En cours au Siège de l'ONU

Conférence de presse

CONFÉRENCE DE PRESSE DE GEORG KELL, DIRECTEUR DU BUREAU EXÉCUTIF DU PACTE MONDIAL

17/12/2008
Communiqué de presseConférence de presse
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CONFÉRENCE DE PRESSE DE GEORG KELL, DIRECTEUR DU BUREAU EXÉCUTIF DU PACTE MONDIAL


La crise financière actuelle va considérablement changer la manière dont les affaires sont menées, a soutenu, ce matin, M. Georg Kell, Directeur exécutif du Bureau du Pacte mondial, lors d’une conférence de presse organisée au Siège des Nations Unies.  Relevant les tendances actuelles et les faits récemment survenus dans le domaine de la responsabilité des entreprises suite à la récession économique, il a indiqué que la crise avait « servi de sonnette d’alarme » et permis aux entrepreneurs de mieux comprendre l’importance d’intégrer les questions non financières dans leurs activités.


Le Pacte mondial, principale initiative d’entreprises citoyennes lancée en 2000, a pour objectif premier de promouvoir la légitimité sociale des entreprises et des marchés.  En y adhérant, les entreprises s’engagent à aligner leurs opérations et leurs stratégies sur des principes universellement reconnus –les droits de l’homme, l’environnement ou la lutte contre la corruption- par exemple, afin de contribuer à la viabilité des marchés et au développement.  Aujourd’hui, a indiqué M. Kell, le Pacte est réellement universel, avec des entreprises participantes issues de 130 pays. 


Le Directeur exécutif du Bureau du Pacte mondial s’est dit convaincu que ce type d’engagement de la part des entreprises constituait un moyen de restaurer la confiance perdue lors de la crise.  Le Pacte peut faire partie de la solution, a-t-il assuré.  Il a aussi estimé qu’avec les tendances économiques actuelles, les perspectives à long terme pourraient se présenter sous un angle favorable.  Rappelant l’appel du Secrétaire général pour un « Green deal », il a souligné que ce genre d’idées essentielles devait être encouragé.  Le secteur privé doit réfléchir à de nouvelles solutions et innover, a-t-il ajouté, en déclarant qu’il fallait prendre un nouvel engagement en faveur de la viabilité des affaires.


M. Georg Kell s’est ainsi félicité de l’augmentation considérable « du niveau et de l’ampleur » de l’engagement des entreprises, notant que le Pacte comptait aujourd’hui 5 000 participants.  Il a aussi mis en avant la qualité accrue de cet engagement, notant par exemple que les entreprises devaient faire publiquement rapport des progrès qu’elles accomplissent par rapport aux engagements qu’elles ont pris vis-à-vis des principes du Pacte.


Il a indiqué qu’alors que le Pacte avait, au départ, invité les entreprises à appuyer les valeurs de l’ONU, et que les domaines d’actions et les initiatives prises s’étaient multipliés dans ce cadre.  M. Kell a notamment mis l’accent sur une campagne d’investissements responsables qui vise 9 000 entreprises, afin qu’elles se joignent au Pacte, et qui met l’accent sur les liens croissants existant entre les questions environnementales, sociales, de gouvernance, et la viabilité à long terme des affaires.  Le Directeur exécutif du Pacte a noté qu’une autre initiative, portant sur l’éducation responsable, rassemblait 200 écoles de commerce.  Le but recherché est d’assurer que les leaders de demain prendront en compte les questions non financières existant dans le domaine des affaires, a-t-il expliqué. 


Répondant aux questions des journalistes, M. Kell a fait valoir qu’à la suite de la crise, dans le monde des affaires, les perspectives à long terme avait repris le dessus sur les gains à court terme.  Cela pousse les gens à prendre en compte les risques systémiques à long terme, a-t-il estimé.  Saluant cet esprit, il a rappelé que l’objectif du Pacte mondial était d’intégrer davantage les questions non financières dans les pratiques et stratégies corporatives. 


Interrogé sur les pratiques d’affaires qui ont cours dans les pays souffrant de conflits, il a relevé que le Pacte mondial avait créé un groupe d’études sur cette question qui représente un « dilemme et un défi considérables ».  Enfin, sur le rôle que joue le Pacte au Nigéria, M. Kell a expliqué que le Pacte avait en son sein plusieurs participants originaires de ce pays et que le réseau qu’ils formaient, bien que récemment lancé, était très actif.


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À l’intention des organes d’information • Document non officiel
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