En cours au Siège de l'ONU

Conférence de presse

CONFÉRENCE DE PRESSE D’ALAIN LE ROY, SECRÉTAIRE GÉNÉRAL ADJOINT AUX OPÉRATIONS DE MAINTIEN DE LA PAIX

17/09/2008
Communiqué de presseConférence de presse
Département de l’information • Service des informations et des accréditations • New York

CONFÉRENCE DE PRESSE D’ALAIN LE ROY, SECRÉTAIRE GÉNÉRAL ADJOINT AUX OPÉRATIONS DE MAINTIEN DE LA PAIX


Le nouveau Secrétaire général adjoint aux opérations de maintien de la paix, M. Alain Le Roy, a affirmé, cet après-midi, lors de sa première conférence de presse, au Siège des Nations Unies à New York, avoir trouvé au sein du Département des opérations de maintien de la paix (DOMP), une « équipe très dévouée » et un « personnel motivé », doté de « grandes compétences ».


Après avoir brièvement présenté son parcours professionnel dans l’administration publique, la gestion et les affaires internationales, tant au niveau politique que sur le terrain, comme au Mozambique, en Bosnie-Herzégovine, au Kosovo ou dans l’ex-République yougoslave de Macédoine, M. Le Roy a assuré qu’il ne comptait « pas tout changer le premier jour ».  « J’aimerais travailler dans la continuité de ce qui a été accompli », a-t-il dit. 


« Il y a eu beaucoup de réformes engagées au DOMP ces derniers mois et ces dernières années », a ajouté le successeur de M. Jean-Marie Guéhenno, soulignant la nécessité de « trouver les moyens de les poursuivre » sur la base des « meilleures pratiques » et des « leçons apprises ».  Il a ainsi exprimé son intention de travailler avec le Groupe des pratiques optimales en matière de maintien de la paix.


M. Le Roy, qui était accompagné du Sous-Secrétaire général aux opérations de maintien de la paix, M. Edmond Mulet, a souligné l’importance et le poids des opérations de maintien de la paix, actuellement au nombre de 18 dans le monde, soit, a-t-il précisé, « sept fois plus qu’il y a 10 ans », et mobilisant 110 000 personnes, pour un budget de 7,2 milliards de dollars. 


« Nous sommes un peu victimes de notre succès, même si le terme de succès est sans doute difficile à utiliser », a déclaré le Secrétaire général adjoint, évoquant la « progression considérable » du nombre des missions de maintien de la paix.


Selon M. Le Roy, si l’on se réfère à des études indépendantes ainsi qu’au fonctionnement d’autres organisations, « les Nations Unies restent encore très rentables ».  Par exemple, « l’opération en Haïti aurait été deux fois plus coûteuse si les États-Unis l’avaient menée à bien », a-t-il expliqué, se basant sur une évaluation réalisée par l’US General Accountability Office and la Rand Corporation.


Interrogé sur la question de la déontologie et de la discipline, M. Le Roy a indiqué que des « efforts énormes » avaient été accomplis sur le terrain, même si « il y a encore des cas qui mobilisent l’attention, pour des raisons légitimes ».  Le Secrétaire général adjoint a ainsi dit son intention de collaborer avec le Groupe de la déontologie et de la discipline, nouvellement créé au sein du Département de l’appui aux missions.


Une attention plus grande doit, a-t-il estimé, être portée sur les moyens d’assurer une responsabilité collective plus importante en matière de tolérance zéro.  Les commandants de toutes les forces doivent s’investir sur cette question, a-t-il déclaré.


Si le DOMP ne dispose pas de moyens juridiques pour contraindre des pays fournisseurs de contingents à pénaliser leurs ressortissants reconnus coupables d’infractions, il s’efforcera en revanche de les convaincre à le faire, a ajouté M. Le Roy, citant l’exemple d’un Français de la Mission de l’ONU en République démocratique du Congo (MONUC) condamné à neuf ans de prison pour abus sexuel.


M. Mulet a précisé que des poursuites judiciaires avaient été lancées au Sri Lanka contre des Casques bleus de retour d’Haïti.  Il a néanmoins affirmé n’avoir aucune information au sujet de soldats de la paix marocains expulsés de Côte d’Ivoire.


Le Sous-Secrétaire général a également expliqué que le DOMP s’attachait avec les pays contributeurs de troupes à faire en sorte que les Casques bleus bénéficient d’une formation appropriée avant leur déploiement.  Si des incidents se produisent, et que les pays fournisseurs de contingents restent inactifs, ceux-ci, à l’avenir, ne seraient plus les bienvenus dans des missions de maintien de la paix, a prévenu M. Mulet.


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À l’intention des organes d’information • Document non officiel
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