CONFÉRENCE DE PRESSE PORTANT SUR LA TENUE DU FORUM MONDIAL POUR L’ÉDUCATION DE LA GESTION RESPONSABLE
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CONFÉRENCE DE PRESSE PORTANT SUR LA TENUE DU FORUM MONDIAL POUR L’ÉDUCATION DE LA GESTION RESPONSABLE
Huit représentants d’organisations et d’institutions académiques ont présenté, ce matin, lors d’une conférence de presse, le Forum mondial pour l’éducation de la gestion responsable dont les travaux, ouverts hier au Siège des Nations Unies, prendront fin aujourd’hui. Organisé par le Pacte mondial, ce Forum inédit, a pour objectif de permettre un partage des perspectives et des expertises sur les « Principes d’éducation de la gestion responsable » élaborés pour intégrer la responsabilité et la viabilité des entreprises dans l’enseignement des affaires.
Ces Principes sont un appel global pour que le cursus académique s’adapte aux valeurs de citoyenneté et de responsabilité contenues dans le Pacte mondial, a expliqué M. Manuel Escudero, Conseiller spécial sur le Pacte mondial et Chef du Comité directeur pour les Principes. Il a précisé que cette initiative a été lancée à Genève en juillet 2007 par le Pacte mondial et six autres institutions, dont les représentants étaient également présents lors de cette conférence de presse. M. Escudero s’est, par ailleurs, félicité que le Forum consacré aux Principes soit le premier événement bénéficiant d’une large participation du monde académique et une première initiative réussie de partenariat durable entre les Nations Unies et le monde académique.
À tour de rôle les représentants des différentes institutions ont pris la parole pour attirer l’attention sur les particularités de ce Forum et, plus précisément, sur les principes élaborés pour la formation à une gestion durable. M. Angel Cabrera, Président de la Thunderbird School of Global Management et Président de l’équipe spéciale chargée de l’élaboration des six Principes, a ainsi fait remarquer que la communauté des affaires s’attèle aujourd’hui à un travail inédit et important. Il a tout particulièrement mis en évidence le premier Principe, qui consacre l’importance de former les étudiants pour qu’ils intègrent des valeurs responsables dans leurs futures fonctions au sein du monde des affaires, ainsi que dans la société en général, et qu’ils œuvrent pour une économie globale durable et inclusive, arguant qu’il s’agit là d’objectifs inédits et conséquents pour le monde des affaires.
Alors que l’impact du monde des affaires est toujours plus important, il est judicieux d’utiliser sa capacité et ses compétences pour répondre aux grands problèmes actuels, comme les changements climatiques ou la pauvreté, a estimé Mme Judith Samuelson, de l’Aspen Institute. Elle a souligné que les établissements de formation aux affaires ont un rôle primordial à jouer dans ce sens. Représentant le monde étudiant, Mme Liz Maw de Net Impact a expliqué que les étudiants sont motivés par les thèmes de la responsabilité sociale et du développement international. Ils veulent savoir ce qui peut faire une vraie différence et souhaitent appliquer leurs valeurs dans leur travail, a-t-elle souligné, précisant que l’élaboration de ces principes est un pas dans la bonne direction.
Il était temps que les Nations Unies et le monde des affaires se rassemblent, a lancé M. Gilbert Lenssenn, Président de l’European Academy for Business in Society (EABIS), dans un hommage au Pacte mondial. En effet, il s’est inquiété du fossé que beaucoup dénoncent entre le comportement des hommes d’affaires et les grands défis que les entreprises doivent affronter aujourd’hui. Il est temps de se rassembler pour rendre l’éducation plus pertinente pour le monde des affaires, a-t-il souligné. M. Pierre Tapie, Président de Global Responsible Leadership Initiative (GRLI), a fait remarquer que le premier Principe a été élaboré au printemps 2007 et non pas, comme certains pourraient le penser, en réponse à la crise actuelle. La réputation du « businessman » n’a jamais été aussi mauvaise qu’aujourd'hui, a-t-il fait remarquer, et la relation entre les affaires et la société n’a jamais autant été sous les projecteurs. Il a ainsi souligné que la manière dont les futurs hommes d’affaires seront formés aura un impact important sur la manière dont le monde des affaires se comportera.
M. John Fernandes de l’Association to Advance Collegiate Schools of Business (AACSB International) s’est réjoui que 200 institutions aient déjà adopté les Principes et que chaque jour, de nouvelles écoles viennent grossir leurs rangs. Il a fait remarquer que dans le monde académique, les changements prennent du temps, mais que lorsqu’ils sont enclenchés, ils durent longtemps. Il a toutefois reconnu que beaucoup reste à faire, alors que le monde compte plusieurs milliers d’établissements d’enseignement des affaires. Ce point de vue a été partagé par M. Gerard Van Schaik de l’European Foundation for Management Development, qui a enjoint les institutions de formation à commencer maintenant le « vrai travail » sur le terrain en prenant le relais et en mettant en œuvre les Principes.
Un correspondant de presse ayant voulu savoir ce que signifie la responsabilité sociale que ces Principes cherchent à promouvoir, Mme Samuelson a expliqué qu’il s’agit, pour les hommes d’affaires, de réfléchir aux meilleures manières de gérer leurs transactions et d’évaluer leurs décisions à la lumière des impacts qu’elles auront sur la société. Il s’agit également, sur le long terme, de réfléchir à l’impact de ces actions sur le monde des affaires en général, a-t-elle ajouté. M. Fernandes a fait remarquer qu’un accent mis sur le profit à court terme se paie en dettes sur le long terme. Il faut créer de la valeur pour le monde des affaires et la société, a ajouté M. Cabrera. Il faut aussi que les hommes d’affaires s’engagent envers la société et pour une économie globale plus inclusive, a-t-il ajouté.
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