CONFÉRENCE DE PRESSE DE JOAN LAPORTA, PRÉSIDENT DU CLUB DE BARCELONE, ET D’OFFICIELS DU SYSTÈME DE L’ONU, À L’OCCASION DE LA JOURNÉE MONDIALE DE LA LUTTE CONTRE LE SIDA
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CONFÉRENCE DE PRESSE DE JOAN LAPORTA, PRÉSIDENT DU CLUB DE BARCELONE, ET D’OFFICIELS DU SYSTÈME DE L’ONU, À L’OCCASION DE LA JOURNÉE MONDIALE DE LA LUTTE CONTRE LE SIDA
« Le Futbol Club Barcelona est présent à New York aujourd’hui parce que le Club de Barcelone est beaucoup plus qu’un club de football et qu’il est engagé vis-à-vis de la société dans son ensemble », a expliqué M. Joan Laporta I Estruch, Président du « Barça », club de football de la ville espagnole de Barcelone, à l’occasion de la Journée mondiale de la lutte contre le sida et de la présentation du rapport Les enfants et le sida: troisième bilan de la situation. Ce rapport est publié conjointement par le Fonds des Nations Unies pour l’enfance (UNICEF), le Programme commun des Nations Unies sur le VIH/sida (ONUSIDA), l’Organisation mondiale de la santé (OMS) et le Fonds des Nations Unies pour les activités en matière de population (FNUAP).
« Les progrès accomplis dans la prévention de la transmission du virus du VIH, de la mère à l’enfant, sont visibles dans beaucoup de pays, mais il reste beaucoup à faire », a pour sa part déclaré le Chef de la section du VIH et du sida à l'UNICEF, Jimmy Kolker. M. Kolker a notamment insisté sur l’importance du travail réalisé par son agence dans le domaine des soins apportés aux nourrissons, et a rappelé qu’un tiers des femmes testées pour le sida, à travers le monde, recevaient un traitement antirétroviral. En termes de prévention, les adolescents restent une priorité, notamment en ce qui concerne les « attitudes sexuelles » des jeunes hommes et des garçons, a-t-il ajouté. Il a souligné qu’il était essentiel pour les partenaires des programmes de lutte contre le sida de travailler de concert pour renforcer les systèmes de santé dans les pays les plus touchés par la pandémie.
S’agissant du travail accompli par le Barça, M. Laporta a rappelé que son club s’était distingué par son engagement dans des causes à caractère social, qu’il s’agisse de la promotion de l’intégration des immigrés, de la défense de l’identité catalane, de la lutte contre la violence dans les stades ou de la responsabilité sociale des entreprises. « Le Club consacre une part importante de ses ressources à des causes sociales par le biais d’une fondation et a décidé d’être partenaire de l’UNICEF pour dire aux plus pauvres: vous n’êtes pas seuls », a expliqué le Président du Barça, en présentant trois programmes soutenus par cette fondation au Malawi, en Angola et au Swaziland. « Je n’oublierai jamais les yeux de cet enfant de neuf ans qui demandait de l’aide au personnel du Bureau de l’UNICEF dans ce pays », a-t-il déclaré, rappelant qu’au Swaziland plus de 90% des femmes avaient bénéficié d’un test de dépistage et que près de 70% étaient sous traitement antirétroviral.
Le Directeur du Bureau de l’ONUSIDA à New York, M. Bertil Lindblad, a souligné que cette journée mondiale du sida, la vingtième, rappelait s’il en était besoin que l’épidémie était plus que jamais présente. Si les infections ont diminué en 2007, a expliqué M. Lindblad, le nombre de personnes qui vivront avec le sida dans les années à venir est en augmentation, du fait de l’efficacité des traitements. C’est ce message d’espoir, doublé d’un avertissement, qui a été lancé ce matin par le Secrétaire général de l’ONU, M. Ban Ki-moon, devant les chefs d’État et de gouvernement réunis à Doha pour la Conférence sur le financement du développement.
Andrey Pirogov, Directeur exécutif du bureau de l’Organisation mondiale de la santé à New York, a souligné que sur les 2 millions d’enfants touchés par le sida, 90% étaient africains. M. Pirogov s’est félicité des progrès réalisés ces dernières années, mais a lancé un appel afin que la crise économique et financière actuelle n’empêche pas les bailleurs de fonds de poursuivre leurs efforts. « Encore aujourd’hui, trop nombreuses sont les femmes qui n’ont pas accès aux tests de dépistage », a-t-il signalé, en soulignant, à l’instar du chef du Département des programmes VIH/sida de l'UNICEF, que le renforcement des « systèmes de santé » était l’autre grande conclusion du rapport présenté aujourd’hui.
Pour le Chef de la Section du VIH et du sida au FNUAP, la lutte contre le sida « passe par la mobilisation des acteurs politiques, mais aussi des malades du sida ». Steven Kraus a réitéré l’un des messages importants du rapport, selon lequel l’investissement dans les systèmes de santé était essentiel pour assurer la pérennité et l’efficacité des programmes de lutte contre la maladie.
Répondant à une question sur la crise financière et la possible réduction des contributions apportées à la lutte contre le sida à travers le monde, M. Kolker a expliqué qu’aucune coupe n’était intervenue dans les budgets d’ONUSIDA, mais que l’agence se préparait au pire, au cas où la crise devait avoir des « effets négatifs ». S’agissant de la question de la vulnérabilité des enfants vivant dans les zones de conflit, il a rappelé que les violences sexuelles étaient l’une des premières conséquences des conflits sur les enfants. « Les partenaires dans une société en paix ne sont pas les mêmes que dans une société touchée par un conflit », a-t-il noté. Interrogé sur l’éventualité de tests de dépistage, obligatoires dans certains pays, le Directeur exécutif du bureau de l’OMS à New York a aussi rappelé que cette question « relevait plus généralement des droits de l’homme » et que son agence ne recommandait pas une telle approche.
Enfin, s’agissant de la sensibilisation au problème du sida dans son pays, l’Espagne; le Président du Barça a fait part du volet éducation sur le sida que le Club destinait à ses footballeurs, notamment dans les équipes de jeunes joueurs, des équipes « espoirs » du Football Club de Barcelone, qui ont toujours été les « viviers du club aux meilleurs moments de son histoire ». Il a rappelé l’engagement du Club en matière de protection des mineurs, et a souligné combien le partenariat du Club avec des agences comme l’UNICEF permettait de toucher les jeunes sur des questions qui les concernaient « au premier chef ».
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