CONFÉRENCE DE PRESSE DE M. SRGJAN KERIM, PRÉSIDENT DE LA SOIXANTE-DEUXIÈME SESSION DE L’ASSEMBLÉE GÉNÉRALE
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CONFÉRENCE DE PRESSE DE M. SRGJAN KERIM, PRÉSIDENT DE LA SOIXANTE-DEUXIÈME SESSION DE L’ASSEMBLÉE GÉNÉRALE
Le Président de la soixante-deuxième session de l’Assemblée générale de l’ONU qui s’est achevée, M. Srgjan Kerim, a dressé cet après-midi devant la presse le bilan de l’année écoulée en qualifiant de « décision historique prise par consensus » la relance du processus de réforme du Conseil de sécurité. Au terme d’ultimes tractations menées hier soir, la soixante-deuxième Assemblée générale des Nations Unies a conclu ses travaux en décidant d’engager, d’ici la fin du mois de février 2009, des négociations intergouvernementales sur la réforme du Conseil de sécurité.
M. Srgjan Kerim a passé le relais aujourd’hui à M. Miguel d’Escoto Brockmann (Nicaragua) qui assumera les fonctions de Président de l’Assemblée générale au cours de sa soixante-troisièmesession pour un mandat d’un an dont les travaux ont commencé aujourd’hui.
M. Kerim a rappelé que pendant 15 ans, les États Membres n’avaient pas pu se mettre d’accord pour engager des négociations en bonne et due forme sur la réforme du Conseil de sécurité, et qu’ils étaient restés au stade des consultations pendant toute cette période. Le déblocage auquel ils sont parvenus hier soir, a-t-il ajouté, « redonne une dynamique au processus » et « ouvre la possibilité d’avoir l’accord le plus large possible au sein des États Membres ». Il a ajouté que la réforme du Conseil, censée permettre l’admission de nouveaux membres afin de rendre cette instance plus représentative du monde actuel, était inséparable de la réforme du système de l’ONU dans son ensemble. Il a toutefois lancé une mise en garde. Ce processus, a-t-il dit, ne mènera nulle part si certains croient que leur proposition de réforme est la seule qui vaille, et s’ils choisissent d’ignorer les autres options avancées. Toute négociation suppose des compromis, a-t-il rappelé.
M. Kerim a évoqué par ailleurs les cinq priorités qu’il avait fixées au début de son mandat en septembre 2007 -changements climatiques; financement pour le développement; Objectifs du Millénaire pour le développement (OMD); lutte contre le terrorisme; et amélioration de la gestion et de l’efficacité de l’Organisation- en soulignant qu’elles nécessitaient « autant d’attention, sinon même plus », que la réforme du Conseil de sécurité.
Concernant le premier point, il a estimé que le « climat politique » lui-même avait changé à cet égard: on constate une « prise de conscience du fait que les changements climatiques ne peuvent être réglés uniquement par la voie des négociations intergouvernementales. Cette question met en effet en jeu, a-t-il rappelé, des questions de sécurité, de santé, d’alimentation, « le réchauffement climatique ayant des multiples impacts ». Il a rappelé la nécessité de « se concentrer sur la situation des États les plus vulnérables ». Lors des débats des 12 derniers mois, certains petits États insulaires ont rappelé, devant leurs pairs de l’ONU, qu’ils étaient purement et simplement menacés de disparition.
Évoquant les Objectifs du Millénaire pour le développement, le Président sortant de l’Assemblée générale a d’autre part tenu à rappeler que la réalisation de ceux-ci reposait sur la résolution de trois questions clefs -la pauvreté, l’éducation et l’aide– qui sont examinées en profondeur dans le document préparatoire à la prochaine conférence d’évaluation du Consensus de Monterrey sur le financement du développement de Doha (Qatar). Celle-ci, prévue du 29 novembre au 2 décembre prochain, vise à faire le bilan des progrès accomplis et à réaffirmer les objectifs et les engagements pris, a rappelé Srgjan Kerim.
Concernant la revitalisation de l’Assemblée générale, M. Kerim a estimé qu’il est grand temps de comprendre pourquoi les choses n’avancent guère. Au terme de l’année qu’il a passée à la présidence de l’Assemblée, il a estimé que le « sens du but commun à atteindre » est un élément essentiel à considérer pour que l’ONU puisse aller de l’avant. « Sans le respect de cette exigence, rien ne pourra fonctionner ici », a-t-il souligné, en estimant qu’hier, avec l’adoption de la décision portant sur la relance du processus de réforme du Conseil de sécurité, « le sens du but commun avait prévalu ».
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