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Conférence de presse

CONFÉRENCE DE PRESSE DU CHEF D’ORCHESTRE DANIEL BARENBOÏM, MESSAGER DE LA PAIX DES NATIONS UNIES

12/12/2008
Communiqué de presseConférence de presse
Département de l’information • Service des informations et des accréditations • New York

CONFÉRENCE DE PRESSE DU CHEF D’ORCHESTRE DANIEL BARENBOÏM, MESSAGER DE LA PAIX DES NATIONS UNIES


« C’est une bénédiction de vivre avec les autres et non une calamité », a déclaré ce matin Daniel Barenboïm, pianiste de renommée mondiale et chef du « West-Eastern Divan Orchestra », en annonçant le concert de musique de chambre qu’il donnera le 15 décembre dans la salle de l’Assemblée générale.


Israélien né en Argentine et Messager de la paix des Nations Unies depuis septembre 2007, Daniel Barenboïm couronnera ainsi, lundi prochain, les cérémonies commémoratives du soixantième anniversaire de la Déclaration universelle des droits de l’homme.


« En tant que Messager de la paix, mon projet exige évidemment bien davantage », a estimé le chef d’orchestre qui a considéré que c’est tout son orchestre qui est messager de la paix parce qu’il transmet le message de la paix au Moyen-Orient.  « Nous espérons présenter un modèle de ce que la société pourrait être », a-t-il ajouté.


Daniel Barenboïm a fondé le « West-Eastern Divan Orchestra » en 1999, avec l’intellectuel palestinien, feu Edward Saïd, pour promouvoir la paix au Moyen-Orient à travers la musique classique et des concerts joués par de jeunes étudiants israéliens et arabes.


« Je trouve que le conflit israélo-palestinien n’a pas été traité comme il aurait dû l’être», a confié le chef d’orchestre.  « Ce n’est pas un conflit comme les autres car il est avant tout humain et non politique. »  Daniel Barenboïm a jugé illusoire de croire qu’on peut arriver à un compromis par la voie militaire.


Le Messager de la paix a rappelé que les individus concernés par ce conflit ont tous la ferme conviction qu’ils peuvent vivre sur la même portion de terre.  Il a donc souhaité que soit trouvée une solution intégrant la nécessité de vivre ensemble.  « Une solution au conflit israélo-palestinien doit être basée sur l’acceptation des autres », a-t-il insisté, en mentionnant qu’il y a un Égyptien, un Syrien, un Israélien et une Iranienne dans l’orchestre de musique de chambre qu’il va diriger lundi prochain.


Au programme, l’orchestre a inscrit la Truite de Schubert et les trois Fantasiestücke de Schumann.  S’il n’y a pas de Libanais dans cet ensemble, a précisé le chef d’orchestre, il y en a six ou sept dans le « West-Eastern Divan Orchestra », dont une violoncelliste de 14 ans et un autre musicien de 13 ans. 


« Mon rêve est de donner un concert à Beyrouth, seul ou avec l’orchestre, mais cela n’a pas encore été possible, malgré l’enthousiasme de certains », a-t-il aussi expliqué.


Le maestro a conclu sa conférence de presse en regrettant que les valeurs de « Liberté, Égalité, Fraternité » de la République française soient oubliées par le monde actuel.  La liberté vient en premier puis l’égalité et enfin la fraternité qui ne peut exister sans les deux autres.  « Si je joue le deuxième mouvement d’une symphonie de Beethoven avant le premier, personne ne comprendra le message », a-t-il expliqué.


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À l’intention des organes d’information • Document non officiel
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