendance des Bermudes ne se soient pas encore concrétisés.


Par le projet de résolution IV relatif aux îles Vierges britanniques, l’Assemblée générale accueillerait avec satisfaction la nouvelle Constitution des îles Vierges britanniques qui est entrée en vigueur en juin 2007 et noterait que le Gouvernement du territoire a exprimé la nécessite d’apporter à la Constitution des modifications mineures durant les années à venir.  Par ce texte, l’Assemblée  accueillerait avec satisfaction les efforts déployés par le territoire pour axer davantage son économie sur la propriété locale et le secteur des services professionnels autre que les services financiers. 


Par le projet de résolution V relatif aux îles Caïmanes, l’Assemblée générale, consciente du fait que, comme l’a indiqué le Gouvernement du territoire, certains problèmes liés au coût de la vie, tels que l’inflation, continuent d’être une source de préoccupation, se féliciterait que le Gouvernement du territoire ait publié en janvier 2008 un document de consultation énonçant un certain nombre de propositions de réformes de la Constitution en vue de tenir un référendum sur ces propositions ou leurs révisions plus tard dans le courant de l’année.  Elle se féliciterait des efforts entrepris par le Gouvernement du territoire pour faire face aux problèmes liés au coût de la vie dans divers secteurs économiques.


Par le projet de résolution VI relatif à Guam, l’Assemblée générale prierait la Puissance administrante, agissant en coopération avec le Gouvernement du territoire, de continuer à transférer des terres aux propriétaires initiaux du territoire, de continuer à reconnaître et respecter les droits politiques et l’identité culturelle et ethnique du peuple Chamorro de Guam et de prendre toutes les mesures nécessaires pour répondre aux préoccupations du Gouvernement du territoire concernant la question de l’immigration.  Elle rappellerait que le Gouverneur élu a déjà demandé à la Puissance administrante de lever les restrictions imposées aux compagnies aériennes étrangères concernant le transport de passagers entre Guam et les Etats-Unis d’Amérique, afin d’ouvrir davantage le marché aérien à la compétition et d’accroître le nombre de visiteurs.


Aux termes du projet de résolution VII relatif à Montserrat, l’Assemblée générale se féliciterait des efforts entrepris par le Gouvernement du territoire pour continuer de négocier des améliorations à la Constitution du territoire afin de continuer à pouvoir s’engager ultérieurement dans la voie d’une plus grande autonomie.  Elle inviterait la Puissance administrante, les institutions spécialisées et autres organismes des Nations Unies, ainsi que les organisations régionales et autres à continuer de fournir une aide au territoire afin d’atténuer les effets de l’éruption volcanique dont a souffert Montserrat.


Par le projet de résolution VIII relatif à Pitcairn, l’Assemblée générale, sachant que la Puissance administrante et le Gouvernement du territoire sont en train de restructurer les relations entre le Cabinet du Gouverneur et le Gouvernement du territoire, sur la base de consultations avec la population du territoire et que Pitcairn continue de recevoir de la Puissance administrante une aide budgétaire pour assurer la marche du gouvernement territorial, accueillerait favorablement tous les efforts de la Puissance administrante qui permettraient de transférer les responsabilités opérationnelles au Gouvernement du territoire en vue d’élargir l’autonomie.  Elle prierait la puissance administrante de poursuivre son assistance pour améliorer la situation de la population du territoire dans les domaines économique, social, éducatif et autres et de poursuivre ses discussions avec le Gouvernement du territoire sur la meilleure façon de soutenir la sécurité économique de Pitcairn.


Par le projet de résolution IX relatif à Sainte-Hélène, l’Assemblée générale prierait la Puissance administrante et les organisations internationales compétentes de continuer à soutenir l’action menée par le Gouvernement du territoire pour régler les problèmes du développement socioéconomique de Sainte-Hélène, notamment le chômage et l’insuffisance des infrastructures de transport et de communication.


Par le projet de résolution X relatif aux îles Turques et Caïques, l’Assemblée générale rappellerait la Constitution du territoire, qui a pris effet en août 2006, et prendrait note de l’opinion du Gouvernement du territoire selon laquelle il reste largement possible de déléguer au territoire divers pouvoirs du Gouverneur afin d’obtenir une plus grande autonomie.  Elle se féliciterait des efforts que continue de déployer le Gouvernement pour répondre à la nécessité de veiller à raffermir la cohésion sociale dans l’ensemble du territoire.


Par le projet de résolution XI, relatif aux îles Vierges américaines, l’Assemblée générale se féliciterait de la mise en place de la Convention constituante en 2007 et prierait la Puissance administrante d’aider le Gouvernement du territoire à atteindre les buts qu’il s’est fixés dans les domaines politique, économique et social, en particulier à l’issue de la Convention constituante interne qui se réunit actuellement.  Elle demanderait de nouveau que le territoire, à l’instar d’autres territoires non autonomes, puisse participer aux programmes régionaux du Programme des nations Unies pour le développement et elle se féliciterait des efforts entrepris pour poursuivre les travaux du Conseil inter-îles Vierges britanniques afin de faire progresser la coopération entre les deux territoires voisins.


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À l’intention des organes d’information • Document non officiel
À l’intention des organes d’information. Document non officiel.