CONFÉRENCE DE PRESSE DE CATHERINE BRAGGS, COORDONNATRICE ADJOINTE DES SECOURS D’URGENCE, BUREAU DE LA COORDINATION DES AFFAIRES HUMANITAIRES
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CONFÉRENCE DE PRESSE DE CATHERINE BRAGGS, COORDONNATRICE ADJOINTE DES SECOURS D’URGENCE, BUREAU DE LA COORDINATION DES AFFAIRES HUMANITAIRES
« La crise humanitaire au Zimbabwe est très grave et va continuer de s’aggraver d’ici à la fin de cette année », a prévenu ce matin en conférence de presse Catherine Braggs, Coordonnatrice adjointe des secours d’urgence au Bureau de la coordination des affaires humanitaires (OCHA).
Mme Braggs a fait état d’un grave problème d’insécurité alimentaire qui touche déjà près de quatre millions de personnes dans un besoin urgent d’assistance. Or, ce chiffre risque d’augmenter avec la « saison sèche », qui dure de janvier à avril, a-t-elle souligné, ajoutant que seule une aide massive de la communauté internationale sera en mesure d’inverser cette tendance.
Le pire, a-t-elle poursuivi, c’est que le Zimbabwe ne souffre pas seulement d’une crise alimentaire, mais d’une crise multisectorielle, qui s’étend aux services de santé, d’assainissement et d’éducation. En effet, le pays est sous le coup d’une épidémie de choléra qui touche également les pays voisins: près de 9 000 cas sont déclarés à ce jour et le nombre de décès est de 66, ce qui est particulièrement inquiétant, a dit la Coordonnatrice.
Cette épidémie est la conséquence directe des difficultés croissantes d’accès à l’eau potable, principalement liée à l’absence de structures d’assainissement adéquates, et de l’effondrement du système de santé. Le système éducatif est également en faillite: l’absentéisme des enseignants, notamment dû au fait que leurs salaires ne sont plus versés, a fait plonger le taux de scolarisation en dessous de 20%, alors qu’il était de 90% il y a quelques années.
Rappelant qu’en début de semaine, les Nations Unies avaient lancé l’Appel consolidé 2009 en faveur du Zimbabwe, d’un montant de 550 millions de dollars, Mme Braggs a indiqué que cet Appel était le plus important jamais demandé pour ce pays.
D’un montant de 400 millions de dollars, l’Appel a été financé à hauteur de 75%, ce qui est très satisfaisant, s’est-elle félicitée. Toutefois, la détérioration de la situation au Zimbabwe a conduit à réévaluer les besoins et, un Appel révisé a été lancé pour réunir 180 à 200 millions de dollars supplémentaires afin de couvrir les besoins jusqu’à la fin de cette année.
En ce qui concerne l’Appel 2009, 60% des contributions iront à l’aide alimentaire, a précisé Catherine Braggs. Face à la gravité de la situation, elle a encouragé les donateurs à continuer de faire preuve de générosité, les assurant que l’aide était effectivement apportée aux populations en détresse, malgré les difficultés posées par l’hyperinflation et une coopération très variable de la part du Gouvernement.
Répondant à une question, la Coordonnatrice a répondu que l’Appel consolidé se fondait sur une évaluation stratégique de la situation humanitaire réalisée conjointement par les Nations Unies et près de 35 ONG déployées sur le terrain. Malgré la crise financière, les donateurs ont maintenu leur niveau d’engagement pour l’année 2009, a-t-elle précisé, même si dans la plupart des cas, cela tient au fait que leurs affectations budgétaires étaient prêtes au courant de l’année. Mais les besoins sont en hausse, a-t-elle de nouveau insisté.
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