CONFÉRENCE DE PRESSE À L’OCCASION DU SYMPOSIUM III SUR L’AFRIQUE ORGANISÉ PAR L’UNIVERSITÉ DES NATIONS UNIES ET CORNELL
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CONFÉRENCE DE PRESSE À L’OCCASION DU SYMPOSIUM III SUR L’AFRIQUE ORGANISÉ PAR L’UNIVERSITÉ DES NATIONS UNIES ET CORNELL
Le Directeur du Bureau de New York de l’Université des Nations Unies, M. Jean-Marc Coicaud, et le professeur David Sahn, de la Cornell University, ont déclaré aujourd’hui lors d’une conférence de presse au Siège de l’ONU, à New York, que le partenariat liant les deux institutions avait pour vocation de jeter un pont entre le milieu académique et l’ONU.
Défendant une approche commune où le dialogue doit être le plus ouvert possible sur des questions elles-mêmes multidimensionnelles, M. Coicaud a rappelé que l’Université des Nations Unies, dont le siège se trouve à Tokyo, avait pour vocation de combiner le savoir scientifique et l’éthique onusienne, dont l’un des principes, a-t-il dit, est de tenir compte de la vaste pluralité des cultures du monde.
Évoquant ensuite le Symposium III intitulé « Les dimensions sociale et économique du VIH/sida en Afrique », qui se tiendra demain, mardi, le 9 septembre à partir de 9 h 30 au troisième étage de la Bibliothèque Dag Hammarskjöld, M. Coicaud a estimé que les universités africaines pouvaient devenir une partie prenante et un contributeur clef du développement du continent. Il a ainsi souligné l’engagement de l’Université des Nations à cette fin, ainsi que la nécessité d’attirer l’attention des acteurs opérant sur le terrain sur les moyens à trouver pour répondre aux besoins les plus urgents à satisfaire en vue de concrétiser les Objectifs du Millénaire pour le développement (OMD).
M. Jean-Marc Coicaud a notamment rappelé qu’après d’autres thèmes liés aux OMD, comme la bonne gouvernance et le développement du secteur privé, l’Université des Nations Unies et Cornell University avaient décidé de consacrer un nouveau symposium aux liens existant entre les dimensions socioéconomiques et la propagation de l’épidémie de sida.
M. David Sahn a ensuite indiqué qu’avec 25 millions d’Africains contaminés par le sida, le continent concentrait les deux tiers des personnes infectées par ce virus dans le monde. Il a souhaité que les échanges de demain permettent d’apporter une contribution unique à un débat mené depuis de nombreuses années au sein des Nations Unies. Selon lui, il faut appréhender de front la complexité des comportements qui continuent d’empêcher un recul de la pandémie de VIH/sida, en particulier en Afrique subsaharienne.
M. Sahn a mis l’accent sur les écarts observés entre des pays parmi les plus touchés par le drame du sida. Certains sont irréprochables ou presque en termes de gouvernance, a-t-il dit, alors que leur politique de prévention en matière de lutte antisida est désastreuse. Il a reconnu que si l’éducation restait le cheval de bataille pour inverser la tendance, dans les faits, les plans et stratégies nationales demeurent difficiles à mettre en œuvre.
Le représentant de la Cornell University a noté à cet égard que certains pays avaient encore le plus grand mal à communiquer sur l’éducation sexuelle. À qui s’adresser et dans quels termes? Voilà le genre de questions auxquelles certains pays refusent de répondre, car les normes sociales et culturelles dominantes dans leur société les empêchent d’avancer, a encore affirmé M. Shan. Il a en outre fait savoir que dans un même pays, certaines études avaient révélé qu’hommes et femmes avaient des conceptions différentes de ce que sont ou doivent être les comportements sexuels face au sida. C’est à ces problématiques qu’il nous faut nous attaquer afin d’être en mesure de fournir aux pays dans le besoin des conseils utiles, a encore estimé M. David Sahn, souhaitant que le Symposium III soit l’occasion de progresser dans cette voie.
Il a été recommandé à la fin de la conférence de presse de consulter le site Web de l’Université des Nations Unies pour plus d’informations sur la série des symposiums consacrés à l’Afrique: www.ony.unu.edu.
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