CONFÉRENCE DE PRESSE DE HAUTS FONCTIONNAIRES SUR LA CONFÉRENCE DE POZNAN SUR LES CHANGEMENTS CLIMATIQUES
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CONFÉRENCE DE PRESSE DE HAUTS FONCTIONNAIRES SUR LA CONFÉRENCE DE POZNAŃ SUR LES CHANGEMENTS CLIMATIQUES
« 2009 sera une année dévolue aux changements climatiques », a souligné cet après-midi, M. Robert Orr, Sous-Secrétaire général à la coordination des politiques et à la planification stratégique au Cabinet du Secrétaire général, lors d’une conférence de presse organisée au Siège de l’ONU, à New York. Accompagné de M. Janos Pasztor, Directeur de l’Équipe de soutien du Secrétaire général face aux changements climatiques, il a souligné que cette année spéciale commence maintenant avec la Conférence des Nations Unies sur les changements climatiques qui se tient à Poznań, en Pologne, jusqu’au 12 décembre et qui devrait paver la voie à la Conférence de Copenhague prévue en décembre 2009.
En effet, entre cette réunion de Poznań et celle de Copenhague, l’accent devrait être « disproportionnellement » mis sur les changements climatiques, a souligné M. Orr. Il a fait remarquer que les dirigeants politiques, le secteur privé et la société civile comprennent de plus en plus le lien entre les changements climatiques, la nécessité d’établir un cadre pour la lutte contre ce phénomène et le relèvement économique. « Ce n’est plus l’un ou l’autre, mais l’un avec l’autre », s’est-il réjoui. De même, M. Orr s’est félicité que l’antagonisme entre lutte contre les changements climatiques et développement soit révolu, précisant qu’il est aujourd’hui reconnu que chacun vient stimuler l’autre.
Le Sous-Secrétaire général a également évoqué l’engagement de Ban Ki-moon, dès le début de son mandat, en faveur de la lutte contre les changements climatiques. Le Secrétaire général, a-t-il précisé, a compris qu’il y avait un « réel besoin de leadership » et que les dirigeants politiques devaient jouer un rôle prépondérant dans l’élaboration d’une réponse. Il a par ailleurs indiqué que Ban Ki-moon veille à promouvoir l’objectif « Unis dans l’action » des Nations Unies, plus précisément lors de la Conférence de Poznań où la relation entre le système des Nations Unies et les négociations elles-mêmes sera renforcée.
Apportant davantage de détails sur la stratégie du Secrétaire général, M. Janos Pasztor a précisé que l’approche de Ban Ki-moon se décline en trois objectifs clefs qui sont le soutien aux pays pour l’obtention d’un consensus ambitieux à Copenhague en 2009, l’engagement de l’ONU en faveur de la mise en œuvre des instruments existants -et futurs- relatifs aux changements climatiques et, à long terme, la démonstration de la pertinence des Nations Unies pour la promotion des questions globales comme celle des changements climatiques.
Au cœur de cette approche, a poursuivi le Directeur de l’Équipe de soutien du Secrétaire général face aux changements climatiques, est la volonté d’obtenir, à Copenhague, un accord de grande portée et complet, ratifié par tous les pays. Parmi les éléments clefs que cet accord devrait comporter figurent notamment une réduction importante des émissions par les pays développés, la mise en œuvre par les pays en développement d’actions d’atténuation mesurables, et l’octroi d’un soutien financier et technologique approprié pour aider les pays en développement à s’engager en faveur de l’atténuation et l’adaptation aux changements climatiques.
« Pour obtenir ces engagements, il ne nous faut rien d’autre qu’une révolution », a fait remarquer M. Pasztor, soulignant qu’il s’agit de paver la voie à une économie future qui émette peu de carbone. Il a précisé qu’un tel objectif passera par des investissements massifs, tant du secteur public que du privé, dans les sources d’énergie alternative et par un « global green new deal ».
Dans ce contexte, la Conférence de Poznań, à mi-chemin entre celle de Bali de 2007 et celle de Copenhague en 2009, revêt une grande importance. Les négociations sont complexes et beaucoup devra être fait, a averti le Directeur de l’Équipe de soutien du Secrétaire général, notamment s’agissant de la question de la « vision partagée » qui représente les contours bruts de ce que les pays sont prêts à consentir.
En réponse à une question sur les défis spécifiques qui se poseront à la Conférence de Poznań, M. Pasztor a précisé que ce concept de « vision partagée » signifie, pour certains pays, la définition d’objectifs à long terme pour la réduction d’émissions, tandis que pour d’autres, il appelle à établir des objectifs à long terme, comme à court terme, et implique également la question du soutien technologique et financier. Il s’agit de parvenir à satisfaire toutes les parties, a-t-il rappelé, avant de souligner que les discussions devraient se prolonger jusqu’au dernier jour de l’année prochaine.
Entre la Conférence de Poznań et celle de Copenhague, l’année devrait être ponctuée d’activités et d’événements spéciaux, ont indiqué les deux hauts fonctionnaires. Ils ont ainsi expliqué que des séries de réunions de négociations seront prévues et que le Secrétaire général prévoit organiser un sommet en septembre 2009 à l’ouverture de la prochaine session de l’Assemblée générale. Interrogé sur les modalités de cette réunion, M. Orr a indiqué qu’il était trop tôt pour y répondre, Ban Ki-moon travaillant actuellement à l’organisation de cette réunion.
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