CONFÉRENCE DE PRESSE DU PRÉSIDENT DE L’ÉQUIPE SPÉCIALE DE LA LUTTE CONTRE LE TERRORISME CONCERNANT LE SYMPOSIUM SUR L’APPUI AUX VICTIMES DU TERRORISME
| |||
Département de l’information • Service des informations et des accréditations • New York |
CONFÉRENCE DE PRESSE DU PRÉSIDENT DE L’ÉQUIPE SPÉCIALE DE LA LUTTE CONTRE LE TERRORISME CONCERNANT LE SYMPOSIUM SUR L’APPUI AUX VICTIMES DU TERRORISME
M. Robert Orr, Sous-Secrétaire général et Président de l’Équipe spéciale de la lutte contre le terrorisme, a déclaré aujourd’hui lors d’une conférence de presse, au Siège de l’ONU, à New York, que le Symposium du Secrétaire général sur « l’appui aux victimes du terrorisme », qui se tiendra demain, constituait un évènement « historique et sans précédent » aux Nations Unies.
Indiquant que 18 victimes du terrorisme seraient présentes pour raconter leur histoire, et que parallèlement 10 experts internationaux présenteraient leurs vues sur le thème choisi, M. Orr a expliqué que la sélection « équilibrée » des intervenants avait pris plus de neuf mois.
Il a ainsi souligné que ce processus s’était appuyé sur les définitions du terrorisme contenues dans les 16 instruments juridiques internationaux en vigueur. Se référant ensuite à l’examen par l’Assemblée générale, la semaine dernière, de la Stratégie antiterroriste mondiale de l’ONU, Robert Orr a déclaré qu’à l’instar des États Membres, le Secrétaire général souhaitait parvenir à l’élaboration d’une définition du terrorisme qui soit acceptable par tous, cela par le biais d’un processus transparent de négociation devant aboutir à la création d’une convention générale sur cette question.
Le Président de l’Équipe spéciale de la lutte contre le terrorisme a ensuite signalé que les 18 victimes et les 10 experts avaient été sélectionnés après consultations avec les États Membres dont ils sont respectivement originaires ainsi qu’avec des représentants de la société civile. Il a précisé que l’objectif avait été de sélectionner des individus représentant le spectre le plus large possible de régions, de cultures et de religions, afin d’empêcher toute politisation de discussions portant prioritairement sur les moyens à mettre en œuvre pour venir efficacement en aide aux victimes du terrorisme sous toutes ses formes. L’ONU, a-t-il dit, manque de repères dans le domaine précis de la prise en charge de ces victimes, et un dialogue ouvert à toutes les parties prenantes permettra forcément d’avancer dans le bon sens.
Les 18 victimes qui s’exprimeront librement devant vous demain forment un microcosme emblématique des diverses régions du monde où se manifeste avec violence le terrorisme, a également indiqué M. Orr. Il a dit que ces personnes, dont l’ex-otage franco-colombienne Ingrid Betancourt, avaient été choisies en fonction de leur degré d’engagement dans la défense de la cause des victimes du terrorisme. Notre démarche se veut constructive, a-t-il noté, ce qui explique le choix de personnalités qui, chacune à leur niveau, sont devenues des défenseurs dans leur pays et au-delà des victimes du terrorisme.
M. Robert Orr a ensuite tenté de répondre aux nombreuses questions portant pour l’essentiel sur l’absence de victimes palestiniennes dans la liste des intervenants au Symposium.
Il a répondu en disant que dans les 16 instruments juridiques internationaux sur le terrorisme, il ne figurait pas de définition du « terrorisme d’État », terme qui a été employé par plusieurs journalistes. Il a aussi expliqué que l’Observateur de la Palestine auprès des Nations Unies avait été informé en même temps que les autres délégations du projet de symposium il y a plusieurs mois. M. Orr a souligné que certaines absences, notamment des victimes palestiniennes, mais aussi afghanes, pakistanaises ou encore iraniennes, étaient avant tout la conséquence des difficultés logistiques insurmontables rencontrées pour organiser l’acheminement d’éventuels participants depuis des pays où règne un climat particulier sur le plan sécuritaire. Il a ajouté, qu’en outre, le Secrétariat avait enregistré des refus.
Robert Orr a, enfin, indiqué que quatre pays, la Colombie, l’Italie, l’Espagne et le Royaume-Uni s’étaient portés volontaires, dès juin dernier, pour financer la tenue du Symposium, dont le coût s’élève à 300 000 dollars. Il a souligné que ces pays n’avaient en aucune manière exercé de pression au cours de l’élaboration de la liste des victimes du terrorisme invitées à s’exprimer demain.
* *** *
À l’intention des organes d’information • Document non officiel