En cours au Siège de l'ONU

Conférence de presse

CONFÉRENCE DE PRESSE DU REPRÉSENTANT PERMANENT DE LA GÉORGIE AUPRÈS DES NATIONS UNIES, IRAKLI ALASANIA

26/08/2008
Communiqué de presseConférence de presse
Département de l’information • Service des informations et des accréditations • New York

CONFÉRENCE DE PRESSE DU REPRÉSENTANT PERMANENT DE LA GÉORGIE AUPRÈS DES NATIONS UNIES, IRAKLI ALASANIA


Le Représentant permanent de la Géorgie auprès des Nations Unies, Irakli Alasania, a affirmé cet après-midi que la reconnaissance aujourd’hui par la Fédération de Russie de l’indépendance de l’Abkhazie et de l’Ossétie du Sud était « inacceptable et injustifiable » et ne faisait qu’« envenimer une situation déjà difficile ».


Selon M. Alasania, qui s’exprimait lors d’une conférence de presse tenue au Siège de l’ONU à New York, la Fédération de Russie a instauré une « nouvelle réalité » utilisant le « bouclier du maintien de la paix pour occuper un État souverain et indépendant, la Géorgie, et procéder à une épuration ethnique dans ces régions séparatistes ».


L’Ambassadeur géorgien a souligné qu’au moment où il parlait, des Géorgiens étaient l’objet d’une « épuration ethnique » de la part des « forces séparatistes, soutenues par les militaires russes ». 


Cette situation est le résultat, a-t-il dit, de « l’expansionnisme territorial russe », qui s’effectue « au détriment de l’intégrité territoriale d’un autre pays » et au « mépris total du droit international et de la vie de centaines de milliers de citoyens de Géorgie ».  Il a également indiqué que « 500 000 Géorgiens d’origine ethnique différente » souffraient des conséquences humanitaires du conflit. 


M. Alasania a qualifié d’« acte autodestructeur de la Russie » sa reconnaissance de l’indépendance de l’Abkhazie et de l’Ossétie du Sud, qui « viole les principes du droit international sur l’intégrité territoriale, la souveraineté et l’inviolabilité des frontières d’un État » et « créera des tensions supplémentaires au niveau régional à travers le Caucase ».  Cet acte est également de nature à « compliquer les affaires internationales entre les puissances à travers le monde », a-t-il déclaré.


Selon le Représentant permanent de la Géorgie, la décision russe « n’a pas de conséquence juridique au niveau international ».  « Elle n’a pas d’impact sur les frontières internationales établies de la Géorgie et ne modifiera en aucune façon la position de la communauté internationale vis-à-vis de la souveraineté, de l’intégrité territoriale et de l’indépendance de la Géorgie », a-t-il estimé.  M. Alasania a ajouté que la Fédération de Russie s’était d’« elle-même éliminée comme acteur valable du maintien de la paix dans ce conflit ».


Le représentant géorgien a estimé que la Fédération de Russie violait ses engagements découlant du plan de cessez-le-feu en six points conclu le 12 août à Moscou entre le Président Medvedev et son homologue français Nicolas Sarkozy.  Elle n’a pas respecté, a-t-il ainsi souligné, la disposition appelant à un retrait de ses forces. 


La Géorgie respecte l’accord de cessez-le feu, a poursuivi M. Alasania, qui a demandé « la même chose de la part des autres parties au conflit ».  « La Russie doit retirer ses forces jusqu’à la ligne d’avant le début des hostilités », a-t-il insisté.


M. Alasania a déclaré que son pays était disposé à rechercher les moyens visant à établir une « coexistence pacifique entre Géorgiens, Abkhazes, Ossètes et autres membres des communautés multiethniques géorgiennes ».


*   ***   *

À l’intention des organes d’information • Document non officiel
À l’intention des organes d’information. Document non officiel.