CONFÉRENCE DE PRESSE DU CONSEILLER SPÉCIAL POUR L’AFRIQUE ET D’EXPERTS SUR L’INVESTISSEMENT SOCIALEMENT RESPONSABLE EN AFRIQUE
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CONFÉRENCE DE PRESSE DU CONSEILLER SPÉCIAL POUR L’AFRIQUE ET D’EXPERTS SUR L’INVESTISSEMENT SOCIALEMENT RESPONSABLE EN AFRIQUE
Le Secrétaire général adjoint et Conseiller spécial des Nations Unies pour l’Afrique, Cheick Sidi Diarra, a indiqué aujourd’hui lors d’une conférence de presse tenue au Siège, à New York, que l’investissement socialement responsable (ISR) destiné au continent africain devait y soutenir davantage la réalisation des Objectifs du Millénaire pour le développement (OMD).
Cheick Sidi Diarra a souligné que dans la perspective de la tenue, le 22 septembre prochain, d’une séance plénière de haut niveau dont le thème sera les besoins de développement de l’Afrique, des investisseurs potentiels et des représentants du Nouveau Partenariat pour le développement de l’Afrique (NEPAD), de l’Organisation de coopération et de développement économiques (OCDE), et d’entreprises cotées à la Bourse de Johannesburg, s’étaient rencontrés à l’ONU et à la New York Stock Exchange (Bourse de New York).
M. Diarra a expliqué que les échanges de vue des participants à ces réunions avaient eu pour but de jeter les bases d’un index de l’investissement socialement responsable en Afrique, destiné à combler le fossé dont souffre l’Afrique en termes d’infrastructures et de capacités, et qui empêche les pays du continent de pouvoir répondre aux besoins liés à la réalisation des objectifs internationaux de développement.
Le Secrétaire général adjoint a préconisé de nouer des partenariats entre le secteur privé et les gouvernements africains sur la base des valeurs et des principes qu’incarne l’ONU, à savoir: la protection des droits sociaux et des droits de l’homme, le respect de l’environnement et le renforcement de la bonne gouvernance.
Tel doit être le sens d’une stratégie d’investissement responsable à long terme qui permettrait de tirer tous les bénéfices socioéconomiques de la croissance africaine, dont la moyenne s’établit en 2008 autour des 17%, a estimé M. Diarra.
Au nombre des moyens qui pourraient être mis en œuvre pour une mobilisation accrue des ressources nécessaires à l’investissement, M. Diarra a évoqué les fonds souverains. « Il suffirait qu’un faible pourcentage des centaines de milliards de dollars de placements financiers détenus par les États soit consacré au développement du secteur privé en Afrique pour changer la donne de manière très significative », a-t-il indiqué.
Le Président du Groupe du NEPAD chargé du secteur des entreprises, M. Bamanga Tukur, a ajouté que la réflexion autour du financement du développement de l’Afrique devait créer les conditions d’une implication du secteur privé qui soit « plus cohérente et plus efficace ». Il a souhaité que dans un tel contexte, l’ONU « médiatise et responsabilise » les relations entre les entreprises et les gouvernements. « Les moyens existent », a fait remarquer Bamanga Tukur en soulignant que c’est sur la mise en œuvre des engagements et sur le suivi que l’accent doit être mis. « Pour cela, il est indispensable de définir le rôle de chaque partie prenante, qu’elle soit privée ou publique », a-t-il ajouté.
Une représentante du groupe « Africa Investor » a plaidé pour la création de bourses dans les pays du continent, en vue de mettre en place à moyen terme un marché financier africain. Elle a estimé que par ce biais, les pays africains pourraient devenir économiquement plus autonomes et définir leurs propres priorités sans dépendre de l’extérieur. À cet égard, M. Diarra a déclaré que la réunion de haut niveau du 22 septembre serait également l’occasion pour les États Membres de réaffirmer leurs engagements en matière de développement, qu’il s’agisse de l’allégement de la dette ou de l’allocation de 0,7% de leur PIB à l’aide publique au développement (APD).
Le Directeur exécutif du Bureau de l’ONU pour les partenariats, M. Amir Dossal, a, quant à lui, indiqué que des échanges avaient déjà eu lieu entre les parties prenantes à ce jour et celles qui se manifesteront dans le cadre de la réunion du 22 septembre. Ceci devrait contribuer à la mise sur pied d’un cadre favorable à l’investissement en Afrique, a estimé M. Dossal. Il a notamment souligné la nécessité d’attirer les fonds souverains vers l’effort qui doit être déployé en faveur du développement des infrastructures et des capacités socioéconomiques de l’Afrique.
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