CONFÉRENCE DE PRESSE DE JOHN HOLMES, SECRÉTAIRE GÉNÉRAL ADJOINT AUX AFFAIRES HUMANITAIRES
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CONFÉRENCE DE PRESSE DE JOHN HOLMES, SECRÉTAIRE GÉNÉRAL ADJOINT AUX AFFAIRES HUMANITAIRES
John Holmes, Secrétaire général adjoint aux affaires humanitaires et Coordonnateur des secours d’urgence, s’est félicité cet après-midi du succès de la conférence annuelle de haut niveau sur le Fonds central d’intervention pour les urgences humanitaires (CERF), qui s’est tenue hier à New York. Les promesses de dons pour 2009 ont atteint la somme d’environ 380 millions de dollars, a-t-il annoncé.
Le CERF a été mis en place en 2006 pour permettre de fournir aux victimes de catastrophes naturelles et de conflits armés, une aide humanitaire dans les meilleurs délais et de la façon la plus efficace, en complétant les mécanismes déjà en place. C’est John Holmes, à la tête du Bureau de la coordination des affaires humanitaires (OCHA), qui gère le fonds. Jusqu’à ce jour, le Fonds a déboursé un milliard de dollars pour aider des victimes dans 65 pays.
S’adressant aux journalistes au cours d’une conférence de presse organisée au Siège de l’ONU, le Secrétaire général adjoint a témoigné de l’esprit positif qui a dominé au cours de cet événement. Il a souligné le degré de participation élevé, citant notamment la présence de deux ministres (Kenya et Inde) et d’autres représentants venus spécialement de leurs capitales respectives.
Au titre des faits marquants, il a signalé huit nouveaux pays donateurs (Afghanistan, Kenya, Mozambique, Oman, Samoa, Sainte-Lucie, Timor-Leste et Bénin), ce qui porte leur nombre à 101. Cela représente plus de la moitié des États Membres de l’ONU, a-t-il remarqué, précisant que l’objectif initial était d’arriver à 100 donateurs. Parmi les huit nouveaux donateurs, quatre sont aussi bénéficiaires du Fonds, a-t-il ajouté.
Le Secrétaire général adjoint a signalé que neuf États contributeurs ont augmenté, de façon consistante, leurs dons en monnaie locale. L’Espagne est le pays qui a augmenté le plus sa contribution en ajoutant 10 millions d’Euros à sa promesse pour 2009, ce qui porte celle-ci à 30 millions d’euros, ajoutant aussi 10 millions d’euros pour 2008. En ce qui concerne la République de Corée, elle a augmenté sa contribution en monnaie locale de 150% (50% d’augmentation en dollars). Toujours en monnaie locale, la Finlande a annoncé augmenter ses dons de 20%, l’Allemagne de 50%, l’Australie de 20% et la Suède, de 10%.
John Holmes a souligné l’importance de la somme de 380 millions de dollars. Selon lui, il est certain que des promesses de dons vont continuer à être annoncées. Si le moment total actuel paraît avoir diminué par rapport à l’année dernière, c’est à cause du taux de change du dollar, a-t-il ajouté.
Si les fluctuations du dollar ont des effets importants sur les chiffres, ces effets peuvent être négatifs comme positifs, a rappelé le Secrétaire général adjoint. Il a cité le cas d’une aide apportée au Lesotho, dont la valeur avait augmenté de 35% grâce au taux de change favorable du dollar, permettant d’aider 7 000 personnes de plus avec la même allocation.
Je crains que les besoins humanitaires augmentent en 2009, pour de nombreuses raisons, comme les changements climatiques qui entraînent des catastrophes naturelles, la crise alimentaire mondiale qui ne s’éloigne pas, la poursuite de conflits et la crise économique, a dit John Holmes. Les pays en développement les plus pauvres vont par exemple voir leurs possibilités d’exportations et leurs investissements réduits. Nous ferons en sorte d’adapter l’aide possible à ces situations, comme on l’a fait en 2008 en allouant 100 millions de dollars pour faire face aux conséquences immédiates de la crise alimentaire.
Répondant à une question sur la contribution des États-Unis, John Holmes a précisé que ce pays a procédé à deux versements à la fin de l’année 2008, pour 2 millions puis 3 millions de dollars. Nous allons essayer de persuader la nouvelle administration américaine de devenir un donateur important du CERF. Les États-Unis sont en général un contributeur humanitaire généreux, comme au Soudan et au Darfour, mais ils préfèrent passer par des accords bilatéraux plutôt que par des institutions multilatérales.
Interrogé sur les pertes liées au taux de change, comme dans le cas du Myanmar, il a assuré de la transparence du Fonds. La situation au Myanmar a été résolue, de même qu’une situation semblable au Zimbabwe, a-t-il indiqué. À propos de ce pays, il a estimé que les sanctions imposées à des individus et à des entités du Zimbabwe ne pouvaient pas avoir un rôle dans l’épidémie de choléra qui touche actuellement ce pays. L’épidémie a été causée par l’effondrement du système de santé, la pénurie en eau potable et le défaut d’hygiène en matière de santé. Le système des Nations Unies essaie d’aider le Gouvernement du Zimbabwe à gérer l’épidémie, a-t-il assuré.
La crise économique financière pourrait laisser craindre que les donateurs se montrent moins généreux dans le futur, a reconnu John Holmes interrogé sur cette question, mais ce n’est pas encore une réalité. Les budgets pour l’année à venir des principaux bailleurs de fonds sont à peu près équivalents à ceux de 2008. Mais, si ces États subissent une grande crise, on ne peut pas exclure de voir son effet en 2010. Pour l’instant, les intentions et la générosité paraissent les mêmes, a-t-il conclu.
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